Sur la Route de la Soie en Ouzbékistan (2)

Boukhara

16 juin 2019 Ourguentch – Boukhara (suite)

Envol pour Boukhara où nous atterrissons à 22h 15. Très bien le vol intérieur dans un Airbus A320, de la place pour les jambes et les hôtesses sont sympathiques

Toute la famille de Nassim travaille dans leur société « Karavan TRAVEL sur la route de la soie », le tonton nous attend avec un minibus.

L’hôtel BIBI KHANYM, n’est pas accessible en minibus, nous tirons nos valises sur une centaine de mètres dans une ruelle à peine éclairée et farcie de nids de poule. Heureusement que nous n’avons qu’une petite valise !

C’est un petit hôtel de 9 chambres très bien placé dans cette superbe ville. A 2 minutes à pied de la place principale avec toutes les animations du soir. L’accueil du patron est sympa, il parle bien français.

Lundi 17 juin

Le petit déjeuner est très copieux, à l’image des différents déjeuners. La dame qui nous accueille à le sourire, est charmante, serviable et pleine de prévenance. Carlos est tombé du lit, son grand sourire nous invite à table !

l’entrée de l’hôtel BIBI KHANYM

Chaque ville possède son lieu de rencontres, un endroit emblématique où les citadins se donnent rendez-vous pour passer du bon temps ensemble. Dans cette oasis d’Asie Centrale qu’est la ville de Boukhara, cet endroit spécial se devait d’être proche d’un point d’eau. Lyab i Khauz ou Liab i Haouz, littéralement en ouzbek « au bord du bassin » est un complexe d’édifices en plein centre de Boukhara, où les boukhariotes aiment se retrouver autour d’un thé ou d’un jeu de cartes

L’ensemble vit le jour aux 16ème et 17ème siècles. Des mûriers centenaires cernent le bassin apportant un peu de fraîcheur sous leur ombre.

La journée est consacrée à la visite de Boukhara :

  • le mausolée d’Ismail Samani

Le mausolée des Samanides, ou tombeau d’Ismaïl, est le tombeau d’Ismaïl 1er. Construit vers 900, c’est l’un des chefs d’œuvre de l’architecture funéraire islamique dont il est l’un des plus anciens exemples et le premier exemple connu de mausolée koubba.

De plan carré et surmonté d’une coupole, il est entièrement construit de briques apparentes. Son décor a pour particularité d’imiter le tressage d’une vannerie

  • le marché central, en ouzbek markaziy bozor
  • la mosquée Bolo Haouz (Bolohovuz masjidi en ouzbek), l’iwan de 12 mètres de hauteur, bordé d’un avant toit soutenu de vingt colonnes de bois sert de salle de prières d’été

La mosquée Bolo Haouz (ce qui signifie « près du bassin ») est une mosquée construite en 1712, en face de la citadelle d’Ark dans le quartier du Régistan.

Des détails des chapiteaux des colonnes, ses muqarnas « pieds de gazelle » qui pendent des chapiteaux, des éléments décoratifs en forme de nids d’abeilles et réalisés en bois, en pierre, en stuc peint ou en brique de la mosquée Bolo Haouz, Bolohovuz masjidi (en ouzbek)

dans la mosquée Bolo Haouz, la salle de prière et le mihrab

  • l’ancienne citadelle « Ark », la forteresse de Boukhara

Au centre de Boukhara, sur la place de Régistan se dresse la citadelle Ark, témoin d’une longue histoire de 25 siècles. Construite au 5ème siècle avant JC, elle est le plus vieux bâtiment de la ville.

L’histoire de l’Ark commence au 5ème siècle avant JC. Le prince Siyovouch qui était le fils du Roi de la Perse est venu vivre en Asie Centrale après un conflit avec son père. Il s’est marié avec la fille d’Afrasiab qui était le roi de Samarcande à l’époque. Avec son épouse, il s’est installé sur le territoire de l’actuel Boukhara et il a construit un grand château.  Et depuis, la forteresse fut toujours la résidence principale des gouverneurs de Boukhara. Pour en savoir plus suivre le lien.

Le photographe à l’œuvre au pied des remparts de la citadelle Ark

La citadelle Ark, dans sa configuration globale actuelle, date du 16ème siècle, construite sous les Chaybanides.

La salle de réception, à ciel ouvert, rectangulaire, comprend un iwan à piliers en bois sur trois des quatre côtés

Après le déjeuner, nous poursuivons par le complexe Po i Kalon (« piédestal du Très Haut »), c’est un des hauts lieux de Boukhara et le principal complexe architectural de la ville. Il comprend la mosquée Kalon (1514), un minaret d’une ancienne mosquée (1127) et la madrasa Mir i Arab.

  • La mosquée Kalon ou Kalan, ce qui signifie « grande mosquée » est l’ancienne mosquée principale de Boukhara, elle a été désaffectée au culte en 1924.

Construite au début du 16ème siècle sous les Chaybanides à l’emplacement d’une ancienne mosquée du Vendredi du 12ème siècle, elle pouvait accueillir douze mille personnes. La structure visible aujourd’hui a été achevée en 1514, le mihrab a été embelli en 1541

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Dans la cour, le minaret Kalon domine la mosquée à plus de 48 mètres de hauteur, sa lanterne comporte 16 fenêtres. Il comprend une base octogonale puis une succession de dix anneaux de briques vernissées. La tour servit à d’autres fonctions que l’appel à la prière, elle était utilisée comme tour de guet, comme repère pour les caravanes. Un « amer » dans la steppe

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Sa décoration se compose principalement de jeux de briques vernissées formant des motifs géométriques. On observe aussi deux bandeaux à la décoration particulière. Le premier, situé en partie basse (environ 4 m du sol) est calligraphié, il indique le nom du commanditaire ainsi que l’année de construction du bâtiment

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Le second bandeau est situé dans la partie supérieure, juste sous la lanterne. Son décor géométrique est fait d’un jeu entre briques de terre cuite et briques recouvertes d’une glaçure opaque bleue ou turquoise.

Dans la galerie entourant la cour de la mosquée

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La façade, le pishtak (portail en forme d’arc) de la médersa Mir i Arab face à la mosquée Kalon

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La médersa est construite sur le mode du « koch« , c’est à dire une construction traditionnelle de l’Asie centrale médiévale « en miroir », mode selon lequel l’édifice est construit sur le même axe que l’édifice modèle avec les deux façades parallèles.

Détails de la décoration : un bandeau épigraphique émaillé et dessous des motifs floraux

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La décoration de la médersa est faite de kachines (des tuiles ou carreaux vernissés ordinairement à base de silicate), de mosaïques et de carreaux extrêmement délicats avec des décors végétaux et floraux, ou des motifs géométriques.

  • la médersa Abdullaziz Khan, son pishtak et les muquarnas au plafond
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La niche polygonale du portail est recouverte de muquarnas, des stalactites en nid d’abeille peintes

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La médersa Abdoullaziz Khan, détail de l’ornementation de la façade, les tapis de prière Nassim dixit!

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  • Ulugh Beg (rarement Oulugh Beg), né Muhammad Tāraghay, est un prince, puis sultan, de la dynastie timouride, né le 22 mars 1394 à Sultaniya (Iran), mort le 27 octobre 1449 (à 55 ans) à Samarcande. Astronome et mathématicien, il est principalement connu pour avoir créé et dirigé l’équipe des Tables sultaniennes, un catalogue astronomique qui a fait date.

Un détail du portail de la médersa Ulugh Beg

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Le portail présente des colonnes torsadées caractéristiques du style iranien. La médersa comprend une quarantaine de cellules.

  • Le complexe Liab i Haouz (« Au bord du bassin »)

Il comprend plusieurs édifices : la  médersa Koukeldach, la médersa Nadir Divan Begui, la khanqah* Nadir Divan Begui.

* Une khanqah est le lieu de vie de mystiques musulmans, mais aussi un lieu de retraite temporaire pour des personnages « civils ». Elle peut se trouver en ville ou en rase campagne, selon l’ordre qui y vit, et comporte généralement une ou plusieurs mosquées et des cellules. Elle peut également abriter une école et sert souvent de lieu funéraire pour son fondateur.

Près du bassin se trouve également une statue de Nasr Eddin Hodja sur son âne. Nasr Eddin Hodja, parfois orthographié Nasreddin ou Nasreddine, est un personnage mythique de la culture musulmane, philosophe d’origine turque, né en 1208 à Sivrihisar

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La médersa Koukeldach est la médersa la plus grande de Boukhara. Elle donne sur la place Labi Haouz « Au bord du bassin »

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Elle a été construite en 1568-1569 sous le règne du khan Abdoullah II sur ordre de Koulbaba Koukeldach, haut dignitaire et mécène de l’émirat.

Un musée littéraire consacré aux écrivains Sadriddin Aini (1878-1954) et Djalol Ikromi (1909-1989) y est désormais ouvert.

Le simorgh sur le tympan du pishtak de la médersa Nadir Divan (1622)

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En attendant l’heure du dîner, flânerie photographique autour du bassin, le mariage ouzbek devant la médersa Nadir Divan-Begui

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Après le dîner, Boukhara by night, un petit saut jusqu’à la médersa Mir i Arab et le minaret Kalon

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Mardi 18 juin

La vie est belle ! Le matin de bonne heure, la population envahit la place Labi Haouz et investit tous les bancs à l’ombre. Les enfants jouent et s’amusent du photographe

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Tonton arrive et le neveu fait du « bus stop » !

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Aujourd’hui découverte du mausolée commémoratif Bakhouddin Naqshbandi en ouzbek Baha ud din Naqshband Bohari, du palais d’été de l’émir de Boukhara Sitoraï Mohi Khoss, situés à une douzaine de kilomètres de Boukhara et le Tchor Minor (« quatre minarets ») à Boukhara même.

  • le mausolée de Bakhouddin Naqshbandi, le soufisme à Boukhara

Le soufisme nous montre un autre islam, une religion compatible avec le monde d’aujourd’hui, bien loin du wahhabisme orthodoxe rétrograde dont découlent les mouvements fondamentalistes. Ces « intégrismes » n’ont que peu de chose en commun avec le sens premier de la religion, matérialisé par les enseignements de Bahaouddin Naqshbandi, maître de la tariqa naqshbandiyya, l’une des quatre grandes confréries soufies.

Le cœur du complexe est constitué par le mausolée de Bahaouddin Naqshbandi qui abrite le tombeau du maître, ainsi que celles des Khans comme Abdul Aziz ou Abdullah Khan II. Près du mausolée se trouvent un petit bassin et un pavillon quadrangulaire connu sous le nom de « Saho khona »

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Quant à la cour, elle est entourée par deux mosquées, la mosquée Khakim Kushbegi et la mosquée Muzaffar Khan.

On y trouve également une médersa ainsi que la Khanqah Abdul-Aziz Khan avec son dôme particulier

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Nassim est interrompu pendant son « cours d’histoire » par un croyant (le monsieur aux lunettes de soleil) qui entame la prière suivi par de nombreux ouzbeks. Il a de la voix, c’est beau et émouvant ! même quand on est pas musulman

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certains touristes sont captivés par la prestation d’autres un peu moins

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Nous continuons vers le palais d’été ou palais Sitoraï Mokhi Khossa, construit entre 1912 et 1918 dans le style européen avec des rappels de l’architecture persane, pour le dernier émir, Séïd-Alim-Khan

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l’iwan donnant sur la cour principale du palais

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Les murs du salon blanc (œuvre de Chirine Mouradov) sont entièrement recouverts de gantch blanc finement ciselé sur un fond de miroirs

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Nassim nous entraîne vers le musée des arts décoratifs et appliqués et ses expositions permanentes :

  • Intérieur de la résidence d’été (bâtiment principal) : sont exposés du mobilier du tournant du 19ème siècle et du 20ème siècle, de la porcelaine chinoise et japonaise, des bijoux issus des ateliers de Boukhara et de l’orfèvrerie locale.
  • Vêtements boukhariotes du tournant du milieu du 19ème  siècle au début du 20ème  siècle : exposition au pavillon octogonal, avec nombre de vêtements brodés d’or et accessoires des grands personnages de l’époque
  • Broderies de la région de Boukhara et vaisselle de la fin du 19ème  siècle et du début du 20ème  siècle (tapis, linge, céramique, etc. de différents styles régionaux). Ces salles se trouvent dans l’ancien harem. Elles présentent des collections exceptionnelles de suzanis. Le suzani (prononcer souzani) est un type de broderie et de textile tribal décoratif d’Asie centrale et est principalement manufacturé en Ouzbékistan, au Tadjikistan, au Kazakhstan et en d’autres pays.
  • Exposition ethnographique d’un intérieur boukhariote citadin

Puis retour sur Boukhara dans le quartier de l’ancienne médersa Tchor Minor (« quatre minarets »). Elle fut construite en 1807. Ses quatre tours, toutes différentes, couvertes chacune d’un dôme de couleur turquoise, lui donnent l’allure d’une chaise renversée

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devant le Tchor Minor, quatre minarets, Jean-Claude, Simone,Claire, Alain, Michel, Nadine et Jean-Louis

Nassim immortalise notre passage à la petite médersa Tchor Minor.

Sur le chemin de retour vers l’hôtel, nous nous arrêtons chez Iskandar Khalimov, célèbre créateur de marionnettes en papier mâché à Boukhara

puis à la synagogue située à deux pas de l’hôtel.

Dans la médersa Nadir Dévan Bégui qui donne directement sur la place Liab i Khaouz, se trouve le restaurant où nous assistons à un dîner spectacle de musique et de danses folkloriques ainsi qu’à un défilé de mode ouzbek

Yanguigazgan

19 juin 2019 Boukhara – Yanguigazgan

Aujourd’hui, journée voiture, nous partons pour Yanguigazgan en passant par Guidjouvan

En attendant l’heure du départ, chacun vague à ses occupations, Nadine et Michel dans le patio du Bibi Khanym

A Guidjouvan nous passons par un atelier de céramiques artisanales. Nous découvrons le travail du peintre décorateur et du tourneur et les différents ateliers

ainsi que la broderie des suzanis au crochet, cotonnades brodées de soie ou de coton, aux motifs allant des fleurs aux oiseaux

dans la salle d’exposition

Notre prochaine étape, le caravansérail Raboti Malik datant du 12ème siècle, la source recouverte d’un dôme qui limite l’évaporation et maintien une certaine fraîcheur

Avec une surface de 447 000 km2 (soit 66% la taille de la France), partagée entre la plaine désertique, les bassins et les oasis et dominé à l’est par les montagnes, l’Ouzbékistan s’étend sur 1 425 kilomètres d’ouest en est et 930 kilomètres du nord au sud.

Nous roulons dans une plaine, un peu de relief à l’horizon, des cultures partout : du coton, des fruits, des primeurs, du riz, de la luzerne, des vignes ou encore des céréales fourragères, de l’élevage ovin et bovin, seulement 10 % des terres sont exploitées. Le paysage près de Navoï, entre Boukhara et Samarcande

Nous déjeunons dans le restaurant Qirq Chinor à Karmana sur la route du lac Aydarkul, une des salades

Après le déjeuner, Nassim nous fait miroiter une baignade dans un lac.

Nous traversons peu de village, de la steppe, de la steppe à perte de vue mais pas de lac

Après 3h de route chaotique, voila que tel un mirage, une étendue bleue apparaît, plus personne n’y croyait ! un arrêt pour immortaliser l’instant. La mer !!! non le lac Aydarkul

Les autochtones l’appellent poétiquement « la mer turquoise dans les sables ».

L’endroit est pratiquement désert, une seule maison, nous apercevons deux personnes.

Nadine et Michel entre dans l’eau, j’attends : « jusqu’où faut-il aller pour nager ? » Pendant ce temps Claire et Alain font le tour de la plage

Trop loin à mon goût donc pas de baignade d’autant plus que je n’ai pas de maillot de bain ! Mais ce n’est pas ce qui m’aurait arrêté…

Dans la steppe d’Asie Centrale, le cavalier sur son âne passe son chemin en coupant tout droit dans la maigre végétation

Finalement, nous n’étions pas très loin du camp de yourtes de Yanguigazgan. Nous le découvrons niché dans les dunes au fond d’une petite dépression

Simone et Claire dans la yourte prévue pour 6 personnes, nous ne serons que 4

Avant le dîner, une petite randonnée à dos de chameaux est organisée dans le désert

Après le dîner, veillée autour du feu animée par un chanteur-musicien ouzbek, Nassim et les touristes français se défoulent

Comme dans un camping européen, il y a tout le confort : WC, lavabos et douches.

A suivre : Samarcande

A propos JC

Jean-Claude Fluck né le 27 mai 1949 à Wittenheim dans le Haut Rhin (68) Le titre du blog est un hommage à Yves Simon
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