Cette année, nous avons programmé une balade à vélo sur 5 semaines avec le retour en train. Nous partons de Wittenheim pour remonter l’Alsace jusqu’à Strasbourg,
puis l’Allemagne le long du Rhin
– sur la vélo route D8 de Karlsruhe à Wesel à la frontière Hollandaise,
– sur la vélo route D7 jusqu’à Flensbourg à la frontière danoise.
Au Danemark, nous passons par les villes d’Åbenrå, Haderslev, Kolding, Middelfart sur l’île de Fionie (Fyn) (la seconde plus grande île du Danemark), Assens, Haarby, Bøjden où nous prenons le ferry pour l’île d’Als vers Fynshav, Sønderborg où nous repassons sur le continent sur un pont, Egernsund, Kruså à la frontière avec l’Allemagne et Flensburg, le point de départ de notre retour en trains régionaux.
Le mardi 20 août un peu avant 8 h nous démarrons avec notre paquetage de la Genaudière.
Aux Rosiers sur Loire, la montgolfière nous trace le chemin vers l’est
A Wittenheim cité Théodore, une dizaine d’heure plus tard, nous équipons nos montures pour le lendemain. Gisèle emmène Thierry chez Magali et Serge pendant que je termine quelques travaux laissés en plan lors de notre dernier séjour.
Mercredi 21 août, c’est le grand jour, nous partons sans carte d’Alsace en direction du canal de Colmar dont nous longeons les berges sur la piste cyclable inaugurée récemment
Mais auparavant nous suivons l’Ill sur une belle piste
Après maints détours et fausses routes nous arrivons au canal de Colmar
qui débouche sur l’ancien canal du Rhône au Rhin que nous ne quittons plus jusqu’au cœur de Strasbourg.
Simone est partie sur les chapeaux de roue, elle impose une moyenne qui doit faire fondre ma graisse superflue à vitesse grand V et sur le coup de 11 h 45 c’est le vide (j’ai 45 kg de charge sur la remorque et le porte bagage). Incapable de continuer, je m’arrête avec Thierry pour déjeuner. Heureusement qu’il avait emporté des provisions et que j’avais le pain car le pique nique de Simone est inaccessible, nous l’avons perdu de vue depuis un bout de temps. Finalement elle revient sur ses pas après un temps certain !!!
L’après midi est plus calme.
Après l’installation sur le camping La Montagne Verte au cœur de la ville, nous découvrons nos voisins directs pas farouches pour un sou
Nous partons à pied visiter Strasbourg après nos 114 km de pédalage
Jeudi 22 août, nous levons le camp à 8h, comme pour aller « travailler », en direction de Karlsruhe et l’Azur Camping Turmbergblick à Durlach.
La sortie de Strasbourg n’est pas aisée car bien que les pistes cyclables soient nombreuses et bien aménagées, le balisage n’indique pas les grandes directions. Maintes fois nous demandons notre route.
Avant de quitter l’Alsace nous roulons sur la route EDF bordée d’un coté par des bois et de l’autre par la digue le long du Rhin : circulez ! il n’y a rien à voir !!!
Nous traversons le Rhin près de Rastatt et 40 km plus loin, nous voilà à Durlach
Sans carte, trouver son chemin n’est pas aisé. Heureusement que les gens sont serviables. La journée se termine sur une étape de 104 km.
Vendredi 23 août, toujours pas de carte mais un objectif précis : aller au bord du Rhin sur la Deutschland Route 8 qui doit nous emmener jusqu’à la frontière des Pays Bas.
Retrouver le Rhin ne fut pas une chose aisée. Chaque personne à qui nous demandions la route, connaissait une piste cyclable pittoresque. Autant de chemin que de personnes interrogées !!
Finalement nous y arrivons AU RHIN !! après une quarantaine de km, nous traversons le Rhin sur le bac près de Leimersheim
La balade continue sur les pistes cyclables aménagées le long des routes ou sur les chemins goudronnés empruntés par les agriculteurs. Il fait très beau ! pourvu que cela dure
En pleine campagne, nous apercevons au loin des tours (peut-être une abbaye) et un avion au dessus des maisons (???)
Nous approchons de Speyer qui possède un musée de la Technique ce qui explique l’avion !
Cela devait être une petite étape de 50 km, le compteur indique 80 km. En dehors des villes, suivre les pistes balisées est facile mais il en est tout autre dans les villes surtout que nous n’avons toujours pas de carte.
Lors de la préparation nous avons acheté 4 cartes d’Allemagne au 1:150000 pour cyclistes (ADFC Radtourenkarte éditeur BVA) :
la 15 Rheinland / Eifel
la 10 Münsterland / Niederrhein
la 2 Holstein / Hamburg
La 15 est la première carte utilisable c’est à dire dans 3 jours !!!
Nous nous arrêtons sur le premier camping que nous rencontrons Camping Speyer Werner Brendel , la réception est dans le restaurant.
Après l’installation, direction le restaurant où Simone a repéré les plats de pâtes. Thierry n’en revient pas ! j’aurai du m’en commander une deuxième
Le patron est italien ce qui se vérifie au resto : très bon, naturellement des pâtes à toutes les sauces !! Pendant qu’on sirote notre bière, un attelage peu ordinaire s’arrête
pour passer la nuit. Ce tracteur dont le moteur est un monocylindre deux-temps d’une cylindrée de 10338 cm3, date de 1957. Une façon originale mais pas écologique de voyager.
La fête commence vers les 22 h avec l’arrivée d’un groupe d’adolescents qui monte leurs tentes derrière la haie. Pendant que certains s’activent d’autres cherchent la bouteille de vodka « wo ist die Vodka Flasche ? » « Wer hat die Vodka Flasche ? », cela durera toute la nuit. Ils partent le lendemain matin à 5h pour ne pas payer. Dur ! dur !!! le camping.
Samedi 24 août, pas très frais nous démarrons à 8 h pour une balade de 92 km. La traversée du Rhin se fait à Worms
La tour (Der Nibelungenturm) siège à l’entrée de l’ancien pont.
Peu avant Gernsheim, je demande notre route à un couple de cycliste allemand. Il fait lourd, nous avons très chaud, il nous conseille un petit rafraîchissement dans le Badesee à l’entrée du village
Le bonheur !!!
Le trajet avec google map prévoie 75 km nous en avons fait 17 km de plus lorsque nous arrivons au Camping am Riedsee que j’avais réservé par internet.
J’assiste au coucher de soleil sur le Riedsee
avant de me coucher.
Dimanche 25 août, pas de grasse matinée, la journée de « boulot » commence à 8 h.
Les deux faits marquants de la journée :
la fête à Walluf sur les bords du Rhin avec au déjeuner saucisses grillées, moutarde et pain pour tout le monde arrosé d’une bière pression
et la rencontre à Eltville am Rhein, avec un jeune cycliste allemand à vélo de course dont la selle est desserrée. « Hallo ! haben Sie ein Inbusschlüssel ? » c’est quoi ça ??? Il me montre la vis, en fait, il cherche une clé mâle six pans de 5 (pour les vieux : une clé Allen de 5), pas de problème, j’ai ce qu’il faut dans ma boite à outils.
J’en profite pour lui demander notre chemin, sans problème, il suffit de suivre le Rhin. Nos chemins se séparent bien qu’on aille tous à Rüdesheim am Rhein.
Surprise !! à la sortie de Eltville am Rhein, voila notre jeune cycliste allemand qui nous attend. Il propose de nous accompagner jusqu’au camping de Rüdesheim am Rhein (initialement il était prévu un camping plus dans les coteaux). J’apprends qu’il étudie la physique, qu’il vient d’avoir son Abitur (diplôme d’études secondaires), qu’il est dans une école pour jeune surdoué qui lui a permis de faire des stages au CERN de Genève, …
Nous avons parcouru 58 km et nous sommes à Rüdesheim, une petite journée.
Après l’installation,
il se met à pleuvoir. Nous partons quand même visiter la ville. L’église et la place de l’église
Les rues touristiques fourmillent de français, de hollandais, d’anglais et beaucoup d’asiatiques. Les bateaux de croisière sont amarrés le long des quais sur le Rhin et attendent le retour des passagers.
Simone achète une carte postale et un timbre pour la France (75 cts) que la vendeuse glisse dans une pochette. J’explique à la vendeuse qu’on ne veut pas de la pochette. Comme elle semble ne pas comprendre mon allemand, je lui demande quelle langue elle parle, finalement elle me répond en anglais. Nous vidons le contenu sur le comptoir et magie !!! il n’y a pas de timbre !!! Elle fait semblant de le chercher partout, j’insiste pour qu’elle nous en donne un autre. Si elle fait cela à tous les touristes qui achètent des cartes …..
Nous continuons notre promenade et nous dirigeons vers le téléphérique du Niederwald-Denkmal qui surplombe le vignoble
Le Niederwalddenkmal a été édifié à la suite de la guerre franco-allemande de 1870, la planification et la construction ont durée 12 ans de 1871 à 1883 (dont 6 ans de construction)
La figure allégorique Germania mesure 12,5 m de haut. Le Niederwalddenkmal a une hauteur de 38,18 mètres et pèse 75 tonnes.
Vu la météo, le restaurant s’impose, au menu ce soir des pâtes avec une bière
Sur le retour au camping, nous passons devant la tour de l’aigle (der Adlerturm)
Je remarque au passage la toiture de la maison et la pose singulière des ardoises
Tout est humide, Simone décide de faire une lessive (lavage et séchage)
Lundi 26 août, le réveil se fait dans la grisaille. Notre objectif de la journée : le KNAUS Campingpark Rhein-Mosel à Coblence (Koblenz).
A la sortie de Rüdesheim am Rhein, nous prenons place dans la file au feu rouge. Nous attendons le bac qui doit nous emmener sur l’autre rive à Bingen am Rhein
Nous entamons, à mon avis, la plus belle étape de notre périple. Le Rhin coule dans une vallée encaissée et serpente entre les collines dont la plus connue est la Lorelei.
Les villages sont pittoresques et pleins de charme avec leurs maisons à colombage
Les châteaux se succèdent
comme Pfalzgrafenstein, planté au milieu du Rhin
Burg Katz
Marksburg
A la sortie du défilé, nous débouchons sur Coblence et ses maisons et ses immeubles cossus
Nous arrivons au camping , le compteur affiche 73 km.
Nous nous installons puis partons visiter la vieille ville en passant par le Dreiländereck Denkmal
Le monument mesure 37 m de haut dont 14 m pour la statue équestre.
Mardi 27 août, nous chamboulons notre programmation. Notre destination initiale le camping Rheineck à Bad Breisig à 30 km de Coblence est remplacée par le Rheincamping Siebengebirgsblick.
La piste cyclable épouse les méandres du Rhin, les paysages sont beaux, la vallée est plus large ce qui n’enlève rien au charme du décor.
Encore des châteaux comme le Schloss Arenfels
En arrivant sur Rolandswerth je me renseigne sur le camping chez un monsieur d’un certain âge qui promène son chien. Il a envie de discuter, c’est un ancien marinier qui a voyagé sur les péniches, était marin sur des bateaux de haute mer puis dans la police fluviale. Il se propose de nous prendre en photo, Simone refuse
Pendant qu’on discute arrive un chien blanc très surprenant !!
on dirait une serpillère. Il est très affectueux et fait la fête à l’autre chien.
2 km plus loin nous arrivons au camping, le compteur affiche 55 km
Je me balade avec Thierry le long du Rhin, il fait très bon et l’eau est tentante, s’il n’y avait le courant …
La première semaine s’est passé sans encombre, pas de problème technique, quelques petits errements sur les pistes cyclables. Que du bonheur !!!
à suivre : 2ème semaine
L’album photos : 2013 Allemagne – Danemark à vélo
C’est chouette les bords du Rhin ! Par contre, c’est bien gris le temps :-/
… une « serpillère » ! mais une serpillère… à patte !
Jojo est (presque) battu 😉
C’est très beau JC et très intéressant ! Merci bcp !
Avec les nouveautés de google/ gmail je ne trouve pas tous les emails que l’on m’adresse… C’est de plus en plus simple ;(
Je n’ai trouvé le tien qu’hier ;(
Bravo la techno !