Si vous avez raté les deux premières semaines suivez le lien : l’exutoire du célibataire : la randonnée pédestre
Encore une semaine de « célibat », du 10 au 17 mars 2016 ! de la randonnée pédestre au menu.
J’ai le plein de petits plats succulents dans le frigo et le congélateur de quoi tenir tout un mois !!!! donc peu de temps à passer dans la cuisine.
Jeudi 10 mars 2016
8h12, le TGV et le Picasso quittent la gare Saint Laud d’Angers, l’un sur les rails, l’autre sur la route.
Une rando mais pour aller où ? J’ai une revue à ramener à Thierry donc commençons par Saint Pierre en Vaux. Je le cueille en plein repas !
En repartant, je monte à l’église, une belle côte à grimper plus facile à pied qu’à vélo
En passant devant cet édifice plusieurs fois centenaire, j’ai une illumination, une révélation : je décide d’aller à l’étang de Joreau, Cunault, Gennes, Bessé, Cumeray, en empruntant des chemins de terre, « La Loire à Vélo » et sur la D751 de Cunault à Bessé
Après l’église j’embraye sur le GR3 jusqu’à Gennes, je le quitte pour monter vers la zone artisanale, la déchetterie puis l’étang de Joreau. Des scolaires sont passés par là donc pas d’oiseaux sur l’étang.
La Loire à Vélo longe la berge de l’étang puis descend jusqu’à Cunault la tranquillité assurée à cette époque de l’année.
Raté !! je rattrape une dame qui promène son chien, entrain de téléphoner. Je l’entends de loin, elle doit être sourde !!
En passant devant le cimetière de Cunault, j’aperçois la ruine d’une ancienne église
L’ancien et le récent cohabitent, lequel a plus de charme ? plus d’âme ?
Le portail du château de Cunault est ouvert, l’occasion d’une photo de la chapelle
Le quai du bord de Loire n’est pas encore submergé. En été ce bras est à sec, c’est un désert de sable
Deux solutions pour me rendre à Gennes : rebrousser chemin ou emprunter la D751. C’est cette deuxième option qui a ma faveur. Le choix n’est pas très heureux car la circulation est dense.
Enfin Gennes ! le camping Au Bord de Loire ou plutôt « sous la Loire »
Le long de la Loire, l’eau flirte par endroit avec la route sans la submerger. Une grimpette dans Bessé puis la descente vers le Prieuré de Bessé
Cumeray est à coté, j’ai raté l’heure du goûter dînatoire, il est 17h30 lorsque j’arrive à la maison.
Vendredi 11 mars 2016
Une boucle de 31,2 km par Saint Rémy la Varenne, le Bourg Dion, Gohier, la digue, Port de Vallée Saint Sulpice, Observatoire astronomique de Saint Saturnin sur Loire, Raindron, Le Grez
6H30, il fait encore nuit lorsque je sors de La Genaudière, j’adore la pénombre, tout se détache en ombre chinoise, l’envol d’un oiseau me fait sursauter, les phares des voitures projettent mon ombre démesurée sur la chaussée.
Humain ou animal, les comportements sont proches c’est toujours meilleur chez le voisin !
Près de Gohier, le ruisseau de Saint Aubin est sorti de son lit, inondant la forêt et les prés
De la digue entre Gohier et Saint Sulpice j’admire le jeu des reflets
Lors de ma randonnée précédente, j’ai raté le mouton du gîte, l’omission est réparée
A Port de Vallée la largeur de la Loire est impressionnante mais elle ne fait que 600m
Toujours à Port de Vallée, les copines viennent me saluer, elles commencent à me connaître
et la barque est toujours là attendant la crue
A Saint Sulpice, les résidents piqués par la curiosité, viennent à ma rencontre, présentant chacun son meilleur profil !
Je quitte, sans un mot de Saint Sulpice, le village près du château de L’Ambroise
Le château est caché par un mur d’enceinte et n’est visible que de loin.
Puis j’arrive à l’observatoire de l’Anjou à Saint Saturnin sur Loire, planté en plein milieu du vignoble
Des chemins de terre dans le vignoble et la forêt m’amènent jusqu’à La Genaudière. Je sens mes mollets. A déjeuner de la raie apportée par Rita et des épinards du jardin, un gâteau aux pommes et cannelle de quoi refaire le plein.
Samedi 12 mars 2016
La journée commence par un petit tour à vélo chez Grilleau où tout est bio pour refaire le plein de pommes.
En rentrant je découvre la montagne de bois à coté du garage de quoi m’occuper donc pas de randonnée ! Jean-Paul est passé par là !
Lundi 14 mars 2016
Toujours du beau temps de prévu ! c’est la première grande période de beau temps pendant les absences de Simone. J’en profite !
J’ai décidé d’aller à Louerre (8,4 km). Je passe régulièrement à vélo devant un panneau de signalisation « sentier d’interprétation ». Qu’est-ce ?
Pour démarrer, j’emprunte un chemin privé chez les Genevaise puis le sentier de randonnée balisé jusqu’au Mont Blanc. Acrobatique (!) la dernière partie du sentier très encaissée car l’eau suinte partout.
Le jour se lève de plus en plus tôt mais le voile atmosphérique filtre la lumière du soleil levant et c’est sous un éclairage entre chien et loup que je photographie ce « sens interdit » inversé
Louerre attestée par les vestiges du moulin à vent et le clocher de l’église
Je traverse la village en direction de Milly, je prends le chemin à ma gauche et voila le départ du sentier d’interprétation de la flore et de la faune.
En s’enfonçant dans le sous bois, le sentier découvre un paysage de lande, d’étangs et d’ajoncs qui évoque la Bretagne voisine (nous dit la fiche du topoguide)
2 km de marche sous le couvert des essences telles que le chêne pubescent, le cormier, l’érable sycomore, le bouleau verruqueux, le pommier sauvage, l’érable champêtre, pour me retrouver au pied de la tour Beauregard
La Tour Beauregard témoigne d’une sourde rivalité entre deux familles de notables du village : Jean-Auguste Boutiller de Beauregard qui érigea ce bâtiment en 1870 pour dominer d’une dizaine de mètres la demeure forestière construite par son ennemi intime, Ernest Grignon.
De cette querelle de vaniteux, naquit un bel observatoire d’où l’on découvre, du haut des 75 marches, l’horizon jusqu’aux coteaux viticoles du Sud-Saumurois.
La forêt communale de Louerre embrasse la plaine de Bataillé, théâtre de la bataille perdue par le chef des Andes contre les armées de César, en 51 avant JC
A la lisière de la forêt le lieu-dit Le Vau
Les ouvertures éclairent un escalier en colimaçon qui se pare de tons pastels
A travers les bois j’essaie de maintenir le cap nord-ouest pour rejoindre Grézillé par les bois de Vaumain et d’Alligny où je découvre les vestiges d’un moulin à vent
Il est enfoui sous un fouillis végétal en pleine forêt, ça n’a pas toujours été ainsi. Le sentier m’entraîne vers le nord, je passe le bois de la Mère Hacault (?) pour ressortir sur la D176 près de Malvaux, la ferme La Grange aux Belles d’Adrien le fermier poète et de Sylvain
Adrien Poudré et Sylvain Gilbert élèvent des chèvres, des moutons et des vaches. Ils vendent des fromages de chèvre mais aussi de la viande de brebis, d’agneau, de veau et de boeuf.
Il est possible de venir à la ferme le mercredi et le vendredi de 17h à 19h pour acheter leurs produits bio ainsi que pour assister à la traite des vaches et des chèvres et déguster des fromages.
Encore le bois de la Hutte des Allemands à traverser, descendre vers l’Orbière et je suis de retour !
Mardi 15 mars 2016
Une nuit courte après le thriller haletant de la ZDF. Tellement excité que j’ai eu du mal à m’endormir. Je me réveille à 6h et à 6h30 je débute ma randonnée du jour. J’avais repéré un chemin de terre orienté nord-sud sur le chemin de Cumeray lors d’une précédente randonnée en compagnie de Philippe Martin.
Le trajet au départ est défini. Pour la suite, l’improvisation est de mise
Sur le sentier vers Cumeray, je bifurque vers la gauche direction plein nord, 3,4 km jusqu’au coteau de Saint Maur et son vignoble
Les signes ostentatoires sont omniprésents en Anjou. Est-ce pour protéger l’arbre ou les les résidents de l’abbaye de Saint Maur ?
Au bout du sentier forestier du bois Charbonnier, une fenêtre ouverte sur la Loire, les toits de l’abbaye de Saint Maur et la vallée
Le voile atmosphérique gâche un peu le panorama à l’orée du bois
Je fais demi tour, je n’ai pas de bottes pour traverser le « marécage » et descendre vers le fleuve.
J’emprunte le premier sentier parallèle à la Loire en direction de l’Ouest, j’arrive à Saint Rémy la Varenne sur le sentier d’interprétation
Une promenade d’un peu plus de 3 km mais qui est impraticable à cette époque de l’année.
Indomptable Loire… En plein été, elle paresse entre de larges grèves de sable blond.
La saison hivernale la voit se gonfler et vagabonder dans les prairies avoisinantes, laissant quelques arbres émerger, comme autant de repères de son indiscipline. Si belle dans ses couleurs pastel, si fragile aussi, elle abrite aujourd’hui une faune et une flore uniques.
Je continue
C’est raté pour un pique nique au bord de l’eau, à la rigueur sur l’eau mais il n’y a pas de barque pour rejoindre les tables
Sur la rive gauche, l’abbaye de Saint Maur et à 479 m sur la rive droite, de mon coté : Port Saint Maur
Encore 6 km jusqu’aux Rosiers sur Loire, traverser les ponts et entamer les derniers kilomètres sur le Gr3 jusqu’à la maison !
L’album photos : L’exutoire du célibataire