Samedi 14 octobre, 22h 10, le TGV entre en gare de Saumur, Ghislaine nous rejoint pour une virée dans le chnord !
Les femmes ont prévu une visite du Louvre de Lens et de la ville de Lille, Ghislaine a concocté le programme.
Mardi 17 octobre 2017, réveil à 5h30, pour le départ à 6h33. Nous prenons l’anjoubus (4,20 € par personne) jusqu’à la gare d’Angers
notre Ouigo part à 10h 09, Angers-Tourcoing pour 10 € par personne !
Nous effectuons la liaison jusqu’à la gare Lille Flandre, en métro pour 1,80 € par personne. Les angevins ne sont pas prêts à lâcher la voiture vu les tarifs pratiqués dans le Maine et Loire.
Après avoir récupéré l’appartement airBnb rue Schepers
nous explorons les environs, repérons les commerces, il y a une Biocoop au coin de la rue.
L’église St Maurice au coin de la rue semble valoir le coup d’œil
La construction de l’église actuelle, débutée à la fin du 14ème siècle et achevée à la fin du 19ème siècle, s’étend sur plus de quatre siècles. C’est une église-halle de style gothique et néo-gothique
Pour éviter les surprises, Simone nous emmène à la gare Lille Europe d’où nous partirons vendredi
Mercredi 18 octobre, la météo prévoit du mauvais temps pour jeudi donc visite du Louvre de Lens et aujourd’hui la ville de Lille.
Le vieux Lille, très attrayant et pittoresque, de vastes demeures bourgeoises des 17ème et 18ème siècle aux façades décorées et aux pignons travaillés
Sur la place du Théâtre
la Vieille bourse, construite de 1652 à 1653 par Julien Destrée, est incontestablement le plus beau monument de la ville
Elle accueille dans sa cour des bouquinistes et en été des démonstrations de tango.
Le rang du Beauregard en face de la chambre de commerce et d’industrie, un superbe alignement de 1687, de maisons à pilastres surmontées d’élégants cartouches, caractéristiques des rangs de l’urbanisme lillois
le sonneur de cloche sur la façade du rang de Beauregard
Nous quittons la place du Théâtre, par la rue de la Grande Chaussée, passons devant « A L’HUITRIERE » pour nous rendre rue de la Monnaie
Elle est fermée, pas d’huîtres pour Ghislaine, elle devra patienter en attendant la prochaine destination la presqu’île de Crozon.
Les antiquaires et les décorateurs ont investi la rue de la Monnaie où se dressait autrefois l’hôtel des monnaies. Elle présente un bel alignement de maisons du 18ème siècle aux façades décorées, mortier et alambic, chez un apothicaire, dauphins, gerbes de blé, palmes, …
La façade du numéro 8 est ornée de la statue de Notre Dame de la Treille
A l’entrée de la place Louise Bettignies
La demeure de Gilles de la Boé, dite aussi du Bon Bouillon, un épicier de gros, fut construite en 1636, un superbe échantillon du style maniériste flamand. Son ornementation abondante se compose de corniches et de frontons en saillie
L’architecture maniériste est, selon l’historien d’art Christian Norberg-Schulz, l’antithèse de l’équilibre et de la sérénité de l’architecture Renaissance du Quattrocento.
L’ordre et l’harmonie disparaissent au profit d’une recherche ornementale disparate : « ce qui était l’addition statique d’unités « parfaites » relativement indépendantes se transforme en un jeu dynamique d’éléments opposés. » Elle préfigure les excès de l’architecture baroque tout en restant fidèle aux canons de la Renaissance (Wikipédia).
La cathédrale néo-gothique Notre-Dame de la Treille commencée au milieu du 19ème siècle ne s’achève qu’en 1999 par la pose d’une façade très moderne
cette façade est surmontée d’une rosace dessinée par l’artiste Ladislas Kijno
Vue de l’intérieur, la façade est magnifique, les plaques de marbre qui la constituent, laissent filtrer la lumière
Le portail en bronze, œuvre ultime de Georges Jeanclos (1933-1997), est à la fois épuré
et émaillé de corps ployés, arc-boutés
Fréd Depienne (né en 1970 à Lille), un artiste peintre inspiré par l’urbain, les symétries, les anamorphoses, est un artiste en quête d’essentiel dans l’élaboration de son travail. Il expose jusque fin novembre dans le cadre de l’exposition collective première guerre mondiale 14-18, dans la cathédrale Notre Dame de la Treille
Nous retournons sur nos pas, sur la place du général De Gaulle près de la Vieille Bourse, la colonne de la déesse
11h 45, nous avons repéré Le Lys en traversant la place du général De Gaulle, des moules frites, une rince cochon pour moi et une blonde légère pour Ghislaine
En route pour le quartier de Wazemmes, un ancien quartier industriel
En chemin, nous passons près de la maison Coilliot une maison de style art nouveau réalisée par Hector Guimard érigée entre 1898 et 1900, elle est située au 14, rue de Fleurus
Construite en pierre de taille, brique, lave, fer forgé et céramique, la maison Coilliot comporte une boutique au rez-de-chaussée et un logement d’habitation sur trois niveaux, au-dessus. Édifiée sur une parcelle biaise, elle présente une double façade asymétrique. Entre la façade urbaine à l’alignement de la rue et la façade domestique perpendiculaire aux murs mitoyens se place une superposition de balcons à la loggia du bel étage. La façade est encadrée de plaques de lave émaillée de couleur verte et surmontée d’un fronton et d’une toiture-pignon en bois.
Le bâtiment rue Fabricy présente une façade plus classique. Le rez-de-chaussée à bossages en ciment est peint tandis que l’élévation habillée de briques vernissées est ornée de cartouches de céramique
Nous progressons dans un quartier populaire où la mixité ethnique domine, le nombre de commerce est impressionnant, pas de boutique vide, pas de boutique fermée
Le graffiti rue des Sarrazins
La mixité ethnique ainsi que la mixité des styles architecturaux cohabitent dans le quartier de Wazemmes, un quartier populaire très coloré qu’habitaient autrefois les ouvriers et aujourd’hui plutôt les immigrés
C’est un vrai dépaysement que de voir ces devantures de boutiques en bois du siècle passé si parfaitement conservées alors que les boutiques en questions sont des boucheries halal, des kebabs, ou encore des étals de produits asiatiques.
L’Aziza, le temple de la boulangerie et des pâtisseries orientales à Lille ! un choix impressionnant
De nombreuses spécialités orientales toutes aussi bonnes les unes que les autres, baklawa amande, mlabess amande, kaak ambar, baklawa pistache, corne de gazelle, …
très, très sucrées, mais excellent !
La maison Folie Wazemmes est un équipement culturel de la Ville de Lille, c’est une ancienne filature (1855), le mélange d’architecture industrielle du 19ème siècle et contemporaine est du meilleur effet
La statue du P’tit Quinquin, elle rend hommage à la chanson pour dormir composée par Alexandre Desrousseaux en 1853, qui conte l’histoire d’une dentellière s’évertuant à faire dormir son bébé. C’est une réplique de la statue originale due à Eugène Desplechin en 1902 exposée à l’hôtel de ville
…
Dors, mon petit quinquin
Mon petit poussin
Mon gros raisin
Tu me feras du chagrin
Si tu ne dors point jusqu’à demain
…
Sur le chemin vers la citadelle, nous passons sur le quai du Wault
La citadelle, terrain militaire, circulez, il n’y a rien à voir !!!!
Nous retournons vers la vieille ville et découvrons le bar à jupes (?)
Sur la place du général De Gaulle, nous découvrons au sommet de la colonne de la déesse, la déesse ! de trois quart avant, surprenant les chtis !!!!
La colonne commémorative du siège de 1792, couramment appelée colonne de la Déesse, occupe le centre de la place depuis 1845 pour commémorer la résistance de la ville au siège autrichien de 1792. La première pierre est posée le 8 octobre 1842 ; la statue est inaugurée trois ans plus tard, le 8 octobre 1845.
La colonne de marbre est l’œuvre de Charles Benvignat, la statue de bronze est sculptée par Théophile Bra. La statue à couronne murale symbolise la ville, qui se défend, un boutefeu à la main.
En 1936 est construit le bâtiment du journal local La Voix du Nord. Ce bâtiment, appartenant à l’origine au journal Grand Echo du Nord est bâti par Albert Laprade. Sa façade rappelle le pignon à pas de moineaux, habituel dans la tradition flamande. La façade de style néo-flamand est surmontée de la statue des Trois Grâces en bronze symbolisant les trois anciennes provinces de la région : Flandre, Artois et Hainaut. Il s’agit de l’œuvre de Raymond Couvègnes.
Il n’est que 18h, nous partons pour l’hôtel de ville dont nous apercevons le beffroi de la rue de Paris près de l’appartement. Au pied du beffroi des immeubles d’habitation modernes et une sculpture dans un bassin sans eau
et au bout de la rue de Paris, la porte de Paris
La visite de Lille se termine par cette image, demain direction Lens.
Le nord est reconnu pour ses bières, nous avons arrosé cette première journée en buvant une bière des sans culottes tout en gardant la nôtre
Jeudi matin, petit déjeuner et en route pour la gare Lille Flandres, le guichetier nous propose le « pass A/R transport Louvre-Lens journée » 8,30 € par personne pour 39 km, très économique !
Nous débutons par la visite de Lens. La gare inaugurée en 1927, évoque une locomotive à vapeur, elle est emblématique de l’art déco tant sur le plan technique que stylistique
le hall de la gare
A l’intérieur, les mosaïques d’inspiration cubiste réalisées par Auguste Labouret, représentant notamment la mine, témoignent encore du soin apporté à la décoration.
La place Jean Jaurès
Les immeubles qui la bordent adoptent des styles architecturaux variés
S’y côtoient des façades régionalistes, des façades plus classiques ornées de guirlandes sculptées de 7 fleurs et de fruits
D’autres choisissent d’imiter l’architecture des grands magasins qui privilégie la lumière à la faveur de grandes baies vitrées.
Certains commerçants font de leur façade une véritable « vitrine » comme au n°18 « A la ville de Limoges » où les murs sont habillés de mosaïques figurant les objets mis en vente
et des façades typiquement art déco
Ce vaste bâtiment annonce l’architecture moderne tout en s’inspirant du régionalisme à travers 3 pignons aux lignes verticales en brique qui rythment la façade.
La Maison syndicale des mineurs
Edifiée en réaction à la catastrophe de Courrières de 1906, la Maison syndicale est un édifice emblématique des luttes ouvrières des mineurs. Inaugurée en 1911, elle est détruite pendant la Première Guerre mondiale et reconstruite quasiment à l’identique en 1926. Inspirée des modèles classiques (maçonnerie en brique et bossage de pierre, travée centrale en légère saillie surmontée d’un fronton semi-circulaire, balustrade, œils de bœuf en toiture) l’architecture souligne la volonté d’afficher la puissance du syndicat vis-à-vis du patronat
En façade, le fronton accueille un bas-relief glorifiant le travail du mineur
Les maisons des dirigeants et ingénieurs de la société des Mines de Lens avec leurs volumétries de toiture complexes et leurs colombages, ces deux maisons rappellent les villas balnéaires anglo-normandes
Déjeuner dans une brasserie rue René Labouret, moules frites pour Ghislaine et Simone, le plat du jour, émincé de boeuf sauce champignons et frites
Après le déjeuner, direction pâtisserie, deux éclairs au chocolat pour Simone, moi et flan pour Ghislaine.
Puis direction le Louvre de Lens
par la coulée verte
Dans le hall d’accueil, un groupe de musiciens improvisent avec des instruments surprenants faits de tuyaux, de bouteilles de plastique, un cadre de sérigraphie pour les percussions
Nous visitons la Galerie du Temps. Le Louvre de Lens propose donc un regard différent et innovant sur les collections du Louvre
Nous sommes accompagnés par les musiciens au grand dam de Simone, de Ghislaine et des visiteurs équipés d’audioguide.
Ne me laissant pas perturber, je progresse en remontant le temps, j’arrive dans l’antiquité grecque, étrusque et romaine :
« athlète tenant un disque »
Antiquité orientale : « archer de la garde royale » Suse
De nombreux scolaires sillonnent la salle et complètent leur dossier par petits groupes tandis que les musiciens s’en donnent à cœur joie créant une jolie cacophonie lorsqu’ils se télescopent
Peintures : « Le roi ixion trompé par junon, qu’il voulait séduire » Petrus Paulus Rubens (1577-1640),
« Bacchanale à la joueuse de guitare dit aussi La Grande Bacchanale » Nicolas Poussin (1594-1665) (tableau de droite)
Roland, neveu de Charlemagne, rendu fou par l’amour d’Angélique pour le soldat musulman Médor
Sculpté par Jehan Duseigneur, jeune sculpteur de 23 ans, il fit sensation au Salon de 1831 en présentant le modèle en plâtre de Roland furieux. La violence de l’expression en fit immédiatement un manifeste de la sculpture romantique.
L’exposition temporaire est axée sur la musique dans l’antiquité, exposition que nous n’avons pas visitée
« Musiques ! Échos de l’Antiquité »
Nous retournons à la gare en navette qui est gratuite
Réveil à 5h30 au son du chant du coq, inauguration de l’alarme du téléphone.
7h 19 départ de Lille Europe dans le carré familiale voisin, 4 jeunes pipelettes belges (mais pas des ados) saoulent avec leurs problèmes de couples et familiaux ! Heureusement qu’elles sont descendues chez mickey,
10h 52 arrivés à la gare St Laud à Angers, environ 1h 30 d’attente !
Le soleil brille à la gare routière d’Angers
Départ à 12h 30 et arrivée à 13h 21 à La Genaudière, fin d’une belle virée dans les Hauts de France.
L’album photo : Le Louvre de Lens, trois jours dans les Hauts de France
Merci au super Blogueur JC pour ces belles photos. L’explication du maniérisme fort intéressante.
C’était chouette cette escapade chez les « Ch’tis ».