La suite de notre périple, nous passons de France en Belgique et de la Belgique au Pays Bas. Les royaumes de la piste cyclable et du vélo roi !!! (2ème partie)
Si vous avez raté le début cliquez sur le lien suivant : Périple 2018 : France, Belgique, Pays Bas, Allemagne et retour (France aller)
Mardi 28 août 2018, Bredene (Belgique, Flandre)
8h 10, camping du Casino à Oye Plage, tout est prêt, nous prenons la route en rebroussant chemin pour rejoindre la D940. Nous passons Dunkerque avec une facilité déconcertante. Du camping à la sortie de la ville, nous avons parcouru 31 km. Un peu perdu près de Zuydcoote, j’interpelle un cycliste et c’est la joggeuse qui s’arrête car elle aime les sportifs me dit-elle (?). Elle m’indique la piste cyclable toute neuve qui lui sert de terrain de sport. En passant devant l’aire de pique-nique, l’arrêt s’impose, il est 11h 30, l’heure du déjeuner
Il manque le dessert, ça tombe bien, à Zuydcoote nous passons devant une boulangerie. Simone est inspirée par les pâtisseries pendant que je me mets à l’heure américaine avec l’American Diners
Et enfin la frontière belge, il faut trouver les pistes cyclables !
car ma seule carte ressemble à ceci
Explications : les pistes cyclables sont représentées par les pointillés verts. Chaque intersection est représentée par un cercle numéroté et représente un nœud. Sur le terrain, le panneau porte le numéro du nœud et les directions des autres nœuds. Notre trajet est en bleu.
C’est ainsi que nous nous retrouvons sur la côte de la mer du Nord à De Panne (en français La Panne), peu de monde sur la plage, mais 2 impressionnantes sculptures
Beau ! pas beau ! pour ma part, je ne trouve aucun charme aux fronts de mer belge, trop de béton ! Le seul côté positif, les appartements sont très lumineux
Cela ne parait pas sur la photo, mais il y a énormément de monde : enfants qui courent, qui font du roller, du vélo, … dans tous les sens, les badauds, les cyclistes tous se mélangent, personne ne fait attention à l’autre ce qui exaspère Simone. Par trois fois nous perdons le balisage. L’arrêt Ricoré s’impose d’autant plus que nous avons les gâteaux de Zuidcoote
A Middelkerke, Cédric ne se laisse pas perturber par le photographe
Le long du front de mer, on trouve une dizaine de statues d’héroïnes et héros de bande dessinée flamande et franco-belge et toujours autant de monde ! Encore une traversée éprouvante pour les nerfs ! Ouf ! nous sortons de la ville.
Pas pour longtemps 1,8 km, de l’autre coté de la voie ferrée, apparaît le panneau Oostende (Ostende en français)
Après la galère à Ostende, nous finissons par trouver le camping Ter Hoeve à Bredene, la banlieue d’Ostende. Les formalités accomplies, la surprise : la roue avant du vélo de Simone est à plat, première crevaison !
Installation terminée, le pro se met au travail, immortalisé par madame
Un peu nu ce camping belge, peut-être pour profiter au maximum de la lumière !
Distance parcourue : 97,2 km – temps de pédalage : 6h 32 – moyenne : 14,9 km/h – altitudes mini : 66 m, maxi : 401 m – montée totale : 82 m – descente totale : 78 m – pente max : 4% – θ : 19,4° à 20h 30
Distance cumulée : 735,7 km – temps de pédalage cumulé : 50h 15
Mercredi 29 août 2018, Middelburg (Pays Bas, Zélande)
Comme le camping jouxte la piste cyclable, nous la retrouvons assez rapidement. Il est 8h et le ciel gris ne laisse rien présager de bon. A 9h 30 nous traversons un paysage champêtre près de De Haan sous la pluie
Sur la piste cyclable, nous visitons la zone portuaire de Zeebrugge, la météo s’est assagi
Voila un exemplaire de panneaux indicateurs qui jalonnent notre route, nous ne sommes pas à un nœud ! Nous allons vers le nœud 36 et nous sommes sur la LF1b.
LF-Routes (Landelijke Fietsroutes) sont des pistes cyclables de longue distance qui forment un réseau aux Pays Bas et en Belgique. Les itinéraires, qui sillonnent les deux pays, sont principalement destinés aux randonnées cyclistes de plusieurs jours. Certains itinéraires font également partie d’un réseau international plus vaste.
La plupart des routes LF ont été balisées dans deux directions, l’une inscrivant la lettre « a », l’autre la lettre « b »: la route de la mer du Nord LF1 en direction sud de Den Helder en français Boulogne-sur-Mer s’appelle LF1a, tandis que dans l’autre direction on l’appelle LF1b.
La LF1b nous fait visiter le parc De Ronde à Lissewege qui fait partie de Brugge (Bruges en français)
Une place ronde au milieu d’un cercle de maison en brique, ça a du charme malgré la grisaille !
Puis nous retournons sur le front de mer désert en cette matinée grise, les shadoks fêtards gambadent joyeusement égayant l’atmosphère
La météo est indécise, pour le déjeuner nous cherchons un endroit abrité, nous le trouvons à Knokke-Heist
A la sortie de Knokke-Heist, nous nous éloignons du littoral pour nous enfoncer dans les terres et passer la frontière avec les Pays Bas
700 m plus loin, nous avons la confirmation, nous sommes bien aux Pays Bas, le premier moulin
La pluie n’est pas un problème pour cette famille, ni pour nous d’ailleurs !
Les Pays Bas sont constitués de 12 provinces : le Brabant-Septentrional, la Drenthe, le Flevoland, la Frise, la Groningue, la Gueldre, la Hollande-Méridionale, la Hollande-Septentrionale, le Limbourg, l’Overijssel, l’Utrecht, la Zélande. Nous arrivons par la province de la Zélande
14h 30, la côte à Breskens et sur l’autre rive dans la brume Vlissingen, le terminal du ferry est à côté
En attendant le prochain départ à 15h 18 et pour nous réchauffer nous prenons des chocolats chauds. Le ferry ne prend que les piétons et les cyclistes, l’embarquement est aisé grâce aux rampes, c’est vraiment le pays du vélo !
La traversée dure environ 20 mn, Vlissingen émerge de la brume au fur et à mesure de notre progression
Nous débarquons à Vlissingen sur la presqu’île de Walcheren. Devant la gare, de grosses gouttes arrosent notre arrivée. Vite ! vite ! il faut tout couvrir
Pendant l’arrêt, nous croisons un couple de jeune français et comme le monde est très petit, c’est une de nos « voisines », elle est originaire de La Ménitré à 11 km de chez nous.
A Vlissingen, c’est le déluge, pas facile dans ces conditions de retrouver son chemin
En attendant l’heure du rendez-vous, nous nous réfugions dans un supermarché, à notre sortie une partie de la piste cyclable est sous 10 cm d’eau. En passant devant une grille, des coups de sonnettes. Paul est venu à notre rencontre, heureusement !
Quel délicieux et copieux dîner ! Froukje (se prononce fraugε) bichonne ses invités. Quelle belle soirée ! nous l’avons passée avec Froukje et Paul sur fond musical de blues distillé par un appareil tout en un (Tivoli Audio) au son sublime
Nos hôtes ne se déplacent qu’à vélo et en transport en commun, ils n’ont pas de voiture. Trois tandems attendent les utilisateurs, leurs invités.
Distance parcourue : 70,3 km – temps de pédalage : 5h 21 – moyenne : 13,2 km/h – altitudes mini : -1 m, maxi : 13 m – montée totale : 123 m – descente totale : 168 m – pente max : 4% – θ : 16,7° à 17h 40
Distance cumulée : 806 km – temps de pédalage cumulé : 55h 36
Jeudi 30 août 2018, Hellevoestsluis (Pays Bas, Hollande-Méridionale)
Un petit déjeuner tout aussi varié et copieux que le dîner, Froukje nous choie. Un beau soleil à 9h lorsque nous démarrons en compagnie de notre hôtesse
Nous passons à Middelburg. Un bâtiment attire l’attention à l’entrée de la vieille ville, le Kloveniersdoelen est un bel immeuble de 1607 comprenant un grand café, un cinéma, des salles de réunion et une terrasse de jardin
Pendant ce temps Simone enlève quelques couches superflues par cette belle matinée ensoleillée
Le vélo de Froukje : pas de chaîne mais une courroie, pas de dérailleur à l’arrière mais un moyeu à vitesses intégrées Rohloff
C’est jour de marché, sur les conseils de Froukje, nous achetons des harengs marinés (hering) et des maquereaux fumés aux poivres pour le déjeuner
L’Hôtel de ville de Middelburg, reconstruit au 16ème siècle après un incendie, est l’un des plus beaux édifices de la ville. Son beffroi et sa façade principale, véritables dentelles de pierre, en font l’un des exemples les plus achevés du gothique flamboyant
le cadran solaire sur la façade de l’hôtel de ville
Le coucou matinal sur fond de moulin à vent avec Froukje et Simone à Gapinge
Nous voila arrivés sur la digue à Vrouwenpolder, Froukje sort la thermos et les gaufrettes au caramel, une spécialité de Middelburg. Une bien belle façon de se quitter sur la levée, le temps passe vite lorsqu’on a une guide. Nous avons mis 1h 40 avec le passage au marché pour avaler 22 km. Les gaufrettes au caramel sont délicieuses
La traversée du barrage 1,6 km, se fait à découvert avec le vent 3/4 face
Sur 8 km, nous traversons 3 barrages de 1,6 km, de 950 m et de 900 m pour aborder l’île de Schouwen-Duiveland. Schouwen-Duiveland est formée de l’union de quatre îles : Schouwen, Duiveland, Dreischor et Bommenede. Au cours des siècles, ces îles ont été réunies, l’union entre Schouwen et Duiveland date de 1610.
A Burgh Haamstede, au bord de la route, une pancarte, nous comprenons que c’est une vente directe à la ferme, c’est l’occasion de s’approvisionner
Simone avait repéré la table de pique-nique, on nous donne l’autorisation d’y faire notre pause café
la poire et la pomme dans la ferme
Débordant d’énergie, nous poursuivons notre route en direction du littoral vers les dunes de la plage de Renesse.
Sur 200 m trois bosses avec une pente de 25%, incroyable !!! Simone est fâchée, jette l’éponge et fait demi tour, me plantant au sommet de ma dune
Dur ! dur de la rattraper, je la laisse choisir la route, elle privilégie un chemin qui serpente dans les dunes en direction de Ellemeet
Beaucoup de monde par ce beau temps !
Nous quittons l’île de Schouwen-Duiveland à Ellemeet. 5,7 km sur la crête de la digue, en passant par l’île artificielle de Neeltje Jans pour rallier l’île de Goeree-Overflakkee
A la sortie de la digue, nous sommes sur l’île de Goeree-Overflakkee. Elle est reliée aux autres îles et au continent par quatre barrages. Cette terre est plate et se trouve au même niveau que la mer ; seule la zone de dunes au nord-ouest est plus élevée. Nous traversons l’île au plus court en direction de Stellendam.
Nous approchons du but, à la sortie du barrage nous sommes à Hellevoetsluis
La ville est située à l’embouchure de la Meuse et du Rhin.
Camping ce soir, à 17h 45 nous entrons sur le camping T’Weergors
Distance parcourue : 87,3 km – temps de pédalage : 5h 57 – moyenne : 14,7 km/h – altitudes mini : -3 m, maxi : 11 m – montée totale : 159 m – descente totale : 171 m – pente max : 25% – θ : 18,7° à 20h 40
Distance cumulée : 893,3 km – temps de pédalage cumulé : 61h 33
Vendredi 31 août 2018, Den Haag (Pays Bas, Hollande Méridionale)
Réglés comme une horloge à 8h sonne le départ pour Den Haag, La Haye en français où notre 2ème Warmshovers Henk nous attend.
Pour le moment nous traversons le village de Nieuwenhoorn, un village typique de la région
Suivant les conseils de Froukje et Paul, nous visitons Brielle
Brielle (en néerlandais : Brielle ou Den Briel) est une ancienne citadelle fortifiée des Pays-Bas, située sur l’île de Voorne-Putten.
Voorne-Putten est une île néerlandaise de la province de Hollande-Méridionale. Elle est délimitée par le Haringvliet (bras de mer) au sud, la Spui (rivière) à l’est, la Vieille Meuse et le Brielse Meer au nord, la Mer du Nord à l’ouest. Elle est située directement au sud du complexe industrialo-portuaire de Rotterdam.
Simone attend l’arrivée du bac qu’elle a appelé avec le talkie-walkie accroché au garde fou
Le bac de Geuzen maintient la liaison sur le lac Brielse entre Brielle Zuid et Brielle Noord.
Un monsieur très sympathique, parlant un peu français, nous fait monter et nous transporte sur l’autre rive pour 3€
Nous débarquons sur l’autre rive, une langue de terre coincée entre la Brielse Meer et le Hartel Kanaal. Nous traversons le canal sur un pont pour nous retrouver à Botlek.
Le Botlek est un port et une zone industrielle, construit entre 1954 à 1960 dans le port de Rotterdam
A Rozenburg, nous profitons des bancs sous le moulin pour pique-niquer
Encore un bac pour traverser la Meuse de Rozenburg à Maasluis. Le bac sur la rive nord de la Meuse qui est la rive continentale
La Meuse est suffisamment profonde et large pour permettre la navigation des bateaux de haute mer
L’embarquement à Rozenburg
Un magnifique moulin à vent à l’entrée de la ville de Maasluis, au bord du canal Zuidvliet
Sur les canaux, de nombreuses navettes remplacent les bus
Toujours sur les pistes en direction du nord vers Den Haag (La Haye en français), nous traversons la campagne et au loin émergent des immeubles de Rotterdam
Dans cette campagne quadrillée par tous les canaux de drainage et d’évacuation c’est le peu de différence de niveau entre l’eau et la route qui est le plus frappant
Quand est-ce que ça va déborder ?
Dans le village de Schipluiden, nous sommes à la porte de Delft, la route est sous le niveau de l’eau !
A Delft, la LF1b passe devant l’hôtel de ville
Une partie du bâtiment date du 13ème siècle. Une grande partie du bâtiment a été construite pendant le 14ème siècle. L’hôtel de ville a survécu au grand incendie de 1536 qui a ravagé la ville de Delft. En revanche, le bâtiment est détruit par l’incendie du 4 mars 1618. À partir de 1618-1620, des travaux de reconstruction et d’extension sont entrepris sous la direction d’Hendrick de Keyser, autour de la tour centrale appelée la vieille pierre (en néerlandais : De Oude Steen) qui a été peu touchée par l’incendie de 1618.
Elle côtoie la place du marché très d’animée. Devant la Nieuwe Kerk un sabotier à installé son triporteur et étalé ses sabots
la Nieuwe Kerk et son reflet dans un des canaux
Son clocher de brique et pierre blanche, surmontée d’une flèche, culmine à une hauteur de 108,75 m. Il est quadrangulaire à la base et octogonal au sommet. Sa tour est la deuxième plus haute tour d’édifice religieux néerlandaise.
Encore 4,5 km jusqu’à chez Henk, notre hôte Warmshovers, à La Haye. Malgré le plan photocopié par Simone, nous tournons en rond, ne trouvant pas le N° indiqué sur la site. Pour la nième fois, nous consultons le plan lorsque le smartphone sonne. Henk tout sourire est derrière nous, il rentre du boulot et s’assure que se sont bien ses invités qu’il a devant lui !
Petite anecdote comique : après avoir détaché la remorque, je l’emmène sur le palier du premier étage où se trouve l’appartement de Henk. N’ayant pas regardé de trop près le tableau de bord de l’ascenseur (c’est ça les vieux), je suis descendu au -1. Simone et Henk me cherchent, je cherche Simone et Henk sans trouver. Au bout d’un certain temps je m’aperçois que je suis au -1. Ouf ! sauvé et nous nous retrouvons tous chez notre hôte.
Nous avons beaucoup apprécié le copieux et délicieux dîner et la soirée passée en compagnie de Valérie (de Toulouse) et Henk !
Distance parcourue : 56 km – temps de pédalage : 4h 31 – moyenne : 12,4 km/h – altitudes mini : -5 m, maxi : 10 m – montée totale : 163 m – descente totale : 147 m – pente max : 5% – θ : 19,4° à 20h 30
Distance cumulée : 949,3 km – temps de pédalage cumulé : 66h 04
Samedi 01 septembre 2018, Edam (Pays Bas, Hollande-Septentrionale)
Une étape très longue au programme (93,6 km en théorie) sur les LF en direction du nord-est en passant à l’est d’Amsterdam. Pas de grasse matinée ce samedi pour Henk, un geste que nous apprécions à sa juste valeur. Après un copieux petit déjeuner, nous déménageons nos montures dans le hall d’entrée. A 8h nous prenons congé !
Les habitations flottantes se mirent dans le « lagon » à Ypenburg
Deuxième incident, Simone casse la béquille de son vélo, on s’arrête au premier magasin de vélo 39 € pour une belle béquille hollandaise.
A Zoetermeer près du club de golf, une œuvre d’art monumentale ? non ! c’est l’infrastructure de la piste cyclable qui traverse le golf et enjambe la voie ferrée
Dans le parc, profitant de l’arrêt, je prends la carte du nœud 46 en photo (pour les cyclotouristes)
A Hazerswoude Dorp, un magnifique moulin à vent
Dans la campagne, les villages, les prairies et les intersections se succèdent, les cyclistes sont à la fête. Les pistes partent dans toutes les directions, heureusement qu’il y a les panneaux indicateurs, les anciens en rouge et en dessous les modernes, avec les nœuds
Pendant la pause Ricoré à Ransdorp, un bruit inhabituel mais non inconnu nous fait tourner la tête, des solex chevauchés par des amazones !
Après Amsterdam, nous nous retrouvons de nouveau dans la campagne hollandaise. Les canaux, les prés, les champs se succèdent sans caractère exceptionnel. Les traversées de Monnickendam et de Volendam stressent, les rues sont pavées et la foule ralentit la circulation, on verra demain !
Nous sortons d’Edam, le camping tarde à venir. Nous serions-nous trompés ? 1 km après la sortie d’Edam nous voila enfin arrivés.
Ayant envoyé un courriel lors de la préparation du périple, nous avons un emplacement réservé avec table de pique-nique sur l’aire de jeu du camping Zeevang Hoeve
Nos voisins les plus proches sont les vaches, les chèvres et les moutons, nous sommes sur un camping à la ferme. Au programme ce soir, le coucher du soleil en cinémascope, grand écran
Finalement nous avons parcouru une vingtaine de kilomètre de plus que prévus ! soit plus d’1h 15 de pédalage en sus !
Distance parcourue : 113,9 km – temps de pédalage : 7h 30 – moyenne : 15,2 km/h – altitudes mini : -5 m, maxi : 10 m – montée totale : 120 m – descente totale : 126 m – pente max : 5% – θ : 18,2° à 21h 15
Distance cumulée : 1063,2 km – temps de pédalage cumulé : 73h 34
Dimanche 02 septembre 2018, Alphen aan den Rijn (Pays Bas, Hollande-Méridionale)
Un ciel limpide, d’un bleu profond ce matin à 8h 30 pour notre départ vers le sud. Une belle lumière pour les photos que je n’ai pas faites hier !
Volendam est une petite localité portuaire des Pays-Bas située dans la commune d’Edam-Volendam, au nord d’Amsterdam. Elle est baigné par le Markermeer, le lac de Marken en français, et la Gouwzee.
Le lac de Marken est constitué d’eau douce et permet de réguler le niveau des flots dans le reste du pays. La Gouwzee est la partie du lac de Marken comprise entre la presqu’île de Marken et la région de Waterland, dans le centre des Pays-Bas. Marken a été une île jusqu’en 1957, jusqu’à son rattachement au « continent » de la Hollande-Septentrionale par une digue.
C’est une ville touristique comme nous l’avons constaté la veille, avec comme point d’intérêt le port et le vieux centre du village. A l’entrée pas âme qui vive !
Troisième incident, ma roue arrière est à plat, la galère ! car il faut dételer et décharger le vélo. Le problème est réglé en 30 mn et nous continuons la visite.
Le port
Le long du port, la hollandaise en costume traditionnel
La localité suivante Monnickendam est toute aussi déserte
la tour du musée Speeltoren dans le centre
Le carillon est connu pour être le plus vieux au monde à être en service et dont les mélodies sonnent le plus faux.
La sculpture du moine sur le pont près du port
A la sortie de la localité la piste cyclable LF21 sur laquelle nous roulons quitte le littoral et entre dans les terres.
Nous sommes dimanche, beaucoup de cycliste sur les pistes mais peu de monde au ravitaillement, des œufs de la ferme, quel régal !
Astucieux les hollandais, une grange à toit mobile
17h 30, nous arrivons au terme de l’étape, le mini camping à la ferme Polderflora à Alphen aan den Rijn. Ayant envoyé un courriel lors de la préparation, nous sommes attendus et c’est en compagnie des poules et du coq que je monte la tente
Pour clore la journée en beauté, je vais aux spectacles, à l’affiche : le coucher du soleil sur la campagne de la Hollande Méridionale
Très agréables ces mini campings à la ferme qui permettent de s’approvisionner en œufs, en légumes de saison notamment les tomates.
Distance parcourue : 90,3 km – temps de pédalage : 5h 44 – moyenne : 15,7 km/h – altitudes mini : -7 m, maxi : 7 m – montée totale : 116 m – descente totale : 108 m – pente max : 4% – θ : 22,2° à 20h 30
Distance cumulée : 1153,5 km – temps de pédalage cumulé : 79h 18
Lundi 03 septembre 2018, Capelle aan den Ijssel (Pays Bas, Hollande-Méridionale)
Très petite étape de programmée, en théorie 33 km donc environ 2h de route, mais nous passons à Rotterdam et j’ai prévu un circuit dans le centre de la ville.
Nous clôturerons la journée chez Suzanne, 3ème Warmshovers aux Pays Bas.
Départ du camping à 8h 40 sous un ciel gris, dans un paysage agricole en fin de récolte ! Les socs labourent la terre dans un paysage uniformément plat entrecoupé par les canaux
Pointant leurs ailes vers le ciel, les moulins au bord des canaux attendent le souffle de vent qui les fera revivre
4ème incident, la 2ème crevaison de ma roue arrière à Bergschenhoek, nous sommes toujours aussi efficaces 25 mn et nous repartons
Déjeuner dans un 5 étoiles au bord du lac Bergse Voorplas à Hillegersberg près de Rotterdam
Au menu du filet de maquereaux
de la salade de hussard arrosé d’un jus d’oranges pressées
et pour dessert un big yaourt aux myrtilles
Rotterdam est à quelques coups de pédale, en suivant la LF1a, nous arrivons au centre.
Dans les années 2000, la ville développe son architecture moderne et met en valeur ses musées et son art moderne
Deuxième ville des Pays-Bas en nombre d’habitants après Amsterdam, Rotterdam représente le cœur industriel du pays, et sa position géographique, à l’embouchure du Rhin et de la Meuse, à proximité de la mer du Nord, lui assure une place commerciale stratégique dans les échanges européens, notamment avec l’Allemagne.
Rotterdam est arrosée par la Nouvelle Meuse (Nieuwe Maas), cours d’eau se développant sur une longueur de 24 km et dont la largeur du lit varie entre 265 et 465 m. Son niveau fluctue entre un minimum de −13,40 m et un maximum de −5,20 m.
L’hôtel de ville, vu de la Stadhuisplein (place de l’hôtel de ville) est construit entre 1914 et 1920, d’après un plan d’Henri Evers
Construites dans les années 1970, les maisons cubiques (du néerlandais : kubuswoningen) sont un ensemble de maisons innovantes en forme de cubes inclinés, d’après un plan de l’architecte néerlandais Piet Blom (1934-1999).
Sa conception représente un village au sein d’une ville, où chaque maison représente un arbre, et toutes les maisons ensemble, une forêt
La Witte Huis (en français la Maison Blanche) est un immeuble situé dans le bassin portuaire de Wijnhaven, construite entre 1897 et 1898, dans un style art nouveau
et toujours dans le même quartier, le chantier naval
Un des ouvriers du chantier nous autorisent à utiliser la table de pique-nique pour faire notre pause café
Le jardin flottant sur le Haringvliet
Le De Majesteit et en arrière plan, le pont Willemsbrug sur la Nouvelle Meuse à Struisenburg, Rotterdam
Sur l’autre rive de la Nouvelle Meuse, deux « crayons » pointent vers le ciel, des minarets ? donc une mosquée ! c’est la mosquée Essalam (Essalam Moskee) à Hillesluis, Rotterdam
Capelle aan den Ijssel, notre destination est à deux pas, nous sommes trop tôt ! Faisons quelques courses pour demain ! mais où ? Nous avisons une personne d’un certain âge. Plutôt que de nous expliquer le chemin, elle nous demande de patienter. Elle revient avec son vélo et nous emmène au supermarché du coin ! Serait-ce possible en France ?
Après les courses, nous continuons notre route jusqu’au barrage sur l’Yssel (Ijssel en néerlandais).
Le barrage sur l’Yssel Hollandais vu de la digue à Krimpen aan den Ijssel
A l’heure convenue, nous sonnons à la porte de Suzanne, un grand sourire nous accueille et on se sent tout de suite à l’aise. Un petit chemin entre les palissades permet l’accès au jardin où nous entreposons nos vélos.
Pendant que Simone prend sa douche, j’aide Suzanne à préparer les pommes qu’elle a ramassées dans la campagne pour faire du jus de pomme. Warmshovers
Nous faisons connaissance autour d’un verre de jus de pomme
Elle se sens plutôt comme une fille de la campagne. Elle aime les loisirs verts comme jardiner ses propres légumes et vivre simplement sans vouloir beaucoup de luxe. Un délicieux dîner et une soirée très agréable à discuter de nos périples et de son voyage à vélo en Irlande du nord.
Distance parcourue : 55,4 km – temps de pédalage : 4h 11 – moyenne : 13,4 km/h – altitudes mini : -7 m, maxi : 14 m – montée totale : 61 m – descente totale : 55 m – pente max : 6% – θ : 27,2° à 18h 45
Distance cumulée : 1208,9 km – temps de pédalage cumulé : 83h 29
Mardi 04 septembre 2018, Zaltbommel (Pays Bas, Gueldre)
Suzanne travaille donc nous décidons de partir en même temps qu’elle. Nous avons refusé sa proposition de prendre la route plus tard, « il suffit de laisser la clé en partant » dit-elle
Suzanne prend la direction de Rotterdam et nous vers l’est en direction de Krimpen aan de Lek.
Dès la sortie de la ville, nous sommes dans la brume et nous nous mettons à l’heure américaine avec le pick-up Ford et la maison style californien
Dans les environs de Capelle aan den Rijn, se trouvent les moulins de Kinderdijk. Dix-neuf magnifiques moulins à vent, construits aux alentours de 1740 et faisant partie d’un système de gestion des eaux pour lutter contre les inondations. Aujourd’hui, ils symbolisent la gestion des eaux en Hollande et, en 1997, le site a été proclamé patrimoine mondial de l’UNESCO.
Pour nous y rendre, nous empruntons le bac sur le Lek qui relie Krimpen aan de Lek à Kinderdijk
Les moulins de Kinderdijk ont été construits pour garder les terres basses de l’Alblasserwaard au sec. Disposés l’un en face de l’autre, ils forment une image emblématique de la Hollande
De plus, on peut voir de nombreux cours d’eau, des digues et des écluses.
Le moulin sur la Molenkade Nederwaard
Après quelques kilomètres en campagne, nous pénétrons dans Gorinchem dont le centre historique est une ancienne ville fortifiée
au bord du Linge à Gorinchem
la porte de Dalem au sud-est de la ville
A la sortie de la ville, nous décidons de longer le Waal par la piste cyclable de nœud en nœud : 25-03-04-01-90-79-76-77, 2 nœuds à Waardenburg où nous traversons pour arriver au nœud 78 à Zaltbommel.
Mais ne brûlons pas les étapes.
Sur la Waaldijk (la digue du Waal), des sculptures de l’artiste Hans van Eerd
Hans van Eerd est né à Eindhoven le 12 octobre 1941.
Toujours sur la Waaldijk, la fourgonnette 2CV Citroën, une cheminée surréaliste et la cyclotouriste
« ceci n’est pas un fauteuil de chasseur » pourrait s’intituler cette œuvre, du René Magritte sur le toit !
Encore une œuvre qui nous tient compagnie pendant la pause café sur la levée au bord du Rhin toujours sur la Waaldijk
Nous avons une autre compagnie, un cycliste néerlandais, un ancien chauffeur routier qui parle un peu français et allemand. Nous l’écoutons raconter ses voyages en poids lourd et son affinité pour l’Alsace et son vin.
A 16h, nous sommes à Zaltbommel, c’est une commune néerlandaise, en province de Gueldre
Le Maarten van Rossumhuis est une maison du 16ème siècle
Le bâtiment monumental a été construit vers 1535 sur ordre du célèbre soldat de Gueldre, Maarten van Rossum. Le bâtiment est décoré de manière exubérante de sculptures Renaissance des Pays-Bas.
Grâce au plan imprimé, Simone trouve aisément le quartier et la maison de Marion, notre hôtesse Warmshovers du soir. Elle nous accueille en compagnie de ses deux enfants. Pas de chambre mais un bout de pelouse pour monter notre tente
Nous dînons à l’extérieur un plat de cyclotouriste c’est à dire des pâtes bolognaises à la hollandaise, excellentes !
Elle nous apprend que son mari est en stage. Il a suivi une formation de pilote de port et est entrain de passer les examens. Moins d’échange qu’avec nos autres hôtes du fait des enfants en bas âge !
Distance parcourue : 79 km – temps de pédalage : 5h 44 – moyenne : 13,8 km/h – altitudes mini : -4 m, maxi : 8 m – montée totale : 185 m – descente totale : 144 m – pente max : 25% – θ : 25,4° à 19h 40
Distance cumulée : 1287,9 km – temps de pédalage cumulé : 89h 13
Mercredi 05 septembre 2018, Millingen aan de Rijn (Pays Bas, Gueldre)
A 8h Marion emmène les enfants à l’école, nous partons en même temps.
Encore une journée grise ! A la sortie de Zaltbommel nous montons sur la Waaldijk, la levée le long du Waal
Un artiste ou un fan de Félix le chat à Beneden Leeuwen ?
En direct du producteur aux consommateurs, on ne peut pas faire plus court ! bien que … on a quand même fait plus de 1000 km (?)
Les zones inondables le long du Waal forment des biotopes favorables aux oiseaux. Les aigrettes, les canards, les cygnes, tout ce petit monde y trouve son compte
Encore un artiste ! le Waal ou est-ce la digue qui développe l’imagination, la créativité, la poésie de ses riverains. Nous voila à Beunigen
5ème incidents, encore une crevaison de ma roue arrière ! Faites du vélo en Hollande … !
Les pavés de Nimègue sont aussi catastrophiques qu’ailleurs ! La place sur la rive du Waal, l’oeuvre d’art : Het Labyrinth (un labyrinthe moderne, de pierre sur eau) et le clocher de la Stevenskerk, l’église de Nimègue
Des corbeaux « tchernobilisés » ont investi la sablière à Bemmel
Pas facile à trouver la route du camping De Rijnhof à Milligen aan de Rijn, en dehors de la rue principale pas d’indication. Un ouvrier est entrain de plier bagage, il passe devant le camping, il nous propose de le suivre. Le convoi avec la camionnette warning allumés en tête, nous guide sur les 1,3 km. Merci !
Un peu défraîchi le banc de pique-nique couvert, mais un banc couvert est un luxe pour le cyclotouriste.
Distance parcourue : 76,3 km – temps de pédalage : 4h 55 – moyenne : 15,5 km/h – altitudes mini : 1 m, maxi : 21 m – montée totale : 56 m – descente totale : 51 m – pente max : 5% – θ : 35,5° à 16h
Distance cumulée : 1364,2 km – temps de pédalage cumulé : 94h 08
Pour situer les différents cours d’eau dont je parle un peu d’hydrographie :
Peu après son entrée dans les Pays-Bas, le Rhin forme un grand delta en se divisant d’abord en deux bras, le Nederrijn (« Rhin inférieur ») et le Waal, ce dernier étant l’émissaire principal du fleuve. A Arnhem, le Nederrijn se divise en deux bras, le Nederrijn et l’IJssel, ce dernier bifurquant vers le nord pour se jeter dans l’IJsselmeer.
Le Waal continu quant à lui sa course vers l’ouest, et ce sans se diviser ; il change de nom à plusieurs reprises : Merwede Supérieure, Merwede Inférieure, Nouvelle Merwede et Nouvelle Meuse, cours d’eau reliés à de nombreux autres, dont le Noord et le Dordtsche Kil. Elle court jusqu’au Biesbosch, marécages boisés où les eaux du Rhin et de la Meuse se mélangent. Une partie de ses eaux est déviée par un canal qui les conduit vers Rotterdam où elles confluent avec le Lek (en fait la suite du Nederrijn) pour former la Nieuwe Maas (« Nouvelle Meuse »), se jetant dans la mer du Nord par l’intermédiaire du Nieuwe Waterweg (« nouvelle voie navigable »), un large canal au milieu du port de Rotterdam. Le cours principal, après le Biesbosch, se réunifie et prend le nom de Hollands Diep, puis de Haringvliet, où il se jette dans la mer. Enfin, la Kromme Rijn (« Rhin courbé »), qui est l’ancien cours principal du fleuve, se détache du Rhin inférieur et continue comme sous les noms de Leidse Rijn (« Rhin de Leyde ») et de Oude Rijn (« Vieux Rhin ») pour se jeter dans la mer du Nord à Katwijk.
Pour protéger les Pays-Bas des invasions marines (telles que l’inondation de 1953), tous les bras de mer du delta, à l’exclusion de l’estuaire de l’Escaut (le Westerschelde) et du Nieuwe Waterweg, ont été fermés par une série de digues ou de barrages. Dans les cas de l’Oosterscheldekering et du Maeslantkering, il s’agit de barrages mobiles ne fermant leur embouchure qu’en cas de forte tempête.
A suivre : Périple 2018 : France, Belgique, Pays Bas, Allemagne et retour (Allemagne)
L’album photos : Périple 2018 de Oye Plage à Milligen aan de Rijn 2/4
faut pas oublier de sourire sur les photos !
C’est beau en tout cas la Hollande.
De la mer du nord aux plages de Belgique, des moulins de Hollande aux vignes de Moselle, un enchantement ce périple 2018 » in the wind « !!!
Certes Jean Claude à fait pas mal de mécanique, on a failli le perdre corps et bien en
« Nollande « dans un ascenseur, et Simone à pesté contre des montées quasi infranchissables mais les voilà de retour en pleine forme comme d’hab.
Merci a vous deux pour ces belles images