Si vous avez raté le début de la saga, cliquez sur le lien suivant : La côte du Finistère à vélo : 1ère semaine
Vendredi 5 septembre
Après la chaleur de hier, le réveil est garanti par une température « automnale » pour Simone et Thierry
Pour moi, c’est une température idéale pour le vélo, je supporte mon short et mon tee shirt sans problème. Hier, j’ai pédalé torse nu toute la journée ; trop chaud pour moi !!
Nous emballons les tentes humides et prenons la route dans la brume. Pourvu qu’on ne s’égare pas !
Quelques belles chapelles et églises jalonnent notre parcours jusqu’au Guilvinec. La chapelle de Vio, la chapelle de Saint Evy, la chapelle de Tronoën et son calvaire noyé sous une nuée de touristes donc pas de photo.
Simone veut court-circuiter Saint Guénolé et demande son chemin pour Guilvinec à une bande de joyeux lurons qui est apparue dans la brume
Les vannes fusent de toutes parts, Simone qui a du répondant ne s’en laisse pas conter mais n’obtient pas le renseignement ! Nous finirons par le trouver.
Le port du Guilvinec-Léchiagat, premier port français de pêche artisanale vit, toute l’année, de sa pêche et au rythme de celle-ci. Les quais sont un lieu d’intense activité, de découverte
Faire le tour de la Bretagne sans inclure Quimper était impensable, d’autant plus que la capitale de la Cornouaille fut autrefois un port directement relié à l’Atlantique grâce à l’Odet.
Avant cela, nous allons aujourd’hui encore fréquenter quelques ports.
Nous quittons le Guilvinec, après le pique nique dans la brume à la chapelle à Treffiagat,
nous découvrons Pont l’Abbé, la capitale du pays Bigouden.
Un autre univers nous attend le long de l’Odet avec forêts, châteaux, moulins et manoirs. Enfin, un chemin de halage nous achemine en toute tranquillité jusqu’au centre de Quimper. Nous commençons par chercher le camping municipal.
Une fois installés, nous partons à pied visiter la ville. Nous longeons l’Odet enjambé par les ponts fleuris
La place de l’église
Est-ce que Simone s’impatiente ?
La balade passe dans le jardin de la retraite, ce qui va bien à Simone et à moi
pour Thierry c’est plus incongru à moins que ce ne soit sa retraite intérieure, ce qui convient au tailleur de pierre philosophe.
Une téléportation nous propulse dans les Caraïbes où nous nous matérialisons sous les bananiers et pas en bananiers
9€90 pour un plat de poissons et sa garniture dans la taverne des halles, pas mal pour dîner, mieux que le SUBWAY
le tout arrosé par deux pressions 1664. Simone faisant partie de la ligue anti alcoolique sauf peut-être pour un petit verre de blanc doux ou une bière de temps en temps est restée au blanc du robinet.
Samedi 6 septembre
Il fait jour, nous nous trouvons nez à nez avec les bâtiments du lycée
A priori pas de soleil ce matin. Pendant le petit déjeuner, arrive un campeur en voiture et tente (inhabituel car généralement on arrive l’après midi ou dans la soirée). Nous entamons la conversation et Simone l’invite à boire une ricoré.
Il s’appelle Pierre et est mayennais. Il produit du miel pour son plaisir, il sort un pot du coffre et le met sur la nappe. Il est bon c’est du miel de fleurs.
Nous nous quittons après un échange d’adresses. Il nous invite, il habite à proximité d’une voie verte qui traverse le département du nord au sud. Ce sera pour une future sortie à vélo !
A 8h45 nous sortons du camping, la ville à traverser direction Concarneau que nous atteignons en début d’après midi.
Dans la ville close, Thierry ne passe pas inaperçu ce qui est recherché
La quête du look est le Graal de tout artiste. Il finira peut-être par trouver ! Il teste le look Tintin habillé d’un gilet jaune ou torse nu.
Nous quittons la ville close où nous n’avons pas trouvé de maison close !
Lors d’un arrêt pour repositionner notre GPS c’est à dire Simone, nous sommes apostrophés par un cyclotouriste qui flashe sur le vélo de Thierry.
Il s’avère qu’il est Suisse, bernois, qu’il est en route depuis 17 semaines
Il a fait Berne le Cap Nord, la côte des pays scandinaves pris le ferry jusqu’en Ecosse, puis la côte ouest de la Grande Bretagne. Il a traversé la Manche pour se retrouver à Saint Malo d’où il longe la côte bretonne jusqu’à notre rencontre et est sur le chemin de retour.
Nous lui donnons notre adresse et l’invitons à passer. Il ne parait pas convaincu par notre invitation, nous lui expliquons le principe du warmshovers et l’assurons de le recevoir s’il a envie de passer.
N’ayant pas le même rythme, chacun poursuit sa route.
Le chemin nous emmène à Pont Aven puis Riec sur Bélon et le camping du Château que nous retrouvons dans son « jus » 35 ans plus tard. Nous y avons séjourné, toute la famille et mes parents, lors des vacances de 1980.
Les tentes montées,
les sacoches de mon vélo et de Thierry enlevées, nous laissons Simone sur le camping et partons pour Port Manec’h et Pont Aven : une boucle de 35 km.
Port Manec’h est un charmant petit port situé à l’embouchure de l’Aven
La descente au port se fait par une pente très raide, il faut la remonter.
Nous passons près de l’étang du Hénant et du moulin à marée
Le moulin à marée est un moulin à eau qui utilise le phénomène des marées pour fonctionner.
L’étape suivante nous amène dans la cité des peintres : Pont Aven
L’Aven m’inspire, je fais mon tableau ! est ce un chef d’œuvre ?
Est-ce que je vais passer à la postérité ? Mon égo divague, je me mets à rêver mais voilà l’original
Il fait chaud et le train d’enfer mené lors de notre balade nous a assoiffé. Nous nous installons à une terrasse pratiquement vide, il n’y a qu’une personne. Après un temps certain une jeune femme qui vient d’arriver nous demande ce que nous désirons : « deux bières, svp » elle prévient que le restaurant est encore fermé. « Comme je suis là, je vais vous servir ».
Une bière bien fraîche « quel bonheur ! » c’est Thierry qui régale, mais il est temps de récupérer les vélos si nous voulons dîner.
Le pont est magnifiquement fleuri et « encombré » de touriste
Après le dîner, une petite randonnée digestive m’amène au port de Riec sur Bélon
et je fais une partie du sentier côtier. Il fait de plus en plus sombre sous le couvert des arbres, il est temps de faire demi-tour !
Dimanche 7 septembre
Notre tour de Bretagne touche à sa fin, à 9h nous entamons la dernière étape dans le Finistère. Notre deuxième chaumière, elle me plait
et à vous ? Le vélo aussi est beau !!!
Nous longeons la côte, la marée est basse et les voiliers sont posés dans la vase tels des échassiers,
des voiliers à « pattes » ! cela me scie ! peut-on parler de pollution visuelle ?
Depuis le début de la matinée nous nous faisons dépasser par des voitures des années 50, 60. Pouët ! pouët ! s’en donne à cœur joie, les klaxons font l’écho
A 13 h nous investissons le camping municipal de Quimperlé
L’installation des tentes se fait en deux temps trois mouvements
Et nous voilà parti pour la gare, il faut chercher les billets.
Les billets dans le sac à dos de Simone, nous nous dirigeons vers le centre ville pour une visite improvisée
Thierry fait le coq avec sa crête et notre « secrétaire » organise notre prochaine étape warmshovers
Simone se lasse et retourne au camping
tandis que nous poursuivons notre visite de la ville, l’abbatiale Sainte-Croix dans la ville basse
L’abbaye Sainte-Croix de Quimperlé est une ancienne abbaye. Fondée en 1029 par Saint Gunthiern grâce à une donation du comte de Cornouaille Alain Canhiart, elle est une des abbayes puissantes de Bretagne, comprenant de nombreuses dépendances. Sa nef de plan centré inspirée du Saint-Sépulcre de Jérusalem est un exemple quasi-unique en Bretagne.
Nous continuons par une exposition de peinture sculpture collage : magnifique ! l’artiste Arnoo Taéron
Une autre galerie en face, mais elle est fermée
A peine revenus de l’émotion suscitée par l’expo que voilà surgissent des cyclo road triper (je viens d’inventer l’expression) en tandem, remorque et valises
époustouflant !!
Mais ne nous laissons pas perturber plus longtemps, l’art est à tous les coins de rue
Il fait plus chaud que ne le laissait présager le ciel au réveil, au fond d’une impasse coule l’Ellé, une invitation au bain de pied et à une photo
Thierry et Théodore Hersart de la Villemarque, la confrontation sur la rive de l’Ellé
l’un vêtu légèrement et l’autre un vrai dandy qui toise de haut, le prolo.
Lundi 8 septembre
Nous traînons, le train part à 15h 12.
Thierry angoissé se cache derrière son vélo et fait sa prière
plus relax, je fais des photos
ces courbes sensuelles m’inspirent !!!
Fini de planer, on embarque et 2h et quelques minutes plus tard nous arrivons à la gare de Savenay : pas d’ascenseur, pas de rampe ! juste un escalier ! ouah ! ouah ! du sport en perspective.
Thierry et moi empoignons le premier vélo pour le descendre dans le souterrain puis le deuxième suivi du troisième et nous partons pour l’autre extrémité et rebelote dans le sens de la montée.
Sur le trottoir une question cruciale « à droite ou à gauche ? » les cas sociaux présents aux abords ne sont d’aucun secours. Je vais explorer les alentours et une dame me donne la réponse « à gauche et au rond point Savenay est indiquée » « Merci ! »
Nous arrivons chez Nathalie et Alain nos hôtes warmshovers au lieudit La Barrais sur la commune de Lavau-sur-Loire.
Accueil très cordial de Nathalie, Alain n’est pas encore rentré du boulot.
Nous sommes invités à partager leur dîner que nous prenons dans le jardin
Le dessert est pris dans la maison car nous sommes assaillis par les moustiques, ce sont les inconvénients d’habiter une région marécageuse.
Alain est prof et directeur d’une ONG et Nathalie est secrétaire dans une collectivité
Mardi 9 septembre
Après une bonne nuit dans de bons lits, un petit déjeuner en compagnie de Nathalie, Alain étant déjà parti, nous prenons la route ou plus précisément le chemin de terre en même temps que notre hôtesse.
Une clôture originale à la Croix Boisard à Bouée
La route à travers le marais est agréable et très plate. Nous arrivons à Couëron où nous nous glissons sur « les rails » de La Loire à Vélo. Nous découvrons “La Maison dans la Loire” de Jean-Luc Courcoult
Un peu plus loin, dans la zone industrielle, nous sommes épiés par un bataillon de blondes au sourire ravageur
Nous ne pouvions passer Nantes sans faire une incursion sur l’île et admirer l’éléphant géant
Thierry en tombe à la renverse sur son vélo !
Une « gigatable » nous accueille à Nantes pour le pique nique
Il fait très chaud.
Dur dur cette montée 5% ou 15%
Quelle chaleur ! quelle montée !
Heureusement Drain n’est plus très éloignée. Nous retrouvons notre emplacement , notre barnum, notre table et nos bancs
Après les courses, Thierry se plonge dans la lecture d’Ici Paris et je ne sais plus quelle autre revue à cancans
Il s’intéresse à la vie intime de notre Sarko national et de sa moitié Carla.
Mercredi 10 septembre
Dernière ligne droite quelques 93 km le long de la Loire, le soleil est de la partie. Je vais bousculer Thierry qui est parti aux toilettes avec une revue
Le vent de face ne facilite pas la vie à Simone qui n’a qu’une hâte rentrer à la maison. Des paysages bucoliques et fluviaux accompagnent notre progression
Un raccourci nous évite une montée, cette fois la Loire est suffisamment basse pour permettre le passage
Un dernier petit arrêt ricoré sous le pont de Bouchemaine sur la rive de la Maine. Après Les Ponts de Cé, La Daguenière, La Bohalle, Saint Mathurin, le passage de la Loire, Saint Rémy la Varenne nous quittons La Loire à Vélo
6 km après nous voilà à la maison
à suivre : Fabio de passage à La Genaudière
l’album photo du périple : la Bretagne à vélo