Mois de mars, trois semaines et demi de dépaysement : 1ère semaine…

73 et 71 ans, les années défilent et filent avec les projets de villégiature …

Trois gîtes vers le sud dans le Massif central et au pied des Pyrénées orientales du 5 mars 2022 au 30 mars 2022 :

Bonnefond (19170)

en Corrèze dans l’est de la région Nouvelle-Aquitaine,

sur le plateau de Millevaches dans le parc naturel régional de Millevaches en Limousin.

Anglès (81260)

en Tarn dans la région Occitanie,

dans le parc naturel régional du Haut-Languedoc.

Entre la Montagne Noire et les Monts de Lacaune se trouve le vaste plateau d’Anglès, ce plateau est compris entre le cours du Thoré et celui de l’Agout. Plus loin, avec les monts de l’Espinouse, les Cévennes commencent.

Duilhac-sous-Peyrepertuse (11350)

en Aude dans le sud-est de la région Occitanie.

La commune est située dans les Corbières sur le Verdouble.

Enserrée entre deux plis calcaires des Pyrénées, le terroir de Duihac-sous-Peyrepertuse n’est que montagnes. C’est pourquoi ses habitants reçurent le surnom de sauta-rocs (saute-rochers). Construit sur un éperon rocheux, le village domine un petit cirque où presque toutes les parcelles sont encore cultivées, beaucoup en vignes ; plus haut, c’est le domaine des moutons et des abeilles. Ses habitants sont appelés les Duilhacais ou Duilhacaises.

Sébrazac (12190)

en Aveyron dans le nord de la région Occitanie

Cette commune regroupe trois hameaux : Sébrazac, St-Geniez-des-Ers et Trédou de Verrières.

Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement du Lot. Les dernières grandes crues historiques, ayant touché plusieurs parties du département, remontent aux 3 et 4 décembre 2003.

Nébouzat (63210)

en Puy-de-Dôme dans la région Auvergne-Rhône-Alpes.

Bonnefond

Dès la sortie de La Genaudière, la brume voile le soleil qui tente de percer, en vain !

Jusqu’à Limoges, brume, brouillard et éclaircies alternent pour finalement céder la place à un crachin, le temps de passer l’agglomération. La fin du trajet se déroule dans la grisaille.

Le 5 mars à 13h25, le gîte « Au Bonheur des Millevaches » nous accueille portail ouvert, la propriétaire arrive avec le sourire ! Altitude du gîte 840 m

Aurons-nous suffisamment de place à deux ?

Une attention sympathique, du miel et des gâteaux du pays

Après le déjeuner de lasagne, nous partons en balade, découvrir le village qui s’étage entre 657m et 924m d’altitude. En 2019, il comptait 115 habitants soit 2,5 habitants au km².

L’église St Médard de Bonnefond

à côté de l’église, se trouvent une croix monumentale du 16ème siècle et le tilleul de Sully

Un tilleul de Sully est un tilleul remarquable et ancien dont l’origine remonterait à une décision de Sully, ministre d’Henri IV et grand voyer de France de faire planter des tilleuls ou des ormes1 dans les villages de France, devant la porte de l’église ou sur la place principale. De nombreux tilleuls de Sully subsistent encore dans les villes et villages de France, sans qu’il soit toujours possible d’établir que la plantation en est à relier à cette initiative de Sully.

Ces arbres étaient destinés à abriter les assemblées des villageois tenues au sortir de la messe pour traiter des affaires de la paroisse.

Wikipedia

puis nous partons sur le GR440, 7,8 km de route et de chemin

Le GR 440 passe devant notre gîte, il décrit une boucle autour de la montagne limousine, principalement dans la Corrèze, avec une petite partie nord et nord-ouest dans la Creuse et la Haute-Vienne.

Un crochet par le pont des Plas sur le ruisseau de Bonnefond

Le Plateau de Millevaches regorge de sources et lorsqu’on observe le paysage, de nombreux cours d’eau façonnent le plateau.

Ces derniers, peu larges et de faible débit, ne nécessitent pas de gros ouvrages, mais il faut cependant bien les franchir ! C’est pourquoi les hommes ont mis en place des dispositifs de petites dimensions. Les ponts-planches ou « planches » permettant le franchissement, sont pour certains, formés d’une ou plusieurs dalles de granit reposant sur des pierres dressées dans le lit du ruisseau.

D’autres, plus larges, tels le pont des Plas ou le pont Beau à Florentin comportent plusieurs arches. Plus utilisés de nos jours , ils sont principalement empruntés par les randonneurs .

Grâce à notre carte à la carte (j’ai créé la carte sur le site IGN en plaçant Bonnefond au milieu) Simone nous géolocalise et nous décidons de rebrousser chemin vu qu’il est déjà 16h15

Dimanche 6 mars 2022

Le matin petite balade ensoleillée, « le circuit des fontaines » 4,9 km qui passe devant une fantaisie de la nature « le linge étalé sur le fil de clôture électrique », petite gelée ce matin !

et par un espace d’exposition de sculptures de Michel Kirsch qui jouxte la fontaine St Médard

Ayant satisfait notre soif de culture, le guide en main, Simone nous emmène vers notre prochaine étape

la croix Jeannet

A la sortie du hameau de Laubary, sur le chemin forestier, la source de Lapier

L’après-midi « le circuit des menhirs » élargi, 10,1 km par le menhir du Pilar, Anglard, le pont de l’eau, les hameaux de Combeserre, Marouby, Les Plas, Laubary et retour au gîte.

Nous vous amenons au pied du menhir du Pilar après une dernière vue sur Bonnefond qui disparait dans le paysage sylvestre

Isolé dans la forêt, il est très bien indiqué. Au sud-est de Bonnefond, une route goudronnée laisse place à un chemin forestier, et bifurque sur la gauche sur un sentier de quelques dizaines de mètres. C’est ici que l’on aperçoit une étrange pierre sortant de terre. Elle n’est pas très impressionnante par rapport à d’autres menhirs, mais elle comporte quelques particularités intéressantes

Le menhir en granit mesure 1,94 mètre de haut pour 0.78 mètre de long et 0.50 mètre de large. Sur certaines faces, on peut observer des croix gravées, il s’agit de croix chrétiennes, l’érosion a œuvré, elles ne sont pas très visibles. En des temps anciens, on christianisait les monuments que l’on considérait comme païen.

Dans une clairière, une croix tracée dans le pâturage attire notre attention. A quoi sert-elle ? un site d’atterrissage pour OVNI ? un repère pour un largage aérien ? …

Nous arrivons à Anglard , les ruines de l’ancien manoir dont il ne reste que la cave voutée et de beaux linteaux sculptés

d’où nous plongeons vers la Corrèze, la traversons sur un pont-planche caractéristique de la région, le pont de l’Eau

Nous remontons l’autre versant de la vallée de la Corrèze et débouchons sur un « champ de bataille », un chemin forestier ravagé, des ornières de 50cm. Où est notre chemin ?

Après maintes péripéties ; escalades et détours nous retrouvons le chemin forestier vers Combeserre, débouchons sur la D18, après environ 1km nous bifurquons vers Le Marouby où nous sommes en terres connues

Notre balade a démarré à l’altitude de 840m, montés à 885m près du puy des Plas, descendus à 812m pour traverser la Corrèze, le point le plus bas se situe à Le Marouby 720m

Au retour, je repars seul explorer, à partir de la croix Jeannet, la suite du sentier du matin. Il devient de moins en moins praticable car envahi par les genêts et se termine en cul de sac dans une tourbière (3,1 km)

Lundi 7 mars

Tentative de photographier le lever de soleil, je me rends sur un ballon repéré la veille. J’ai mal estimé le temps, le soleil illumine déjà la cime des arbres (3,1 km)

Départ à 11h 45 pour une grande randonnée avec en point de mire le village abandonné de Clédat (à 15,8 km) sur « le circuit découverte », de 24 km, temps estimé : 6h pour un randonneur, dénivelé : 670m,

le balisage

Le circuit traverse la D18 au nord de Bonnefond à environ 500m du gîte, nous passons au dessus de l’espace St Médard où la femme et les enfants méditent immobiles devant le paysage pastoral

pour rallier notre point de départ effectif. Simone aura à cœur de ne pas perdre le balisage ! Nous entrons dans la forêt domaniale de Larfeuil, prenons la direction de Clédat par la piste forestière

et à 1 km sur la gauche, le rocher à cupules du Puy de Carmentran ou Puy du Roc Bas dixit notre guide est indiqué par une flèche, elle pointe vers le sous bois d’une forêt de résineux ; pas de sentier marqué au sol par les passages, rien entre les troncs !

Qu’est-ce qu’un rocher à cupules ? Nous prenons le 1er chemin, mais pas d’indication ! Finalement nous nous frayons un chemin au pied des résineux à travers la végétation

il nous manque le coupe-coupe pour dégager un passage, néanmoins Simone arrive à monter sur le rocher

Une cupule est une forme de pétroglyphe réalisée à la surface de rochers ou d’affleurements rocheux (dalles, mégalithes). Il s’agit d’une dépression concave, de forme circulaire ou ovale et d’une profondeur de quelques mm. Les cupules sont généralement de taille modeste, de quelques centimètres ou dizaines de centimètres de diamètre, et ont des parois incurvées et régulières ; en deçà de 2 cm, les archéologues parlent plutôt de point ; au-delà de 20 cm on parle plutôt de cuvettes, bassins ou vasques qui résultent le plus souvent d’une érosion différentielle.

Pour ressortir, nous empruntons une laie qui s’avère être le sentier pour accéder aux rochers ! elle débouche au panneau vu à l’arrivée.

Et nous voila repartis sur notre chemin forestier, une avenue inondée de soleil qui déroule ses longues ondulations entre les épicéas

puis l’étang du Theil que nous longeons sur la digue

En continuant cette piste, toujours en suivant le balisage, nous faisons un petit détour (200 m) vers le rocher de Clédat avec sa vue panoramique sur la vallée de la Corrèze

Dominant la vallée de la Corrèze naissante à presque 800 mètres d’altitude, Clédat est admirablement situé et ses quelques chaumières, chapelle et maisons ruinées sont éparpillées au milieu de blocs rocheux comme surgis de terre

« Pour vivre heureux, vivons cachés »… Telle aurait pu être pendant des siècles la devise des habitants du village de Clédat, quelque part au milieu de nulle part et hors du temps pour toujours, sur le rebord Sud-Ouest du Plateau de Millevaches.

Cet ensemble pittoresque est en fait le résultat d’une intense érosion qui a dégagé du sous-sol des blocs de granite. Il est maintenant cerné par la forêt domaniale de Larfeuil, ce qui ajoute à son mystère.

Des sculptures de l’artiste meymacois Michel Kirsch nous accueillent

ses sculptures parsèment le site

Vénus

Michel Kirsch est né à St Avold, Moselle en 1964.

et nous découvrons le panorama

au pied d’un arbre séculaire

L’existence du village de Clédat est attestée dès le 12ème siècle. Signalée dès 1164 dans une bulle du pape Alexandre III, la petite chapelle romane Sainte Magdeleine aurait été associée à la « Maison des Pauvres », hospice fondation du prieuré-hôpital Saint Géraud de Limoges. À la tête de ce domaine, un prêtre, un clerc gérait le domaine agricole, et une « domina » chargée de l’hébergement et des soins. Le village s’est petit à petit étendu autour de la chapelle, devenant au fil des siècles un relais pour voyageurs et pèlerins entre les hauteurs du plateau de Millevaches et le pays de Tulle. À l’époque, les déplacements se faisaient majoritairement à pied, et le village était situé au milieu d’un chemin de long parcours entre Saint-Yrieix et Perols. À cette communauté religieuse se sont ajoutés des laïcs, qui firent don de leurs biens et s’engagèrent pour la communauté. Clédat vécut un bel essor jusqu’au milieu du 13ème siècle, et la chapelle resta une paroisse jusqu’au 17ème. Les premiers itinéraires en vallée détournèrent ensuite les voyageurs et la fréquentation de Clédat chuta drastiquement. Le village fut alors transformé en prieuré.

Le village s’est maintenu après l’abandon du chemin et la disparition de l’hospice et son rôle d’accueil s’est poursuivi, car la chapelle et une “bonne fontaine” dédiées à ste Magdeleine ont été un lieu de pèlerinage jusqu’au milieu du 20ème siècle.

Le plan cadastral de 1822 montre que le hameau qui comporte 10 bâtiments est traversé d’ouest en est par un chemin venant de Grandsaigne et allant vers Bonnefond ; au centre, est figurée une place au milieu de laquelle est écrit le mot église.

En 1963, le village, à l’écart des routes modernes, et où le relief ne permettait pas la mécanisation de l’agriculture fut abandonné par ses habitants poussés par l’isolement et le manque de commodités, laissant place à la forêt.

Wikipédia

Simone impressionnée par les sculptures prend la pose

perturbant Ragga le musicien

Le village présente un certain nombre de vestiges en partie restaurés, témoignages du mode de vie rural des siècles passés :

la chapelle Ste Magdeleine du 12ème siècle

un four à pain, une grange à outils et une chaumière

« de l’araire à la charrue », un musée de plein air au cœur du site dans la ruine d’une écurie

la fontaine du village

la porteuse d’eau, sur le chemin de la fontaine en bas du village, est en parfaite harmonie

la « bonne fontaine » dont l’eau aurait, selon la croyance populaire, des vertus curatives

Nous sortons de l’itinéraire balisé pour rallonger notre randonnée en passant par l’étang du Moulin

descendons sur le GR440 par un chemin escarpé emprunté par les 4X4 vu les vestiges qui trainent à certains endroits délicats

distance totale dans la journée 18,9 km

Mardi 8 mars

2ème tentative de photos de lever de soleil, départ à 6h45 pour un lever prévu à 7h 18. J’emprunte la piste de raquette qui traverse un pâturage en ballon au lieudit Freyssinet

Madame météo a prévu de la pluie dans le courant de l’après-midi, donc départ à 7h 45 pour une grande randonnée passant par le moulin de Chadebec, le hameau de Chadebec, la source de la Corrèze, La Saulière, Barsanges et retour par Le Bournel

Toujours une gelée ce matin

A la sortie de Bonnefond par la D157E2 et le chemin de Rabais nous atteignons la digue et le moulin de Chadebec qui se terre derrière celle-ci

Le moulin à eau de Chadebec faisait partie au 12ème siècle d’une grange cistercienne dépendant de l’abbaye d’Aubazine.

Une historienne, Bernadette Barrière, professeur à la Faculté de Limoges et spécialiste du Moyen Age, s’était intéressée aux ordres religieux de la montagne limousine et plus particulièrement aux établissements cisterciens. Ses recherches l’avaient conduite à Chadebec et c’est elle qui a montré la particularité de la digue de l’étang qui alimente le moulin de Chabedec. Elle est formée de gros blocs de granite décalés les uns par rapport aux autres de manière à former des gradins, donnant ainsi une plus grande résistance à la poussée de l’eau de la retenue. L’historienne a reconnu là une technique typiquement cistercienne. Cet étang dont l’ancienneté était déjà attestée par sa présence sur la carte de Cassini, avait donc été construit au moyen âge.

A Chadebec, sur la commune de Bonnefond, nous avons trouver cet étonnant, et rare, puits à balancier

Le puits à balancier en bois est difficilement datable (c’est les experts qui le disent). Il est accompagné de deux bacs de granite servant d’abreuvoir.

Après Chadebec, sur le GR440, des murs de rondins de bois nous pilotent vers notre prochaine curiosité naturelle : la source de la Corrèze

En sortant de notre canyon de bois, nous entrons dans une forêt plus dense et découvrons au bord du GR un arbre digne des forêts américaines, impressionnant !! il a réchappé à la folie arboricide des hommes

Nous continuons notre progression sur le GR, arrivons à un carrefour balisé, un mignon petit écureuil nous indique la direction

Heureusement qu’il y a le panneau ! nous aurions pu la rater, rien de spectaculaire : une mare sombre d’où s’écoule un mince filet d’eau (le repère 19170 Pérols-sur-Vézère voir la carte)

Sur le chemin forestier nous prenons la direction de La Saulière, un grumier nous oblige à serrer le bas-côté

L’ayant croisé, lui et son gamin, plus haut alors qu’ils étaient entrain de sangler le chargement, il nous a expliqué qu’il avait une dérogation du ministère pour aller jusqu’à 55t de PTAC.

A La Saulière, la croix maltaise du 15ème et 16ème siècle, à long fût

Sur l’avers : Christ en croix aux jambes croisées. Au revers : Vierge à l’enfant sculptée sur le fût et non au niveau de la croix comme habituellement.

Sur la D979E2 en direction de Barsanges, des arbres qui n’ont pas encore été sacrifiés sur l’autel des automobilistes

L’église de Barsanges et son clocher à peigne

A la sortie du Bournel, un cimetière familiale assez surprenant ! Pourquoi en ce lieu et pourquoi ces cinq personnes ?

décès 1906 pour la 1ère photo à l’âge de 30 ans, 29 ans pour la 2ème personne, 86 ans 3ème personne, 47 ans pour la 4ème personne et 1962 pour la dernière photo à l’âge de 85 ans. Pourquoi ce caveau ? …

Bilan de la journée : distance totale 25,9 km (41340 pas)

Mercredi 9 mars

Ciel couvert ce matin, j’emmène Simone vers le moulin, l’étang et le hameau de Chadebec pour revenir par la route la D18, une boucle de 4,5 km.

A la sortie de Chadebec, nous montons sur un ballon dans un pâturage espérant trouver un panorama sur les vallées, la vue est bouchée de la forêt partout !

Tant pis nous repartons sur notre boucle en direction de la D18

Arrivés sur la D18, Bonnefond se profile devant nous

Au retour, je pars en solo vers le nord sur la D18 que je quitte pour un chemin forestier, en direction du lieudit « la Ribière de la Croix » explorer une boucle

Elle passe à l’étang du ruisseau de Mons, retour par la D128.

Pour descendre à l’étang, je m’engage sur un sentier qui traverse une zone dévastée, on dirait un champ de bataille

Par moment le sentier ne se distingue plus, la végétation l’a envahi mais finalement j’arrive à l’étang

Ayant mis plus de temps que prévu, j’accélère le pas pour remonter sur la départementale mais je prends quand même le temps de discuter avec les agents départementaux en train de nettoyer les fossés.

Une boucle de 5,8 km.

12h 45 nous partons en randonnée pour une partie du circuit balisé « Circuit de l’Eau et des Ponts ».

Nous le prenons à rebrousse poils par rapport à la fiche descriptive en descendant à Les Plas. A la sortie de Laubary, les pieds sur les freins nous descendons une petite côte de 300m à 13%

Le printemps nous fait un petit coucou en tapissant les bas côtés de petites pervenches appelées aussi violettes des sorciers

Nous remontons la vallée de la Corrèze à Combeserre

d’où nous rejoignons le sentier forestier jusqu’à Florentin, un âne libre comme l’air vient nous saluer

Florentin, un hameau aéré, peu dense, sans charme s’étirant le long d’une seule rue en cul de sac

A la sortie de Florentin, le balisage devient aventureux, il nous entraine dans un pâturage. Le sentier a disparu sous les herbes sèches, fanées par la couche de neige de cet hiver

Nous suivons un semblant de trace pour arriver dans un bois et le Pont Beau.

Le Pont Beau, un des fleurons du patrimoine local (pub locale), enjambe la Dadalouze de ses quatre dalles de granite

De datation imprécise, il se situe sur le tracé d’une voie antique importante qui reliait Rosiers d’Egletons à Barsanges via le prieuré de Florentin.

De là, nous remontons vers Anglard en passant à Le Ravatier sur les chemins forestiers localement complètement défoncés par les engins forestier. De Le Ravatier à La Naucodie nous empruntons une petite route jusqu’à la croix de chemin de La Naucodie, elle montre un christ en croix, jambes croisées

Sur le chemin forestier le pont de l’Eau suivi de la montée à Anglard

Entre Anglard et Bonnefond, sur le chemin forestier, un chantier et un passage délicat pour les randonneurs

Les camions défilent ! Raté pour la tranquillité et le silence !!!! le chemin forestier est à l’image de notre monde moderne encombré de poids lourds !

Distance totale dans la journée 23,3 km (38282 pas)

Jeudi 10 mars

Beau ciel rougeoyant ce matin après le petit déjeuner, à défaut de lever de soleil

La balade de ce matin, le tour solo de hier mais en sens inverse, un peu moins aventureux car nous avons pris le chemin forestier (5,8 km)

De la D18, un autre point de vue, en surplomb, sur l’espace St Médard et sa source

Simone rentre et je repars chercher de la terre pour la plante récupérée sur le muret d’un gîte, suivi de l’exploration d’un chemin repéré lors d’une autre balade. Il se termine dans un pâturage, en tout 4 km

Total iphone 8,3 km (5,8 km et 4 km, différence ?)

11h 45, nous démarrons notre sortie de l’après-midi sur le GR440. Il passe devant le gîte. A partir du lieudit Le Pavé, nous trouvons « le circuit des deux vallées » qui démarre théoriquement à Grandsaigne et qui est donné pour 14,5 km, un dénivelé de 580m et 4h

Jusqu’à Le Pavé, il y a 4,7 km, altitude 683m, le gîte est à 840m. 750 m plus loin, La Corrèze rejoint le GR440 qu’elle longe sur 1,7 km jusqu’au pont des Pradeleix à moins que ce ne soit le GR qui longe La Corrèze.

Un GR humide mais rien de comparable aux sentiers dans le Jura

Un petit crochet par le site historique de Montamar

Sur un site escarpé dominant un méandre de la Corrèze, se dresse la motte castrale de Montamar. Édifiée à la fin du 13ème, début du 14ème siècle, cette place forte avait pour rôle de surveiller la route de la vallée entre Bonnefond et St Augustin.

Ancienne maison forte, elle était la propriété du seigneur de St Yrieix : Montamar est formé à partir des mots latins « mons » et « malus » ce qui signifie « mont où on rend la justice ». Par cette route transitaient les marchandises depuis la grange de Chadebec vers l’abbaye d’Obazine, moyennant un droit de péage.

Des fouilles réalisées en 1980 ont révélé la présence d’une résidence seigneuriale composée principalement d’une salle rectangulaire et pourvue d’un foyer. Moins d’un siècle après sa construction, la place forte fut abandonnée.

Nous quittons le chemin de l’histoire en empruntant la route, au niveau du pont de Pradeleix sur la Corrèze, sur 300m puis le chemin vers le Bois Nègre

Le paysage offre un tout autre visage, que nous retrouvons pratiquement à chaque sortie. Désolant !!

Plus réjouissant, le paysage vallonné que l’on découvre à travers une fenêtre dans la forêt (alt 742m), un paysage mixte de feuillus et de résineux

Dans une hêtraie, nous passons près de la source de la Combe aux Loups

Quelques vestiges d’une forêt plus ancienne jalonnent notre chemin

Nous traversons le hameau de Chazalviel, nous évitons Grandsaigne (aller-retour 2,2 km)

Dans Chazalviel, une maison et la grange restaurées attirent mon attention ; les arcs de décharge au dessus des linteaux des ouvertures de la grange servent en même temps d’aération

Près du lieudit La Vialle sur la commune de Grandsaigne, des travaux forestiers sont en cours

Le champ de bataille franchit nous retrouvons notre chemin forestier en direction du puy Chamenaud et la croix de chemin à l’entrée du sentier qui le contourne

Après l’engin qui remplace les bûcherons (combien ?), les grumiers 40t et plus, c’est le tour du bulldozer qui nivelle tout cela

A la sortie de la piste, nous retrouverons l’étang du Moulin de Clédat, en pays connu

les vestiges d’une autre époque ou les voitures n’étaient pas faite en papier à cigarette ! plus de 50 ans qu’elle git dans la forêt.

L’étang du Moulin de Clédat, sous la digue le passage du gué sur le chemin qui descend vers le GR440

la ruine dans la descente vers le GR440

et la fin de la randonnée, la montée à Laubary

Total randonnée : 21 km (Routeyou)

Distance totale (iphone) dans la journée 27,1 km (43515 pas)

Vendredi 11 mars

La météo prévoit de la pluie pour l’après-midi, le vent souffle et a soufflé la nuit, Simone n’est pas très motivée pour une balade, je pars donc en solo vers la source de La Corrèze mais en prenant la D157E2, elle passe par La Font Freyde où je prend le chemin forestier jusqu’à Chadebec et le sentier pour descendre à Bonnefond, 9,8 km à 5,9 km/h pour compenser les heures de voiture de demain samedi.

La vue de la D157E2 près de La Font Freyde que de la forêt !

au dessus de La Font Freyde près de la source de la Corrèze, de la lande ; la forêt a été rasé !

le chantier forestier entre La Saulière et Chadebec

Comme prévu, après le déjeuner il se met à pleuvoir, Simone part faire la sieste, je commence les articles du blog.

Samedi 12 mars

Nous continuons notre descente vers le sud, à Anglès (81260) dans le gîte Le Thouys chez Marc et Florence Cabrol. Les deux gîtes sont à 323 km l’un de l’autre, Anglès se situe au niveau de Toulouse et Montpellier entre les deux villes.

L’album photos : Mois de mars, trois semaines et demi de dépaysement : 1ère semaine…

à suivre : Mois de mars, trois semaines et demi de dépaysement : 2ème semaine…

A propos JC

Jean-Claude Fluck né le 27 mai 1949 à Wittenheim dans le Haut Rhin (68) Le titre du blog est un hommage à Yves Simon
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Une réponse à Mois de mars, trois semaines et demi de dépaysement : 1ère semaine…

  1. depollier dit :

    Que de beaux endroits et de belles régions !!pas mal les biscuits et autres chocolats aussi !!!!!!
    Merci au « blogueur » pour toutes les explications , beau travail de recherche !!!

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