Mois de mars, trois semaines et demi de dépaysement : 2ème semaine…

Anglès (81260)

en Tarn dans la région Occitanie,

dans le parc naturel régional du Haut-Languedoc.

Anglès

Anglès est connu sous la Révolution sous le nom de Belle-Montagne. Sur le plan historique et culturel, la commune est dans la Montagne Noire, un massif montagneux constituant le rebord méridional du Massif Central.

Samedi 12 mars

À 8h nous partons de Bonnefond pour Anglès dans le Tarn.

Le trajet se déroule sous la pluie pendant toute la journée, impossible de s’arrêter pour pique-niquer.

Après Tulle nous prenons la D940.

9h 14, près de Laguenne-sur-Avalouze (19150), sur une grange une réclame d’une autre époque ; aujourd’hui on parlerai de pub !

La D940 passe aussi à Beaulieu-sur-Dordogne une ville que nous avons visitée lors de notre périple à vélo Balade de retraités le long de la Dordogne ; le mercredi 26 août 2015, il faisait un temps magnifique

le château d’Aynac (46120) vu du préau où nous nous sommes remontés le moral avec des douceurs ! il est 10h 38

11h 46 à Villefranche-de-Rouergue (12200) c’est le déluge

à 12h33 : Laguépie (82250) et à 12h47 : Cordes-sur-Ciel

14h 39

Vers les 14 heures 45 nous arrivons au gîte (altitude 760 m), nous y sommes accueillis par une dame ; les propriétaires étant absents.

Les photos sont prises dimanche, il y a du soleil !

Nous pénétrons dans une grande pièce cuisine-salle à manger-salon, le feu brûle dans la cheminée par cette morne journée

Un peu avant 17 heures un coup de fil de Gisèle qui est à Anglès paumée. Simone prend la voiture pour la guider

Est-ce très écolo ?

Une réunion de famille à Anglès ; Gisèle et Simone, la dernière génération de Pernin de Wittenheim

la gâterie ramenée par ma belle-sœur, de délicieux chocolats de la Pâtisserie Riss Thierry à Riedisheim (68)

Dimanche 13 mars, une alternance de pluie et de neige dans la journée.

Pendant le déjeuner la pluie se transforme progressivement en neige. Les flocons grossissent, sont absorbés par l’humidité du sol

Une journée partagée entre les repas et la lecture.

A 17 heures, Simone a un petit coup de froid, nous allumons la cheminée.

Vers les 18 heures le vent se calme et le soleil fait son apparition. C’est le moment de sortir pour faire des photos du gîte et de son environnement (voir le début de l’article).

Lundi 14 mars

Ce matin nous partons à Castres, le téléphone de Gisèle est bloqué. Elle ne connait pas le code PUK lié à sa carte SIM et il y a une boutique Free dans la galerie marchande de Auchan.

Ayant réglé le problème du téléphone, nous partons pour le centre ville de Castres, nous garons sur le parking souterrain près du théâtre municipal (début 20ème siècle) au bord de l’Agout

Castres dite « La petite Venise du Languedoc », est connue comme le lieu de naissance de Jean Jaurès, célèbre responsable socialiste du tournant des 19ème et 20ème siècles.

Le long des berges de l’Agout, les vieilles maisons de tisserands, tanneurs et parcheminiers

Nous traversons l’Agout sur le Pont Neuf. Sur la place Fagerie, nous découvrons l’envers du décor ; les immeubles, la fontaine ornée et sculptée située près de l’église Saint-Jacques de Villegoudou

En passant devant l’édifice religieux austère, par curiosité, nous y entrons, c’est l’église St Jacques de Villegoudou, très sombre

Tout d’abord connue sous le nom d’abbaye de Bellecelle, elle est élevée au rang de cathédrale en 1317 avant de prendre le titre d’église paroissiale en 1801, le diocèse de Castres, supprimé au moment de la Révolution, n’étant pas rétabli par le Concordat.

Wikipédia

Sur la place Jean Pierre Gabarrou, donne le très bel hôtel particulier Jean Houlès, dit de Nayrac, classé monument historique depuis 1937

Il date du 17ème siècle, est constitué de trois ailes de même taille, entourant une cour d’honneur. Les angles intérieurs de la cour sont ornés de tourelles en quart de cercle. Le quatrième côté est fermé par un mur ouvert sur la rue par un portail

Le style architectural, de l’hôtel Jean Houlès, correspond à l’époque Renaissance (à la mode toulousaine). On remarque ses fenêtres rectangulaires à meneaux. Elles sont entourées de pilastres et frontons.

Midi, l’heure du déjeuner, Gisèle et Simone dans le restaurant la « Maison Peppone », un plat de poisson et pâtes

Après le déjeuner, la balade digestive dans les ruelles étroites de Castres, la rue Victor Hugo, l’hôtel particulier Jean Leroy 17ème siècle à l’angle de la rue Chambre l’Edit et la rue Victor Hugo, la rue Emile Zola

la fontaine de la place Jean Jaurès

dans l’église Notre Dame de la Platé, 17ème siècle, elle est profondément remaniée en 1741 dans le style jésuite et baroque de l’église du Gesù de Rome

L’église Notre-Dame de la Platé est cité pour la première fois au 11ème siècle. Le bâtiment actuel remplace donc une église plus ancienne détruite par les protestants durant les guerres de religion, pour renforcer l’enceinte fortifiée de la ville. Seul le clocher subsiste dans un premier temps, servant de poudrière aux huguenots, poudrière qui explose d’ailleurs durant l’occupation protestante.

La reconstruction débute en 1607.

Wikipédia

Au retour nous déblayons le chemin du gîte encombré par les branches mortes, certaines branches font plus de 5cm.

Mardi 15 mars, toujours du vent, de la grisaille et de la bruine.

L’occupation du jour ; la lecture et le papotage

Mercredi 16 mars pas de pluie ce matin mais de la grisaille.

Nous partons à Mazamet pour monter à la passerelle, l’objectif ultime qui a motivé notre séjour

Le ton est mis dès l’amorce du sentier, nous sommes dans une galerie d’art

des photographie jalonnent notre montée

Suivez le balisage et la guide

Est-ce que l’état du sentier s’améliorera ?

1,5 km de montée et 63m de dénivelé , serons-nous aussi décharnés en arrivant à la passerelle ?

Ces dames (alt 329m) prennent le temps d’admirer les photographies de Jacko Vassilev et Jean Dieuzaide

Une manière discrète de reprendre son souffle !

La montée est jalonnée d’intermèdes photographiques

Altitude 340m. Est-ce une info ? une baignoire pour se rafraîchir après les marches !

La pause cigarette pour retrouver notre souffle !

avant d’entamer l’escalade suivante

et découvrir un monde surréaliste

les ondulations du serpent nous guident vers notre but

le relief s’arrondit, la passerelle ne doit plus être très loin

Pourquoi cette tristesse ? à cause du covid ? ou parce que peu de monde s’arrête et lui tient compagnie ? mais nous avons hâte de voir cette fameuse passerelle de Mazamet qui n’a qu’une fonction touristique

La voila enfin cette passerelle tendue entre les deux versants de la vallée de l’Arnette

Ouverte au public depuis décembre 2018, elle se balance à 70 mètres au-dessus du vide. Ce chemin aérien de 140 mètres de long relie les hauteurs de Mazamet au petit village médiéval d’Hautpoul.

Les derniers mètres se méritent

J’immortalise le moment ou nous la foulons ; la vue du côté Mazamet avec Hautpoul en arrière plan (alt 388m) et la vue de Hautpoul

Gisèle et Simone redescendent tandis que je monte sur les hauteurs de Hautpoul sur l’esplanade du château (438m) d’où j’ai une vue sur la passerelle et Mazamet

Accroché à son piton rocheux, dominant la ville de Mazamet, le village d’Hautpoul garde l’entrée de la montagne Noire et de ses vastes forêts.

Le plan de Hautpoul village

Du parking où nous avons laissé la voiture, j’ai aperçu une statue ; l’objectif de ma balade.

J’arpente l’unique rue, passe à côté de la fontaine du village, des ruines de l’ancienne forteresse abandonné à la fin du Moyen Âge et d’une porte

C’est en faisant demi-tour à la sortie du village que je découvre enfin le rocher de la vierge

Retour à Mazamet, impossible de trouver un restaurant, les seules ouverts sont pleins. Il faut réserver pour manger en dehors de la saison estivale, nous faisons ceinture. Finalement nous retournons au gîte.

Après le déjeuner au gîte, je décide de partir en balade sur le sentier de randonnée qui passe à proximité de la maison.

Le balisage jaune/rouge, le GRP Hautes Terres d’Oc est mon fil d’Ariane

De nombreuses croix de chemin jalonne le GRP Hautes Terres d’Oc, au carrefour vers Le Rec de Biou (alt 803m)

la croix entre Le Thouys et Les Menous, la croix à Les Menous (alt 796m) et la croix près de la Sagne de Po

Exaspéré par les randonneurs ? qui ne savent pas lire les cartes ou les guides et les panneaux de mise en garde « INTERDIT AU PUBLIC », « PROPRIETE PRIVE – DEFENSE D’ENTRER »

En approchant du ruisseau de Maurès, le chemin se transforme, une source se décharge, d’abord ru puis ruisseau qui dévale le sentier pour se jeter dans le ruisseau

Je quitte le GRP pour aller au plus près du lac de Raviège mais pas moyen d’arriver à la berge

16h40, je fais demi tour et rentre par le même chemin.

Je repasse près de la résidence secondaire à Les Girmanes

où les enfants ont de l’imagination et de l’humour

Avant 18h, je suis de retour au gîte.

J’ai fait 16,8 km dans la journée une bonne journée pour se remettre à marcher après toute cette pluie. Le GRP était mon compagnon vers le plan d’eau de l’Agout.

Jeudi 17 mars

J’accompagne Simone et Gisèle au village pour les courses. Devant la boulangerie, une vue directe sur le clocher de l’église et sa girouette

10h12 je suis en vadrouille vers le lac des Sts-Peyres, un lac artificiel sur le GRP « Tour de la Montagne du Haut-Languedoc », le point de vue sud d’Anglès à la sortie du village

Près du lieudit Pieffarat un pont en dalles de pierre enjambe la rivière Nègrerieu

Sur l’autre rive, le chemin grimpe le long de la pente, tantôt sec, tantôt ruisseau

Je débouche au lieudit La Griffoulade, devant moi une croix de chemin et deux directions possibles, toutes les deux marquées d’une croix jaune, perplexe !! Un semblant de sentier envahi de ronce se faufile vers la lisière de la forêt

Je teste, mais à l’orée de la forêt il s’élargit et se transforme en marécage. Demi-tour toute !!!

Retour au gîte par le même chemin, au passage je croque le bucolique arrêt de bus

À 13h départ pour le lac de la Raviège par le GRP Hautes Terres d’Oc.

A la sortie de Les Menous, un petit serpent sur la chaussée, il faut le sauver, une voiture peut l’écraser

Je le dépose sur le talus dans l’herbe

Malgré la grisaille, la vue du lieudit Le Mondel est pittoresque ; de plus en plus flou pour s’estomper dans un gris uniforme

Plus loin près de Les Girmanes, dans une clairière , une taches attire l’attention ; le daguet

Je repasse près de la résidence secondaire toujours à Les Girmanes, un lieu plein de surprise !

Le chemin forestier débouche sur la D52, à l’intersection avec la D52a, je prends la direction du barrage de la Raviège. Le nom du lac vient du hameau La Raviège qui fut englouti lors de la mise en eau du barrage en 1957.

Au beau milieu d’une forêt de hêtres et de sapins, le lac de la Raviège est un lac artificiel de 438 hectares et de 12 kilomètres de long.

A la base nautique, je découvre à l’arrière d’une guinguette fermée ; le vélo de la dernière guerre qui attend depuis sa propriétaire

Malgré toute cette eau, la grisaille n’incite pas à la baignade d’autant plus que le vent est frais. Un pêcheur pas très convaincu fait les cent pas en attendant la prise

Je remonte sur la D52 vers le barrage. A Lacombe je jette un coup d’œil sur la base nautique et la guinguette, le pêcheur fait toujours le pied de grue

Je continue jusqu’au barrage, les turbines fonctionnent à plein régime

A 15h30, je prends le chemin du retour.

Non loin de l’entrée d’Anglès, je découvre une croix décorée par un « compostellien »

Il est 17 heures passées lorsque j’arrive au gîte.

20,1 km pour la journée, ma rééducation est en bonne voie !

Vendredi 18 mars

Il est 7h50, je pars en balade dans le brouillard. Des senteurs automnales m’accompagnent dans la descente vers le village

L’objectif de la matinée : le lac des Sts Peyres.

Situé sur les communes de Le Vintrou, Lasfaillades, Anglès et Saint-Amans-Valtoret, dans les gorges de l’Arn, le lac est assez profondément encaissé, laissant peu de points d’accès entre des versants par endroits très pentus. Cette caractéristique explique également sa profondeur (environ 25 m à 8 kilomètres du barrage), sa constitution étroite et sa longueur (environ 10 kilomètres).

Jusqu’à Pieffarat, je suis en terrain connu, de là j’emprunte un balisage jaune, sur un chemin, sensé me guidé jusqu’au lac près de Combericard

Une croix de chemin marque une intersection, un sentier démarre et semble descendre vers le lac,

vu la hauteur de l’herbe, il ne semble pas très fréquenté. Après trois virages en épingle à cheveux, il se métamorphose en un sentier « torrent »

L’eau submerge le chemin, sans bottes difficile d’aller plus loin !

Je fais demi-tour et reprends la D52 vers le pont de la Resse. En route, je découvre l’entrée du rêve de Gaïa (?) fermé par une barrière

Il ne me reste que mon imagination pour visualiser le rêve !

L’Arn est sous mes pieds, noyée dans la brume, elle semble avoir pris ses aises

puis La Ville Morte (carte IGN) ou La Vieille Morte, allez comprendre !

Entre temps le brouillard s’est levé et après la traversée de l’Arn, je décide grâce à la carte IGN de suivre un balisage vers la Griffoulade

Je débute mon retour sur une route suivie d’un chemin, suivi d’un sentier avec WC public (!)

la déco n’est pas mal non plus

A partir de la Griffoulade c’est le retour en terre connue sur le GRP Tour de la Montagne du Haut Languedoc

L’arrivée à Anglès

Avant l’heure, je n’ai pas fait attendre ces dames !

La balade de la matinée : 11,1 km.

L’après-midi je choisis la randonnée « moulin de Lancette », le départ sur le GRP puis sur le PR balisage jaune.

https://www.routeyou.com/fr-fr/route/view/10552456/itineraire-a-pied/18-03-2022-angles-cayrel

Le sentier passe par Cayrel où je perds le balisage

En contrebas coule le Nègrerieu que je rejoins après avoir traversé la propriété privé

Au hasard je continue sur le chemin et retrouve la départementale. A l’entrée d’Anglès sur la D52, je reprends le balisage jaune mais en sens inverse, je marche sur une route qui désert quelques maisons jusqu’au lieudit Les Hons

puis la descente vers le Nègrerieu, sur un chemin en herbe, je le franchis sur un pont en dalles de pierre

le chemin coupe au plus court, mais la rivière divague, profitant de la vallée relativement large

finalement je tombe sur le moulin de Lancette.

je repasse à Cayrel, continue sur le GR653 – GRP Hautes Terres d’Oc et prend la direction d’Anglès en arrivant sur la D61, suivie de la D68 jusqu’à la croix de chemin près de La Verturié

Entre La Verturié et Le Thouys, à l’orée d’un bois La Vaïsse

Encore un jour de marche ; 23,5 km pour la journée.

Dernière soirée demain matin Gisèle repart en Alsace et nous continuons notre descente vers le sud. La prochaine étape Duilhac sous Peyrepertuse, 157 km, en passant par Mazamet, Carcassonne, Couiza et le col du Lilas.

L’album photos : Mois de mars, trois semaines et demi de dépaysement : 2ème semaine…

à suivre : Mois de mars, trois semaines et demi de dépaysement : 3ème semaine…

A propos JC

Jean-Claude Fluck né le 27 mai 1949 à Wittenheim dans le Haut Rhin (68) Le titre du blog est un hommage à Yves Simon
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