si vous avez raté la 1ère semaine, suivez ce lien : de Wittenheim au Danemark sur l’île de Fionie (Fyn) à vélo 1ère semaine
Depuis notre départ de Wittenheim nous avons parcouru 574 km.
Mercredi 28 août, la finalité de la journée est de rallier Cologne (Köln) où nous passerons deux nuits sur le Campingplatz der Stadt Köln afin de visiter la ville.
En passant devant un verger envahi par les herbes qui a l’air abandonné, Thierry fait le plein de quetsches. Elles ne sont pas assez mûres à mon goût !
Est-il vraiment abandonné ? cela ressemble beaucoup au terrain des Brisset !!!
A 13 h nous sommes au camping, nous avons fait un petit 47 km et toujours sur du plat le long du Rhin sous un beau soleil
des vacances de rêve !!
Après un petit café et des gâteaux, nous partons visiter la ville. La station de tramway la plus proche est située sur l’autre rive, nous n’avons que le pont qui surplombe le camping, à traverser
Les tickets se prennent dans le tram mais il faut de la monnaie que nous n’avons pas. Une dame nous fait de la monnaie, sauvés en cas de contrôle !!!
La visite commence par la cathédrale
Avec ses 157 mètres de haut, elle est la deuxième plus haute église d’Allemagne et du monde pour ses tours, après la cathédrale d’Ulm. Elle se situe sur « la colline de la Cathédrale » (Domhügel), à 17 mètres au-dessus du Rhin. Elle est inspirée des cathédrales d’Amiens et de Beauvais. C’est en 1880 que s’achève la construction de l’édifice, après 632 ans et 2 mois.
Une des chapelles richement décorées de caractéristiques néo-gothiques 1892
On pourrait se croire en Asie avec tous ces tricycles !!!
Après la cathédrale nous nous dirigeons vers l’ancien hôtel de ville suivi par la vieille place du marché (Alter Markt Platz)
Nous passons devant la salle des fêtes Gürzenich (der Gürzenich ist eine Festhalle). L’immeuble porte le nom de la famille qui le construisit, entre 1441 et 1447
Aux environs de 17 h, nous entamons le retour par la même ligne de tramway. Nous risquons moins de nous égarer. D’un commun accord nous décidons de repartir le lendemain donc de ne rester qu’une nuit.
En passant devant le petit restaurant près du camping nous nous arrêtons pour manger.
Pour Thierry ce sera pommes de terre rôties avec lardons, légumes, salade et œufs sur le plat
Pour Simone ce sera Currywurst et pommes frites
et pour moi du poisson et des pommes de terre rôties. Une bière locale s’impose la Kölsch
qui est une bière allemande de fermentation haute brassée dans les environs de Cologne. C’est le marinier rencontré quelques jours plus tôt qui nous l’a conseillée.
Jeudi 29 août, nous prenons notre petit déjeuner confortablement installés dans le camping « shelter » comme disent les anglais. Il est situé sous les sanitaires surélevés pour cause de crue
Nous quittons Cologne accompagnés par le soleil avec une vue sur les immeubles du bord du Rhin ainsi que sur la cathédrale
La journée a débuté sous de bons auspices, mais la fin de journée grise est dure ! dure ! le terrain de camping Am Entenfangsee n’est pas facile à trouver car il n’est pas situé sur la D Route 8. Nous sommes complètement paumés lorsque 3 cyclistes nous rattrapent. Je leur demande notre chemin : très compliqué, le chemin pas la compréhension !! Ils sont sur le chemin du domicile pourtant ils se proposent de nous y conduire.
« Vous avez des vélos de course donc il faudra s’adapter à notre rythme » « Pas de problème !! »
Nous sommes dans la Ruhr, ils ont travaillé dans la sidérurgie comme moi, à une époque où les usines existaient encore. Sans leur aide nous aurions mis un temps fou à rejoindre le camping paumé dans la forêt.
A 15h 30 lorsque nous arrivons sur le camping la grisaille nous a rattrapée depuis belle lurette. Une journée de 84 km, les paysages n’ont rien de transcendants.
Vendredi 30 août, nous retournons sur la D Route 8 jusqu’à Wesel, située à 25 km à vol d’oiseau de la frontière avec les Pays Bas. La piste cyclable suit la digue le long du Rhin, par moment elle est orientée plein ouest et le vent se fait sentir
A midi, je profite du vent pour sécher le dessous de tente lors de la pause déjeuner ce que je fais systématiquement lorsque la météo le permet.
Nous sommes à proximité de Wesel, nous ne tarderons pas à traverser le Rhin, le pont se profile au loin, nous ne sommes plus très loin
Le soleil a disparu sur Krudenburg mais le charme opère quand même
Le compteur affiche 71 km lorsque nous arrivons au camping Lippetal sur la commune de Hünxe
Dans le restaurant nous apprécions la fraîcheur et l’amertume de la bière brune locale ainsi que le dîner
Je profite de la douceur de la soirée pour me promener le long du canal, le Wesel – Datteln Kanal
Je suis impressionné par les aménagements des locataires du camp
la butte est très fleurie
Samedi 31 août, cap au Nord Est.
Nous avons changé de D Route, nous suivons la D Route 7 pour rallier le Campingplatz Münster. La piste cyclable empreinte des petites routes de campagne bordées de prés, passe dans des forêts. Par moment le paysage se transforme en bocage. Le temps gris ne met pas en valeur ces paysages car la lumière est plate.
Après 2 h de pédalage la piste cyclable est bloquée pour cause de travaux. La carte n’est pas assez précise pour prendre le risque de choisir un autre chemin. Nous contournons les barrières et en avant toute !!
Nous butons sur un fossé sans pont où coule un petit ruisseau. Ceux qui nous ont précédé se sont improvisés « constructeur de passerelle » avec les moyens du bord c’est à dire les barrières de protection
Nous ne sommes pas trop de deux pour déplacer nos « montures ». Dans la descente elles partent toutes seules, dans la montée il faut pousser sur un terrain poussiéreux donc glissant.
Merci aux constructeurs de la passerelle !
Le temps gris s’est transformé en temps mouillé. Sauvé ! un arrêt de bus couvert pour déjeuner
Nous avons avalé des kilomètres (95 km) malgré la pluie qui enveloppe les paysages d’un voile gris. Ce voile gomme les reliefs et n’est pas propice à la photographie.
Dimanche 1er septembre : ciel gris. Reverrons nous le soleil ? il ne pleut pas, une bonne chose car nous avons de la route (102 km d’après la programmation).
Nous partons sur la piste qui longe la Werse. Les paysages malgré la grisaille, sont magnifiques
Des bâtiments en brique jalonnent le cours de la rivière, comme le moulin historique die Pleistermühle
La région de Bad Iburg vers Osnabrück est montagneuse, nous sommes à l’extrémité nord ouest de la forêt de Teutberg (der Teutoburger Wald). Dans cette partie de la forêt, le point le plus haut est le Dörenberg (331 m) au nord de Bad Iburg.
Pour sortir de Bad Iburg nous grimpons (7%) sur 2,3 km à environ 240 m sur une route en travaux. La voie du milieu fraîchement asphaltée est fermée aux voitures. Avec Thierry nous en profitons. La descente à 48 km/h permet d’améliorer la moyenne du jour. Simone descend tranquillement sur le trottoir
Il est pratiquement 18 h lorsque nous arrivons au Campingplatz Dummersee à Hüde. Le compteur affiche 123 km. La réception est fermée, un petit mot épinglé sur la porte m’envoie vers la maison du propriétaire. Je sonne mais personne à la maison.
Des campeurs nous apprennent que la propriétaire est partie dîner chez sa fille. L’homme à tout faire du camp part la prévenir, elle devrait être là dans une demi heure.
Nous décidons de nous installer, on verra bien
Le gars de l’entretien paraît tout affolé par notre audace. Après 19 h la propriétaire arrive : nous avons bien fait de nous installer.
Lundi 2 septembre, treizième jour de notre périple, dans le viseur Bremen (Brême) et son Campingplatz Am Stadtwaldsee soit théoriquement 97 km.
La journée débute sous un ciel gris qui nous accompagne toute la matinée. Nous sommes dans une région de tourbières (Moor), une région humide. Les maisons à toit de chaume sont légions et plus belles les unes que les autres
Elles ont une finition caractéristique à chaque extrémité du toit : des têtes de chevaux
que nous verrons souvent même sur des maisons récentes.
Nous passons devant le magasin Zweirad Schottler à Diepholtz, comme le feu arrière du vélo de Simone ne fonctionne plus, nous nous arrêtons (6 € le feu à Leds avec piles et à plusieurs fonctions)
Thierry s’achète un jouet : une sonnette qui l’amusera un certain temps !!
En fin de matinée, le ciel se charge, il faut trouver un endroit pour pique niquer. C’est à Twistringen devant le Rathaus (l’hôtel de ville) que nous trouvons un banc mais pas de table ! tant pis.
La sculpture sur la place intrigue
La fin du déjeuner se termine en catastrophe : il se met à pleuvoir !!!!
Nous roulons sur une piste asphaltée qui traverse un paysage de champs cultivés, de forêts, de villages. Globalement les pistes cyclables empruntées sont excellentes mais de temps en temps nous avons des surprises comme celle sur la photo
Le chemin empierré grimpe sur une cinquantaine de mètre, impossible de pédaler avec nos vélos chargés, il faut les pousser. Plusieurs fois nous devons mettre pieds à terre car le terrain est trop sablonneux. Les VTTs passent mais nous difficilement !!!
Arrivées à 17h sur le camping avec la bruine, le temps de monter la tente et la pluie s’intensifie
Il n’est plus question de faire un tour en ville, nous verrons cela au retour !
Heureusement ! le terrain est très bien équipé pour les cyclotouristes : il y a une très grande cuisine avec une dizaine de feux (gratuits)
et un grand réfectoire
D’après google maps nous devions faire 97 km, le compteur affiche 95 km. Nous avons trouvé très facilement le camping grâce à l’enseignant cycliste qui nous a guidé à travers la ville, il voulait même nous faire une visite guidée à vélo mais vu l’heure et la météo nous nous sommes abstenus.
Mardi 3 septembre, il ne pleut plus. C’est déjà ça de gagné !!! Mais quelle grisaille !
La sortie de Brême n’est pas facile, les grandes directions ne sont pas indiquées et notre carte n’est pas assez précise. Lors de la préparation du voyage, pour chaque grande ville, il faut repérer les banlieues traversées et les noter : ce sera pour la prochaine fois ..
De Brême à Hambourg s’étendent les Landes de Lunebourg (Lüneburger Heide) avec ses paysages typiques. Il nous faut 2 jours pour les traverser
A Fischerhude, nous achetons nos légumes et nos fruits directement chez le producteur, du producteur au consommateur sans intermédiaire pour casser l’OMC (WTO en anglais)
La confiance règne, on met les sous dans la + et on se sert. Serait-ce possible en France ? dans les campagnes peut-être ! près des grandes villes je ne crois pas.
Dans les villages que nous traversons, je remarque au dessus des entrées des anciennes maisons des inscriptions écrites en caractères gothiques
La transcription en caractères latins
Wo der Herr nicht das Haus bauet, da bauen umsonst, die daran bauen. Wo der Herr das Haus behütet, wachet der Wächter umsonst
Geburtstag von Johann Holster und seine Ehefrau Magrethe geboren Putlitz
im Jahre 1867 den 22 März
et la traduction
Où le Seigneur ne bâtit la maison, ceux qui bâtisssent, bâtisssent en vain. Lorsque les Seigneur veille sur la maison, les gardes surveillent pour rien
date de naissance de Johann Holster et sa femme Magrethe née Putlitz
en l’année 1867 le 22 mars
Je n’ai pas vérifié les inscriptions sur d’autres maisons, est-ce la même pour le dicton ? ?
Nous arrivons à 16 h au camping Todstedt, la réception est fermée. Il faut aller à la ferme sonner chez Henriette Friederich, ce que je fais. Après l’enregistrement nous nous installons et profitons de la gloriette avec l’accord de la propriétaire
nous serons couverts en cas de pluie.
à suivre : 3ème semaine
L’album photos : 2013 Allemagne – Danemark à vélo
Ca devient de la vraie aventure ces pistes « cyclables » allemandes !