de Wittenheim au Danemark sur l’île de Fionie (Fyn) à vélo 3ème semaine

si vous avez raté la 1ère semaine, suivez ce lien : de Wittenheim au Danemark sur l’île de Fionie (Fyn) à vélo 1ère semaine

Depuis notre départ de Wittenheim nous avons parcouru 1166 km.

Mercredi 4 septembre, nous quittons le camping de Todstedt à l’heure habituelle sous la grisaille. Notre cible : Hambourg (Hamburg) et le KNAUS Campingpark Hamburg sur lequel nous prévoyons de rester 2 nuits afin de pouvoir visiter la ville.

Nous continuons notre voyage dans les Landes de Lunebourg (Lüneburger Heide) humidifiées par la bruine

A 11h 45, nous sommes à la porte de Hambourg au niveau de l’Alte Harburger Elbbrücke. Trouverons nous rapidement un endroit pour pique niquer dans Hambourg ? dans le doute nous nous installons au pied du portail du pont sur l’Elbe

Le portail bâti en grès a été dessiné par Hubert Stier. Il est inauguré le 30 septembre 1899 par l’empereur  Kaiser Wilhelm II et est réservé aux cyclistes et aux piétons depuis l’ouverture du nouveau pont.

Après nous être restaurés, nous progressons difficilement dans la zone portuaire en essayant de suivre la piste cyclable. Les panneaux sont « enfouis » dans le fouillis des signaux routiers, il faut les trouver !!

Nous passons d’un pont à l’autre

et aboutissons à un …. cul de sac  !!  au bord du Rhin

Il n’y a que l’eau ou des chantiers autour de nous. On demande notre chemin à des ouvriers : « prenez l’Elbtunnel il vous emmènera sur l’autre rive » et nous indique la direction de l’entrée du tunnel. Cherchant une route qui descend dans le tunnel, nous ne trouvons rien. Une autre personne nous montre un bâtiment où une voiture entre. Surprenant ! on y va on verra bien. Nous découvrons l’entrée du tunnel : deux ascenseurs , un pour les voitures et un pour les piétons et les cyclistes

Nous prenons l’ascenseur pour voitures et découvrons le tunnel

De l’autre coté, le GPS de Thierry, les informations données par les personnes interrogées et le sésame (suivre le panneau IKEA) divulgué par une personne d’un certain âge font qu’à 15 h 10 nous arrivons à la réception du KNAUS Campingpark

Nous avons parcouru 68 km  et nous voilà enfin à Hambourg prêt pour la visite de la ville. A la réception nous  achetons pour le lendemain la Hamburg CARD pour les transports en commun : la dame nous propose une carte de groupe (minimum 5 personnes) bien que nous ne soyons que 3 personnes. Nous payons 14€90 au lieu de 3 x 8€90 : merci !!

Jeudi 5 septembre, pas de tente à démonter. Nous prenons le temps pour le petit déjeuner et à 9h 30 nous sommes devant l’Ikea à l’arrêt de bus. Après le bus 191 nous embarquons dans la U-Bahn ligne U2 à Niendorf Markt en  direction de la station Jungfernstieg (plan du réseau des transports publiques Verkehrsnetzplan)

Nous débutons la visite sur l’esplanade Jungfernstieg devant le Binnenalster qui avec le Außenalster forment le lac artificiel Alstersee

 Le jet d’eau la Alsterfontaine fait penser à Genève et le lac Léman.

Nous passons devant le Rathaus ( l’hôtel de ville) construit entre 1886 et 1897 de style Renaissance de l’Allemagne du nord

Par l’entrée principale on accède au hall d’entrée, une grande salle hypostyle

La Hygieia-Brunnen dans la cour intérieure

Les façades qui donnent sur la cour intérieure sont magnifiques (appréciation subjective) à voir dans l’album photo.

Nous déambulons dans les rues entrons dans les édifices ouverts au public. l’intérieur de l’église Sankt Michaeliskirche de style baroque évoque plus un théâtre qu’une église

Nous passons devant le Herrengrabenfleet, ancien fossé naturel. Il servait en 1499 de ligne de défense et fut par la suite élargi

Nous nous dirigeons vers le port avec ses embarcadères

Une enseigne lumineuse indique 27°C !! cela nous change des autres journées.

Nous nous retrouvons au Baumwall

Dans les ruines de la cathédrale historique Sankt Nicolai, la sculpture de von Edith Breckwoldt

Les ruines de la cathédrale historique Sankt Nicolai sont une commémoration pour les victimes de la guerre. Hambourg a, en effet, été l’une des villes les plus touchées par les raids des avions pendant la Deuxième Guerre mondiale.

Edith Breckwoldt a fait « L’Ange Terrestre » (Erdenengel) en 2003 en cet honneur sous laquelle on peut lire en 8 langues : « Prends ma main et je te ramènerai chez toi. »

La sculpture repose sur un pilier brisé de l’ancienne nef

Nous déambulons depuis 6h dans la ville, il est temps de rentrer

Facile ! le retour, la U2 de Jungfernstieg à Niendorf Nord puis le bus 284 jusqu’à l’entrée du camping.

Vendredi 6 septembre, après la marche de hier, les 64 km prévus pour rejoindre le Campingplatz Am Forellensee à Padenstedt près de Neumünster vont nous « reposer » ! surtout que le soleil est de la partie.

Comme presque tous les jours, nous faisons nos courses dans nos magasins fétiches

ou Edeka, Rewe, Netto, …,  qui ont l’avantage de vendre du pain de 1kg ou 750 g qui tient au corps, des légumes, des yaourts, du lait, des gâteaux.

Nous entrons dans le Schleswig-Holstein, le seul Land d’Allemagne à être bordé par deux mers : la mer du Nord (die Nordsee) à l’ouest et la mer Baltique (die Ostsee) à l’est. Le point culminant du Land est le Bungsberg (Ostholstein) avec ses 167 m. Nous continuerons sur le plat, les 29° C affichées se supportent et nous progressons à vive allure.

Il nous faut 4h pour faire les 62km et arrivons de bonne heure au camping. La réception est fermée pour cause de pose de midi. La Zeltwiese est « vierge » de toute tente, nous nous y installons

Thierry fait sa sieste à l’ombre d’un arbre à même le sol. Accompagné de Simone je vais au lac pour me baigner

La fraîcheur de l’eau fait du bien.

 Samedi 7 septembre, nous démarrons à 7h45, un peu plus tôt que d’habitude. Nous devons rallier Schleswig et le Campingplatz Haitabu situé sur les bords de la Schlei, un bras de la mer Baltique.

Comme d’habitude, la piste cyclable longe les routes, emprunte les routes agricoles ou des chemins non revêtus parfois sablonneux

A Rendsbourg (Rendsburg) nous découvrons un bac un peu particulier pour franchir le canal de la Mer du Nord à la Baltique (Nord-Ostsee-Kanal, encore appelé canal de Kiel ou Kaiser-Wilhelm-Kanal).

C’est pont transbordeur, construit entre 1911 et 1913 (il en subsiste huit au monde), est gratuit. C’est une nacelle accrochée sous un pont ferroviaire

Au loin l’orage gronde, quelques gouttes nous rafraîchissent. Les 80 km ont été avalées à la moyenne habituelle. Les tentes montées, avec Thierry je vais me baigner bien que l’eau ne soit pas très engageante. On ne voit pas le fond et la pente est trop douce à mon goût !

Nous avons une vue sur l’église et le port de Schleswig

Dimanche 8 septembre, le grand jour est arrivé ! nous passerons au Danemark aujourd’hui.

Une dernière photo sur le camping avant de prendre la route

A midi nous sommes à la frontière

coté Allemagne

coté Danemark

Elle n’a pas été facile à trouver cette frontière, un couple de cyclistes nous a guidé sur une partie du chemin. Nous prenions le même chemin.

Nous arrivons à 14h40 dans notre premier camping au Danemark. La réception du Fjordlyst Camping n’ouvre qu’à 16h. Nous nous installons à la terrasse et préparons un café. Nous sommes obligés de déménager car il se met à pleuvoir ! Heureusement ! il y a un endroit couvert avec des chaises et des tables.

La météo nous incite à prendre une « hutte » pour 3 personnes

De Schleswig à Åbenrå, il y a 77 km.

Lundi 9 septembre, il ne pleut plus mais le ciel est uniformément gris. Arriverons nous au Galsklint Camping sans être mouillés ?

Quand il faut, il faut ! nous prenons la route 171 en espérant qu’il n’y ait pas trop de circulation (en parallèle, il y a l’autoroute E45 Østjyske Motorvej). La piste cyclable est symbolique

et il y a de nombreux poids lourds. Mais plus loin nous aurons des pistes cyclables du type allemande c’est à dire séparée de la route par un terre plein.

Sur un pré, en pleine campagne, il n’y a qu’une ferme en vue, nous découvrons ces sculptures

Il y a à proximité l’établissement d’enseignement Knivsberg, un centre culturel et historique ( Bildungsstätte Knivsberg – kulturhistorisches Zentrum). C’est un centre de rencontre, de réunion, de loisirs et d’éducation de la minorité allemande au Danemark.

Deux vaches shetlands (?) dans un pré dans le village de Christiansfeld

Dans mon esprit, le terrain de camping est situé au nord de Kolding au bord de la Baltique. Nous traversons Kolding et j’essaie de rester au plus près de la mer. Nous progressons dans la banlieue chic sous la pluie qui s’est mise à tomber. Ne voyant pas de pont à l’horizon, je me décide à demander le chemin au premier passant que nous rencontreront. Pas évident avec la pluie, peu de monde à l’extérieur. enfin j’aperçois quelqu’un : « parler vous français ?  » « non », « sprechen Sie Deutsch ? » « ja ». Je lui explique en lui montrant sur la carte, notre destination. « vous n’y arriverez pas par ce chemin ». On dit que tous les chemins mènent à Rome, donc je lui explique qu’il doit bien avoir un moyen de rejoindre la route 161. Il sort sa tablette portable et cherche l’itinéraire. Ouf sauvés !

Il faut grimper une belle côte bien longue (impression sous la pluie) car je me suis engagé le long du Kolding Fjord. Nous passons de l’altitude 1 m à l’altitude de 42 m : c’est la haute montagne … !!!!

Et finalement nous nous retrouvons sur la route 161 qui nous mène au pont pour passer sur l’île de Fionie (Fyn)

 Encore 3 km jusqu’au camping et nous pourrons nous mettre à l’abri, il est pratiquement 16h.

Nous prenons une « hutte » et après une bonne douche chaude je fais le point : 82 km et toujours la même moyenne qui tourne autour des 15 km/h.

Mardi 10 septembre, ciel bleu, soleil ! un bon petit déjeuner et je fais quelques photos pour immortaliser le ciel bleu au Danemark !

Nous achetons une carte routière du Danemark afin de suivre au plus proche la côte ouest de l’île de Fionie (Fyn). Nous traversons des villages charmants Gamborg, Udby, …

Les toits de chaume sont légions dans la région.

En arrivant à Assens, des sculptures devant une maison nous interpellent. Nous nous arrêtons, c’est une galerie d’exposition mais elle est fermée. Pendant qu’on essaie de voir l’intérieur, un monsieur ouvre la porte. Avec Thierry nous entrons. En plus des sculptures, il y a des peintures et c’est le peintre qui est présent. Bien que passant 6 mois de l’année à Béziers, il ne parle pas français, nous échangeons dans la langue de Goethe.

Mais parlons de la sculpture de la photo :

Au nom de Dieu c’est le nom de la sculpture (inaugurée le 1er décembre 2006). Un crucifix pour le droit à la contraception et l’éducation sexuelle.

La sculpture en cuivre représente une adolescente enceinte en grandeur nature crucifiée sur une grande croix. Il s’agit d’un commentaire sévère sur l’impact de la branche fondamentaliste de l’église chrétienne, avec le président Bush et le pape en tête, sur la contraception et l’éducation sexuelle. Les femmes, y compris les adolescents, sont les premières victimes des conséquences désastreuses de l’embargo sur les préservatifs basée sur la moralité «chrétien»

Jens Galschiot, né le 4 juin 1954 à Frederikssund (Danemark), est un sculpteur danois. Il s’est installé à Odense en 1973 et y a ouvert un espace de 2 000 m² en 1985, qui comprend une fonderie de bronze, un atelier, une galerie et un parc de sculptures.

Le travail de sculpteur de Jens Galschiot sert à la lutte contre l’injustice dans le monde. Il les met sur les grandes places des villes à travers le monde. Les sculptures sont principalement fabriquées en bronze et payées avec son propre argent. La sculpture est destinée à envoyer un message à la partie riche du monde.

Cette sculpture de bronze haute de 3,5 m a été faite en 2002 et représente une énorme grosse femme occidentale, assise sur les épaules d’un garçon africain affamé. La femme tient une balance comme un symbole de la justice, mais ses yeux sont fermés pour montrer que la justice a dégénéré en auto-justice et le refus de voir l’injustice est évidente.

Conclusion, j’adore ce sculpteur !

Nous arrivons à 13h30 au camping. Il faut attendre 16h l’ouverture de la réception. Simone et Thierry squattent la salle de billard pendant que je visite le port et le front de mer

Lorsque nous intégrons notre « hutte », Thierry s’installe pour continuer sa sieste

L’incident de la journée : la rupture du câble de dérailleur avant en arrivant sur Assens. Nous sommes équipés, je profite de l’attente devant la réception pour régler le problème.

43 km une petite étape pour clore cette 3ème semaine.

à suivre : 4ème semaine

L’album photos : 2013 Allemagne – Danemark à vélo