Chaque fois que nous traversons Loches pour aller et revenir en Alsace, nous nous disons : « il faut que nous visitions la ville ! elle parait très belle ! »
Et voila, nous nous sommes décidés.
Une balade à vélo de 4 jours, un jour et demi pour aller, visiter la ville et retour.
Simone a guetté la météo : pas trop chaud et pas de pluie. Le départ est programmé pour le mercredi 6 juillet.
Nous ne prenons pas la remorque. Simone prend son sac de couchage, son oreiller et son matelas. Je prends le ravitaillement, la tente, mon sac de couchage, mon matelas et les habits.
Le 06/07/2011 à 8 h, c’est le départ.
Du soleil, un ciel menaçant qui va prendre le pouvoir ?
Il bruine du coté de Saumur. Simone sort son poncho, je reste en teeshirt.
Nous prévoyons une première étape jusqu’à Marcilly sur Vienne (j’y ai passé la nuit en revenant du Jura).
Le paysage le long de la Loire à vélo, est agréable et connu de Simone au moins jusqu’à Montsoreau (région Pays de la Loire, Maine-et-Loire).
A partir de Candes Saint Martin (région Centre, Indre-et-Loire) nous longeons la Vienne sur la rive droite jusqu’à L’Ile Bouchard (37) puis la rive gauche jusqu’à Marcilly sur Vienne (37).
Le vent arrière nous facilite la vie. A Chinon (37), arrêt pique nique abrégé par quelques gouttes. Le temps d’emballer et c’est terminé.
Pour ne pas nous égarer, j’ai mon GPS
89 km plus loin, nous voila arrivés. Il est 13h45.
Le temps de déterminer l’emplacement et monter la tente, nous voila installés
Après un petit tour à Nouâtre pour repérer la boulangerie, Simone fait sa sieste et je vais faire des photos.
La Vienne coule langoureusement à la porte du camping et les grues profitent des eaux poissonneuses
Après la sieste randonnée le long de la Vienne
Nous interrompons les pérégrinations du félin du coin
Les « tableaux » se succèdent, alternant végétation et vue sur la Vienne
le pont sur la Vienne et l’église de Nouâtre
La journée se termine sous le soleil et …
… sous un magnifique saule qui sert d’étendoir.
Après une bonne nuit, un petit déjeuner copieux, nous remballons nos affaires.
Le jeudi 7 juillet à 8h10 nous enfourchons nos montures en direction de Loches. Contrairement à hier, les montées et les descentes se succèdent mais rien de comparables avec l’Angleterre ou le retour du Jura !
Dommage que les agriculteurs ne soient pas plus respectueux de l’environnement car ils façonnent le paysage, le transformant en tableau
j’adore le graphisme
J’ai un faible pour l’architecture romane mais les églises sont de moins en moins accessibles dans les campagnes
A Ligueil nous découvrons un lavoir magnifiquement ouvragé
Pour les amateurs, les saveurs du terroir sont à portées. Sont-elles aussi succulentes que le panneau ?
Il est 11h 30, nous nous installons dans le camping de Loches : La Citadelle le grand luxe, un **** à 22,98 € pour une nuit, 2 personnes, une tente et 2 vélos.
Nous nous restaurons sur la « terrasse » avec en arrière plan l’église Saint Ours
Et voilà le but de notre excursion : la visite de la ville.
Loches est un petit bourg relais de la vallée de l’Indre sur le vieux chemin marchand d’Amboise à Poitiers qui a longtemps concurrencé la voie commerciale d’Aquitaine partant de Tours ou de Langeais.
Très tôt, ce relais semble avoir été fortifié. Un important chemin saint Jacques emprunte cette voie commerciale au douzième siècle.
Loches devient une petite ville médiévale surmontée du plus ancien donjon d’Europe construit vers l’an mil par Foulques III Nerra.
Le déclin de cette route du Sud révèle la voie de passage la plus antique qui emprunte simplement, par l’eau et la terre, la vallée de l’Indre.
L’ancienne Collégiale Notre-Dame, aujourd’hui l’église Saint Ours, le Logis Royal et le donjon (non visible) et la Tour Saint Antoine que nous ne verrons que de l’extérieur
Les petites rues nous emmènent …
… jusqu’à la porte royale. Elle date du 13ème siècle
Le tympan de l’ancienne Collégiale Notre-Dame, aujourd’hui l’église Saint Ours nous permet d’imaginer la polychromie des édifices religieux
Le Logis royal et le donjon 14 € pour 2 personnes
Au XVème siècle, Agnès Sorel, favorite de Charles VII, habite souvent dans les châteaux aménagés de Loches et de Beaulieu de 1444 à 1449
Non ce n’est pas une peinture, je regarde par la fenêtre !
Un petit tour par le jardin permet d’admirer l’église Saint Ours sous un autre angle
La visite continue par le donjon
Au sommet de la tour Louis XI, une vue sur le Logis Royal et l’église Saint Ours. Cette tour cylindrique du 15ème siècle est couronnée d’une terrasse à feux et de machicoulis. Elle comprend trois étages logeables avec cheminées et latrines sur un sous-sol
Du donjon, il ne subsiste que les murs extérieurs donc les escaliers construits intégrés
Le reste est moderne et la montée au sommet est impressionnante notamment sur les caillebotis car transparents. La hauteur 36 m de vide impressionne et me rappelle la Sollac lorsqu’il fallait dépanner un pont roulant !
Le bâtiment appelé le Martelet date du 15ème siècle et fait 27 m de haut. Il fut aménagé en cachot sur 4 niveaux. Un escalier m’emmène 20 m sous le niveau de la cour dans les anciennes galeries, du 11ème siècle, d’où on extrayait le tuffeau pour la construction des édifices
Le potager vaut le détour
Nous terminons par la ville basse
Si on aime lire, si on aime l’histoire, si on aime l’architecture, le détour par la chancellerie : centre d’interprétation de l’architecture et du patrimoine, vaut le coup !
Nous passons devant l’hôtel de ville dont la construction fut autorisée par François 1er en 1519 et la porte Picois
L’arrière d’une boutique de fleuriste et ses couleurs qui sautent aux yeux, près de la gare
Et c’est l’heure de retourner au camping par le jardin public et sa vue imprenable sur l’église Saint Ours et le Logis Royal
Un petit clin d’œil à Rita avant de quitter Loches
En passant à l’office du tourisme nous avons découvert qu’il existe une voie verte l’ « Indre à vélo » qui rejoint la « Loire à vélo » à Bréhémont. D’après la carte fournie, il y a un camping ( ?).
Le vendredi 8 juillet, réglés comme une horloge nous quittons le terrain à 8h pile.
Nous découvrons rapidement que nous ne sommes pas sur un chemin de halage. Il y a de belles montées donc forcément de belles descentes (la récompense !)
Une vraie moquette, le revêtement de la route
Une éolienne Bollée ! elle nous rappelle quelque chose
Les villages sont accueillants
Esvres sur Indre
Le marché de Veigné permet de se ravitailler en fruit frais
Et ce qui me surprend, chaque village possède son « jardin ouvrier »
Les moulins sont légion mais pas facile à photographier « propriété privé défense d’entrer »
Le bassin inondable de l’Indre est vaste d’où tous ces ponts vers Saché
Un âne solitaire dans un pré sur la rive de l’Indre, il aime la compagnie. Il est venu dès mon arrêt !
Après Azay le Rideau (vous n’aurez pas de photo du château car nous l’avons déjà visité trois fois !) au Moulin de la Marnay, nous découvrons le musée Maurice Dufresne
Un voyage inoubliable dans le temps, pour petits et grands où nous découvrons plus de 3000 inventions extraordinaires !
Le musée Maurice Dufresne abrite une impressionnante collection de véhicules, machines et objets d’époque, véritable patrimoine mécanique des années 1850 aux années 1950.
Je conseille la visite.
pour en savoir plus, sur internet
Prochain village : Bréhémont sur les Bords de la Loire. Surprise ! le camping n’existe plus !!!
Nous avons parcouru 86 km ! Le prochain camping ? Tout ce que nous savons : il faut prendre la direction de Chinon car on est sur qu’il y en a un.
Au passage une photo du château de Rigny Ussé dit le château de la Belle au Bois Dormant
Le but approche
Après 106 km nous nous installons sur le camping de Chinon dans l’aire des randonneurs ; l’avantage, nous avons banc et table à notre disposition pour 8,04 € pour nous deux
Ce que nous ne savons pas encore : un jeune couple en 306 immatriculé dans le 59 est venu camper avec sa télévision. Arrêt des émissions 2h du matin.
Samedi 9 juillet, 7h 40 nous reprenons notre route le long de la Vienne
en direction de la piste verte qui longe la Vienne
Puis la Loire et Montsoreau
A 33 km de chez nous, pendant que Simone enlève son poncho,
je grimpe à la Vignole
Plus loin je fais une photo du petit Hureau
Et nous arrivons à Saumur par la « Loire à vélo » un chemin de terre qui serpente le long de la Loire
les caves sont omniprésentes
A Saint Hilaire, je m’arrête chez le boulanger qui m’a vendu un pain aux céréales délicieux, à l’aller et qui a eu la gentillesse de me prévenir qu’il était de la veille
Nous passons devant Ackerman sans nous arrêter
Dans la Mimerole Simone file un bon train
Une photo dans la descente du Mont Blanc pas celui qui fait 4807 m
Le compteur indique 59,11 km et il est 11h 45
Nous avons parcouru 300 km et découvert des tronçons agréables à vélo, une ville Loches que nous trouvons magnifique, un musée qui nous transporte dans un autre âge. A visiter !!
l’ensemble des photos est visible : 2011 Loches à vélo