Après la Bretagne, nous partons à la découverte du nord-ouest du Tarn, en région Occitanie, à la limite du Tarn et Garonne pour une semaine de cyclo-randonnée, de randonnées pédestres et la visite d’Albi
Départ le 5 mai 2018 à 6h45 pour un trajet que nous commençons à bien connaître, un arrêt est programmé à St Yrieix la Perche au magasin d’usine Bijou pour un plein de bijoux, pas très diététique mais 1x tous les 3-4 ans …
Le pique-nique à Coussac-Bonneval, dans le département de la Haute-Vienne, sur la berge de La Valentine, des asperges de St Georges des sept Voies, de la salade de pomme de terre, des sardines Belle-Iloise, une ricoré et des BIJOUX !!!!
16h 30, le propriétaire du gîte Robert Raucoules, est sur la route entrain de discuter, il nous fait signe ayant repéré le 49 sur la plaque d’immatriculation, il a une bonne vue !!
Entre les Gorges de l’Aveyron et le Vignoble gaillacois, s’étend la forêt de Grésigne, vaste dôme boisé et vallonné, cerné de plateaux et causses calcaires sur lesquels ont été construits forteresses de défense et villages suspendus (Puycelci, Penne, Bruniquel). Le Roudou se situe à l’orée de la forêt, à 446 m d’altitude sur le plateau de Vaour, et domine au loin le vignoble et la plaine gaillacoise. Sur une belle pelouse, le propriétaire des lieux Robert Raucoules a aménagé un mignon petit gîte. Un séjour au Roudou vous permettra de découvrir les Bastides albigeoises, de rencontrer les vignerons du Gaillacois et leur savoir-faire millénaire, sans oublier les balades et randonnées en forêt, à la découverte des restes d’oppidum ou des traces d’activités passées des verriers ou des charbonniers. Ne manquez pas à l’automne la saison du brame du cerf et des fameux cèpes poussant sous les chênes. Petit nid pour deux, indépendant, posé sur un grand jardin avec une jolie pelouse, à proximité de la maison du propriétaire
Bruniquel
6 mai à 9h (14°C)
Par une belle matinée ensoleillée, nous enfourchons nos bicyclettes pour une boucle de 56,8 km, une petite montée d’environ 300 m au départ, puis 13 km de descente dans la fraîcheur matinale, le gilet se supporte et Simone est satisfaite de ses cinq couches superposées.
Sur la D1, dans une épingle à cheveux, nous découvrons les châteaux de Bruniquel
Ils sont perchés sur un éperon rocheux dominant les vallées de l’Aveyron et de la Vère.
Un peu d’histoire : On attribue à la reine mérovingienne Brunehaut ou Brunehilde (vers l’an 600), la fondation du village et d’un premier château sur l’emplacement déjà occupé à l’époque romaine par un castrum (camp fortifié). Sur les ruines de ce premier château a été construit l’actuel «château vieux», au 13ème siècle. Propriété des comtes de Toulouse, il est habité par les vicomtes de Bruniquel. Au milieu du 15ème siècle, le vicomte en querelle avec son fils, décide de vendre les terres situées à l’est de son château à un cousin, Maffre de Comminges. Après quinze années de procès qui opposeront le père et le fils, le cousin pourra enfin acheter les terres afin d’y construire son propre château entre 1485 et 1510. C’est pourquoi il existe sur le même site deux châteaux : le vieux et le jeune. Pendant trois siècles les deux branches de la famille ne cesseront de se quereller. Le «château vieux» porte encore aujourd’hui la trace de ces différentes attaques, notamment la salle dite des chevaliers. A la fin du 18ème siècle, le vicomte du «château vieux» décide de racheter le «château jeune». A la même époque un impôt prélevé sur les ouvertures incitera le vicomte à murer toutes les portes et fenêtres de sa nouvelle acquisition. Seul le «château vieux» continuera à être habité jusqu’en 1980, année de la mort de la dernière vicomtesse de Bruniquel. Le «château jeune» sera laissé à l’abandon pendant deux siècles et sera donc paradoxalement le plus abîmé des deux lorsque la municipalité se portera acquéreur en 1987. Classés «Monuments Historiques» en 1840 par Prosper Mérimée, les deux châteaux nous offrent quelques raretés telles que le donjon du 12ème siècle, une cuisine du 17ème équipée d’un magnifique et très rare potager (ancêtre du fourneau) à neuf trous, la salle d’apparat réaménagée au 17ème siècle, une chapelle transformée en cuisine, une galerie surplombant la rivière Aveyron à 90 mètres de hauteur… A l’extérieur des châteaux, de très beaux jardins en terrasse offrent une halte agréable à toutes les saisons.
Nous laissons nos vélos sur un parking au pied du village et grimpons les 400 m jusqu’au château (alt. 133 m à 193 m) en compagnie de la foule des grands jours
Vert-Tige : le marché aux plantes, une quarantaine d’exposants proposent des plantes anciennes ou oubliées, tinctoriales, grasses, exotiques, aromatiques ou médicinales … dans la cour des châteaux.
Après les châteaux nous explorons le village, découvrons les maisons de pierre ou de bois, à encorbellement et (ou) à colombages
les tourelles, les fenêtres géminées ou à meneaux
un détail du meneau des fenêtres géminées couronné d’un chapiteau
des portes cintrées
des ruelles fleuries…
la place de l’horloge
C’est une multitude de détails qui séduit à Bruniquel. Cette ancienne halte sur les chemins de Saint-Jacques aux confins du Quercy, de l’Albigeois et du Rouergue a conservé son patrimoine architectural.
Nous profitons de l’aire de pique-nique pour déjeuner avant de partir pour les gorges de l’Aveyron.
D’une hauteur d’environ 80 m, les falaises impressionnent à l’entrée des gorges
Nous poursuivons sur la D115, au quatrième tunnel, Simone hésite, elle ne veut pas l’emprunter ! ça tombe bien, la D115bis à l’air de longer la rive de l’Aveyron. Rapidement le faux plat se transforme en pente 6%, … 8%, … 10% à l’entrée de Brousses. Je m’arrête, deux américaines sont garées face au restaurant ! Vite ! une photo pour Cyril
La montée à la sortie du hameau impressionne Simone, on fait demi tour.
23,5 km dont 2,2 km pour monter et redescendre de Brousses et nous voila à St Antonin Noble Val. Les vieilles maisons se mirent dans l’Aveyron, pittoresque !
Nous garons nos vélos dans le parc et partons à pied arpenter la ville :
La maison du roi
Après la Croisade des Albigeois, en 1227, Guy de Monfort donne la ville au Roi de France, Saint Louis (Louis IX) qui confirme la « Charte des coutumes » de 1140.
L’exploitation des boutiques au rez de chaussée et sa location étaient reversés au pouvoir royal.
La maison de l’amour doit son nom à la sculpture du 15ème siècle d’un homme et d’une femme s’échangeant un baiser, finement sculptée au niveau de la clef de voûte de l’arcade principale
La maison Romane au bout de la ruelle
La maison a été construite dans la période 1125-1150 pour Pons de Graulhet, probablement viguier, dans le midi de la France, juge qui rendait la justice au nom d’un comte ou du roi, des vicomtes de Saint Antonin Noble Val.
La maison occupe un emplacement privilégié et stratégique au cœur de la ville. Elle comprend un corps de logis principal et une tour, l’un des signes distinctifs des demeures de l’élite urbaine au Moyen Âge, que l’on soit noble ou non.
Il fait très chaud, 27° C. 15 km de montée sur la D19 nous attendent, 3km de montée à 6-7%, quelques pointes à 9%, puis des montagnes russes avec des pentes de 6%.
Pas de point de vue sur la vallée les 3 premiers km, puis la vue se dégage mais la rivière se terre derrière la canopée
Sur le plateau, Simone au Camp Mourtiés (alt. 309 m) près de St Michel de Vax, fait une petite pose
Quel poste de guet ! le dolmen de Peyrelade (alt. 407 m) à l’intersection de la D15 et la D91 sur la commune de Vaour
La confrontation près du jardin d’émerveille autre blog jardin d’émerveille
Albi
7 mai, la météo prévoit du soleil le matin et des orages l’après midi. Nous décidons de visiter Albi promue en 2010 par l’Unesco au rang de patrimoine mondial de l’humanité.
Un parking sous le marché couvert, nous y garons le voiture. Nous sommes à deux pas de la cathédrale.
La cathédrale Sainte Cécile d’Albi est le siège de l’archidiocèse d’Albi, dans le département du Tarn en France. Elle est construite sur un piton rocheux qui domine le Tarn. Deux siècles auront été nécessaires pour son édification, de 1282 à 1480
L’édifice surprend par le contraste entre son allure extérieure austère de forteresse militaire et la richesse picturale et sculpturale de son intérieur
Monument sans égal, elle affirme sa puissance à travers un style typique du Sud-Ouest de la France, le gothique méridional. Son style, unique, est renforcé par sa décoration intérieure.
Le grand-orgue de la cathédrale Sainte-Cécile, majestueux, surprend par ses dimensions (16,40 m de large et 15,60 m de hauteur).
Placé au sommet de la fresque du jugement dernier, au dessus du chœur et de l’autel, il se laisse contempler dans l’environnement luxuriant des peintures de l’édifice
Il est l’oeuvre de Christophe Moucherel qui en a assuré la construction de 1734 à 1736. Il comprend alors quatre claviers (positif, grand-orgue, récit, écho) et pédalier. Le facteur réalise un buffet somptueusement décoré de statues d’angelots jouant divers instruments de musique.
Pour découvrir le patrimoine architectural, nous suivons le circuit de découverte du centre ville.
Le palais de la Berbie abrite le musée Toulouse Lautrec
La rue du paradis
Simone sur la descente vers l’échappée verte
sur la rive gauche du Tarn, l’échappée verte avec la vue sur le pont vieux et le pont du 22 août 1944 en arrière plan
le pont vieux, le palais de la Berbie et la cathédrale Sainte-Cécile
La rue St Etienne
Le cloître de la collégiale St Salvi
Ce cloître, construit en 1270, petit havre de paix où le silence règne est une invitation à la quiétude, à l’observation… Il est l’œuvre de Vidal de Malvési qui commença son travail en 1270 et le finit dix-huit mois plus tard.
Les bâtiments de brique à colombage et encorbellement dans la rue Puech Berenguier
La brique est la signature architecturale de la Cité épiscopale. Elle crée cette ambiance urbaine si singulière. Elle signe son identité, sa particularité grâce à sa palette de couleurs variables selon la lumière, déclinaison de rouge, rose, ocre.
Cette brique a servi au Moyen-Age à construire un ensemble urbain devenu aujourd’hui exemplaire mais aussi l’unique héritage en Europe de ce modèle d’architecture. Fabriqué sur place, ce matériau réalisé avec la terre du lit de la rivière Tarn est omniprésent, autant dans l’architecture religieuse que civile. La cathédrale et le palais de la Berbie comptent parmi les plus grandes constructions de brique cuite au monde.
Penne
A 13h 30, après le déjeuner au gîte, nous partons en randonnée à Penne en empruntant le GR de pays Cordes Penne Coustous
Une rando très agréable sous le couvert des arbres et pas sans surprise
une couleuvre d’après mes recherches, mais je n’y connais pas grand chose !!!
Une trouée dans la végétation offre un point de vue sur le hameau de Can, on peut y voir un pigeonnier sur piliers, caractéristique de la région. Son toit pyramidal se retrouve rehaussé d’un lanternon
A la sortie de la forêt après 2h de marche apparaît Penne
Un nid d’aigle, un village de charme, se dresse telle une sentinelle muette au-dessus des Gorges de l’Aveyron, entre Albigeois, Quercy et Rouergue. Il occupe un site remarquable.
Construit sur un éperon rocheux, cet édifice médiéval est un lieu dont les origines remontent au temps des chevaliers et des seigneurs du moyen-âge
Les ruelles sinueuses du village ont gardé l’atmosphère d’antan et mènent jusqu’au château
Un peu d’histoire :
Le château de Penne fut construit, selon la légende, vers 560, sur ordre de Frédégonde, reine des Francs, épouse du roi de Neustrie (vers 545 – 597).
Modernisé et agrandi, le château de Penne fut au XIII° siècle un des hauts lieux de la résistance cathare.
Au siècle suivant, les Anglais l’occupèrent pendant 30 ans, puis les Protestants le démantelèrent en 1586.
Sous Henri IV, les pierres de cette forteresse ruinée servirent à reconstruire le village. Aujourd’hui, ce squelette de pierre et de roche reste le témoin prestigieux de l’histoire locale et de l’histoire tout court.
Et c’est le retour !
Une journée bien remplie, visite d’Albi le matin et 5h de marche l’après midi, il est 18h40 lorsque nous arrivons au gîte, très en retard pour notre goûter dînatoire !!!
Cordes sur Ciel
8 mai, c’est l’anniversaire de Théo. Après une nuit d’orage, un vrai feu d’artifice ! le réveil se fait dans la grisaille et la vue est bouchée.
8h 30, nous partons à vélo pour Cordes sur Ciel par Vaour, de la descente, et au retour, Champagnac, de la montée.
Près du jardin d’Emerveille, les lamas ne se laissent pas perturber par les cyclistes, ils ont du en voir d’autres !
A la sortie d’un virage fort nombreux dans la région, apparaît Vaour dans la grisaille
A la sortie de Vaour, nous grimpons la butte sur laquelle nous découvrons les ruines de la commanderie des templiers
La commanderie fut fondée en 1140 lorsque les chevaliers de Penne firent don d’un terrain à Pierre Humbert.
La commanderie se situe sur une butte, où l’on a retrouvé une dalle à rigole, ce qui permet de supposer qu’il s’agissait d’un lieu voué au culte de l’eau. Elle était entourée d’un mur d’enceinte de forme trapézoïdal.
La commanderie était composée de plusieurs bâtiments.
Après cette « parenthèse », nous retrouvons les départementales qui nous emmènent à Cordes sur Ciel.
En 1947, une journaliste romancière et poétesse, Jeanne Ramel-Cals, invente le nom de Cordes sur Ciel, le village évoquant la mer de nuages qui entoure le puech à l’automne et au printemps. Le nom de la commune est changé officiellement en 1993 par le ministre de l’Intérieur et futur maire de Cordes-sur-Ciel, Paul Quilès.
Cordes sur Ciel fascine tous ceux qui la découvrent parce qu’elle est d’abord une vision : celle d’une cité montant à l’assaut du ciel. Parce qu’elle est ensuite un livre d’art et d’histoire, animé depuis 800 ans par la mémoire des pierres et des hommes qui l’ont façonnée. Parce qu’elle est enfin un lieu intemporel, empreint d’une magie séculaire, dont l’origine remonte au Moyen-Âge, en pleine Croisade contre les Albigeois. Durant cette période de troubles inhérents à la répression des « Français » du nord et de l’église catholique contre les Cathares accusés d’hérésie, le jeune comte de Toulouse Raymond VII officialise le 4 novembre 1222, dans un acte toujours conservé, la fondation de la cité. Considérée comme l’une des premières « bastides » de la région, Cordes va alors connaître une croissance exceptionnelle, grâce au négoce du tissage (toiles, drap) et du cuir. Durant cet âge d’or (de 1280 à 1350), des marchands enrichis et quelques familles nobles font édifier de somptueux palais gothiques aux surprenantes façades décorées.
Nous laissons nos vélos rue de l’Acampadou en espérant les retrouver au retour ! Pour se dégourdir les jambes, rien ne vaut la montée à la porte de l’Horloge
A l’époque médiéval ? non, une antenne de télé nous ramène au présent !
La pierre, le bois, les colombages, les encorbellements participent à la magie du lieu, nous transportant dans le passé
Un clin d’œil à Ghislaine
La « zenitude » à Cordes, un artiste hors norme (voir les photos dans l’album) Jean-Jacques Enjalbert
Il réalise des sculptures géantes en cèdre.
L’âge d’or, les artisans installés dans la nouvelle ville profitent de l’essor économique dû à une longue période de paix. Les familles s’enrichissent et d’artisanes, deviennent bourgeoises et marchandes.
Ces familles décident alors de montrer leur richesse en signe de puissance et commence la construction de maisons gothiques.
La maison du Grand Fauconnier
Ces bâtisses à architecture voisine réunissent atelier, entrepôt et magasin au rez-de-chaussée, habitation au premier étage et greniers au second étage. Une cour et des bâtiments annexes occupent l’arrière de la construction. Ces demeures confortables sont bâties entre la fin du 13ème siècle et le milieu du 14ème siècle.
La maison du Grand Veneur ou maison Céré est une maison construite au Moyen Âge par une riche famille cordaise. Elle fait partie des édifices qui ont valu au village de Cordes-sur-Ciel le surnom de la « cité aux cent ogives » pour sa grande proportion d’édifices civils gothiques
Comme les autres, elle date en majeure partie du 14ème siècle mais a fait l’objet d’ajouts et de transformations jusqu’au 18ème siècle.
Sur la place de la Halle
Des tons pastels dans une boutique dans la grand rue Raymond VII, la propriétaire surveille discrètement la rue
toujours dans la même rue
Découverte du bâtiment de l’office du tourisme
On ne peut quitter Cordes sans goûter les fameux croquants, surtout fabriqués par un meilleur ouvrier de France, dans les ateliers Yves Thuriès
Biscuit en forme de tuile plate aux amandes, croustillant et délicat, léger et à peine doré à la cuisson, le croquant séduit tous les gourmands ! Excellents !!!! commentaire d’un connaisseur.
Sauvé ! nous retrouvons nos vélos et entamons le retour, le lavoir et le pressoir au pied du village d’Itzac
Le trajet par Champagnac traverse le vignoble
La grisaille ! la grisaille ! le soleil est aux abonnés absents.
A l’entrée de Champagnac du 14% sur une cinquantaine de mètres
Un réchauffement bienvenu, on n’est jamais content : il fait trop chaud, il fait trop froid, ….
Retour à 14h, 40 km et 2h 47 de pédalage pour les trajets. Après le déjeuner je pars explorer un sentier qui démarre devant le gîte
Un sentier trempé dans la forêt, je fais demi tour en arrivant sur une route goudronnée (aller-retour 1h).
Grasse matinée
Déjà mercredi 9 mai ! lever à 8h, la grasse matinée pour les Fluck. Dehors 100% d’humidité, nous restons bien au chaud, le poêle chauffe alimenté par Simone pour sécher le linge ! La pièce ressemble à un quartier napolitain.
L’après midi, nous partons en direction du centre équestre, mais uniquement sur route goudronnée
Cette balade nous permet d’apprécier la flore Tarnaise :
l’aphyllanthes de Montpellier ou œillet bleu de Montpellier
l’ophrys scolopax
le lamier maculé ou lamier tacheté
? (pour le nom, je suis preneur)
L’œuvre d’un sculpteur à l’entrée d’une propriété
Une propriété pleine de charme au lieu dit Les Cabanes
2h dans un sens puis demi tour après le lieu dit Les Cabanes sur la commune de St Beauzile.
L’harmonie des couleurs dans la forêt de Grésigne
Rabastens
Jeudi 10 mai 8h, moins d’humidité dans l’air, pas de buée sur les vitres du Picasso ! nous partons en voiture car la ville est trop éloignée du gîte a décrété Simone (80 km aller retour pour le trajet le plus court), vu les côtes cela se comprend.
Castelnau de Montmiral est sur notre route, la visite s’impose. Le village est construit sur un piton calcaire qui surplombe la vallée de la Vère, son altitude varie de 153 à 486 mètres.
Castelnau de Montmiral est une cité médiévale dominant fièrement la vallée du Tarn
Et vu de l’intérieur le village, classé parmi les « Plus beaux villages de France », justifie cette impression de forteresse imprenable. Le charme typique des façades, sa place aux arcades et son pilori témoignent d’une histoire et d’un patrimoine encore très présents
Les voûtes de l’église Notre-Dame de l’Assomption sont ornées de fresques du 19ème siècle, représentant des scènes de la vie de la Vierge Marie, elle date de 1423
Le retable du 17ème siècle du maître-autel en bois sculpté, peint et doré présente trois compartiments délimités par quatre colonnes à chapiteaux corinthiens. Il provient originellement de l’Abbaye cistercienne de Candeil détruite à la révolution.
Au centre, la toile représente la Crucifixion avec la Vierge, Marie-Madeleine et saint Jean. Dans les compartiments latéraux, deux statues d’apôtres installées chacune dans une niche cintrée.
La prochaine étape : Rabastens, l’objectif de la journée.
A l’arrivée, nous sommes frappés par l’omniprésente brique, la caractéristique de l’esthétique de Rabastens comme à Albi. Nous arpentons le village à la découverte de l’Église Notre-Dame du Bourg, inscrite au patrimoine mondial de l’Unesco (monument remarquable sur les chemins de St-Jacques de Compostelle), de ses magnifiques fresques du 13ème au 15ème siècle
la nef et le chœur et sa polychromie
L’église Notre-Dame du Bourg est édifiée entre 1230 et 1260 à l’initiative des moines bénédictins de Moissac, présents au prieuré au 12ème siècle.
Elle comporte une vaste nef unique, rectangulaire, à quatre travées voûtées d’ogives et entièrement en briques selon le modèle de la cathédrale Saint-Étienne de Toulouse.
Au 14ème siècle, le prieur Bernard Latour décide d’ajouter à la nef un chœur polygonal.
Classée monument historique, elle est également inscrite au patrimoine mondial de l’UNESCO au titre des chemins de Saint Jacques de Compostelle en France depuis 1998.
L’art africain au coin d’une rue
Sur les remparts, la vue sur le Tarn et le pont
Notre étape suivante : Salvagnac. C’est une ville ancienne, elle est cité pour la première fois dans des écrits en 1211, alors qu’elle est assiégée par les troupes de Simon IV de Montfort. Nous empruntons la D2, une petite route étroite qui serpente dans ce paysage vallonné, idéale pour le vélo. Au détour d’un virage nous découvrons un tableau digne des impressionnistes
Le champ de lin conduit le regard sur une demeure qui s’avère être un restaurant Château La Caze Des Saveurs.
Plus loin, au sommet de la butte, l’église de Salvagnac se dresse tel un phare
C’est à pied que nous arpentons le village. Nous remontons la rue principale, perchée au sommet, l’église se dresse sur son promontoire
Rien n’est fait pour attirer le touriste, quelle tristesse ces façades décrépites, la maison Murat
Propriété de la famille Murat depuis la deuxième moitié du 18ème siècle jusqu’en 1907 année du rachat de l’immeuble par la commune pour y installer l’école publique primaire pour les filles ainsi que trois appartements pour les enseignants.
La rue principale vue de l’esplanade de l’église
Triste ! de nombreuses maisons semblent abandonnées, mais néanmoins, nous déjeunons au restaurant du logis de France, accueil sympathique, mais trop de sauce impossible de retrouver le goût des légumes !
Puycelsi sur notre chemin de retour vaut le détour. Le village est perché sur un piton rocheux qui domine de 150 m la vallée de la Vère
Le village fut fondé au 10ème siècle par des moines bénédictins.
Aujourd’hui la quasi totalité des maisons est restaurée et Puycelsi est redevenu un village accueillant, qui a su garder son naturel et son authenticité. Dix-sept nationalités sont représentées dans la commune aussi bien dans le village que dans les hameaux alentours, dont beaucoup d’anglophones, comme dans de nombreux villages au sud de la France.
Nous sommes fiers de faire partie des plus beaux Villages de France, attentifs à ce que le développement du village n’ait pas pour contrepartie le développement anarchique d’un commerce « touristique » envahissant.
La porte de l’Irissou et la tour de la prison
Les remparts datent du 14ème siècle
Une fois sur place, nous décidons de marcher au hasard de nos envies, laissant nos yeux guider nos pas, attirés par des ruelles toutes plus mignonnes les unes que les autres
Mais vous allez me dire, vu la taille du village, nous ne risquons pas de nous perdre malgré ce mini dédale de ruelles !
La construction de l’église, datée du 15ème siècle, a été réalisée en plusieurs étapes jusqu’au 17ème siècle. Ses dimensions témoignent de l’importance et de la richesse du village à une certaine période
La nef, longue de 35m, est composée de trois travées, dont les deux latérales sont consacrées aux chapelles. Le plafond a été réalisé par les mêmes artistes que ceux de la cathédrale d’ Albi : même couleurs, même motifs
Un goût macabre, mon avis très subjectif !
et toujours les maisons à colombage et à encorbellement, la maison de la potière
Nous sommes quasiment seule dans ces petites rues et nous apprécions le calme et la sérénité qui émanent de la petite cité médiévale.
Après plus d’une heures à fureter dans tous les coins et recoins de ce petit village de Puycelsi, nous nous arrêtons une dernière fois pour contempler la campagne environnante
Depuis le début de la semaine, nous nous intéressons à la météo nationale qui prévoit de la pluie pour samedi et cela est confirmée par la météo de ce soir. Nous partons demain afin d’éviter la galère de 550 km sous la pluie d’ailleurs nous voulons visiter une autre bastide Najac dans l’Aveyron.
Retour par Najac
Vendredi 11 mai, réveil sous un beau ciel bleu mais le soleil ne pointe pas encore ! Départ à 7h30, après Vaour, nous nous retrouvons dans la brume, la visibilité est très limite !! Les explications de Robert sur le trajet à suivre sont limpides mais par endroit, nous nous demandons si la route est à double sens vu sa largeur.
Sur la route de Najac, nous traversons l’Aveyron sur le pont St Blaise
Sa construction (1259-1274 et restauré en 1404) a été initié par les consuls de Najac afin de favoriser la circulation des marchands et des pèlerins, le transport des matériaux de construction ( l’église St Jean s’édifiait alors, avec du grès de Mazerolles …). Long de 70,50 m, il comportait initialement quatre arches et présentait un profil en dos d’âne. Sa deuxième arche a été rebâtie sous l’ancien régime (vestige d’un blason aux armes de France) et la troisième après 1825.
Dans les textes anciens …
… on trouve trace, sur ce site, d’une maladrerie disposant d’une chapelle. « Il y a sur les bords de la rivière d’Aveyron une maladrerie avec une chapelle dédiée à St Blaise. On n’y dit point la messe depuis plusieurs années, elle menace ruine et est dépourvue de tout ornement. Il y a actuellement un lépreux qui jouit d’un petit revenu attaché à cette maison ».
Monseigneur de Saléon, évêque de Rodez, 1739
Najac se mérite surtout à pied, son altitude varie entre 158 et 507 mètres
Au Moyen Age, Le bourg, chef-lieu de la commune est l’une des cinq bastides du Rouergue.
La porte de la Pique faisait partie de l’une des enceintes de la ville. Cette porte est inscrite depuis le 17 février 1928, à l’inventaire des monuments historiques
L’église Saint-Jean fut construite au 13ème siècle
C’est un édifice gothique avec une nef unique à chevet plat comporte deux chapelles. Elle est classée depuis le 14 juin 1924.
La féerie de la brume qui s’élève dans ce cadre médiéval
Si la brume se dissipe dans les ruelles, il n’en est rien au niveau du donjon du château qui se cache pudiquement derrière le voile blanc
Le dernier pique nique à Chalard au bord de l’Isle, dans un cadre verdoyant, au son des chants des oiseaux et de la rivière
Jusqu’à Loudun, un trajet agréable, de la brume, un ciel bleu et de la grisaille pour clore notre voyage…
l’album photos : dans le Tarn à pied, à vélo et en voiture
Blog à classer dans la catégorie » Blog d’exception » Tout est beau, les paysages,la faune, la flore et que dire des » Fluches » !!!! Ce blog donne envie de boucler la valise et de partir visiter cette belle région.
Merci pour le clin d’œil littéraire à Cordes.
Encore bravo l’artiste de nous offrir de bons moments
Ghislaine