De La Genaudière à La Genaudière à vélo et en train. Je vous entends dire » le plus simple était de rester à La Genaudière » peut-être ! mais nous n’aurions pas profité de l’intercité entre Saumur et St Pierre des Corps avec sa rampe d’accès pour vélo dans un wagon spécifique,
ni du TER qui nous a emmené de St Pierre des Corps à Nevers, un trajet que nous connaissons par « La Loire à Vélo », l’ayant emprunté plusieurs fois ces dernières années, …
Mais commençons par le début :
Le mercredi 19 août 2015, il est 8h35 lorsque nous enfourchons nos montures. Le vélo chargé de Simone affiche 33 kg sur la balance et le mien 50 kg pas de quoi nous impressionner. J’immortalise le départ à la Sansonnière
Les 26,1 km jusqu’à la gare de Saumur sont avalées en 1h45, le thermomètre affiche 22,3°C.
Dans le TER un passager pas ordinaire et son maitre
A Nevers un agent de la SNCF nous accompagne pour traverser les voies sans être obligé de descendre et monter des escaliers, excellent !!
Nous quittons Nevers 31,5 °C, par la voie verte le long du canal latéral de la Loire. A Decize nous retrouvons le camping (10,75€) où nous avons passé une nuit en juillet. Il est 19h10 et il fait encore 23,4 °C.
Distance : 65,2 km
Jeudi 20 août 2015
A 8h départ pour Moulins, 35 km de départementale le long de l’Allier, où nous prenons le train pour Vichy.
Le train nous parait une bonne alternative aux 32 km sur la N7 de Moulins à Varennes-sur-Allier, trop stressants : les camions, les voitures, … !
15€ pour pour nous deux et les vélos, 33mn pour avaler les 50 km entre Moulins et Vichy.
Nous profitons de l’attente et du parc près de la gare de Moulins pour sécher notre tente et nous restaurer, de vrai manouche !!
12h12 nous embarquons et à 12h46 nous débarquons à Vichy par 30°C
Nous sommes attendus à 18h à Le Vernet chez notre hôtesse warmshovers Virginie !
Nous avons tout l’après midi pour visiter la ville.
Une belle ville avec des édifices classiques et d’autres plus surprenants comme l’église Saint Blaise de style art déco
un peu sombre malgré toutes les fenêtres
Nous avons rencontré Pluto sur le bord de l’Allier
Une rue rue piétonne avec ses palmiers, ses cyclotouristes
Le Vernet est à 5 km dont 3 km de montée à 7% – 8% et une petite pointe de quelques dizaines de m à 10%.
Le mail très chaleureux de Virginie à la demande de confirmation de Simone
« Oui, oui! Je vous confirme que je peux bien vous accueillir la nuit du 20 août! Travaillant à 6h30 le lendemain, je ne veillerai pas très tard le soir mais je partagerai la table avec vous avec plaisir. Je vous laisserai une clé que vous me déposerez dans ma boîte aux lettres en partant!
A très bientôt!
V. »
Virginie est végétarienne et experte en plante. Après l’apéro fait à partir de plantes et accompagné de préparations de légumes, d’épices nous avons mangé une tarte pommes de terre et d’oignons. Un vrai régal !!
Une très bonne soirée et très instructive !
Distance : 50,3 km temps de pédalage : 4h
Vendredi 21 août 2015
La maison de Virginie
16°C affiche mon thermomètre lorsque nous reprenons la route à 8h20.
L’objectif de la journée est de rallier Volvic par les petites départementales (D984, D443, D51, D211). 8 km de montée depuis Vichy avec des pentes variant entre 3 et 5% et une belle de 7% près de Biozat pour passer de l’Allier au Puy de Dôme
A midi nous déjeunons dans le parc du stade de Riom
Il nous reste 9 km de montée à surmonter dont 1 km à 7%.
A 13h25, je monte la tente sur le camping municipal de Volvic, le thermomètre affiche 33°C.
Une petite sieste et nous visitons la ville qui n’a rien à voir avec Vichy, plus petite, plus austère.
Nous passons par le parc à la française pour grimper vers l’église en passant devant le château de Bosredon transformé en musée
Depuis le parvis de l’Église, sur le Puy de la Bannière, on aperçoit la Statue Notre Dame de la Garde qui surplombe la ville
Elle fût réalisée en 1861 par l’École d’Architecture. L’autel sur lequel la vierge repose est un bloc de porphyre trouvé sur le territoire d’Enval au fond d’une vallée abrupte appelée le Bout du Monde.
Distance : 54,4 km temps de pédalage : 3h48
Samedi 22 août 2015
A 8h08 le thermomètre affiche 18°C ce qui laisse augurer une journée « torride ».
Aujourd’hui, en fin de parcours, nous serons au bord de la Dordogne après avoir côtoyé la chaîne des puys !
Le puy de Dôme
A l’entrée de Vulcania 15 km après notre départ, il est 10h passé, nous refaisons le plein
Le trajet sur les petites départementales (15 = Vulcania)
Et nous voila au point culminant de la journée, le col de Chabanne + le pont 1031 m (le point bleu sur la carte)
Nous atteignons le camping du Pont de la Dordogne à Saint Sauves d’Auvergne à 15h20.
Il fait 29°C et personne à l’accueil, finalement je trouve une sonnette et je sors le proprio de sa sieste. Simone très au fait de la météo sait qu’il y aura de l’orage demain donc on restera 2 nuits et nous louons un « motel »
Nous mettons un maximum d’affaire à l’intérieur, ça fait « bordel » mais au moins ils sont au sec.
Petite randonnée de 1 km jusqu’au village 59 m de dénivelé
Au loin des grondements ! l’orage ? pas possible, il est prévu pour demain ! mais de grosses gouttes se mettent à tomber. Nous nous mettons à l’abri dans l’église et admirons l’eau ruisselée sur le toit de lauze de la maison en face
Pendant une accalmie nous décidons de descendre au camping mais le pluie nous rattrape et nous sommes trempés à l’arrivée mais nous ramenons un excellent fromage de la région acheté au Vival tenu par deux vieilles dames qui ont largement dépassé l’âge de la retraite.
Pour résumer la journée de pédalage : très sportive
une première montée sur 13 km de 483 m à 970 m puis une deuxième sur 16 km de 733 m km à 1041 m.
Nous avons 1141 m de montée cumulée dans les jambes compensée en partie par les 851 m de descente cumulée, la pente maxi : 8%.
Distance : 66,4 km temps de pédalage : 5h22
Dimanche 23 août 2015
Comme prévu, il pleut, nous sommes un peu à l’étroit dans notre « motel », l’unique chaise sert de table et le lit de banc.
La Bourboule est à quelques km, comme il ne pleut plus nous décidons de visiter la ville
L’église Saint Joseph a été construite entre 1885 et 1888 par l’architecte Gardin
Elle est magnifique à l’extérieur comme à l’intérieur (voir l’album photos).
La visite continue épiés par un étrange animal
Au loin, perché, le village de Saint Sauves d’Auvergne
Très petite journée vélo : 16,8 km.
Lundi 24 août 2015
Remettre toutes les sacoches sur les vélos nous prend un temps fou, il est 9h15 lorsque nous décollons en direction de Liginiac. Le ciel est gris mais il ne pleut pas, le thermomètre affiche 11°C.
Pour commencer la journée, 5,5 km de montée à 5% dont 1,1 km à 7% en compagnie des voitures et des camions
Après une petite heure de montée, l’altitude max de la journée de 963 m est atteinte !
La deuxième difficulté de la journée se situe au niveau du barrage de Bort les Orgues et la troisième après le pont de Rotabourg sur la Diège, 1,37 km de montée à 7%
Le château de Marèges et l’église romane Saint-Barthélémy (du XIIème siècle modifiée au XVIIème siècle) de Liginiac surplombent la route
A 15h20 nous arrivons au camping Le Maury sur le bord du lac de Triouzoune
Encore une journée très sportive, le dénivelé ascensionnel cumulé est de 1027 m.
Après le dîner, j’explore les environs : le camping, la rive du lac et le chemin pour repartir qui nous évitera la belle montée de l’entrée du camping vers la D183.
Distance : 59,3 km temps de pédalage : 4h40
Mardi 25 août 2015
Au réveil, beaucoup d’humidité, un ciel bleu mais que 11°C.
Nous prenons notre petit déjeuner dans la « salle de fête » où la soirée barbecue n’a pas laissé de trace. Traditionnellement tous les lundis c’est « soirée barbecue » et durant la saison estivale les concours photos. Les photos tapissent les murs de la salle.
Nous sortons du camping par le chemin forestier à 8h50, une centaine de mètre d’aventure avec nos montures pour rejoindre la départementale D20E2 qui longe le lac jusqu’à Neuvic.
Nous faisons un petit crochet pour voir le viaduc des Rochers Noirs fermé pour vétusté
C’est une ancienne ligne de chemin de fer, il y a deux tunnels dont le dernier débouche directement sur le viaduc bloqué par une grille en fer
4,6 km facile à l’aller, plus « délicat » au retour
Au retour nous faisons la halte déjeuner
A 15h50 nous arrivons au camping Du Lac de Marcillac la Croisille sous une chaleur accablante (33°C).
Pour nous dégourdir les jambes nous partons en randonnées
Simone
Jean-Claude
Encore une journée bien agréable mais pas de tout repos sur les petites routes du Massif Central.
Le dénivelé cumulé est de 922 m pour une altitude max de 648 m
Distance : 58,8 km temps de pédalage : 4h30
Mercredi 26 août 2015
Aujourd’hui le grand jour ! enfin des routes qui longent la Dordogne, nous l’apercevrons plus souvent surtout après Argentat.
Un début de matinée tranquille avec un départ à 8h42 et 11,4°C.
Peu de dénivelé jusqu’à St Martin la Méanne. Quelques km après, la route plonge jusqu’au lac de retenue d’Argentat et le barrage du Sablier
Nous sommes passés de 543 m à 203 m en 7,6 km, faaaacile !!!!!
Le panorama est magnifique !
« La beauté n’est pas une qualité inhérente aux choses elles-mêmes, elle existe seulement dans l’esprit qui la contemple » David Hume
Une carte pour maman Pernin, un petit tour dans la ville d’Argentat et direction la rive de la Dordogne pour le déjeuner
Nous rallions Altillac par la rive gauche de la Dordogne, une petite route calme, paisible, alternant les portions à l’ombre et les portions au soleil qui tape dure.
A 13h44 par 34°C nous montons la tente sur le camping municipal d’Altillac.
La « chambre » donne sur la Dordogne fréquentée par les canoéistes et les canards
Après les courses nous partons visiter Beaulieu sur Dordogne située sur l’autre rive.
Une charmante petite ville avec ses vieilles demeures, son église, la chapelle des pénitents
Le profil altimétrique donne peut-être une idée des sensations qu’ont a pu éprouvées pendant la descente sur Argentat
Distance : 54,2 km temps de pédalage : 3h26
Jeudi 27 août 2015
Départ de Altillac à 8h35, il fait déjà 19°C, cela promet pour la journée !
Direction Beaulieu sur Dordogne, nous prenons la D41, une petite départementale le long de la rive droite de la rivière. Une constante de la journée, nous alternons rive gauche – rive droite.
Sur la rive gauche nous traversons Carennac
Le village de Carennac s’est développé à partir du XIème siècle, après la fondation d’un prieuré-doyenné de l’ordre de Cluny.
Son église Saint-Pierre est un très bel édifice roman doté d’un magnifique tympan du XIIème siècle
En traversant la Dordogne, j’ai la chance de voir un martin pêcheur avec sa livrée bleu et orange qui se pose sur la berge
Une des rares montées de la journée près des grottes de Lacave. Après la traversée de l’Ouysse sur la D41, nous longeons la falaise puis nous l’escaladons espérant qu’il n’y ait pas trop de voiture en face
Simone en plein effort, 535 m de pente à 7% sous le soleil par 35,3°C avec en ligne de mire le château de Belcastel
A quelque 5 km au sud-sud-ouest de Souillac, dans un cirque pétrifié, la Dordogne quitte le Quercy, au Pas du Raysse, et s’invite dans « son » département, en Périgord. Située sur la rive droite, la première commune arrosée, Cazoulès, est la porte ensoleillée du Périgord Sarladais.
A 15h 10 nous voila à l’entrée du camping municipal, il fait un peu moins chaud que sur les hauteurs 34,6°C.
Nous montons la tente au fin fond du camping, loin du brouhaha qui règne au bord de l’eau
Je profite de l’électricité sur les bornes pour recharger l’appareil photo.
Pour me rafraîchir, je me paye mon premier bain dans la Dordogne
enfin ! un peu de fraîcheur !!
Distance : 63,6 km temps de pédalage : 4h11
Vendredi 28 août 2015
Il fait toujours aussi bon ce matin lorsque nous quittons le camping : déjà 19°C à 8h17. Cela promet ! à moins que l’on ressente l’air de l’Atlantique (210 km à vol d’oiseau) ?
Nous continuons notre périple le long de la Dordogne changeant de rive au gré des petites routes.
En traversant la Dordogne près de Groléjac, nous découvrons une voie verte qui passe à Carsac Aillac une aubaine !
Simone fait la locomotive tandis que le wagon est à la traîne !
Un pont de chemin de fer ! vite une photo d’Aillac, nous sommes toujours dans la grisaille
Vu de la D703, le château de Montfort à Vitrac surplombe le cingle de Montfort
et nous voila en pays connu, La Roque Gageac (voir l’article Octobre en Dordogne)
Nous pique niquons au pied du château de Castelnaud la Chapelle (voir l’article Octobre en Dordogne)
La D703 est pleine de surprise, nous sommes à l’entrée de Coux et Bigaroque
Il ne donne pas envie de s’arrêter !
Nous arrivons au camping Le Pont De Vicq au Buisson de Cadouin à 14h17. Après l’installation, les 29°C m’incitent à me baigner dans la Dordogne
Rafraîchi, je pars en balade avec Simone le long de la Dordogne. Nous nous payons un chocolat glacé au bar du coin.
Distance : 67,3 km temps de pédalage : 4h12
Samedi 29 août 2015
Un réveil fantomatique ce matin, le paysage est noyé dans la brume
C’est dans la brume à 8h25 que nous quittons le camping et entamons une montée de 4 km avec une pente qui varie entre 6 et 7% heureusement qu’il ne fait que 18,3°C. Nous atteignons le point culminant de la journée 197 m.
La D37 entre Saint Capraise de Lalinde et Bergerac est très agréable avec une alternance de hameau, de forêt et des cultures variées.
En sortant de Bergerac, je me trompe de route et nous nous trouvons sur la D936 en compagnie des voitures et des camions, 20 km de galère !
Enfin nous arrivons sur Sainte Foy la Grande. Enfin car il fait 33,4°C !
Le camping de La Bastide nous accueille. La surprise ! nous sommes en Angleterre de l’accueil à la grande majorité des résidents, à la propreté des sanitaires.
Sur l’emplacement nous avons même une table de pique nique que nous partageons avec un breton qui s’apprête à partir sur le chemin de Compostelle
Le centre ville est à notre porte donc pas d’excuse pour ne pas y faire une excursion
A l’office du tourisme nous nous renseignons sur la piste verte qui passe à Bordeaux.
Elle est appelée la voie verte Roger Lapébie. Elle relie Sauveterre de Guyenne à Bordeaux. Nous décidons de la prendre à partir de Bellefond.
Distance : 64 km temps de pédalage : 3h41
Dimanche 30 août 2015
Nous avons une grande journée en perspective. Notre objectif : relier Sainte Foy la Grande à Bordeaux en longeant la Dordogne jusqu’à Civrac sur Dordogne, bifurquer sur Rauzan et rallier Bellefond où nous attend la voie Roger Lapébie.
Départ à 8h04 et le thermomètre affiche 19°C.
De Sainte Foy la Grande nous suivons la Dordogne sur la rive gauche. A Castillon la Grande nous mangeons nos petits pains en admirant la rivière, qui , oh surprise ! coule en sens inverse, la marée est à l’œuvre. Nous sommes à environ 77 km de la Gironde.
Lorsque nous quittons la Dordogne nous retrouvons les montagnes russes
Sur la voie Roger Lapébie Simone se défoule en fonçant
L’altitude varie entre 106 m et 1 m, les pentes sont très douce, 23 km de descente de Créon à Bordeaux.
A 14h26 nous arrivons dans la banlieue de Bordeaux, le chemin est vraiment bien balisé
La teinte de la Garonne ne donne pas d’envies de plongeon !!
Une foule énorme jalonne notre traversée de Bordeaux, elle n’est pas très respectueuse, les cyclistes semblent les « emmerder ».
Nous campons à Bordeaux. Il est 15h18 lorsque nous atteignons le camping le Village du Lac, il fait 33,4°C
Distance : 98,5 km temps de pédalage : 6h05
Lundi 31 août 2015
Nous profitons de la terrasse du bungalow voisin pour prendre le petit déjeuner, le restaurant 5 étoiles
Il fait 23,2°C et il est 8h05 lorsque nous quittons le camping.
La Voie Verte de Bordeaux à Lacanau-Océan, réalisée sur une ancienne voie ferrée, commence au nord de Bordeaux – avec un accès direct depuis le centre ville -, traverse l’agglomération, puis file tout droit dans la forêt de pins et quelques chênes, jusqu’à Lacanau-Océan où l’on trouve l’océan et la plage, ainsi que la piste du littoral atlantique la vélodyssée.
C’est un beau parcours, bien roulant et bien sécurisé mais toujours le même paysage : la forêt et des lignes droites interminables
Le long de l’océan après Lacanau-Océan les pistes cyclables sont nombreuses et surprennent par l’infrastructure et par le tracé
A 14h34 nous arrivons au Paradis, c’est le nom du camping municipal de Carcans. Est-ce le paradis du carcan ? Il fait chaud 32°C mais nous sommes loin de l’océan donc pas de baignade.
Les courses à la supérette sont un prétexte pour une balade à pied malgré la chaleur
Nous sommes au paradis donc resto ce soir. Heureusement ! car au début du repas , branle bas le combat ! il se met à pleuvoir. Vite ! à la tente pour une mise à l’abri de l’essentiel.
Resto c’est un bien grand mot ! nous mangeons au snack du camping, au menu tagliatelles, escalope à la crème et comme désert du tiramisu fait maison le tout arrosé d’une bière. Ce fut bon !!
La pluie est la bienvenue, elle rafraîchit l’ambiance 23°C dans la tente au lieu de la trentaine de °C des autres jours.
Distance : 89,1 km temps de pédalage : 5h17
Mardi 01 septembre 2015
Après une nuit de pluie, le départ à 8h34 se fait sous un ciel chargé et 18°C.
Le paysage est le même que hier, de la forêt des dunes et même un col …. le col du Château d’Eau
Après une soixantaine de kilomètre nous arrivons à Soulac sur Mer. Le premier village traversé qui a du charme
Nous sillonnons à vélo les rues au milieu des badauds et Simone en profite pour acheter la carte postale pour sa maman.
A 13h30 nous nous rendons au camping Les Sables D’Argent à l’entrée de Soulac, le seul qui se trouve directement en bord de mer.
Nous choisissons un emplacement avec banc et table pour le confort
Mon premier bain de mer, il y a peu de monde dans l’eau
Distance : 68 km temps de pédalage : 4h36
Mercredi 02 septembre 2015
Déjà le 15ème jour de notre ballade, bilan : un orage, 2x de la pluie, quelques jours de grisaille et pour le reste canicule ou chaleur.
Simone fait la grasse matinée, lorsqu’elle se réveille c’est l’affolement, nous avons le bac à prendre à la Pointe de Grave. Il doit partir à 9h30 et il y a une dizaine de kilomètre à parcourir.
13,5°C à 8h10 et un ciel bleu.
Nous avalons les 13,6 km à un train d’enfer et heureusement car nous arrivons à 8h50, 3 mn avant l’appareillage. Le temps de monter et nous partons vers Royan
20 minutes de traversée ou 210 km par la route ! le choix était facile. A Royan nous reprenons la vélodyssée qui s’offre ici une étape royale avec vue sur mer. Nous quittons la ville par la corniche, les beaux quartiers de Royan
C’est une piste cyclable continue qui serpente dans la forêt littorale et dessert de jolies plages.
Le pays de Marennes, premier bassin ostréicole d’Europe, s’étale entre marais salants et estuaire de la Seudre
Nous entrons dans Rochefort en empruntant le pont transbordeur sur la Charente
C’est en Allemagne (voir de Wittenheim au Danemark sur l’ile de Fionie 3ème semaine) que nous avons découvert ce genre de pont pour la première fois.
Un couple de Rochefortais à vélo rencontré sur le pont, nous emmène au camping municipal Le Rayonnement. Il est 15h et la température est excellente 24,5C.
Après l’installation nous partons visiter la ville :
Rochefort est une « ville nouvelle » du XVIIème siècle qui doit sa création en 1666 à l’implantation d’un arsenal maritime et militaire dont l’ambition était d’en faire le plus grand et le plus beau du royaume,
la place Colbert ou place des demoiselles, cœur historique de la ville,
la Corderie Royale, le plus long bâtiment industriel de l’Europe du XVIIème siècle (373 m), manufacture de cordages,
les formes de radoub constituent quatre chefs d’œuvre d’architecture qui ont servi à l’entretien et à la réparation des navires,
l’Hermione est la frégate qui a été mise en chantier à Rochefort en 1779, sur laquelle embarqua le marquis de la Fayette vers les Etats-Unis d’Amérique
Distance : 87,64 km temps de pédalage : 5h22
Jeudi 03 septembre 2015
Nous levons l’ancre à 8h30. Les 12,5°C doivent nous engourdir le cerveau car nous avons beaucoup de mal à sortir de la ville. Finalement après avoir tourné en rond, emprunté des portions de voie de contournement au grand dam des charentais, nous retrouvons la vélodyssée.
Nous logeons l’anse de Godechaud, la pointe des minimes et nous apercevons les fameuses tours qui défendent le port de La Rochelle
La sortie de La Rochelle est fastidieuse car nous avons perdu le balisage, des cyclotouristes russes arrivant en sens inverse, nous renseignent.
La voie verte non asphaltée, longe le canal de Marans à La Rochelle sur 25,6 km
Ok par temps sec mais délicat par temps humide car les grains de sable s’agglutinent sur la transmission.
Nous arrivons à Marans, une fort ancienne vigie sur l’estuaire de la Sèvre Niortaise, qui surplombe le marais et le canal qui nous a guidé depuis La Rochelle et l’océan.
L’église Notre-Dame avec son curieux clocher en verre et métal reconstruit en 1988 est original, un squelette !
Nous sommes accueillis au camping du Bois Dinot par une charmante personne qui est tout acquise aux cyclotouristes et nous propose une place au calme et ensoleillée pour sécher la tente. Il est 15h10 et le thermomètre affiche 23,1°C.
Elle nous apprend que le Bois Dinot, écrin boisé qui abrite actuellement le camping, tient son nom de Monsieur Jean-Baptiste Dinot. Ce notable né à Limoges le 18 septembre 1790, fut notaire honoraire et le maire de la ville de Marans du 30 juillet 1852 au 27 novembre 1857.
Il légua la majorité de ses biens à la ville de Marans, après sa mort (le 16 février 1864) et celle de son épouse (le 2 mars 1868). Parmi ses biens, la propriété Dinot aussi appelé le Bois Dinot.
D’abord promenade publique, selon son testament, la propriété fut ensuite transformée en camping municipal.
Nous profitons de l’après midi pour nous promener dans le bourg
L’église Notre Dame des Marais
Après le dîner je fais la promenade publique, un parcours botanique, dont le thème est «les sens et les essences».
C’est un parcours s’étirant sur 1,5 hectare des 6 hectares du Bois Dinot, parfaitement fléché pour que la tranquillité de tous, campeurs et visiteurs, soit respectée.
Distance : 74,12 km temps de pédalage : 5h07
Vendredi 04 septembre 2015
La journée « marais » car nous suivront la Sèvre Niortaise de Marans à Arçais, les portes ouest et est du marais poitevin, pour repartir vers le nord dans le marais jusqu’à Maillezais.
Départ à 9h04 sous un ciel très chargé et une température de 13,1°C.
Nous longeons le fleuve sur la rive gauche
La Sèvre niortaise est le fleuve côtier principal qui draine le bassin sur près de 160 km (hors maillage annexe en marais). Elle prend sa source à Sepvret, à 153 m d’altitude dans les Deux-Sèvres et traverse ensuite le Marais poitevin avant de se jeter dans la Baie de l’Aiguillon.
Ses principaux affluents rive droite sont de l’amont vers l’aval, le Chambon, l’Egray, l’Autize et la Vendée, et en rive gauche le Lambon et le Mignon.
Les habitations du Marais poitevin sont en majorité du Second Empire, époque où le marais mouillé est drainé, boisé, cultivé et pacagé. La ferme, appelée cabane, se déploie sur une motte, tout en longueur et parallèlement au canal.
Nous faisons une halte à Damvix, un village touristique situé au cœur de la Venise verte dans le Marais poitevin, au sud de la Vendée
Après Arçais, nous bifurquons vers le nord en direction de Maillezais. Nous atteignons le camping municipal de l’Autize à 14h.
Au cœur du marais poitevin humide encore appelé Venise verte, Maillezais possède deux monuments à visiter : L’abbaye Saint-Pierre, imposant vestige d’un passé prestigieux et l’église romane Saint-Nicolas du XIIème siècle.
Nous déambulons dans les petites rues en direction des ruines de l’abbaye Saint-Pierre et la cathédrale Saint-Pierre, devenue cathédrale du diocèse de Maillezais entre 1317 à 1648
c’est une ruine très intéressante car elle permet de comprendre le travail des constructeurs, c’est un « écorché » grandeur nature !
« Au début du XIIIème siècle, le seigneur de Vouvant Geoffroy de Lusignan, dit Geoffroy la Grand’Dent, revendiquant des droits sur le monastère de Maillezais, le pille à plusieurs reprises avant d’aller s’en repentir auprès du pape. A partir du XVème siècle, l’épisode passe dans la légende poitevine et Geoffroy devient l’un des fils de Mélusine. Un siècle plus tard, il est fait compagnon de Gargantua et Pantagruel avec Rabelais, qui avait passé à Maillezais cinq années de sa vie, à partir de 1524-1525. »
Les fragments de la gigantesque sculpture « brisée” qui gît au bord du chemin se veulent une évocation contemporaine de ce mythe. Réalisée en 2000, cette tête reproduit à échelle monumentale une minuscule sculpture découverte ici à la fin du XIXème siècle (conservée à Niort) et identifiée comme un “portrait” du terrible Geoffroy
Distance : 49 km temps de pédalage : 3h15
Samedi 05 septembre 2015
Nous approchons de l’automne, les nuits sont fraîches et les chaussettes de Simone font défaut.
10,2°C à 8h36 au départ de Maillezais sous un ciel immaculé. Nous mettons le cap plein nord.
Après le marais, le paysage change du tout au tout, les immenses champs de culture font leur apparition
ou des paysages plus graphiques
A Chantemerle, au loin, une chapelle attire mon attention, je fais un crochet et je la découvre.
La chapelle, composante du domaine de Chantemerle, véritable merveille artistique est fort bien conservée
En traversant Terves nous découvrons la voie verte Parthenay – Bressuire que nous nous empressons de tester
Sans trop d’efforts nous arrivons à Bressuire où le camping Puy Rond est indiqué dès la sortie de la piste verte.
A notre surprise, nous avons sauté le channel. Nous comprenons que nous pouvons nous installer où bon nous semble.
Il est 14h50 et nous commençons par faire sécher la tente, le double toit est gorgé d’humidité due à la condensation, et les affaires car tout est humide sur les fils à linge mis à la disposition des campeurs.
Le confort à l’anglaise grâce au voisin qui a mis spontanément à notre disposition les deux chaises
Après le petit café de l’après midi nous partons visiter la ville de Bressuire,
l’hôtel de ville
le clocher gothique de 56 mètres de l’église Notre-Dame (Xème siècle au XIIème siècle) vu du parc
le château de Bressuire
19h25 et 20°C, je passe une agréable petite soirée assis confortablement avec un bouquin (sur les épaules de Darwin, les battements du temps de Jean-Claude Ameisen) en attendant l’obscurité.
Distance : 63,2 km temps de pédalage : 4h28
Dimanche 06 septembre 2015
Le 19ème jour de balade.
Le dernier jour de notre périple, je ne prends pas la peine d’emballer correctement la tente gorgée d’humidité. Les sacoches de provision se sont vidées.
A 8h20 par brrrr 7,1°C, nous quittons nos amis les anglais.
Nous sommes à la porte du Maine et Loire que nous abordons par le Layon. Nous n’avons pas choisi la route la plus courte mais la route que nous connaissons car Simone veut éviter les montagnes russes.
Nous traversons Argenton les Vallées où un monsieur snob nous toise de toute sa hauteur
et les premières vignes font leur apparition
Nous approchons du but !
Nous pique niquons sous haute protection à la sortie de Les Verchers sur Layon
Traversons Doué La Fontaine et nous voilà à Couesne où les lamas nous accueillent
Après l’Angleterre nous voilà au Pérou, on aura voyagé durant cette balade !!
Encore 3 km et nous apercevons Saint Pierre en Vaux
Les derniers 4 km ne sont pas de tout repos, une première montée dans Saint Pierre en Vaux, une deuxième à la sortie et la troisième pour entrer dans La Genaudière et nous sommes devant la porte de la maison, il est 13h42 et 18,8°C.
Distance : 72,5 km temps de pédalage : 4h42
En conclusion, une belle balade qui nous a déroulé un bel échantillon de paysages : les vallées de plaine, la montagne, les lacs de montagne, la lande, le littoral ;
d’architecture : du bord de Loire, du Massif Central, du Quercy, de l’Aquitaine, du marais poitevin, …
de villes et de villages.
Le temps fut clément en ce qui concerne la pluie. Un petit bémol, les voies vertes restent monotones.
Conclusion de Simone : « je préfère la montagne même si j’en chie !!! ».
Il n’y a pas de doute, nous sommes faits pour être ensemble car je suis tout à fait de cet avis. Rien ne vaut la montagne, chaque virage est une découverte. On se dépense dans les montées mais quel bonheur ! la descente.
Le bilan chiffré de la ballade :
distance totale : 1220 km – temps de pédalage : 82h30 – vitesse moyenne : 14,2 km/h
distance max en une journée : 98,5 km le 30 août – distance mini en une journée : 16,8 km le 23 août
altitude max : 1041 m le 22 août – altitude mini : 0 m le 02 septembre
dénivelé montant cumulé max : 1112 m le 22 août – dénivelé montant cumulé min : 106 m le 04 septembre
dénivelé descendant cumulé max : 1194 m le 24 août – dénivelé descendant cumulé min : 102 m le 04 septembre
les albums photos : 2015 à vélo de Vichy à La Genaudière
bravo pour ce beau voyage ! j’ai reconnu certains sites en Dordogne : on a visité la Roque Gageac et le chateau de Castellnaud !
il y a quelques années on a aussi pris le Ferry à Royan pour aller à Soulac
Je suis bien une Fluck car moi aussi je préfère courir en montagne que sur du plat!