Le prélude, cliquez sur : Sur le chemin de Stevenson ! (2ème partie) Prélude
24/5/2017 hôtel Des Sources
JOUR 1 – LYON – CHASSERADES
Mercredi, deuxième jour de l’expédition : le TGV Lyon – Nîmes, puis le TER Nîmes – Alès et pour terminer un bus de substitution pour rallier Chasseradès car la ligne de chemin de fer est en réfection. Pas trop mal sur le papier !
Tout le monde est à l’heure dans la gare de Nîmes : nous, le TGV et le TER
Simone a prévu large et nous prenons le premier TER en partance pour Alès
A 12h 05 nous sommes à Alès. Nous avons le temps de casser la croûte, le départ du bus de Mende est prévu pour 13h 02. A l’heure de départ du bus, il est annoncé avec 5 mn de retard … après un certain temps le retard passe à 10 mn … et le feuilleton continu … 15 mn … 30 mn … 45 mn … nous apprenons que le prestataire de service n’a pas prévu de chauffeur au départ d’Alès (????). Nous sommes victimes (une vingtaine de personnes) de fausses alertes à chaque fois qu’un bus s’arrête devant la gare et finalement le chef de gare trouve un chauffeur de bus qui nous emmène jusqu’à Villefort où un de ses collègues continuera sur Mende.
14h 11 nous démarrons
Sur la D 906, entre Alès et Villefort, le château de Portes
Après le lac de Villefort, en direction de la ville de même nom, la départementale grimpe en serpentant sur le flanc de la vallée de l’Altier
A Villefort changement de bus, le minibus pour Mende nous emmène à Chasseradès en compagnie d’autres voyageurs, surtout des jeunes.
Nous arrivons finalement à la gare de Chasseradès, nous sommes les seuls à débarquer, une petite marche de 1 km avec nos bagages pour se mettre en jambe ! jusqu’à l’hôtel restaurant « Des Sources ».
16h, l’accueil de l’hôtelier est très sympathique, après quelques explications sur les horaires nous gagnons nos chambres respectives.
Deux chambres et quatre lits pour nous trois, on a de la place, cela nous change du Campanile !
Le service du dîner débute à 19h 30, nous en profitons pour visiter le village situé à 400 m de l’hôtel
Le 27 septembre 1878, Robert Louis Stevenson a partagé une chambre à l’ancienne auberge située en plein centre de Chasseradès. Il rencontra les responsables des relevés en vue de la construction du viaduc, mais la ligne ne fut ouverte que 24 ans plus tard. Cette ligne est une des plus pittoresques de France, desservant des lieux d’où l’on peut partir à la recherche de menhirs, dolmens, rochers à cupule, montjoies, chemins ancestraux utilisés depuis l’Antiquité par les croisés, les transhumants, les muletiers… et les randonneurs.
Le village est à une altitude moyenne de 1180 m et la population est de 158 Chasseradessois et Chasseradessoises
L’imposante église Saint-Blaise se dresse sur la place en haut du village. Une tour carrée, massive, qui domine la vallée du Chassezac et qui fait face à la montagne du Goulet. Sa construction romane est du XIIème siècle
Les femmes papotent tout en admirant la campagne alentour, c’est le printemps et les fleurs embaument la campagne, les genêts exhalent un parfum très agréable, enivrant ! !
Nous rentrons pour l’heure du dîner, au menu du plat principal de la caille et un gratin de pomme de terre
Une sensation étrange en mangeant cette petite chose !!! on a presque envie de l’épargner tellement c’est rachitique. Mais mort pour mort, il ne sert à rien de gaspiller !!! Un excellent repas pour ce premier dîner.
Pour faire couler le repas, je pars avec Magali pour une marche au dessus du Chassezac et sur la petite route en direction de Marandol, une photo de l’hôtel restaurant Des Sources, il est 20h 45
La vallée du Chassezac est noyée dans l’ombre mais sur le plateau une lumière sublime nous enchante
Au retour à l’hôtel, le soleil est couché et nous allons l’imiter.
25/5/2017 hôtel La Remise
JOUR 2 – CHASSERADES – LE BLEYMARD
18,7 km, montée 610 m, descente 690 m
8h 15 lorsque nous quittons l’hôtel sous un ciel bleu immaculé
Au programme de la journée, la traversée de la Montagne du Goulet à 1450 m d’altitude. Sans s’en apercevoir, passage à proximité des sources du Lot cachées dans la forêt de résineux. Avant de descendre au Bleymard, contemplation d’un beau panorama sur les croupes dénudées du Mont Lozère.
Des abricots pour la sportive du groupe en passant devant Le Panier Gourmand, les maisons du village sont imposantes dans leur livrée de granit gris
Le viaduc de Mirandol d’une longueur de 160 mètres et de 30 m de haut est très impressionnant, il domine le hameau
et surplombe la rivière du Chassezac qui déjà prend la forme d’un petit canyon vers Le Mas. Le Chassezac prend sa source sur le Moure de la Gardille (ligne du partage des eaux) comme l’Allier.
Un bric à brac phénoménal chez l’artiste du coin
Sur le GR 70 après Mirandol (1086 m), nous rattrapons la foule qui chemine en file indienne vers L’Estampe (1145 m)
Après 1 km sur la D120, nous retrouvons la forêt, le groupe est derrière nous. La forêt domaniale du Goulet apporte un peu de fraîcheur, il est 10h 20 et la température est déjà élevée
Magali, Simone et les trois mousquetaires aux ruines de Serreméjean sur la draille des mulets
Draille, carraire ou autres termes francisés issus des différents dialectes occitans sont des mots employés par les éleveurs de bétail des montagnes du midi de la France pour désigner le chemin de transhumance.
Nous avons surnommés les quatre auvergnats les trois mousquetaires car le plus corpulent est toujours à la traîne et à intervalle nous les dépassons pendant qu’ils attendent leur compagnon, nous plaisantons et échangeons chaque fois quelques mots sympas.
A midi, nous nous installons pour le pique-nique au dessus de la source du Lot (1261 m) où nous sommes rejoints par les mousquetaires
finalement Magali s’installe sur le tronc car il y a trop de passage
Avant de reprendre la marche, un rafraîchissement des « pneus » me parait indispensable
Nous descendons en longeant le Lot niché dans une prairie à la végétation luxuriante
Un gué avant Les Alpiers, un petit saut de cabri pour Magali, moins évident pour Simone qui nous fait un numéro d’équilibriste
La descente vers Les Alpiers
et l’arrivée à Le Bleymard où nous attend une surprise
A la réception de l’hôtel, on nous propose des boules quiès (?…..??…???)
car le festival d’Olt débute ce soir à 21 h
Après la douche, nous partons visiter le village. Le village du Bleymard se situe entre le Mont Lozère au Sud et la montagne du Goulet au Nord. Il culmine à une altitude de 1037 m et recense une population de 356 habitants.
Les toitures en lauze, les façades en pierre souvent enduites à la chaux, les encadrements en pierre de taille plus ou moins ouvragés donnent un charme indéniable au village
Pas de doute, c’est la fête au village ce grand weekend
La maison avec la tour escalier
Le Festival d’Olt, ce n’est pas uniquement des concerts
les fantômes de la nuit déambulent dans les rues en plein jour
Un riverain qui prend ses précautions !
A 19h 30, affamés, nous sommes prêts pour le dîner. Nous nous pointons en tête à l’entrée du restaurant
Le plat principal : caillettes et pommes de terre, je n’ai pas apprécié la caillette ! qui n’est pas une petite caille contrairement à ce que le nom laisserait à penser …
La caillette (viande de porc grasse et maigre (lard, foie, saindoux), crépine, blettes ou épinards ou salades (scarole ou frisée), sel, poivre, épices) est une préparation culinaire, issue de la tradition de cochonnaille drômoise, ardéchoise, comtadine et varoise ; les agriculteurs de ces régions en faisaient déjà au 16ème siècle.
Comme le soir précédent, avec Magali nous partons pour la promenade digestive. En montant sur la route du Goulet, nous assistons au coucher du soleil, il est 21 h
La première route à gauche nous emmène dans une impasse. Demi tour, un riverain nous renseigne, on prendra la suivante, elle redescend vers le village
A 45 m de l’hôtel, la salle de concert, nous restons quelques minutes et profitons du concert
Sur scène d’après le programme
Egopusher
22 h c’est l’heure de se coucher mais pas de dormir, les concerts se termineront à 3 h du matin.
26/5/2017 hôtel La Truite Enchantée
JOUR 3 – LE BLEYMARD – LE PONT DE MAUVERT
20,6 km, montée 820 m, descente 1015 m
Nous partons pour le point culminant de la randonnée avec le franchissement du Mont Lozère au « Sommet de Finiels » perché à 1 699 m d’altitude.
A la sortie du village, nous grimpons vers le col Santel (1195 m).
Nous poursuivons sur un sentier en sous bois, sur le GR 70, vers la station du Mont Lozère
Seules au monde ? dans ce magnifique paysage avec une vue sur le sommet de Finiels (1699 m) derrière les pistes de ski
Dans la montée à la station du Mont Lozère, nous rattrapons des randonneurs
De nombreuses voitures sur le parking du Chalet du Mont Lozère, nous ne sommes pas les seuls à entamer la montée sur la piste de ski
La piste est entretenue par un troupeau que nous côtoyons de très près, certainement de trop près pour Ghislaine
La draille est jalonnée par des montjoies, les bornes de l’ancien domaine des chevaliers de l’ordre de Malte du Mont-Lozère
Les arbres disparaissent au fur et à mesure de notre progression et le paysage est bien différent des jours précédents
Les montjoies ces grandes pierres élevées, nous guident vers le sommet du dôme arrondi dénudé
C’est une montagne d’estives avec ses drailles caractéristiques et ses magnifiques points de vue sur 360° : au nord, l’ancienne province du Gévaudan, à l’ouest les Gorges du Tarn, à l’est les Alpes et au sud les Cévennes et le mont Aigoual
Au loin la pollution bouche la vue, donc pas de photos du panorama. Nous redescendons plein sud
et nous retrouvons un peu de couvert, nous en profitons pour pique niquer à l’abri du vent, de la Belle Iloise au menu !
Dans la descente vers Finiels, un panorama plein sud, par temps clair, la méditerranée est visible (!), quelque part tout droit, il y a Montpellier
et nous retrouvons la forêt avec ses alternances d’ombre et de soleil
Une route forestière contourne le Travers de l’Homme (1471 m), il est caché par la forêt. La descente se poursuit. Nous apercevons les premières maisons de Finiels, lorsque nous croisons Galice et sa maîtresse allemande
Finiels est un hameau du Mont-Lozère situé sous le sommet du même nom, exposé plein sud, à 1200 m d’altitude
Son cadre montagnard, à proximité du Parc National des Cévennes, en fait un site remarquable aux belles maisons de pierre. Une fontaine à l’entrée du village, nous permet de refaire le plein !
L’architecture y est d’une beauté brute et d’une harmonie parfaite avec la nature ; les couleurs, les paysages de pâturages verts parsemés par des chaos de pierres et constructions sont merveilleux
Un peu plus loin, découverte surprenante d’anciennes et récentes tombes protestantes dans des jardins privés aux abords des maisons
Vers 1550, lorsque la Réformation s’implante en France, il n’existe évidemment que les cimetières paroissiaux liés à l’église catholique qu’ils jouxtent le plus souvent. Leur terre, consacrée, ne saurait accueillir des non-chrétiens ou des chrétiens « hérétiques » : séparés dans leur foi et leur vie, les protestants et les catholiques le seront aussi dans leur dernier repos.
Les exhumations de cadavres protestants « souillant » le cimetière paroissial n’ont pas manqué au XVIème siècle, et ont été le fait de décisions de justice autant que de mouvements de foule. Il y a autour de la mort et du cimetière de gros enjeux, à la fois symboliques et très concrets.
Très tôt, les protestants ont donc cherché à créer leurs propres cimetières.
Les rochers granitiques modelés et dégagés par l’érosion forment des champs de blocs arrondis que nous traversons en empruntant l’ancien chemin de Finiels à Pont de Montvert
Entre Finiels et Pont de Montvert, après le chemin jusqu’à Rieumal, nous poursuivons sur un sentier qui devient de plus en plus caillouteux et escarpé. Nous franchissons plusieurs portillon
14h 10 nous entamons la descente vers Pont de Montvert, quelques gros nuages font parasol, le village est éclairé par le spot solaire, notre scène jusqu’à demain
Un dernier gué à passer, immortalisé par Magali
Il est 14 h 50 lorsque nous arrivons au bord du Tarn et découvrons le pont de pierre qui l’enjambe, il date du 17ème siècle
et notre hôtel restaurant La Truite Enchantée au bord de la rivière
Il ne paye pas de mine ! que trouverons-nous à l’intérieur ?
Nous grimpons au niveau du balcon où nous attend un petit mot, nous invitant à nous installer. Nous sommes attendus une bonne chose
Après une bonne douche bien glacée pour moi et chaude pour les dames, nous partons à la découverte de Pont de Montvert et de ses habitants appelés les Montvertipontains ou Pontois.
Le village est plus connu pour avoir été, le , le point de départ de la guerre des camisards, à la suite de l’exécution collective de l’abbé inquisiteur du Chayla. Il avait opéré pendant plusieurs années dans la commune avec un sadisme notoire, transformant la maison prise au bailli Jean d’André en un lieu de détention et de tortures.
De petites ruelles
Une vue sur nos chambre du parvis du temple
Le Rieumalet dévale de la colline, traversant le village pour se jeter dans le Tarn
Les maisons étroites à deux ou trois étages s’accrochent aux flancs de la gorge creusée par un torrent impétueux par temps sec, et s’il y avait un orage ?
Le vieux pont Rouméjon sur le Tarn, en dos d’âne, est flanqué d’une tour à péage
Au dessus de l’hôtel, le temple
Décidément il fait trop chaud ! nous retournons à l’hôtel, un peu de fraîcheur dans le jardin pour patienter, le dîner est à 19h 30
Le dîner à 19h 30, tard pour la famille Fluck !
L’accueil est convivial, la cuisine est simple, copieuse, terroir…, un lieu authentique au creux des Cévennes le menu randonneur est très bon : une soupe aux légumes maison délicieuse, du poisson, un choix de desserts tout est fait maison et il y a une mise en avant évidente des produits locaux ce qui est plus que louable.
Un régal pour les papilles, une adresse incontournable au Pont de Montvert que je recommande sans hésiter.
Après le dîner, cela devient une habitude, avec Magali nous sortons explorer : les quartiers de l’Estournal, traversée du Rieumalet sur une passerelle piétonne, de la Destourbe, le lotissement Plaisance.
A 21h 40, retour à La Truite Enchantée
La vallée est encaissée et le soleil a disparu depuis belle lurette !
Au niveau de l’hôtel, nous sommes à 875 m.
27/5/2017 hôtel Des Gorges Du Tarn
JOUR 4 – LE PONT DE MAUVERT – FLORAC
33 km, montée 690 m, descente 940 m
Magali nous rejoint dans notre chambre avec … un cadeau, c’est mon anniversaire
Puis direction salle du restaurant où nous attend le petit déjeuner. Tout est aussi bon que la veille, avec un grand choix de confitures maisons, du beurre de baratte, du pain qui tient au corps comme on l’aime ! et gâteaux à la châtaigne !
De quoi tenir pour l’étape la plus longue.
Au dessus des maisons la Cham de l’Hermet, sur le versant nord du Bougès, le GR 70 y grimpe à force de lacets. Il est caché par la végétation dominée par les genêts
Après un passage à la boulangerie (baguette et gâteaux au châtaignes), nous débutons la montée de la Cham de l’Hermet, exposés plein sud, les genêts sont défleuris
Tout le monde a pris le petit déjeuner à la même heure, donc c’est la foule des grands jours.
La montée offre un magnifique panorama sur le village, la confluence du Rieumalet et du Tarn, les deux pont et la tour de péage
Un HTGV (Homme à Très Grande Vitesse) avec remorque nous rattrape, une vraie bête de somme, rien ne l’arrête même pas l’étroitesse du sentier par moment ou les marches d’une trentaine de centimètre
Du plateau (1090 m) du cham de l’Hermet, on aperçoit les deux mamelons les puechs des Bondons, magnifiques seins de calcaire dressés vers le ciel. Bien que la tradition se perde un peu, les amateurs les connaissent sous le nom de « Allègre » (à droite) et « Mariette » (à gauche)
De la végétation, dépasse le toit d’une bergerie de type caussenard, voûtée à l’intérieur
L’architecture y est d’une beauté brute et d’une harmonie parfaite avec la nature ; les couleurs, les paysages de pâturages verts parsemés par des chaos de pierres et les constructions sont merveilleux
Nous sommes dans le Bougès un grand massif granitique. Les assises, les boutisses et les pierre d’angles sont très grandes, les autres pierres employées sont de tailles très différentes.
Le granit est composé de trois matières : le quartz, le feldspath et le mica et se présente en couleur gris, bleu ou rose (pour votre culture).
Les randonneurs disparaissent dans la végétation et maintiennent un semblant de sentier
A 1100 m nous retrouvons le chaos de granite
Après le chaos, un dernier pâturage avant de pénétrer dans la forêt, l’âne curieux nous observe tandis que le cheval indifférent broute
Sur le pont de la Chapelle, le nom du ruisseau, nous retrouvons les trois (quatre) mousquetaires réunis
Magali, Simone et la meute, dans la montée vers la maison forestière de Champlong de Bougès
Puis nous dépassons la crête du Bougès (1303 m) et la stèle en hommage à Raymond Senn qui réalisa le GR 68 et entretint les GR pendant plus de 20 ans. Nous continuons vers l’ouest jusqu’au col des Trois Fayards (1398 m) où nous découvrons un alignement de cairns
Du monde sur la montée vers la crête, le signal du Bougès (1421 m), le point culminant de la marche du jour
Magali et Simone dans la descente du signal du Bougès
A l’orée de la forêt, sur le versant ouest, nous nous installons pour le pique nique
et en dessert le fondant à la châtaigne
Au col du Sapet, nous sommes attirés par le point de vue, et revoilà les mamelons des puechs des Bondons
dans le pré, le menhir
Et une interminable descente sur une « autoroute » un chemin forestier. Heureusement que la forêt dégage de la fraîcheur, les résineux sont majestueux, dégagent une senteur enivrante, très agréable (subjectif !) et nous écrasent de leur hauteur
Un bruit inhabituel, le défoulement des chevaux galopant en tous sens dans le pré au bord du ruisseau de Vallongue que nous traversons par un gué
Près de Cocurès, le Tarn gronde, dévale la montagne au pied des falaises qui le canalisent, nous guide jusqu’à Bédouès
A trois kilomètre de Florac, le village de Bédouès (580 m) comporte de belles maisons anciennes conjuguant schiste, calcaire et galets de rivières.
On ne peut manquer l’imposante silhouette de la collégiale Notre Dame une haute bâtisse de schiste brun, dominant toute la vallée
Plus modeste, la chapelle Saint Saturnin fut édifié au XIIème siècle, pas très engageante !
par contre à l’intérieur, elle conserve un remarquable décor peint
l’autel
A la sortie de Bédouès, nous traversons le Tarn que le GR 70, un sentier de sous bois, longe jusqu’à Florac
Après la traversée du Tarnon, nous entrons dans Florac, Simone cherche un peu d’ombre
Florac se situe sur le Tarnon au cœur du parc national des Cévennes (la ville et la vallée du Tarnon en sont exclues mais sont dans la zone d’adhésion), à l’entrée des gorges du Tarn, au pied du causse Méjean et des Cévennes.
Elle se trouve au carrefour de trois sites géologiques remarquables : le schiste des Cévennes, le granit du mont Lozère et le calcaire des causses.
Elle se situe également au confluent de quatre cours d’eau : la source du Pêcher peuplée de grosses truites, le Tarnon, la Mimente et le Tarn. Voilà pourquoi Florac se dit être au carrefour de la pierre et de l’eau.
La rive droite du Tarnon est couverte par la forêt domaniale de Remponenche au nord et la forêt de Bougès au sud – sud-est.
A la recherche de notre hôtel, l’enseigne d’une pharmacie nous renseigne sur un fait avéré
Nous arrivons à l’hôtel des Gorges du Tarn un trois étoiles
en même temps que des alsaciens de Souffelweyersheim (67460) qui ont trouvé une âme charitable pour les conduire jusqu’à destination 4,5 km de moins !
Le GPS de Magali indique 33 km, une bonne journée. Simone a résisté jusqu’au bout ce dont je ne doutais pas : une volonté de fer !
Pas de sortie avant le dîner, le service commence comme tous les soirs à 19h 30, effectué par des jeunes guindés, fraîchement sortis de l’école hôtelière (?). Il est trop rigide, trop caricatural et le menu est conforme à nos préjugés : plus il y a d’étoiles et moins il y a dans les assiettes !
Magali et moi sommes de sortie comme tous les soirs avec en plus le repérage pour demain matin. Il nous faut une boulangerie pour la baguette et le gâteau, un magasin de fruits et légumes pour les fruits.
Nous empruntons la rue du Pêcher pour gagner le centre ville
Nous trouvons notre bonheur avenue Jean Monestier ainsi que sur l’esplanade Marcel Farreau
elle est prolongée par la place du Souvenir
Dans la rue du Tour de l’Eglise, la fontaine
Près de la gare désaffectée, une fresque sur une maison à la sortie de l’ancien pont de chemin de fer
Fin d’une journée sportive non pour le dénivelé mais pour la distance parcourue.
28/5/2017 chambres Espace Stevenson
JOUR 5 – FLORAC – GARE DE CASSAGNAS
17,4 km, montée 340 m, descente 180 m
Après une bonne nuit au calme, nous sommes prêt pour l’étape du jour mais le petit déjeuner n’est servi qu’à 8h (? !)
Les provisions dans nos sac à dos, 600 m de départementale et les choses sérieuses commencent ! nous traversons le Tarnon sur le pont de Barre, un vieux pont de pierre en arc en plein cintre
De l’autre côté, nous tournons à gauche et gravissons le sentier pour arriver sur une petite route au dessus de la Mimente, notre compagne de route pour la journée. Par une trouée dans la forêt, nous apercevons le château de Montvaillant sur l’autre rive
Le château de Montvaillant est le siège du Parc national des Cévennes depuis 1976.
Au 17ème siècle, pendant les guerres de religion, le château est détruit. Il sera donc reconstruit en 1652. Au moment de la Révolution française, alors que plusieurs châteaux de la région sont détruits (principalement les possessions des évêques de Mende), celui de Florac servira de grenier à sel. Peu de temps après, en 1810, il sera vendu à l’État qui l’utilisera et le transformera en prison dont il en garde encore quelques vestiges (barreaux aux fenêtres, portes de cellules…).
Après cet intermède, la progression sur le GR 70 continue, entre le carrefour de La Borie et St Julien d’Arpaon, la traversée du ruisseau des Ouves
Des fenêtres dans la végétation ouvrent des points de vue sur la vallée de la Mimente, la Valette sur l’autre rive
Le passage du gué du ravin des Abaus : Magali
Simone
deux styles !
Un indicateur plutôt insolite bien que ! nous sommes sur le GR 70
Le tableau champêtre à St Julien d’Arpaon, la fenaison
Une randonnée facile, courte, nous avons tout notre temps !! une buvette à l’ancienne gare, un arrêt à l’ombre du parasol
Une bière, une menthe à l’eau, un perrier menthe pour qui ? trois noms Magali Simone Jean-Claude à vous de jouer !
et voila qu’arrive nos bas rhinois de hier soir, Angèle et Francis
A partir de cet instant nos chemins se croiseront souvent.
L’ancienne voie de chemin de fer Florac-Alès doit nous emmener jusqu’à notre hébergement du jour dans l’ancienne gare de Cassagnas.
Des pentes verdoyantes nous enveloppent, la symphonie du torrent, le gazouillis, le cui-cui, le chant des oiseaux enchantent nos oreilles
Les piscines naturelles sont tellement tentantes, mais le torrent reste inaccessible
Trois tunnels, plus ou moins longs, jalonnent notre chemin
Nous n’avons pas de lampe frontale, heureusement que le ciel est dégagé, la clarté pénètre, nous ne progressons pas tout à fait à l’aveugle !
Après le troisième tunnel, près de l’ancien moulin de Bougès, nous trouvons un banc pour le pique nique
La famille Oberlé nous rattrape et se propose d’immortaliser la scène. Merci !
Le meunier de l’ancien moulin de Bougès nous surveille, caché dans la verdure luxuriante
Nous reprenons notre marche et découvrons un passage vers la Mimente, le bonheur suprême, enfin la baignade !
Saisissante au premier abord, mais on s’habitue vite et j’accède au nirvana !!!! Magali trempe les pieds et Simone reste assise sur un rocher et prend les photos.
Bien frais, nous nous remettons en route. 14 h nous arrivons à l’Espace Stevenson installé dans l’ancienne gare de Cassagnas, un beau cadre !
Une fois installés dans nos chambres, la douche prise, nous partons au Magistavols sur les conseils de notre hôtesse, plus authentique que Cassagnas (6 km aller retour et nous passons de 700 m à 914 m).
En arrivant près des premières maisons dans la montée, des biquettes courent vers Magali suivis d’un jeune patou ou pastou aboyant qui garde ses distances
Pas rassurés, nous continuons notre chemin jusqu’au hameau. Le petit hameau du Magistavols est le lieu de naissance de l’un des premiers camisards Esprit Seguier. Il possède un charme authentique, l’architecture est typique des Cévennes schisteuses
Nous avons vite fait le tour, il n’y a que quelques maisons et il fait une chaleur à crever. La maison de naissance d’Esprit Séguier ne vaut pas une photo. Nous pouvons dire : « nous l’avons vu ».
Au retour Vagabond nous attend, très sociable, nous le caressons
Nous apprendrons qu’il est vendéen ainsi que son maître.
La plage nous attend, Magali veut se baigner, finalement, elle trouve l’eau bonne
Chacun son tour pour la photo et pour la nage
Dans la chambre, comme d’hab, trois lit pour deux
Au dîner, la salle à manger immense est pleine. En compagnie, des randonneurs du gîte d’étape, des campeurs et des résidents des chambre d’hôtes, nous assistons au repas spectacle animé par Woody Allen car le serveur un homme d’un certain âge, est son sosie. Un repas parfait avec le rire et la recette du gâteau de châtaigne en prime !
Au dehors, la star et un fan
Nous avons aimé le repas avec buffet d’entrées et de desserts ou l’on peut goûter un peu (ou beaucoup!) de bonnes préparations et spécialités de la région. Un bon havre de paix, ombragé dans le creux de la vallée.
29/5/2017 chambres d’Hôtes Château De Cambiaire
JOUR 6 – GARE DE CASSAGNAS – ST ETIENNE VALLÉE FRANÇAISE
23,7 km, montée 350 m, descente 450 m
Petit déjeuner très copieux, sympa pour reprendre le chemin, à 8h 15 le soleil perce la canopée accentuant le contraste entre l’ombre et la clarté et éclaire une maison en schiste, typique des Cévennes schisteuses
Nous progressons d’un pas alerte, à la fraîche, plein sud, sur le chemin vers St Germain de Calberte
L’affleurement de schiste brille sous cet éclairage à contre jour
Il se prolonge par de larges dalles de pierres (ancienne voie royale de Barre des Cévennes à St Germain de Calberte).
Nous découvrons une vue magnifique, elle englobe un large panorama portant sur le mont Aigoual et les Cévennes et certains jours jusqu’à la mer, sur les montagnes, la vallée.
En contrebas, les mégalithes de Claroudens, ce site situé sur un promontoire rocheux est exposé plein sud
Le site regroupe un coffre mégalithique, deux menhirs et un rocher à cupules
Les deux menhirs sont en quartz blanc. Après cet intermède, nous reprenons le chemin.
Nous atteignons le col de la Pierre plantée (891 m)
Simone et Magali sur le GR 70 vers St Germain de Calberte, il reste des vestiges d’un ancien feu de forêt tout au long de la descente
Le bourg de Saint Germain de Calberte s’étend sur un replat à flanc de coteaux, à 500 m d’altitude et domine le cours du gardon
Le château Saint-Pierre ou château de Calberte dans la brume de chaleur
La statue du Cévenol, commandée par le parc des Cévennes et la commune pour rendre hommage aux Cévenols, représente un homme soulevant une dalle de schiste. Elle est l’œuvre de l’artiste iranienne Affrooz Cherine
Déjeuner à l’ombre des arbres en compagnie de deux jeunes musiciens, un chat et deux babas cools avec des chiens
Après le casse croûte, suite de la visite du bourg, au pied de l’église, la mairie et sa surprenante cheminée
la rue principale
St Germain de Calberte vue de La Liquière un hameau sur le GR 70
En traversant le Gardon de St Martin, la rivière nous invite à la baignade pendant que Simone se met à l’ombre sous le pont
Magali
Jean-Claude
En entrant dans St Etienne Vallée Française, surprise ! les bas rhinois font une pause. Nous terminons la journée ensemble, un tir groupé pour l’arrivée au château de Cambiaire notre chambre d’hôtes
Le château de Cambiaire est une construction du XIVème siècle. Il se dresse juste au-dessus du village de Saint-Étienne-Vallée-Française en Lozère. C’est un bâtiment quadrangulaire comportant une tour ronde à trois de ses angles et une tour carrée à l’angle nord-ouest. Il se compose de trois ailes autour d’une cour fermée sur le côté ouest par un mur d’enceinte crénelé percé d’un portail. La façade ouest, à gauche du portail, la chapelle non restaurée
Après le pot de bienvenu (sirops et eau) en compagnie des bas rhinois, le maître de maison nous emmène dans nos appartement dans l’aile nord la suite de la draille pour Magali, l’appartement d’hôtes pour nous avec sa terrasse privative et le donjon en voisin
La routine est rodée : douche puis visite des environs. Nous (avec Simone) descendons dans le village par un sentier au pied du château
Le cœur du village est sillonné par d’étroites ruelles bordées de maison en schiste brut ou crépis.
Nous repérons le restaurant pour le dîner, « Un Dimanche à la Campagne »
Le château trône au dessus du village, la façade sud-est
Magali veut se baigner, nous laissons Simone au logis seigneuriale et descendons au Gardon de St Martin. Pas de chance ! à l’endroit accessible le plus proche, l’eau n’est pas suffisamment profonde.
Cherchons plus loin dans le village ! L’endroit suivant est peuplé d’une faune particulière. La chamane et une adepte dans la rivière en pleine méditation … tant pis, retour dans nos appartements.
Pour le dîner, les résidents du château décident de descendre ensemble, la conversation s’engage avec des cyclotouristes et nous décidons de ne faire qu’une seule tablée : le couple de cyclotouristes et les sept « stevensoniens » : les deux dames d’Annecy, le couple bas rhinois et nous trois
L’entrée, le contenu copieux de l’assiette et la présentation recherchée sont remarquables
La présentation est tout aussi recherchée et le moelleux aux châtaignes un vrai régal
Un dîner parfait, copieux en bonne compagnie ! mais perturbé par un « petit con » à motocyclette avec pot d’échappement trafiqué qui fait des allers-retours dans la rue.
30/5/2017 hôtel L’Oronge
JOUR 7 – ST ETIENNE VALLÉE FRANÇAISE – SAINT JEAN DU GARD
13,5 km, montée 480 m, descente 600 m
Dans la salle à manger du château à la décoration dépouillée, nous prenons le petit déjeuner en compagnie des « stevensoniens ».
Nous prenons congé du châtelain et de la châtelaine, la sortie du parc du château se fait par l’entrée principale, une allée de 255 m jusqu’au portail. 750 m pour sortir du village, puis nous empruntons une petite route bordée de grands arbres. Le chemin jusqu’au pont sur le Gardon de Ste Croix est sans intérêt. Dans la descente vers le pont nous apercevons des stevensoniens et nos bas-rhinois, nous les rattrapons
Après le pont le sentier étroit taillé dans le schiste par endroit, nous mène sur la crête. Pendant l’ascension une fenêtre s’ouvre sur le lieu-dit Le Martinet et le pont sur le Gardon de Ste Croix
Le chemin du col de St Pierre monte, monte !
J’immortalise Magali et une digitale géante dans une portion de chemin forestier
Le col St Pierre 597 m
Puis c’est la descente à Pied de Côte au bord du Gardon de St Jean sur le sentier escarpé, raviné par les pluies et les randonneurs
Nous plaignons les ânes qu’on oblige à passer par là !
La descente demande toute notre attention, nous sommes dans la forêt donc nous ne perdons rien du paysage, mais gare où on met les pieds
Malgré les difficultés du chemin, Magali reste connecté avec sa petite famille
Terrminée la rando en montagne, nous traversons Pied de Côte (202 m)
C’est l’heure du casse croûte lorsque nous arrivons au Gardon de St Jean, l’ombre du pont fait l’affaire pour le pique nique
et nous ne pouvons résister !
Après les plaisirs de la baignade et du déjeuner, nous retournons sur le GR, il longe le Gardon de St Jean et dessert La Boriette, La Baumette et La Vigère
et nous voilà en vue du premier pont de St Jean du Gard
des cyclistes ! une « denrée » rare sur le chemin de Stevenson
Il est 13 h, nous ne résistons pas aux melons du premier stand qui s’offre à notre vue
Un peu plus loin à l’ombre. nous les dégustons sur un banc à côté de la fontaine Louis Robert Stevenson.
Notre hôtel pour la nuit est à proximité, L’Oronge
Comme nous sommes trop tôt, nous essayons l’office du tourisme pour nous renseigner sur les bus car demain c’est le retour, un bâtiment ancien
Malgré l’heure, nous réussissons à déposer nos bagages à l’hôtel et partons visiter la ville, une petite ville des Cévennes méridionales. Elle est considérée comme la «Perle des Cévennes». Ses habitants sont appelés les Saint-Jeannais.
Une galerie d’art
La Grand rue
Les portes des maisons de la Grand rue
Le musée des vallées cévenoles : un musée qui présente la culture et les paysages des Cévennes. Entre autres, les vers à soie, les châtaignes et les pélardons y sont présentés
La gare de départ du train à vapeur des Cévennes, un train touristique exploité depuis 1986 qui transporte des voyageurs de Saint-Jean-du-Gard à Anduze en faisant une halte à la bambouseraie de Prafrance
Pas de locomotive à vapeur en vue, soit elle est en route, soit c’est le jour de fermeture.
Elle se situe sur la place du marché. C’est le dernier vestige de l’église romane construite par les bénédictins de Saint-Gilles au 12ème siècle et consacrée à Saint Jean-Baptiste. Elle fut détruite pendant les guerres de religions, en représailles au sac de la ville commis par les troupes royales en 1560. Son campanile en fer forgé abrite une cloche datant de 1520.
Nous dégustons de bonnes glaces au café L’Entrain près de la gare
lorsque nous apercevons Angèle et Francis les bas-rhinois, nous les invitons pour une glace et un café, la chatte du lieu apprécie énormément Francis
Le soir pour le dîner nous nous retrouvons dans le patio, une tablée de cinq dans un cadre magnifique pour cette dernière soirée restaurant !
Francis m’offre un kir et nous discutons éducation des enfants et des petits enfants car nous mangeons en compagnie d’un psychologue de l’éducation national et d’une fonctionnaire des impôts
31/5/2017 La Genaudière
JOUR 8 – SAINT JEAN DU GARD – La Genaudière
Nous avons avancé l’heure du petit déjeuner pour ne pas rater le bus pour la gare de Nîmes qui part à l’heure et qui arrive à l’heure
Nous faisons escale à Lyon pour changer de train, Magali reste car il passe par Mulhouse. Notre train ne part qu’à 14h 28, 2h 30 à poireauter : balade, casse croûte sur un banc à l’ombre dans la gare routière.
Observation de la faune locale : un couple qui profite de la pause de midi, c’est le grand amour !
La mémé en rose avec la cigarette
et le chassé croisé habituel dans une gare routière, l’heure approchant nous faisons une petite incursion dans un café.
Fidèle à elle même, je parle de la SNCF, le train a du retard qu’il ne rattrapera pas. C’est donc en taxi que nous faisons le trajet gare St Laud Angers à La Genaudière (75€ au lieu de 8€20), merci la SNCF.
L’album photo : 2017 Le chemin de Stevenson 2