En famille dans les Vosges

Vagney dans le 88, notre cible en ce mi-janvier 2022, l’objectif : passer une semaine en compagnie de Magali. 675 km d’après Google Maps, trop de voiture donc un arrêt intermédiaire est programmé à Velars sur Ouche en Côte d’Or à ~400 km de la maison.

Simone profite de l’occasion pour inviter Gisèle.

Vagney est une des 188 communes du parc naturel régional des Ballons des Vosges.

La commune compte trois gros hameaux périphériques Crémanvillers, Fontaine et surtout Zainvillers qui constitue une paroisse indépendante.

Vendredi 14 janvier

Un beau ciel bleu pendant cette première partie du trajet, nous sommes montés sur l’autoroute à Saumur et sortis à Vierzon (18100) dans le Cher.

Sur la N151 près de Varzy (58210) dans la Nièvre, un splendide paysage aux arbres givrés mis en valeur par le ciel bleu immaculé et un magnifique soleil

L’arrêt au pied de Vézelay dans l’Yonne (89) à 13h 40 pour un petit encas

Au loin une « soucoupe volante » en train de décoller ou d’atterrir sur la D906 à Sincey-lès-Rouvray (21530)

puis le château d’eau bouchon de champagne art déco (?) sur la D70 près de Précy-sous-Thil (21390)

A Velars sur Ouche (21370), nous sortons de l’A38 pour rejoindre notre hébergement, une chambre d’hôtes 14 rue du Charme

Un charmant pied à terre avec des propriétaires bien sympathiques, bien entendu tout le monde est masqué et vacciné, ils sont très bavards du coup c’est ratée pour une balade dans le bourg.

Samedi matin, -5° dehors, après un petit déjeuner : baguettes, croissant, confitures maison, miel , … nous reprenons la route en faisant un crochet par la boulangerie, Simone n’avance que masquée

Depuis notre dernier passage à Dijon, la configuration du terrain à beaucoup évolué, à Plombières-lès-Dijon (21370) nous prenons le contournement de Dijon sur la 4 voies qui enjambe l’Ouche et le canal, fini la traversée de Dijon et ses innombrables feux tricolores

dans le brouillard sur la LINO (LIaison NOrd) à Ahuy (21121) au nord de Dijon à 12 km de la boulangerie, nous prenons la direction de Gray

toujours dans le brouillard entre Dijon et Vagney, sur la D70 près de Renève (21310), les arbres se dévoilent au fur et à mesure

Entre Dijon et Vagney, 67 km depuis notre départ de Vellars-sur-Ouche, la neige fait son apparition à Arc-lès-Gray (70100), sur les bas-côtés, le givre blanchit les ramilles

Circulez ! il n’y a rien à voir sur la D70 du côté de Mont-Saint-Léger (70120), le compteur affiche 94 km

Enfin le soleil ! à Combeaufontaine (70120) sur la N19 (103 km)

En début d’après-midi, nous prenons possession du gîte « Le Chalet des Breux » à Vagney (88120) dans les Vosges

Un accueil chaleureux par le propriétaire du chalet, pas de caution, les draps sont prêts, la cheminée est prête, du bois plein la corbeille et du bois à volonté à l’extérieur.

En attendant la suite de la famille, Simone et moi partons en balade sur le chemin des Savoyards le long du Bouchot

et vers les 15h

nous accueillons Magali et Serge qui ont covoituré Gisèle

Tout ce beau monde n’est pas venu les mains vides, le foie va souffrir !!!

Dimanche en famille, en début de matinée nous sortons tous les cinq pour une bouffée d’air le long du Bouchot

Au retour, Magali Serge et moi partons jusqu’au « saut du Bouchot ». A Sapois, nous pénétrons dans la forêt qui nous mènera au saut

Après la traversée de la D23, le sentier descend jusqu’au Bouchot dont nous remontons le cours. Le sentier colle au Bouchot et épouse ses méandres

une première cascade sur un des bras du Bouchot, ne reculant devant aucun effort la jeunesse escalade la rive sur des galets géants givrés

avant de découvrir le saut du Bouchot sur son bras principal et son aménagement

Le saut du Bouchot sur toute sa hauteur pris du point de vue

Facile la montée en assurant ses pas, plus délicate la descente sur les marches glissantes

Le déjeuner est prêt à notre retour ! le repas se clos par …

Une petite sortie à pied vers Sapois à cinq : Simone, Gisèle, Magali, Serge et moi

Nous prenons la direction de l’étang des Sangsues, mais le sentier entre dans la forêt et la fraîcheur nous décourage. Profitons du soleil et prenons le sentier des savoyards, jouissons de la vue sur Sapois (88120)

Il y a ceux qui sont en vacances et ceux qui travaillent, Serge fait parti des deuxièmes donc vers les 15h, Serge et Gisèle qui règle ses problèmes de santé, entament le retour vers Riedisheim pour l’une et Wittenheim pour l’autre.

Le soleil brille, pas question de rester au chalet, Magali, Simone et moi partons explorer le balisage « l’étang des Sangsues ». Un sentier étroit grimpe sur une crête, en contrebas apparait l’étang

Simone a son bâton donc tout va bien, nous entamons la descente

une impression féérique dans ce cadre forestier pittoresque

Les rives sont gelées et les variations de niveau d’eau ont créé des œuvres artistiques et architecturales

et des abstractions surréalistes, des tableaux

Lundi 17 janvier 2022, la sortie à 3 dans Vagney (5,6 km) puis Sapois, la maison vosgienne sous la neige sur le versant à l’ombre où il reste un peu de neige

Rue du Mettey, nous découvrons un fan, de la 2CV Citroën, doublé d’un artisan ébéniste, sur le toit trône naturellement une girouette 2CV

L’après-midi nous montons au Mettey puis repartons vers le saut du Bouchot (10,7 km et 284m de dénivelé +) en cumulant deux randonnées pour le prix d’une ! « Les roches du Mettey » et « Le saut du Bouchot ».

Un air de déjà vu, ce chemin forestier défoncé, ça nous rappelle le Jura encore un massif de l’est et des forestiers saccageurs !

La progression sur le chemin marécageux focalise notre attention sur le sol directement devant les chaussures, il n’y a pas eu d’enlisement, et nous retrouvons un sentier. Il grimpe à flanc de pente et nous profitons des « fenêtres » sur la vallée pour jouir de la vue

Nous atteignons un des objectifs de la randonnée, la Roche du Mettey et son point de vue

Le sentier trace tout droit en direction du Pain de Sucre

La vue du Pain de Sucre sur notre chalet (le petit bâtiment jaune dans le pré sous la forêt).

La progression reprend vers un autre point de vue non nommé

encore une vue sur notre chalet dans la vallée du Bouchot

La montée du Mettey (622m), nous traversons des champs de neige

Dans la descente du Mettey, nous découvrons ce petit autel païen ou chrétien ?

En approchant de la cascade, nous croisons la civilisation

pour replonger dans le royaume des lutins, des elfes et autres créatures qui pleurent des cascades de glace

puis nous pénétrons un monde chaotique, il plonge vers le torrent rugissant

plein les yeux, plein les oreilles nous entamons le retour au gîte

Mardi matin, Simone veut consommer français donc direction l’usine « BleuForêt » à Vagney et son magasin d’usine

puis l’office de tourisme, la boucherie et la boulangerie où Magali et moi ne résistons pas aux napolitains que nous avions goûter dimanche.

Après le déjeuner, direction l’étang des Sangsues sur la randonnée de même nom

de l’étang, nous suivons le balisage « les balcons de la Hazelle »

le passage des moraines permet de prendre le soleil et donne l’occasion d’une photo radieuse

une falaise à franchir ! rien de plus simple …

et nous voilà quelques mètres plus haut

pour aboutir au Balcon de la Hazelle et sa vue sur la vallée

la descente vers les Champs Simon

la traversée du pré

la traversée du ruisseau de Lémont

à la Fossate, les bûcherons sont à l’œuvre, un chien vient nous faire la fête et recherche les caresses. Je ne peux résister. Son maitre l’appelle, mais quelques dizaines de mètres plus loin le revoilà ! Il nous accompagnera pendant plus de trente minutes.

Dans le fossé, un ru se déverse s’accroche aux herbes, créant des sculptures aux formes douces

les prés alentours sont immaculés, nous immortalisons le paysage et notre nouveau compagnon de route

Tantôt nous précédant, tantôt nous attendant, mais toujours présent notre nouveau compagnon

Dans les bois de Senets, une petite descente, il s’arrête et aboie, que se passe-t’il ? nous cherchons à comprendre !

un fauve ? un loup ? un renard ? … pas de réponse car nous ne voyons rien bouger !

Après une dernière montée du Lémont 594m, nous descendons vers la Hazelle, le chemin des Savoyards et le retour au chalet

Simone a mis le turbo dans cette dernière partie de la randonnée.

8km le matin, 12,2km la randonnée de l’après-midi (440m de D+) et 22,1 km pour la journée, le reliquat ; un aller-retour jusqu’au chocolatier « La Maison Des Délices », nous ne nous laissons pas abattre, il faut bien entretenir les poignées d’amour !!!

Mercredi à 9h départ pour la journée de randonnée à partir du gîte sous un ciel bouché et les hauteurs dans les nuages.

Au passage, je croque l’architecture des maisons bourgeoises des siècles passés

Par le passé, les vallées vosgiennes étaient très industrialisées, d’où peut-être le nom du bourg Le Syndicat, où dans un pré bordé par La Moselotte, des chevaux paissent l’herbes gelées

La Moselotte, qui signifie en dialecte roman la petite Moselle, naît dans le massif des Vosges à la fontaine de la Duchesse, à 1 280 m d’altitude, à l’ouest du sommet du Hohneck.

Après la traversée de la voie verte, nous empruntons la route de Ramont puis pénétrons dans la forêt par un sentier balisé cercle vert

Le peu de lumière dans la forêt accentué par le temps gris, morose apporte une touche de mystère à toute cette mousse

Peu de bruit arrive à nos oreilles, sommes-nous seuls au monde ou sommes nous épiés par des gremlins ?

Seul le ruisseau de Pennecières trouble ce silence

Les êtres fabuleux ont envahis la forêt, les uns nous guettant au bord du sentier, les autres s’enfuyant comme le lutin vert

Dire que nos ancêtres ont peut-être emprunté ces mêmes marches il y a quelques milliers d’année !

Une bifurcation une seule destination « Le Balcon du Solem », mais deux directions

je propose de passer par les ravins, ça grimpe bien dès le départ entre le chaos rocheux et végétal vert de mousse

Le pas assuré, les bâtons bien en main, la progression va bon train

La pente s’accentue, malgré la fraîcheur nous « chauffons » !

Le sentier gagne rapidement de la hauteur en serpentant sur la pente entre les amas rocheux

La fin du parcours est de plus en plus délicate ; sentier étroit recouvert de neige, sol très irrégulier

et nous y sommes au Balcon du Solem, l’officiel à 605m

11h 40, le casse-croûte est dans le sac à dos, il ne fait pas très chaud, la table et le banc de pique-nique sont enfouis sous une dizaine de cm de neige, nous nous installons sur les rochers

Le plein fait, nous continuons vers le chalet du Solem

à 12h 15 le chalet du Solem se dresse devant nous, du monde à l’intérieur, nous passons notre chemin

A partir d’ici, le balisage change ; notre piste le triangle rouge

Sur le sentier « la Grotte du Loup » alt 810m

Simone et Jean-Claude dans la neige, capturés par Magali

puis « les Roches Mortevieilles »

La prochaine étape : l’étang de la Besace, le chemin forestier est verglacé, les bâtons sont très utiles

Après le chemin forestier, la route forestière pour aboutir à l’étang de la Besace nous sommes à 685m d’altitude, l’étang est gelé, la route verglacé, un endroit bien froid !

Nous passons sur une autre randonnée pour retourner à Vagney, un X rouge pour balisage

Sur le chemin, nous croisons des vestiges du patrimoine local, le four à cendres, la vierge de la Médelle

Fours à cendres ou fiaran, dans le patois de Liezey où il existe sept de ces constructions. Les plus anciens datent de la fin du 17ème siècle. Fiaran vient du verbe fiarer, voulant dire puer. Les cendres étaient obtenues par la combustion de bois (arbres feuillus) et de fougères. Ces cendres servaient avant tout comme détergent pour la lessive du linge ou le nettoyage de la vaisselle.Elles étaient utilisées soit directement en l’état ou soit en préparation, dissoute dans l’eau et utilisées après filtration.

Histoire et patrimoine Dommartin

Après le passage du col de Longeroye, par les chemins, les sentiers, nous redescendons dans la vallée

La neige finit par disparaitre, la descente par le sentier est rapide, il y a de la pente

au bout, la route de Ramont la fin de l’aventure

Nol est devant nous

A 16h nous sommes de retour dans le centre de Vagney ; 19,7 km, den+ 567 m, 5h, alt max 838m, 3,9 km/h

Jeudi 20/01/2022, un petit cm de neige sur la terrasse, mais tout est blanc

nous sortons chercher la pain

Je profite de la neige pour un petit photo reportage du centre bourg : la boulangerie, la boucherie (! aux jambons), la mairie et l’église, le 2ème boulanger et le café

Pour le retour, nous rallongeons la balade en passant par le lieudit Fontaine qui débouche sur la rue du chocolatier

et au retour séance de déneigement avec Magali, car nous anticipons notre retour au vendredi après-midi pour Vesoul, un booking. Théo y viendra chercher Magali. C’était la théorie !

La randonnée de l’après-midi « des roches de la chapelle », nous emmène à Zainvillers par la voie verte vierge de cycliste, mais recouverte d’environ 5cm de neige

Les vestiges de l’époque du chemin de fer

A l’orée de la forêt, une vue dégagée sur Zainvillers et la cheminée de l’usine « Bleuforêt »

A la gare de Zainvillers, nous traversons La Moselotte

quelques bâtiments et enseignes attirent mon attention, j’aime leurs graphismes

Nous contournons la pizzéria, et partons pour la chapelle Notre Dame du Silence

Zainvillers à nos pieds et Vagney à droite, tout de blanc vêtues, s’étendent dans la vallée le long de La Moselotte

Je ne pouvais passer à côté de la Mustang sans la « croquer »

Le sentier que nous empruntons, longe un terrain clos dans lequel, sont placardées plusieurs affiches calligraphiées, c’est « le Théâtre de Verdure « 

Au point haut du sentier, nous surplombons une partie du bourg

Statue dite de « l’Indien »


Erigée au néolithique, cette statue d’une divinité inconnue devait être vénérée par une large population du massif vosgien et a contribué à faire de ce site un centre de pélerinage important jusqu’à la période romaine.


Dans « La Guerre des Gaules », Jules César décrit ainsi l’endroit :


« Sur les collines de Vagney existe un lieu de culte où les barbares viennent se frotter à une statue phallique haute de 8 mètres. Ils se saoulent à la cervoise et se frottent. Ils boivent et se frottent jusqu’au matin. On dirait des bêtes. »

La clairière


Située stratégiquement à la croisée de plusieurs chemins, cette clairière a traversé les époques, connaissant des usages divers et variés. Ecurie à l’époque gallo-romaine, elle devient lieu de plaisir au Moyen-Âge (un bordel, quoi). Quand le tourisme thermal prend son essor au 19ème siècle, la clairière se transforme en solarium. Le Plateau Ivre en fait une scène de théâtre plus intime que le grand amphithéâtre antique.


Plusieurs projets attendent de voir le jour. M. Paturel y verrait un parc d’attractions alors que Mme Tisserand y projette la construction d’une boutique souvenir et d’un hôtel écoresponsable de 18 étages. Quant aux médiévistes vosgiens, ils proposent la réouverture du bordel. Affaire à suivre.

Le sentier débouche sur une rue et la billetterie à l’entrée du Théâtre de Verdure »

Nous revenons au chalet par la voie verte, le bilan de la randonnée 12,4 km, 3h de marche.

Mauvaise soirée pour moi, à partir de 17h, la nausée puis des passages aux toilettes (une dizaine de fois) pour évacuer le contenu de mon estomac. Après 21h45 tout rentre dans l’ordre, il n’y avait plus rien à évacuer. 1h30, Magali prend la relève et passe une mauvaise fin de nuit.

Etait-ce le jambon ? seul Magali et moi en avons mangé !

Vendredi, le dernier jour, un magnifique soleil dont nous ne profiterons pas

Magali reste au gîte et nous partons chez le boucher récupérer la choucroute crue commandée en début de semaine, notre seule sortie du jour.

Théo veut nous rejoindre en prenant le chemin le plus court après son travail à Kaysersberg, donc traverser les Vosges en passant par Gérardmer. Avec la neige et les routes verglacées, est-ce une bonne idée ? pour Magali non ! du coup elle décide de prendre le train pour Mulhouse, il part de Vesoul à 20h 20 pour 1h de trajet, d’où la réservation sur booking d’un logement « La Petite Maison 1933 » 110€ pour quatre.

En début d’après-midi, nous prenons la route pour environ 80 km de départementale, un peu plus de 1h 20, une page du pub pour payer le gasoil

Le logement est glacé, le chauffage (pompe à chaleur air-air) est mis depuis peu de temps, elle a du mal à faire monter la température ! et est bruyante

C’est la fin des vacances dans les Vosges pour Magali, demain c’est le retour en Anjou.

Samedi à 7h 40, départ

le château de Châteauneuf (21320) vu de la A6

la supérette sur la route nationale à Asquins (89450)

De Bourges à Tours Simone reprend l’autoroute puis décide de prendre la levée pour terminer en beauté jusqu’à la maison.

L’album photos : A Vagney dans les Vosges

A propos JC

Jean-Claude Fluck né le 27 mai 1949 à Wittenheim dans le Haut Rhin (68) Le titre du blog est un hommage à Yves Simon
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Une réponse à En famille dans les Vosges

  1. Magali dit :

    Beau séjour . De belles randonnées. Une semaine au grand air qui ressource. Heureusement on n’a été malade qu’à la fin du séjour 😋

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