Jeudi 31 juillet, la météo prévoit 2 jours de beau temps. Nous décidons de visiter le moulin de la Bruère à La Flèche. Mercredi soir, nos vélos sont prêts. Ce sera un échauffement de préparation de nos vacances.
Le moulin de la Bruère est un moulin construit sur le Loir dès le XIe siècle à proximité de La Flèche dans le département de la Sarthe.
En 1096, Hubert des Pouliers, seigneur de Sainte-Colombe, petite paroisse située à proximité de La Flèche, accorde aux moines du prieuré de ce même lieu l’établissement d’un moulin et d’une écluse sur le Loir.
Les fondations du moulin actuel datent du XIVe siècle. En 1614, le moulin devient propriété de Guillaume Fouquet de la Varenne, seigneur de La Flèche, qui en fait l’acquisition.
Au début du XIXe siècle, trois moulins étaient présents sur le site de la Bruère.
Les moulins de la Bruère ont connu des productions variées au fil des siècles. Les bâtiments et les productions des moulins ont évolué de pair en fonction des besoins locaux, des progrès techniques et de la concurrence. D’abord moulins à farine de blé ou de seigle, ils ont ensuite, successivement ou simultanément, été utilisés comme :
• moulin à battre le chanvre, pour faire la filasse utile aux cordages et aux toiles ;
• moulin à battre le trèfle, pour en récupérer les graines ;
• moulin à fouler le drap, pour lui donner de l’épaisseur et du moelleux ;
• moulin à scier du bois ou à presser de l’huile ;
• moulin à papier ou à broyer le tan.
Depuis le début du XXème siècle, le moulin en rive produit de l’électricité.
Dans les derniers temps, face à la concurrence des minoteries industrielles, il s’est concentré sur deux productions : la farine pour la nourriture des animaux et pour les appâts de pêche ainsi que la glace à rafraîchir. L’atelier glace , installé en 1929, s’est développé à partir de 1936. La fabrication de glace à rafraîchir était nécessaire pour permettre la conservation des aliments dans des glacières avant l’arrivée des réfrigérateurs. Cette dernière production, reprise par les Amis du Moulin de La Bruère, fait l’originalité du moulin aujourd’hui d’où notre intérêt.
Le moulin est un lieu de passage et d’animation.
Le moulin et le meunier occupaient une place centrale dans les campagnes. Le grain, le blé, la farine étaient autant d’éléments intimement liés à la vie de l’homme dans la France rurale. Le moulin était un lieu de passage intense, où tous venaient faire moudre leur grain. Il était donc au courant de toutes les nouvelles et des ragots, au point d’être parfois convoqué par la justice comme témoin dans certaines affaires. Dans l’imagerie et les chansons populaires, cette fréquentation du moulin vaut d’ailleurs à la meunière la réputation de personne aux mœurs légères, se montrant parfois un peu trop accueillante …
Le voyage: la carte de l’itinéraire programmé
Notre « GPS », une page d’un atlas routier au 1/200000 ème n’est pas assez précis. Nous dévions de notre itinéraire initial ce qui se traduira par une dizaine de km en plus et la découverte de la voie verte entre Clefs et La Flèche. C’est l’ancienne voie de chemin de fer !
Notre itinéraire réel voir la carte
Jeudi 31 juillet, il est 7h 10 lorsque nous nous mettons en route
Nous traversons la Loire entre Saint Rémy la Varenne et Saint Mathurin sur Loire
le trafic est fluide !
Un arrêt photo des bords de la Loire s’impose
Est-ce Noé qui a monté son arche sur le poteau en prévision de la montée des océans ?
9h30 enfin des routes départementales, je fais le point : nous suivons notre itinéraire.
Il fait déjà chaud, Simone a soif
Je craque pour le champ parsemé de rouleaux de paille et le contraste entre le vert des arbres et la couleur du champ
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Nous reprenons notre chemin, de l’air ! de l’air ! un peu de fraîcheur.
Un village : Fougeré ? nous n’avions pas prévu d’y passer ! tant pis. Une boulangerie et si on prenait des petits pains ? croissant aux amandes ou flan pâtissier ou petit pain aux raisins ou …
Simone revient avec les torsades feuilletées à la crème pâtissière et aux pépites de chocolat (1€50 pièce)
elle se régale ! vivement que j’entame le mien !!!!
Bon faisons le point, nous nous repérons sur le « GPS » : la D37 est trop fréquentée pas questions de s’y engager, il nous reste la D138 en direction de Clefs jusqu’à Saint Quentin les Beaurepaire puis la petite route vers le nord en direction de La Flèche.
Quelques intersections mais pas d’indication, nous suivons notre petite route qui nous fait traverser la D138. Une route mythique pour la famille car c’est l’axe La Genaudière – Le Mans pratiqué régulièrement pendant 25 ans. 5mn après nous croisons une voie verte vers La Flèche 6 km. Quel bonheur ! nous pédalons à l’ombre des arbres sans bruit de circulation ! seuls au monde enfin presque car nous rencontrons UN cycliste
A proximité du terminus c’est à dire près de la gare, c’est l’embouteillage
Le camping municipal de la route d’or est à 1 km. Nous nous installons et déjeunons. Au menu : salade de cardes, patates, tomates et carottes, œufs durs, pain et fromage, un petit café et des gâteaux.
Nous partons à pied pour le moulin de la Bruère. Au passage une photo du Loir ou se mirent des bâtiments cossus
A sainte Colombe, un faubourg de La Flèche, une pièce de musée attire mon attention
ils n’étaient pas commodes les sarthois ! on n’avait pas intérêt à être pauvre.
Puis nous empruntons la voie verte vers Le Lude
encore une route très fréquentée à traverser
et nous débouchons à proximité du moulin.
Nous faisons le tour du propriétaire.
Il est 14h, une heure à poireauter ! Une petite sieste nous ferait du bien !
la séance de photo se poursuit
Dommage ! je n’ai pas mon maillot !
Enfin 14h 55 ! la guide, une étudiante ouvre la porte de l’accueil. Elle encaisse les 5€ x5 pour les 5 adultes et les 2€ 50 x2 pour les 2 enfants.
La visite débute par une explication du fonctionnement d’un moulin
Une belle réalisation dommage que la guide n’ai pas su l’exploiter !
Le mécanisme est impressionnant par sa taille surtout la roue à aubes qui fait 4m de large pour un diamètre de 7 m environ.
Les engrenages à l’intérieur du moulin tournent sans se lasser
pour entrainer les différentes machines : les génératrices (le moulin produit sa propre électricité), la meule, les treuils, le compresseur du groupe frigo, …
Finalement le moulin est un gigantesque réfrigérateur qui permet de bien comprendre la fonction des différents éléments.
Pour terminer l’après midi, nous visitons la ville
un peu triste, peu d’activité.
Nous entrons dans la Halle au Blé pour visiter l’exposition de Muriel Crochet « L’embobineuse ! ». Créée spécialement pour ce lieu, l’artiste y présente un univers haut en couleurs rappelant l’enfance. Ses œuvres fines, délicates et poétiques interpellent sur la minutie du travail réalisé par Muriel Crochet
la bobine de laine géante.
Vendredi matin réveil à 7h
c’est la première sortie pour notre nouvelle tente.
A 8h nous sortons du camping, direction la gare et la voie verte vers Baugé
magnifique ce couloir entre les bouleaux, une belle luminosité !
Nous quittons l’ancienne voie de chemin de fer 5 km avant Baugé. L’office du tourisme près du château n’ouvre qu’à 10 h nous ne saurons pas s’il y a une voie verte qui rejoint la Loire
J’improvise un itinéraire qui nous amène à proximité de Fontaine Milon et son château que nous apercevons au loin
Un petit autoportrait pour passer le temps
Il est 11h, un dernier petit arrêt pour déguster le flan pour Simone et le croissant aux amandes pour ? devinez qui ! achetés à Le Vieil Baugé
Le trajet retour :
le compteur affiche 60,79 km
L’album photos de la balade : Le moulin de la Bruère été 2014 à vélo
