Dimanche 27 août 2017 de Paray le Monial à Thizy
Les choses sérieuses commencent, fini la piste cyclable, la voie partagée et les chemins de halage, à nous les départementales et les routes de montagne.
Petit déjeuner en tenue légère, il fait doux
A 8h sous un ciel couvert et 19°C au thermomètre, nous entamons notre journée de « plaisir ».
Quelques difficultés à trouver la D34 à partir de la D979 pour sortir de Paray le Monial ayant pour conséquences une belle grimpette et des kilomètres en plus, environ 3 km.
Finalement nous trouvons la D34 en direction de Charlieu après avoir demandé notre chemin à une dame qui se rendait au travail ! A l’intersection en question, Charlieu n’est pas indiquée mais Poisson et St Christophe en Brionnais et c’est la D191 qu’il faut emprunter sur 220 m pour trouver la D34.
Le paysage aux environs de Poisson en Bourgogne, vallonné
De Paray le Monial à Villers, nous progressons sur des montagnes russes avec des montées comprises entre 2% et 7%, Simone ne met pas pied à terre, elle a la forme !
Les vues sont beaucoup plus dégagées qu’au bord de la Loire, nous passons à proximité d’Oyé
C’est la commune de création historique de la race bovine charolaise.
Le château d’Oyé un ancien château fort, centre de la seigneurie puis baronnie d’Oyé, est située au centre du village, près de l’église
Le paysage vers l’est aux environs d’Oyé, des pâturages et encore des pâturages
L’Orangerie à St Christophe en Brionnais. C’est la sortie de la messe, l’église jouxte la propriété, on nous dévisage sans un bonjour ! mais on nous répond quand même lorsque nous saluons, nous ne sommes pas du même monde !
L’altitude du lieu : 435 m, le camping était à 238 m.
Le tea time et la sieste à Villers au pied de l’église, il fait 34°C à l’ombre
En pleine forme nous continuons vers Thizy sur la D40 où les nombreux lacets procurent de vives sensations et de plaisirs de « pilotage »
qui ne nous empêchent pas de jouir du paysage vallonné près de La Gresle
Nous approchons du but et toujours en descente. Faciiiile !!!!
et voilà Thizy ! où est le camping ?
Pas de panneau indiquant un camping (?) pourtant il existe, Simone avait téléphoné à la mairie. Une maison au carrefour, Simone sonne, un jeune homme très sympathique sort et nous explique le chemin. Merci !
4 km de montée en continu avec des pentes variant entre 5 et 8 % et une dizaine de mètre à 17 % dans la rue des Folies (sur 40 m on passe de 488,96 m à 496,23 m). Un effort physique intense, il faut du temps pour récupérer !
La grimpette continue, l’église en brique (en réalité du microgranite rouge, extrait à Thizy) nous incite à un arrêt
La nef et le choeur
L’église est de style Néo-byzantin conçue par l’architecte Louis Jean Sainte-Marie-PERRIN d’après des esquisses de Pierre BOSSAN (Co architecte de Notre-Dame de Fourvière). 1876 marqua le début des travaux. En 1879 l’église est réalisée aux trois quarts. La façade et le clocher sont différés et la coupole projetée à la croisée est abandonnée. En 1880 une subvention permet la construction des voûtes et la pose de la toiture. L’édifice bien qu’inachevé fut bénit le 29 Mai 1881. Les sculptures et vitraux seront réalisés en 1899 sous la responsabilité de l’architecte Sainte-Marie PERRIN. La démolition de l’ancienne église est intervenue en 1888, mais il a fallut attendre 1925 pour que le nom de la place résultant de la démolition soit baptisé « place de l’église ».
La façade, le clocher et les deux clochetons qui achèvent le bâtiment et permettent d’accueillir les cloches seront réalisés à partir de 1923 terminés fin 1929.
Trop de rues et pas de panneau, nous demandons à deux charmantes beurrises (c’est le nom des habitantes de Thizy) le chemin du camping, toutes y mènent, plus ou moins longs, plus ou moins pentus. Elles nous indiquent le plus facile donc avec la pente la plus faible qui passe près de la statue de la vierge avec une vue sur Thizy les Bourgs
Sur la colline de gauche le Bourg de Thizy et le clocher de l’ancien prieuré, au centre l’église en microgranite rouge que nous avons visitée
Simone préfère pousser, elle fatigue, sous le regard de la dame blanche qui ne vient même pas l’aider !
Et nous voilà arrivés sur le camping municipal Sabatin, pas d’accueil, pas de touriste, une seule grande tente dans une allée ombragée et des tables de pique nique. Un couple utilise le terrain comme aire de jeu.
Une conclusion s’impose après le tour du propriétaire : le terrain n’est pas ouvert !
Les WCs publiques d’une saleté inimaginable, inutilisable, le bâtiment renfermant un semblant de sanitaire est fermé à clef, mais à proximité, il y a deux robinets opérationnels. Simone se renseigne auprès du couple qui vient du village voisin. Ils lui conseillent d’aller sur le camping de Meyre au bord d’un lac à une dizaine de kilomètres.
Nous décidons de rester, un striptease, nous improvisons une douche avec les moyens du bord le robinet à bouton tournant, pas très confortable mais il y a une bonne pression. Nous sommes décapés !
Un calme olympien jusqu’à 6h du matin, l’heure ou les gens vont au travail.
73 km et 5h 57 de pédalage
Lundi 28 août 2017 de Thizy à Grigny
Les points forts de la journée la montée du col Des Sauvages, les monts du lyonnais et la montée du col de la Croix du Ban, la distance à parcourir environ 87 km théorique.
Martine Silberstein, une membre WarmShovers nous attend en fin de journée, pas avant 18h, à Grigny donc il est impératif de ne pas faire faux bond à notre hôtesse !
Départ à 7h 30, Simone est confiante, « si ça ne va pas je pousse ! ». Suite aux conseils du couple du camping de Thizy nous modifions notre itinéraire initial en passant par Amplepuis et Tarare qui serait plus facile (?) j’avais prévu le col du Pilon de même hauteur.
En passant devant le Casino d’Amplepuis, Simone fais les courses pendant que je surveille les vélos et cherche un sujet à photographier qui se présente sous la forme d’un trompe l’œil
A la sortie d’Amplepuis, 8 km de montée pour atteindre le col Des Sauvages qui ne paraissent pas si sauvages que ça !
Relativement facile car la pente de 4% est régulière avec des petites portions à 5 et 6%. Après cette montée, 16 km de descente (de 723 m à 324 m) avec les mêmes pentes et une circulation qui s’intensifie après Tarare où nous empruntons une portion de N7 (environ 8 km), j’améliore la moyenne avec des pointes de 50 à 60 km/h.
Nous bifurquons dans un rond point sur la N7 vers Sarcey puis St Romain de Popey.
Nous entamons la traversée nord-sud des monts du Lyonnais (carte) dont la limite nord-est se situe entre St Romain de Popey et Savigny
sur la commune de Savigny, le lieu-dit Le Péage
Le deuxième col de la journée, le col de la Croix du Ban 604 m un peu plus ardu que le premier mais que 6 km de montée
A partir de Brindas, la circulation trop dense pour les petites routes ne m’incite pas à photographier d’autant plus que nous agaçons les 69, les 42 qui nous le font sentir par des queues de poisson et les passages en force malgré les véhicules en face.
Après les quatre chemins, le stress aidant, nous ratons une intersection et nous nous retrouvons à Charly et au bord du Rhône. La solution de facilité, suivre le Rhône jusqu’à Grigny où nous retrouvons le lotissement les Gruizards grâce au GPS du téléphone.
Nous sommes attendus, Martine et Roland sont des hôtes charmants, un dîner parfait pris sur la terrasse en échangeant sur nos expériences de cyclotouriste
95,4 km et 6h 36 de pédalage
Mardi 29 août 2017 de Grigny à Hauterives
Départ à 8 h, de Grigny à Givors nous côtoyons les gens pressés d’aller au boulot, puis la ViaRhôna (EuroVelo 17) pour longer le Rhône plus calme
Pas de difficulté, c’est plat jusqu’à Vienne où nous traversons le Rhône sur la passerelle piétonne et cyclable
Vienne est située au sein de la région naturelle des Balmes viennoises et plus précisément au confluent de la Gère et du Rhône. Les Balmes sont formées de collines boisées présentant parfois des pentes assez fortes.
Pas facile de trouver notre porte de sortie vers le sud-est, impressionnés par toutes ces montées ! le passage à l’office du tourisme nous permet d’y voir un peu plus clair.
Le plan de Vienne fixé sur mon porte carte, nous voilà parti pour 1,8 km de montée, 116 m de dénivelé avec une pente variant entre 4 et 5 % et une portion à 7 %.
Voir la carte de l’itinéraire RouteYou à la fin de cet article.
Utiliser les boutons :
i = information, le 2ème bouton = affiche la carte, le 3ème bouton = les statistiques de l’itinéraire
De la D167, une tour attire l’attention, c’est le clocher de la vieille église de Jardin en Isère
A la sortie de Lapeyrouse Mornay (26210), une oeuvre surréaliste récente, d’un artiste inconnu (les recherches sur internet n’ont rien donné)
L’altitude à Vienne, au 16ème km, 151 m, au 27ème km, un point culminant à 425 m, au 33ème km, un de 406 m près de Monsteroux Milieu, au 38ème km un de 424 m et le dernier de 414 m au 55ème km en arrivant sur Hauterives (301 m), le tout sous une chaleur « brûlante », encore 33°C à 16h 30.
Le village d’Hauterives se trouve dans la Drôme des Collines. Le village est situé dans la vallée de la Galaure et est connu particulièrement pour le Palais idéal
« Pour distraire mes pensées, je construisais en rêve, un palais féerique… »
Le Palais Idéal a inspiré les artistes durant plus d’un siècle. Indépendant de tout courant artistique, construit sans aucune règle d’architecture, le Palais idéal a fait l’admiration des surréalistes, a été reconnu comme une oeuvre d’art brut.
Avril 1879. Ferdinand Cheval, facteur rural âgé alors de 43 ans, butte sur une pierre si bizarre lors de sa tournée qu’elle réveille un rêve. Véritable autodidacte, il va consacrer 33 ans de sa vie à bâtir seul, un palais de rêve dans son potager, inspiré par la nature, les cartes postales et les premiers magazines illustrés qu’il distribue.
Parcourant chaque jour une trentaine de kilomètres pour ses tournées en pleine campagne, il va ramasser des pierres, aidé de sa fidèle brouette. En solitaire, incompris, il inscrit sur son monument « travail d’un seul homme ». Son palais de rêve est achevé en 1912.
Au coeur d’un jardin luxuriant, il imagine un palais inhabitable, peuplé d’un incroyable bestiaire – pieuvre, biche, caïman, éléphant, pélican, ours, oiseaux…
Mais aussi des géants, des fées, des personnages mythologiques ou encore des cascades, des architectures de tous les continents. Une oeuvre architecturale aussi inclassable qu’universelle.
« Sous la garde des trois géants, j’ai placé l’Epopée des Humbles courbés sous le sillon »
« Que faire en marchant perpétuellement dans le même décor, à moins que l’on ne songe. Pour distraire mes pensées, je construisais en rêve, un palais féerique… »
Le Palais est aussi bien un hymne à la Nature qu’un mélange très personnel de différents styles architecturaux
avec des inspirations puisées tant dans la Bible (Grottes de Saint-Amédée et de la Vierge Marie, un calvaire, les évangélistes…) que dans la mythologie hindoue et égyptienne. Il ne faut pas oublier que Cheval fut facteur, à une époque où se développaient les voyages et la carte postale (apparue en France en 1873, cinq ans avant le début du Palais Idéal).
Dans le parc du château communal de Hauterives (Drôme), le cèdre du Liban planté sous Henri IV, majestueux !
Les glaces bios proposées par l’artisan glacier au coin de la rue en sortant du palais idéal, sont tellement tentantes, ne pouvant y résister, pour Simone c’est vanille-café et pour moi noix de coco-menthe avec feuilles.
Et pour terminer la soirée, dans la cour du château, des ravioles au saumon arrosées d’un verre de rosé
Une nuit calme dans un camping calme !
62,88 km et 5h 28 de pédalage
3 jours pour passer de la Saône et Loire à la Drôme par la Loire, le Rhône, l’Isère pour les départements et du Charollais en passant par le Brionnais et les monts du même nom, le Beaujolais, les monts du Lyonnais, les Balmes Viennoises, les Terres Froides, à la Drôme des Collines pour les régions naturelles françaises
A suivre : Périple 2017 de Hauterives à Wittenheim
L’album photos : 2 – De Paray le Monial à Hauterives
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Super …
Des vrais pros de la communication.
J’attend la suite impatiemment .
A bientôt .
Xavier ….Cycliste amateur … dans l’Ain .