Un séjour breton dans le Finistère, sur la presqu’île de Crozon : Le Véniec à Tal ar Croas
programmé depuis belle lurette, en compagnie de Ghislaine qui ne nous accompagnera pas, sa maman ayant des problèmes de santé ! Un crochet par Carnoët et « La Vallée Des Saints » est prévu.
Jeudi 29 mars 2018 départ pour Plusquelec et le gîte « Gwenadu Logis » au lieu-dit Lannégan
Pas de pique nique après ces semaines de pluie, tout est trempé, nous faisons une halte au Lieu dit La Fourchette, 56120 Pleugriffet, dans le restaurant « La Fourchette » bondée. La serveuse nous trouve un petit coin. Le menu du jour : du poissons, Bretagne oblige, copieux et un vrai délice. L’entrée, le plat, le fromage, le dessert, le café et la boisson (j’ai pris du cidre) tout est compris pour moins de 13 €.
Après l’installation, nous sortons randonnée à partir du gîte
Après Porz Ar Rouz : sentier, marais ? voir photo
les conséquences des semaines de pluie en ce début de printemps.
La fin de la rando, nous n’avons pas de bottes pour continuer dans la « rivière »
Le retour se fait sur la départementale, un peu plus long mais nettement plus au sec.
Vendredi (29/03/2018) Callac et La Vallée des Saints
« Callac, petite ville à la campagne, vous accueille ! » peut on lire sur le site officiel de la commune.
Le matin, randonnée à partir de Callac, le Circuit des 3 rivières, sous une grisaille persistante, sur des sentiers détrempés.
Nous démarrons au pied de l’église, pour le plan d’eau
et son sentier botanique qui permet d’apprendre les noms des arbres, des plantes et fleurs qui bordent l’étang
Après le passage d’un « col », l’altitude minimum et maximum de Callac sont respectivement de 116 m et 291 m, nous redescendons dans la vallée par un sentier encaissé
La rencontre de la matinée dans une clairière
Le chant des oiseaux et le bruissement du Guervilly nous accompagnent
MAGNIFIQUE, vraiment magnifique ce circuit d’environ 10,5 km ! Quel bonheur de parcourir la campagne dans ces conditions ! Des sentiers se faufilant entre les arbres, des chemins creux se profilant entre de hauts talus, très peu de routes bitumées … et l’eau qui chantonne tout au long de notre parcours. Les 3 rivières bien sûr, mais aussi le superbe plan d’eau de la Verte Vallée, paradis d’une avifaune protégée et d’un sentier botanique.
De retour à Callac, le « Au P’tit Goudig » nous accueille pour un déjeuner bon et bien présenté mais frugal, suffisant pour Simone mais limite pour moi !!!
L’Après midi
L’endroit est enchanteur, surréel, la météo et la saison y est pour beaucoup, ce ciel gris, presque noir et ces arbres « déplumés »
A gauche, Konan ou Conan par Xavier Tanguy (assistant), Christophe Le Baquer (assistant) et Patrice Le Guen 2015, à droite, Azenor par Cyril Pouliquen (assistant), Jacques Dumas (assistant) et Patrice Le Guen 2015
Simone n’est pas insensible au charme de Gonnery, la photo ne reflète pas toujours la réalité
Goneri ou Gonnery par David Puech 2015
Quelques nouveautés depuis notre dernier passage (2014) et la pluie s’invite à la promenade
Aloue ou Aloue par Olivier Lévêque 2017
Ninnog surplombe la commune de Carnoët à l’est
Ninnog par Bruno Guyader 2017
Ninnog et Fiacre (par Bruno Guyader 2017) admirent la vue vers le sud
En haut, Ninnog et en bas, Fiachra/Fiakr/Fieg ou Fiacre par Bruno Guyader 2017
Toujours aussi magique cette balade à La Vallée des Saints, les sculptures sont majestueuses, l’argent des mécènes, même s’il ne profite pas au plus grand nombre, fait travailler des artistes.
Samedi (30/03/2018) l’objectif du jour, le gîte « Ty Koad (maison en bois) » le Véniec (Crozon).
De passage à Morlaix
nous empruntons le viaduc et faisons une halte à La Belle Iloise pour les provisions de produits de la mer.
Arrêt à la ferme apicole de Térénez dont le propriétaire est originaire de Colmar. Nous faisons le plein de miel, des monts d’Arrée, de châtaignier, de forêt, de tilleul et d’acacia, de quoi se régaler !
Le gîte Ty Koad (altitude 36 m) par beau temps, pourvu que ça dure !
Sympathique la terrasse dont on ne profitera pas
Après l’installation, nous partons en balade vers la plage du Poul (en contrebas)
puis sur le GR 34 direction Tal ar Groas, en passant près de l’île de l’Aber, le tombolo est découvert, la marée est basse. L’île est accessible mais Simone n’a pas confiance, ne connaissant pas l’horaire des marées. Nous passons outre, jusqu’à l’ancien four à chaux de Rozan
Par un chemin contournant l’édifice, nous montons jusqu’au gueulard et, au travers d’une grille, on voit l’intérieur du four. On le « gavait » par là d’un mélange de pierres calcaires et de combustible (bois, charbon) que l’on enflammait. L’épaisseur des parois du four garantissait une température très élevée. La récupération de la chaux vive se faisait par le bas.
Puis nous descendons à la plage de l’aber et continuons sur la route qui la contourne.
Dimanche de Pâques (01/04/2018)
Montée à la pointe du Guern, sur une falaise de 83 m par rapport au niveau de la mer, Simone regarde l’île de l’Aber et son tombolo découvert
la vue vers Kerglintin-Tréboul
puis direction Trez Bihan plage, par une petite grimpette, sur le sentier côtier
jusqu’à Pen Ar Vir par la pinède de Trez Bihan sous la pluie
Le « phare » à la pointe de Pen ar Vir, pas de visibilité, à gauche on aurait pu voir la presqu’île du Raz
De la pointe de Tréboul, une vue sur l’île de l’Aber, la falaise du Guern
Après midi déluge donc voyage devant le petit écran grâce à ARTE
Lundi de Pâques (02/04/2018)
Tal Ar Croas et la boulangerie le matin, sentier détrempé pour la descente vers l’Aber. Excellent pain de seigle et pain figue, noix et …
Un petit détour avant de monter à Tal ar Croas par le tombolo et l’île de l’Aber
Vauban l’a fortifiée en 1694 ; puis, en 1862, un fort y a été construit dont il reste des ruines
Le but de la balade de l’après midi, Postolonnec par le sentier côtier qui se confond avec le GR 34. Un cavalier sur la plage de l’Aber vu du sentier à Tréberon
Simone à la pointe de Tréberon descend vers la plage de PostolonnecToujours aussi gris, dommage la côte est magnifique ! quelques promeneurs sur la plage de Postolonnec et au loin Morgat
Mieux vaut tard que jamais, le lièvre de pâques nous visite en fin de journée sans les œufs en chocolat
Mardi (03/04/2018)
Sortie courses ce matin, en arrivant à la boulangerie, le ciel nous tombe sur la tête, 10 m sur le parking et nous dégoulinons !
En repartant, l’essuie glace, balayage maximal, a du mal à dégager le pare-brise mais la pluie cesse en arrivant à Crozon. Sur le marché, nous trouvons le poissonnier : du bar et du merlu pour les deux prochains jours.
Après le déjeuner, nous nous rendons au port de Postolonnec. Nous laissons la voiture et partons vers l’ouest sur le GR 34.
La plage de Postolonnec se montre sous un jour meilleurs, un beau ciel bleu immaculé, une invitation à la baignade que nous refusons, préférant la marche !
Le début du sentier n’est pas pittoresque, nous sommes canalisés par des haies qui bloquent la vue aussi bien vers la terre que vers la mer !
A l’entrée de Morgat, en voilà un qui n’a pas perdu le nord dans le choix du terrain à bâtir !! quel panorama !
A Morgat, nous faisons demi tour après une balade sur la plage !
La pointe des Grottes, elles sont accessibles à marée basse
Au sommet de la pointe du Menhir
Et Simone qui dit ne pas aimer les sentiers de randonnée en montagne, la voilà servi
Mercredi (04/04/2018)
Tempête cette nuit la météo avait prévu du vent à 90 km/h, effectivement ça a bien aéré ! De la pluie pour le moment (8h45), je profite pour rédiger le blog.
Vers 10h le ciel se déchire laissant apparaître des traces de ciel bleu, nous partons en voiture pour la pointe des espagnols (21 km) à Roscanvel pour une rando sur le GR 34 avec une vue directe sur la rade de Brest.
La pointe des Espagnols est tout au nord de la presqu’île de Roscanvel, celle-ci étant la pointe nord de la presqu’île de Crozon
Un peu d’histoire pour les amateurs :
L’origine du nom
1594, pendant les Guerres de religion. Sans demander la permission à leurs alliés catholiques (en l’occurrence le duc de Mercœur, gouverneur de Bretagne), trois compagnies espagnoles investirent l’extrémité de la presqu’île de Roscanvel pour y construire un fort, l’idée étant d’en construire ensuite un autre en face, de l’autre côté du goulet, pour isoler complètement Brest et la rade et en contrôler l’accès.
Mais ce projet ne put aboutir, les renforts attendus n’arrivant pas. L’armée royale et ses alliés anglais finirent par attaquer le fort. La bataille fut rude et il fallut plusieurs semaines de combat pour arriver à la victoire (les 400 espagnols expédièrent ad patres plusieurs milliers de leurs ennemis), l’assaut décisif étant donné alors que les renforts espagnols n’étaient plus qu’à quelques lieues (Locronan).
Il ne subsiste plus aucune trace de ce fortin espagnol, mais le souvenir de cet épisode reste au travers du nom désormais donné au lieu : la Pointe des Espagnols.
Par un petit escalier je monte sur la fortification et je découvre Brest et sa rade, Simone toute petite
Après le fortin, nous dévalons la pente en forte déclivité jusqu’au niveau de la mer, sur un sentier détrempé
pas de tout repos, raide !
Un chemin pierreux puis un sentier terreux qui passe devant la fontaine du Stiff enfouie sous la végétation nous emmène vers le large, la mer d’Iroise, l’Atlantique et l’Amérique
A Kergadiou, nous retournons vers le parking sur la D355. Il est 11h 30.
Nous déjeunons au gîte : du poisson (potage de poisson de la Belle Îloise, du bar et du merlu) garnis de pomme de terre et gâteau breton de la biscuiterie de Jain à Tal Ar Groas.
Impatient, le lièvre de pâques s’est mis à table
En début d’après midi, nous partons pour la pointe de Pen Hir à Camaret sur Mer
La pointe de Pen Hir est prolongée en mer par les îlots « les Tas de Pois »
comptant six Dahouets : le Grand Dahouët tenant de la terre, Petit Dahouet, Penn-Glaz (tête verte), Chelott, Ar Forc’h (la Fourche) et Bern-Id (Tas de blé).
Le regard embrasse toute la mer d’Iroise.
Nous partons sur le GR34 vers l’anse de Pen Hat parsemé de blockhaus, passant près du monument aux morts, la croix de Lorraine a été érigée en mémoire aux bretons disparus au cours de la guerre 39/45
le rocher du Lion ou Ar Gest qui, vu d’ici, ne ressemble pas à un lion
Le photographe photographié devant les ancres du mémorial
Pendant que Simone s’installe sur une ancre, je visite le mémorial, installé dans un blochaus, des objets d’époque et de nombreuses photos
Nous passons par les ruines du manoir de Coecilian, l’ancienne demeure du poète Saint Pol Roux, détruite suite à un incendie durant la dernière guerre
La pointe du Tourlinguet et les fortifications construites en 1884, qui contrôlent l’accès au sémaphore, il est temps de faire demi tour, les nuages s’amoncellent à l’horizon
La pluie telle une charge de cavalerie fonce sur nous
Plus de peur que de mal, le plus gros est passé à côté !
Jeudi (05/04/2018)
Une journée rando avec pique nique, à partir de Kerdreux, le hameau à côté de La Palue.
Le GR 34 nous mène jusqu’au cap de la Chèvre
Les toponymistes qui font dériver le nom de chèvre du celtique gabra ou du latin capra, aiment donner à ce type d’étymologie populaire le sens de lieu accessible aux seules chèvres mais cette explication étymologique reste discutée.
Son nom breton Beg Penn ar Roz signifie littéralement pointe du bout de la colline.
Nous stationnons la voiture à l’entrée de Kerdreux (14 km du gîte). Un petit hameau charmant aux petites maisons bretonnes typiques, l’habitat traditionnel en presqu’île de Crozon : le pen ti
Le hameau est situé en retrait par rapport au trait de côte et séparé par une roselière. Le premier sentier tourne en eau de boudin, toute la pluie des derniers jours l’a transformé en rivière
Nous faisons demi tour !
Nous sortons par l’autre sentier, humide mais praticable jusqu’à un certain point. Dans la roselière, il est plusieurs fois submergé mais nous ne sommes pas les premiers, nous testons les différentes possibilités pour finalement rejoindre la plage de La Palue et le GR 34
Beau parcours en grande partie sur le sentier côtier (GR34), passant par le Cap de la Chèvre qui domine la baie de Douarnenez.
Le sentier se poursuit et contourne différentes criques et pointes : plage de la Palue, Beg ar C’houbezla pointe de Kerroux
Porzh Kreguen, l’estomac crie famine et le site est magnifique
le cap de la chèvre
Simone au dessus de la pointe de Men Coz avec une vue sur l’anse St Nicolas
le GR 34 entre Men Coz et l’anse St Nicolas
A la pointe du dolmen nous remontons sur la D255
pour rejoindre notre point de départ.
Plus rare et plus farouche qu’aux Etats Unis, la faune se laisse quand même admirer
Jusqu’au cap de la chèvre, le circuit est physique : le sentier est souvent caillouteux et enchaîne les montées raides suivies de descentes rapides.
A la sortie de St Hernot, sur la route de Kerdreux, nous rencontrons une dame et son chien. Pendant que Simone et la dame font la causette, je joue avec le chien, il ramasse son jouet, me l’amène et attend, se tapissant derrière les murets, que je le lance et cela sur le km du trajet.
Sur le chemin du retour, arrêt à Morgat, pour « savourer » une crêpe : une crêpe chantilly et une crêpe crème de marron avec de la chantilly
Décevant ! crêpes non fraîches, pâteuses collant aux dents !!! on nous y reprendra à manger des crêpes en Bretagne !
Vendredi (06/04/2018)
Dernière rando du séjour au château et à la pointe de Dinan à partir du parking à Goulien (11 km)
Du parking nous descendons à la plage afin de rejoindre le GR 34, le seul sentier qui reste à peu près praticable
Sur les hauteurs, la vue sur la pointe de Pen Hir et les Tas de Pois s’offre à nous
Le sentier serpente, longe le trait de côte tandis que le relief de la pointe de Dinan se profile devant nous
Quelques passages difficiles, Simone dans la gadoue
Nous atteignons finalement le château de Dinan, l’ultime avancée terrestre de la presqu’île, dans la mer d’Iroise
Ne cherchez pas le pont-levis ou les tourelles ! Ce château n’en n’a pas besoin… C’est ainsi que l’on nomme cet énorme rocher relié à la pointe par une arche creusée par la mer
La balade se poursuit, l’éperon barré de Lostmarc’h (Kastell Lostmarc’h). C’est un système de défense qui date de l’âge de fer
Qu’est-ce qu’un éperon barré, me direz-vous ? C’est un relief naturel offrant une protection, renforcé par une fortification permettant aux hommes de se défendre lors d’une attaque. En gros, c’est l’ancêtre du château-fort. Les deux barres que l’on voit à la base de cette pointe qui s’avance dans la mer sont deux énormes levées de terre, au sommet desquelles étaient probablement dressées des palissades. Derrière ces protections se réfugiaient les populations locales en cas d’agressions ennemies.
Les alignements de Lostmarc’h – littéralement « queue de cheval » – ont disparu. Il y aurait eu trois rangs de menhirs qui auraient été réutilisés pour des constructions du voisinage. Celui qui pourrait être le plus grand d’entre tous (2,80m environ) subsiste fièrement surplombant l’éperon barré
A Lostmarc’h, nous quittons le GR pour rallier Goulien par les petites routes, les PR étant impraticables sans canot pneumatique
Afin de profiter au maximum de la dernière journée, nous déposons la voiture au gîte, il est 15h 40 et partons vers l’aber. Profitant de la basse mer, nous rallions le tombolo sur l’estran
Pas d’échappatoire en cas de tsunami !
Samedi (07/04/2018)
Le retour avec la pluie, je m’arrête néanmoins à Sainte Marie du Menez Hom
Une semaine sympathique malgré la grisaille des premiers jours, des chemins de randonnées impraticables, le GR 34 a sauvé les randos, toujours praticable malgré des passages délicats, détrempés.
L’album photos : 2018 la presqu’île de Crozon
Tous ces lieux n’étaient pour moi que des noms sur du papier et du temps passé à chercher ces randos, mais grâce à notre photographe de choc préféré ils prennent forme et vie. On en prend plein la vue !!!!!!
Dommage pour le temps et ….les crêpes !!!!!
J’espère de tout cœur » refaire Crozon » avec vous un jour
Heureusement qu’il y a quand même des photos avec du ciel bleu sinon on pourrait croire qu’il pleut en Bretagne ????