Une semaine dans le Cantal

Jeudi 24 mai, direction gare d’Angers Saint Laud : Ghislaine arrive d’Annecy.  Le TGV entre en gare à l’heure prévue

le TGV arrive en gare Saint Laud à Angers

Nous avons le vendredi pour tout préparer : Ghislaine a ramené le guide du routard de l’Auvergne, une carte IGN Aurillac St-Flour et une randonnée Tournemire-Girgols.

Samedi matin départ : Simone conduit. Je fais le pilote, assis à l’arrière sur le siège du milieu : comme un pacha !!!

Bien que cela ne sois pas le cas, nous ne ratons pas le château de Touffou

le château de Touffou

428 km plus loin et un détour par Oradour sur Glane

Simone et Guislaine à Oradour sur Glane

Qu’est-ce que ça papote !!!

La tôle des voitures était épaisse car la carcasse est toujours là

Oradour sur Glane

Nous voila arrivés au bout du monde, enfin ! pas tout à fait. La route qui mène au gîte se  termine en cul de sac. Nous serons tranquille question circulation !!

Monsieur Pierre Joanny nous reçoit, il habite tout seul au rez de chaussée sous le gîte

le gîte à l'étage

Un magnifique toit recouvert de lauzes dont les dimensions varient au fur et à mesure sur toute la hauteur

la couverture de lauzes du gîte

Quelle belle vue de la cuisine – salle à manger ! et des chambres à coucher !

au gîte

Dimanche, nous nous réveillons avec la brume qui se dissipe enveloppant un paysage féérique (très subjectif : désolé) et je me retrouve avec un an de plus malgré mes « 20 ans »

la brume se dissipe sur Le Preix

Pendant que les femmes cuisinent les denrées périssables, je chausse mes chaussures de randonnée pour grimper sur le plateau au dessus de l’habitation. C’est un pays d’eau, le sentier s’est transformé en ruisseau. Après quelques centaines de mètre, tout est trempé, les chaussettes, les chaussures, le bas du pantalon. Il fait chaud ! Partout des clôtures électriques, il faut aller d’un pâturage à l’autre. Le sommet est là !

au dessus de la falaise

Je continue en longeant la clôture, sur le plateau : le taureau et son harem !

le taureau et son harem !

en contre bas, le gîte et la vallée de la Doire

La flore des pâturages est très variée et rappelle la campagne le long de l’Ill à Wittenheim il y a bien longtemps

les pensées

les pensées, les genêts, les narcisses, …

les narcisses et le genêt

Disséminés dans la nature, les burons rappellent la civilisation sur le plateau

la vache près du buron

dans la vallée

le buron à Le Puech

De retour au gîte j’essore les chaussettes et je vide les chaussures : rien n’a séché, l’herbe mouillée est haute !

L’après-midi, nous partons tous les trois pour le col de Légal 1231 m  (16 km aller-retour pour un dénivelé de  300 m).

Simone et Ghislaine au col de Bruel 1038 m

Simone et Ghislaine

Je monte seul au col de Légal, l’auberge est pleine de charme. Une photo et je redescends

l'auberge du col de Légal et le puy Bassierou (à gauche)

Lundi, les femmes ont programmé la randonnée de Tournemire 11,5 km, dénivelé 400 m, assez difficile d’après le guide.

Nous descendons en voiture jusqu’à Tournemire et partons à la recherche du point de départ de la randonnée. Un monsieur d’un certain âge nous indique le sentier à coté de l’église. Un peu « casse gueule » la descente jusqu’à la départementale

Simone et Ghislaine à Tournemire

20 mn plus tard, après avoir confectionné 2 bâtons de randonnée pour les randonneuses, nous traversons la D160, passons devant une belle maison cantalaise pour amorcer la 1ère grimpette

la randonnée de Tournemire

Une trouée dans le massif forestier nous offre une belle vue sur le château d’Anjony et Tournemire avec ses maisons en pierres volcaniques

La montée dans la forêt est raide, les bâtons sont utiles

Simone et Ghislaine sur la randonnée de Tournemire

Comme toutes les randonnées, il faut traverser les pâturage c’est à dire escalader les clôtures ou les enjamber sur des escabeaux : tout est très physique. Les animaux de la ferme sont omniprésents.

La jument et son poulain

la jument et son poulain

les salers (ne pas prononcer le s) ce n’est pas le « salers » de la peur pour Simone et moi

les salers

en rasant la clôture, Ghislaine accélère le pas sous l’œil goguenard des vaches les aventurières et les Salers (une vidéo).

Un peu plus de 6 h plus tard nous voila de retour à Tournemire où la visite du château s’impose

Simone et le château d'Anjony

Est-ce la châtelaine qui rentre ?

Sa monumentalité a excité notre curiosité qui a été pleinement récompensée

Michel (l'homme dans le fond) surveille les visiteurs

Est-il hanté ? sur la photo on aperçoit furtivement un spectre !!

La chapelle est recouverte de scènes bibliques

le plafond de la chapelle

magnifique !! impressionnant !

29 mai 2012

Aujourd’hui voiture direction Salers, quelques vallées et châteaux (le château de Seilhols) et son monolithe à gauche. Symbole phallique ? peut-être que l’ancêtre voulait en mettre plein la vue !

le château de Seilhols

Plus loin  à Fontanges, l’immaculée blancheur nous toise du haut de ses quelques dizaines de mètre au dessus de la chapelle

l'immaculé "blancheur"

nous arrivons à Salers accueillis par le ballet des sorcières

les sorcières

Une belle petite ville, de sacrées belles maisons du 15ème, 16ème, … siècle. Encore une appréciation très subjective, désolé !

la mairie et l'office de tourisme

A midi nous goutons les spécialités, en entrée : Ghislaine  une salade aux trois fromages, Simone une assiette de jambon cru du pays, je me réserve pour le dessert : une portion de tarte à la myrtille. Comme plat principal : Ghislaine du pounti, Simone et moi une truffade. Pour diluer tout cela, une bouteille de Cahors pour vivre centenaire !

Beaucoup d’énergie dans tout cela, il faut éliminer ! Une montée du Puy Mary s’impose

la montée du Puy Mary

le chemin  est aménagé : marches bétonnées

Simone et Ghislaine sur le Puy Mary

La vue au sommet est fantastique, dommage la vue lointaine est bouchée on ne voit pas les Alpes

sur le Puy Mary

Pour le retour nous passons à Saint Projet de Salers, Tournemire et le gîte.

Mercredi matin nous descendons à Tournemire à pied. Elles ne trainent pas, l’entrainement est là !

en route pour Tournemire

Un bel aménagement paysager à Le Rieu où, au passage, Ghislaine arrache l’affiche front national sur l’arrêt de bus (action non immortalisée)

Un petit coup d’œil dans une grange me révèle une magnifique charpente en forme de coque de bateau renversée, pas beaucoup de lumière, je me risque quand même à faire la photo

la grange

et la rando continue, nous arrivons à Tillit, j’admire le porche de la ferme

à Tillit, une belle entrée de ferme

Un petit tour à Tournevire et puis s’en vont (Ghislaine et Simone) et je prends la direction de Layrac le long d’un ruisseau et sous les regards des vaches

qui observe qui ?

J’en oublie le temps et je mets le turbo pour être de retour à midi. Ouf ! je suis à l’heure.

L’après midi, direction la montagne Roussiniou (en face du gîte) pour explorer des chemins que l’on aperçoit du gîte. La faune, la flore, les senteurs, les sons tous contribuent à un bien être et un bonheur simple

la colline

Dans la forêt, je suis obligé de faire demi tour. L’eau coule partout, le chemin et les alentours se sont transformés en marécages et je suis en sandalette.

Mon sixième sens m’alerte, je suis épié. Je surprends son visage à travers la végétation

le masque

Il faut retourner, les chèvres sont attirées par le bruit de mes pas et m’observent en silence, troublé par le ruissellement du torrent

la chèvre

Le lendemain, jeudi matin, nous partons faire le plein de fromage et de beurre dans la ferme conseillée par Pierre. En approchant de la ferme, une silhouette énorme se découpe sur le ciel menaçant, provoquant la panique chez Ghislaine

tout en muscle, un beau spécimen

et nous arrivons

la ferme de Solliage

Le fromager est en plein boulot et parait réticent pour nous vendre du beurre mais nous faisons référence à Pierre et cela s’arrange. Pour passer le temps, les femmes dansent sur une musique auvergnate pendant que le fromager immortalise l’instant. Je trouve une copine qui ne danse pas

j'ai trouvé une copine, le courant passe !

le courant passe.

Nous visitons la cave d’affinage remplie de meule de fromage de 40 kg. Pour votre culture fromagère : le cantal est fait avec le lait d’hiver, les vaches sont nourries au fourrage sec et le salers est fait à partir du printemps lorsque les vaches paissent dans les pâturages. Fin du cours ! bon appétit !

Un beau frêne trône en contre bas

un beau frêne

Pierre qui a une livraison à faire pour le fromager se propose de nous ramener. Nous grimpons dans son 4×4 Mitsubishi et quelques minutes plus tard nous préparons la table et le déjeuner.

La routine s’installe, l’après midi je pars seul : direction le col de Légal et le GR 400 qui y passe. Il contourne le puy de Bassierou 1444 m

l'auberge du col de Légal et le puy Bassierou

Je gravis le GR 400 pour contourner le puy sous le regard étonné des autochtones

la paire, curieux en choeur

Sur l’autre versant, je gravis le sommet qui culmine à 1444 m

sur le puy de Bassierou 1444 m

En redescendant, dans un renfoncement du relief, la couleur des myosotis attire mon œil

les genêts et les myosotis

Une belle palette de couleurs et de tons !

Quelques heures après, je suis de retour pour le goûter dînatoire comme dit Ghislaine.

Le dernier jour, randonnée et course à St Cernin. Nous ne nous doutons pas de l’aventure qui nous attend.

Cela commence dès que nous nous trouvons sur le sentier pour quitter St Cernin « ! SOYEZ PRUDENT » nous sommes prévenus !

" ! SOYEZ PRUDENT" nous sommes prévenus !

Les aventurières sportives progressent dans la « jungle cantalienne », la vidéo : les aventurières.

Comme échauffement, il n’y avait pas mieux. Le reste de la randonnée sera une sinécure surtout après le château de Cambon

le château de Cambon

Nous sommes des pionniers, les sentiers sont envahis par la végétation et nous traçons la route

la randonnée, à plat

Tels des monstres nous guettant et prêt à nous sauter dessus, les rochers nous surplombent

la randonnée

Il faut passer à coté du buron, passer des barrières

Ghislaine et Simone près du nième buron

Après avoir trouvé notre chemin à travers le pâturage derrière le buron, nous escaladons la clôture et nous sommes sur le sentier. Nous arrivons près de Tournemire sous l’œil admiratif d’un poulain et de sa maman à moins qu’ils nous envient notre liberté de circulation !

le poulain, la jument, les randonneuses et le château d'Anjony

Pour notre déjeuner, nous avons trouvé un banc et une table pour basketteur, nous sommes perchés les pieds ne touchent pas le sol

il faut manger de la soupe !

Que lui inspire ces trois individus assis sur leur banc les pieds pendouillant sous le frêne ? Est-ce les femmes ? ou l’homme qui l’inspire ? on ne le saura jamais !

le spectateur

Quel spectacle ! mais il faut continuer notre route pour remonter l’autre versant de la vallée que nous atteignons sous une chaleur écrasante

il n'y a pas de vache !

Du haut de ses quelques centaines de kilo, il me toise et j’entends « ne touche pas à mon harem » pas de risque j’ai le mien !

ne touche pas à mon harem

Nous sommes passés sans encombre mais plus loin nous explorons « la jungle cantalienne » pour retrouver notre chemin

encore perdu !... le sentier

Nous descendons vers St Cernin dans un tunnel végétal et nous débouchons avec une seule idée : boire un coup !

on débouche enfin !

Il y a plusieurs cafés, nous nous asseyons à l’extérieur et sirotons des panachés pour Simone et Ghislaine et une météor pour moi (pas de choix). Avant de repartir, nous tournons dans la ville. Les vitraux dans l’église sont remarquables par les couleurs

un vitrail de l'église de St Cernin

Demain c’est le retour. Nous avons prévu des étapes :

St Martin Valmeroux : la fontaine et la halle aux grains sur piliers édifiée en 1838

la halle aux grains, édifiée en 1838 et la fontaine de St Martin Valmeroux

l’ancienne mesure à grains taillée dans la pierre

DSC04162

Mauriac : la basilique Notre Dame des Miracles, la plus grande église romane de Haute-Auvergne.

Les tailleurs de pierre se sont amusés sur un édifice religieux, il faut admirer les modillons classés X

les modillons de la basilique Notre-Dame-des-Miracles

Une statue polychrome sculptée dans le bois que je trouve très belle

dans la basilique Notre-Dame-des-Miracles

et la très belle cuve baptismale du XIIème siècle

Chauvigny : la collégiale Saint-Pierre (XIIème siècle)

en bonus le détail d’un chapiteau

et pour Ghislaine, une halte à Candes St Martin, un beau village au confluent de la Vienne et de la Loire, pour la collégiale St-Martin, c. 1220-1250

détail de la façade ouest de la collégiale Saint-Martin, c. 1220-1250

Et ainsi s’achève cette semaine (26 mai au 2 juin 2012) dans le Cantal. Il reste le souvenir d’une belle semaine pleine de senteurs, d’éblouissement pour les yeux : les paysages, la faune et la flore des pâturages et des chemins, de randonnées et de « verts » énormément de tons différents !

L’architecture, une architecture de caractère pleine de charme.

D’autres photos sont visibles : 2012 Cantal

A propos JC

Jean-Claude Fluck né le 27 mai 1949 à Wittenheim dans le Haut Rhin (68) Le titre du blog est un hommage à Yves Simon
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Une réponse à Une semaine dans le Cantal

  1. Cyril dit :

    C’est beau, une belle semaine de vacances !

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