Jura, le retour

si vous avez raté l’épisode précédent : Balade dans le Jura

Plénise, vendredi 17 juin

Simone est partie, direction Dole puis l’autoroute.

Je termine de préparer le vélo en discutant avec notre hôte.  C’est un cycliste (vélo de route), avec 3 copains, ils reviennent des Alpes. Il est surpris par mon chargement : tente, sac de couchage, matelas auto gonflant, popote alu, provisions pour 3 jours, 1,5 l d’eau, nécessaire de réparation, quelques habits, … environ 40 kg.

7h35, j’enfourche mon vélo, direction Champagnole, heureusement que j’ai mis mon sweet ! Frisquet ce matin.

J’arrive au cirque de Ladoye, rien d’exceptionnel. Le parking est encombré par des tas de gravillon, l’équipement est passé par là.

Château-Chalon est une charmante cité, perchée au sommet d’une falaise. Très touristique !

plusieurs sculptures décorent la place de l’église. Nous sommes dans un village viticole, …

… en quittant le village

la descente du village est agréable mais il fait frais.

Arlay est une autre petite ville de caractère. La journée se termine près de Couches. J’ai décider d’aller sur le premier terrain de camping rencontré après 17h. Au château de Couches, je suis le panneau indiquant le camping. Je le trouve 20 mn et 1,9 km plus loin au fond d’une vallée sur la D143, La Bonne Vie, de bonne augure.

Le camping est situé dans le hameau de Nignolle à Saint-Maurice-lès-Couches, dans la Saône-et-Loire. Il est  la propriété et est géré par des hollandais. Le propriétaire est assis devant une caravane en compagnie d’autres hollandais, ils dégustent du vin. Il me prie de monter ma tente, il passera plus tard.

Après 157 km et 8h de pédalage, j’ai envie d’autre chose que de l’eau. Une bière est la bienvenue, j’en ai 2 pour le prix d’une car j’ai fait une remarque sur le tarif du camping 15,50 €.

Après le diner, pendant le café, des gouttes commencent à tomber. A 20h, c’est le déluge mais je n’ai aucun problème pour m’endormir.

Samedi 18 juin

Plus de pluie, j’évacue les gouttes qui perlent sur la toile.

A 8h, je suis prêt à prendre la route. Après un grand salut de la main au proprio, je m’échauffe en grimpant les 3 km jusqu’à Couches

A partir de Couches j’emprunte la D978. Le bruit des voitures qui me doublent et qui me croisent me fatigue. Je décide de prendre la D264 et une route forestière pour rejoindre Autun. Sur la D264, un cycliste sur un vélo couché me rattrape et nous discutons jusqu’à Antully où il va chercher son pain. La boulangère n’ayant pas de pain qui tienne au corps, je repars bredouille.

J’arrive sur Autun avec une belle vue sur la cathédrale

Après la visite de la cathédrale, je traverse la ville en fête qui est quadrillée par la police. Elle me laisse passer dans les rues interdites aux voitures.

J’entre dans le Parc naturel régional du Morvan par la D3 à Monthelon

De belles montées, de belles descentes, de beaux paysages et de charmantes bourgades défilent au fil des kms. A la sortie de la Grande Verrière, je m’arrête sur l’aire de pique nique. Cela tombe bien, il est 12h10.

Le temps de manger mon œuf dur, mes patates et le hareng et voilà que de grosses gouttes se mettent à tomber. Vite fait bien fait, je range et j’enfile mon poncho et voilà que le ciel me tombe sur la tête : la première de 6 averses sur une distance de 25 km.

Je suis sec en arrivant à Moulins Engilbert qui est située à la confluence de deux rivières, le Garat et le Guignon. Elle est une des portes du parc naturel régional  du Morvan.

N’ayant pas trouvé de camping après 17h, je me retrouve à Nevers, 20h passée. Les derniers 8 kms sont aventureux. On m’a indiquée un chemin de terre qui longe la Loire. Il est à peu prêt carrossable, de toute façon j’ai un VTC. La surprise : les 3 dos d’âne, 2 de 50 cm et 1 de environ 1m60 car je ne vois pas à travers. Je me suis pris à 2 fois pour le passer haut car très raide.

Enfin j’arrive au camping municipal. Il est très fréquenté, il y a tout une bande de jeunes qui fait du barbecue, la musique à fond. Cela ne m’inquiète pas de trop car j’ai pédalé toute la journée.

Dimanche 19 juin

Le lendemain matin tout le monde dort encore, sauf moi !   J’immortalise mon passage ! peut-être un peu prétentieux !!! mais avec l’informatique, on ne sait jamais !

A 7h après le petit déjeuner, en route pour la 1ère boulangerie venue.

Un dernier coup d’œil sur la ville

et 1 km plus loin, j’ai droit à mon pain complet

Quelques kms plus loin, j’arrive au pont canal au dessus de l’Allier. C’est le canal latéral à la Loire qui passe au dessus de l’Allier !

Je longe le canal et l’Allier jusqu’à l’écluse des Lorrains, c’est là que le canal prend son eau dans l’Allier

Je continue jusqu’à Apremont petite cité médiévale.

Dès 8h 30, j’ai droit à un fort vent de face et cela durera toute la journée. Le paysage devient monotone

et à 16h 46,  j’arrive à Vierzon. Je m’installe sur le camping municipal de Belon. Le vent m’a usé

Je suis à proximité du Cher et la quiétude qui règne m’ouvre l’appétit. Je mange comme un ogre : du couscous et des pâtes avec du fromage de chèvre, café et gâteau sec.

Conclusion de la journée : suivre le Cher est sans intérêt par rapport au paysage.


Lundi 20 juin

7h15 départ pour l’avant dernière étape. Où serai-je ce soir ?

Vers les 10h 40 j’aperçois enfin le Cher ! Surprise ! Un chevreuil broute sur l’autre rive

Je n’ai plus de fromage, la chèvrerie à l’entrée de Couffy arrive à point. J’en profite pour demander de l’eau.

Après une fin de journée décevante par rapport aux paysages, la journée d’aujourd’hui se présente sous de meilleurs auspices.

Située dans le Loir-et-Cher, Châteauvieux est un village pittoresque, il me plait dès l’entrée

Etait-ce la fête de l’école ou expose-t’on systématiquement les œuvres des enfants ?

Dans les bois, le vent de face se fait moins sentir, malgré l’effet tunnel.

Tunnel, montagne russe, je suis dans un parc d’attraction ! je n’ai pas payé l’entrée !

Nous sommes fin juin et les moissonneuses sont à l’œuvre

Etonnant, était-ce pareil en 1976 ? je ne me souviens plus !

En arrivant sur Montrésor, mes réserves d’eau sont épuisées. Ce n’est pas la chaleur  qui donne soif, mais le vent qui dessèche ! Pas grand monde à l’extérieur. Enfin je trouve quelqu’un. La personne m’invite chez elle en précisant que je peux avoir plus qu’un robinet pour remplir la gourde.

Finalement je quitte la grande maison bourgeoise après avoir dégusté 2 expresso, un verre d’eau citronné et un morceau de gâteau. Merci !

Sympathique le propriétaire.

Un petit tour dans la ville, pour découvrir les ruelles étroites, le château, l’église, …

17 km plus loin, j’arrive à Loches

La journée se termine à Marcilly sur Vienne sur le camping « la Croix de la Motte »

Mardi 21 juin

Comme pratiquement tous les jours, le départ pour la dernière étape est à 7h15. Petite journée en perspective car je ne suis pas loin de la maison.

J’ai décidé de longer la Vienne sur la rive droite en la traversant à L’Ile Bouchard puis la Loire à partir de Candes Saint Martin.

On peut apercevoir des moulins à vent

et Chinon apparait au détour d’une route et d’une courbe de la Vienne

En quittant Chinon, je découvre par un heureux hasard une piste cyclable qui longe la Vienne. Des pruniers empiètent sur l’espace, je me régale.

Les indigènes s’arrêtent en interrompant leurs occupations lors de mon passage

Je dépasse une cyclotouriste et j’engage la conversation. Elle vient d’Orléans et se rend à Nantes par le circuit de la Loire à Vélo. Le vent de face est omniprésent depuis son départ. Je la quitte car nous n’avons pas le même rythme de pédalage.

Près de Candes Saint Martin sur le pont qui traverse la Vienne, un cycliste hollandais se propose pour me prendre en photo

Je me cale de peur que le vent ne m’emporte !

Il me fait remarquer que j’ai un très bon vélo hollandais. Nous causons vélo dans la langue de Shakespeare, je le comprends mieux que les anglais.

Il adore le cyclotourisme et le dernier grand voyage, la Hollande – Saint Jacques de Compostelle en 2 mois.

De Montsoreau à Gennes, je pédale sous une bruine qui bouche la vue. Elle m’incite à avancer sans trainer. A 13 h j’arrive à la Genaudière, je réveille Simone qui fait la sieste et qui a tout boucler.


Un petit périple de 678 km, conclusion : la France est belle, les gens sont sympathiques, il suffit de prendre le temps de s’arrêter, de discuter.

l’album photos complet : 2011 Jura (le retour à vélo)


A propos JC

Jean-Claude Fluck né le 27 mai 1949 à Wittenheim dans le Haut Rhin (68) Le titre du blog est un hommage à Yves Simon
Ce contenu a été publié dans Cyclotourisme, avec comme mot(s)-clé(s) , , . Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.

Une réponse à Jura, le retour

  1. Cyril dit :

    C’est chouette d’avoir le temps de faire ce genre de voyage !

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *