Afin de rattraper le temps « perdu » (nous étions occupés par les travaux du premier semestre) Simone programme les voyages à un rythme effréné : le Portugal, la Dordogne, l’Alsace (fin octobre), la Bretagne (début novembre) et l’Alsace (mi novembre).
Le 1er octobre Ghislaine arrive en TGV, elle nous accompagne au « bout » du « bout » en Dordogne à La Bruyère
sur la commune des Eyzies de Tayac Sireuil
Une belle maison traditionnelle en pierre calcaire dans un cadre « idyllique »
Le chemin de La Genaudière à La Bruyère nous conduit à Rochechouart que nous atteignons à l’heure du déjeuner. Nous pique-niquons au pied du château
inondé de soleil.
Ghislaine nous a concocté un cocktail de visites de sites remarquables et de randonnées pédestres. Elle a mis un temps certain à préparer et à rassembler les documents !
C’est le propriétaire Daniel Riche qui nous emmène dans notre home d’une semaine. Heureusement ! car pas facile à trouver comme vous pouvez le remarquer sur les cartes.
Le temps est très gris ce dimanche matin, je laisse mes compagnes à leurs occupations. Je m’enfonce dans la forêt en suivant le sentier balisé
une descente dans le vallon de la petite Beune puis une montée très raide vers Sireuil où je découvre le village
Un petit coup d’œil dans l’église Saint Marcel qui sert aussi de salle de concert
il reste des programmes sur la table.
Des détails aperçus furtivement permettent des tableaux surréalistes
En sortant du village, je tombe nez à nez avec une étrange créature
aux formes généreuses : la « Vénus de Sireuil »
L’original de la statue dite « Vénus de Sireuil » fut découvert par hasard en 1900 par M. Prat, dans l’ornière d’un chemin, sous la roue d’une charrette. Sculptée dans une calcite translucide, elle mesure 91 mm et date d’environ 25 000 ans.
La « Vénus de Tursac », datant de la même époque, en calcite ambrée, a été mise au jour en 1959 dans la commune voisine de Tursac et présente une parenté indéniable avec la « Vénus de Sireuil ».
Ces deux statuettes sont conservées au Musée d’Archéologie Nationale de Saint-Germain-en-Laye.
La réplique qui est devant vous est l’œuvre de Philippe Marpillat et a été érigée en 2000.
Aujourd’hui, nous avons quelque chose à fêter : l’anniversaire de Ghislaine ! Cela s’arrose
l’heureuse élue est de corvée de débouchage.
Trop humides les chemins ! nous allons à Sarlat la Canéda. Capitale du Périgord noir, aux confins des causses du Quercy, cette cité historique est un site touristique majeur, renommé pour sa parure monumentale de la période médiévale et du début de la Renaissance (XIIIe au XVIe siècle).
Notre route est parsemée de châteaux et de maisons semi troglodytiques
Nous déambulons dans les ruelles et les venelles pittoresques, un encorbellement médiéval
au détour d’une ruelle nous découvrons la lanterne des morts ou tour Saint-Bernard du XIIème siècle
l’ancien évêché du XVème siècle
la maison de La Boétie du XVIème siècle
Nous retrouvons les oies indifférentes aux touristes sur la place du même nom
Sculpture en bronze de l’artiste Gérard Auliac, maître en l’art de travailler la matière, elle représente un homme assis nonchalamment sur un petit muret surplombant la grande et belle place de la Liberté, et ce depuis son installation en 2002. L’homme porte bien son nom, puisqu’il est la représentation du badaud type, installé confortablement, et sans autre soucis que celui de regarder les gens passer pour faire passer le temps…Et l’on aimerait parfois s’installer à ses côtés pour en faire de même !
C’est tellement beau que Ghislaine nous esquisse un pas de danse
Cette bière est brassée à l’ancienne dans un chaudron en cuivre au feu de bois, puis subit une fermentation en fût de chêne. Bière : eau, malt d’orge, houblon.
Nous achetons 2 bouteilles de bière une ambrée et une blonde que nous dégusterons plus tard.
Même en Dordogne nous butons sur des indices qui nous rappellent d’autre vacances sur un autre continent
Le chemin du retour nous emmène au château de Puymartin qui ne se visite qu’avec un guide à des horaires bien précis : nous renonçons. Prochaine étape, les cabanes du Breuil
Datant du XIXème siècle, voire du tout début du XXème siècle, ces bâtiments ont pour particularité d’être couverts d’une voûte encorbellée en pierre sèche revêtue d’une toiture de lauzes et de s’agglutiner les uns aux autres
Une journée bien remplie et intéressante par l’histoire et l’architecture des lieux que nous avons visités.
Lundi la météo prévoit une belle journée, nous partons donc aux Eyzies de Tayac Sireuil pour une randonnée « la boucle de la Micoque » 10 km
Au départ des Eyzies, le Pôle International de la Préhistoire (PIP) a aménagé la boucle de la Micoque. Il conduit depuis le village, jusqu’au gisement de la Micoque. Ce site a révélé des traces d’occupation humaine datant de plus de 350 000 ans
Nous sortons des Eyzies de Tayac sous l’œil attentif de monsieur Cro Magnon
Un aller – retour de 1,2 km pour nous rendre au gisement de la Micoque
qui n’est pas accessible aux touristes que nous sommes ! Ce n’est pas bien grave, nous sommes là pour randonner.
La balade dans la forêt au calme avec pour seul bruit le chant des oiseaux, pour seul odeur l’odeur de la forêt, quel bonheur !!
En débouchant de la forêt
nous découvrons une zone de bûcheronnage, une clairière à flanc de colline, nous trouvons des souches en guise de chaise pour le pique nique
Après cette belle balade dans la nature nous voilà de retour dans la civilisation, la Vézère à traverser
Après la gare une vue sur la rue au pied de la falaise
Nous grimpons dans les ruelles pittoresques sous la falaise
A l’entrée d’une maison, un tableau d’une extrême tendresse s’offre à notre vue
Nous débouchons sur le musée National de Préhistoire, une incursion dans la préhistoire incontournable
la confrontation, chacun se toise ! mais nous découvrons aussi l’ingéniosité des hommes pour se nourrir, s’habiller, …
La pluie au réveil ce mardi de quoi plomber le moral ! Mais le pessimisme se transforme en optimisme au fur et à mesure que le ciel se dégage et que la pluie faiblit. A 10 h nous sommes en route pour Saint Cyprien où nous essayons de trouver un boulanger qui sache faire du vrai pain, dur ! dur ! finalement nous achetons une baguette au Carrefour Market. Ghislaine a prévu une randonnée de Beynac-et-Cazenac (où nous laissons la voiture) à Castelnaud la Chapelle et La Roque Gageac puis retour.
Du parking, nous montons dans la ville
une ambiance moyenâgeuse nous submerge. Près du cimetière, le château dévoile sa beauté
et la Dordogne serpente à nos pieds
Nous empruntons le sentier de randonnée à flanc de falaise qui doit nous emmener à Vézac
des à pics impressionnants sur notre droite et des bâtisses semi troglodytiques habitées par un ou une artiste sur notre gauche. Nous découvrons aussi « l’appartement » de monsieur et madame Magnon
Après une descente abrupte nous arrivons sur Vézac, il est midi. Après le casse croûte nous nous dirigeons vers la Dordogne, le village de Castelnaud la Chapelle et son château
en tournant la tête nous découvrons le château de Fayrac
et en nous retournant, un tableau magnifique : le château de Beynac
Nous grimpons dans Castelnaud la Chapelle
puis retour sur la rive de la Dordogne et direction La Roque Gageac
Le village de la Roque-Gageac, classé parmi les Plus Beaux Villages de France, est niché entre sa falaise et la Dordogne
Il bénéficie d’un microclimat, presque méditerranéen, grâce à son exposition plein sud, une glace est la bienvenue. Cela tombe bien nous passons devant un bar – glacier artisanal. Elles sont bios et excellentes !
La Roque Gageac aligne les façades blanches et ocres de ses maisons. De nombreuses petites ruelles mènent au pied de la falaise, depuis laquelle on profite d’une vue magnifique sur la rivière. Au retour, nous empruntons le même chemin jusqu’au pont de Castelnaud la Chapelle puis nous longeons sur un chemin de randonnée la rive droite de la Dordogne
et encore une vue du château de Fayrac
et nous voilà à Beynac-et-Cazenac
En montant au parking, je ne rate pas la photo d’un fourgon d’un autre âge. Je dédie la photo à Cyril mais ce n’est pas une américaine, il faut que tu te contentes d’un Citroën Type H !
Après la belle journée de hier, la nuit est arrosée. Mais au petit matin en regardant par la fenêtre, je découvre deux biches dans le pré jouxtant le gîte, un spectacle féérique au réveil !!! Elles étaient déjà là hier en rentrant ! Cette journée du mercredi commence sous de bons auspices. Après les courses au supermarché de Sarlat direction Sireuil, nous partons en randonnée « la boucle de Commarque » avec comme point de départ l’église. Une belle balade autour du château de Commarque qui nous attend dans un site sauvage entouré par les bois.
Quelques gouttes au départ mais pas de quoi s’affoler ! de toute façon, il y a le squat
Il fait chaud, la veste tombe
Ghislaine visite le gros œuvre de sa futur maison dans la forêt, attention ! au loup
le toit n’est pas encore là, mais le poêle rustique y est
dommage ! il n’est pas l’heure du déjeuner. La rencontre insolite J C avec sa croix
Nous poursuivons notre chemin sous la pluie
Après le déjeuner sous un abri près du château, la visite
Nous faisons le tour du propriétaire dans l’habitat troglodytique, il existe des lits plus confortables ! remarquent les femmes
La vaisselle est rustique mais de qualité
Ghislaine immortalise notre ascension du donjon
en arrière plan nous voyons le château du cousin de Hubert de Commarque que nous avons croisé en arrivant.
Un petit coup d’œil en arrière avant d’entamer le retour
Pour Simone, une belle maison en pierre comme elle les aime
Après le retour au parking, je randonne en solo. Le sentier me conduit dans la vallée de la Petite Beune. Il passe à proximité d’une carrière
les blocs sont immenses, ils font au moins 2 m de haut.
Une journée bien remplie se termine.
Jeudi : pluie ! pluie ! je profite d’une accalmie pour sortir à pied, je suis les panneaux « boucle de la Gissonie » lorsque la pluie me rattrape. Je termine trempé à poils dans le sous-sol ! Les habits de rechange sont là, ouf ! sauvé !
Après le déjeuner nous partons pour La Roque Saint Christophe, une falaise calcaire longue d’un kilomètre et haute de soixante mètres
Au fil du temps, de nombreux abris sous-roche et de longues terrasses ont été creusés sur cinq niveaux par la rivière et le gel. Ces cavités naturelles serviront d’abris troglodytiques aux hommes de la préhistoire dès le 55e millénaire av. J.-C.
pas facile la vie de la famille Magnon !
Ces mêmes cavités serviront de forts et de cités du Moyen Âge jusqu’à la Renaissance en particulier contre les raids vikings ou pendant la guerre de Cent Ans.
La famille Fluck n’occupe que provisoirement les lieux
ne croyez surtout pas que je pousse la chansonnette pour la belle sur le balcon, elle se serait éclipsée en quatrième vitesse
Les habitations, servant de refuge aux Huguenots, furent détruites pendant les guerres de religion en 1588.
Notre chemin de retour nous fait traverser le petit village de Saint Léon sur Vézère. Classé parmi Les Plus Beaux Villages de France, Saint Léon est paisiblement installé dans un cingle (boucle) de la Vézère
Dominé par la Côte de Jor, il a le charme typique et l’authenticité des villages médiévaux du Périgord Noir, avec ses pierres blondes et chaudes, ses toits à coyaux, le dédale de ses couredoux (ruelles étroites) et la présence de la rivière.
Pour votre culture technique
Le coyau est un élément qui s’intègre dans une charpente. Cette pièce en bois se fixe au niveau de la partie inférieure d’un chevron et déborde sur l’entablement. Placée obliquement, elle permet de diminuer la pente du toit au niveau de l’égout, et ainsi de mieux évacuer les eaux de pluie et de protéger la charpente et les murs de l’humidité. En effet, elle permet le prolongement de la toiture au-delà des limites des murs. Par extension, le coyau désigne l’ensemble de la toiture où la pente est moins raide.
La belle église romane Saint-Léonce (XIIème siècle)
L’église a un plan de croix latine avec abside et absidioles voûtées en cul-de-four à chaque croisillon du transept. De belles fresques ornent la voûte de l’abside
Mais que font ces gentes dames ? qu’ont-elles vue ?
Serait-ce Nessie aux yeux bleus ?
Avant de rentrer nous passons à la ferme de Bardenat pour récupérer les cuisses et le magret de canard commandés mardi. Miam ! miam !!
Ce vendredi matin nous sommes dans le brouillard, le menu du jour : la boucle des sept tours aux Eyzies de Tayac Sireuil
Dans le potager de l’hôtel, un des cuistots fait ses courses, que du frais !
Nous continuons notre rando vers Tayac que nous gravissons à la recherche de notre boucle des sept tours
Pourquoi les sept Tours ? mystère car nous ne verrons qu’une seule tour. Mais l’apogée du parcours nous emmène sur une falaise surplombant un cingle de la Vézère
Les couleurs de l’automne nous rattrapent, elles sont de plus en plus présentes, il ne manque que le soleil !! De retour à Tayac, la porte de l’église entrouverte, nous invite à y pénétrer
Le retour se fait sous la pluie mais grande consolation, les cuisses de canard et les châtaignes nous attendent, on va se régaler.
Une accalmie en début d’après midi ! Nous partons en rando à partir du gîte, la boucle de la Gissonie, elle passe à 150 m de notre porte. Cette boucle très bucolique propose un itinéraire sur les collines agricoles où prairie et noyers se partagent l’espace
Dernier jour, la fin du séjour approche. Encore du brouillard, rien d’exceptionnel, nous sommes en automne ! Ghislaine nous a concocté un circuits de villages pittoresques : Berbiguières, Belvès, Urval, Cadouin et Limeuil.
Nous commençons par les courses à Saint Cyprien pour le pique-nique de midi puis direction Berbiguières.
C’est un joli lieu de marche, de randonnée, du chemin des remparts du château
partent en rayon des ruelles longeant des façades anciennes
L’arbre de mai est omniprésent
La tradition de l’arbre de mai est un rite de fécondité lié au retour de la frondaison. En Corrèze, mais aussi en Dordogne, dans le Lot, dans le Limousin ou le Val d’Aoste, la coutume de planter un arbre de mai en l’honneur des élus locaux est très vivace.
Les hommes vont chercher l’arbre dans la forêt. Puis on le décore de drapeaux, rubans, d’une pancarte portant l’inscription « Honneur à notre élu(e) ». Puis on dresse l’arbre devant la maison de l’élu qui, en remerciement doit régaler généreusement ses électeurs.
Devant le mur d’enceinte du château se dresse la croix
L’oie raplapla à force d’être gavée
La surprenante église « barbapapa »
Puis direction Belvès, la cité médiévale fortifiée du XIème siècle est classée « Un des plus beaux villages de France ».
Une maison néogothique (1882)
La place du marché et la Tour des Filhols (office du tourisme) du XIème siècle. Le beffroi a été aménagé en 1450 et abrite la cloche municipale dite « cloche des Consuls » datant de 1679
L’atelier d’artiste
Le pique-nique à Capelou, un restaurant tout confort
Nous continuons notre route vers Urval. C’est sur un territoire boisé et accidenté que vivent les 143 Urvaliens. La commune de 12 hectares, se répartit entre le village et 8 hameaux qui ont tous su garder la belle authenticité Périgourdine. Il faut dire que la Bessède, massif forestier qui entoure ses lieux de vie, est elle même représentative de la beauté sauvage de la Dordogne.
Nous découvrons son moulin à eau donc l’étier est à sec et l’église fortifiée
Datant du XIVème siècle, le four banal est un vestige rare de la vie féodale, au dessus l’habitation du fournier
son figuiers et les v… de figues, ni vues, ni connues
L’étape suivante nous amène à Cadouin. Cadouin est enfouie dans un vallon encaissé de la forêt de la Bessède entre la rivière Dordogne et la Couze, nous découvrons sa halle qui a une caractéristique peu habituel dans la région – elle est soutenu sur les piliers en pierre plutôt que des piliers de bois
L’abbaye Notre-Dame de la Nativité de Cadouin est un ancien monastère créé en 1115 en Dordogne, sur le territoire de l’ancien village de Cadouin. Cet établissement rejoint l’Ordre cistercien en 1119. L’ensemble abbatial, classé au patrimoine mondial de l’UNESCO en tant qu’étape des chemins de Saint Jacques de Compostelle, constitue le plus bel exemple d’architecture religieuse du Périgord
Le Cloître gothique flamboyant date de la fin du XVème
L’activité monastique de Cadouin s’est interrompue en 1790 lors de la révolution.
Notre dernière étape Limeuil : à la confluence de la Dordogne et de la Vézère, adossé à son promontoire rocheux, le village invite à la quiétude au contact d’un environnement naturel d’exception
je ferais bien comme le chien mais il me manque le maillot
Nous déambulons dans les ruelles à la découverte du patrimoine
et c’est sur cette porte de sortie que se termine notre sortie du jour
Dimanche matin nous passons chez Daniel et Joëlle Riche à La Terrière sur la commune de Peyzac le Moustier pour déposer les clefs du gîte. Une très belle semaine dans un gîte tel qu’on les aime au fin fond de nulle part et cela malgré la météo très changeante.
L’album photo du périple : 2014 octobre en Dordogne
et l’album : 2014 Ghislaine, Simone et JC en Dordogne