Une première : nous partons en randonnée pédestre une semaine complète sur les traces de Robert Stevenson dans l’est du Massif Central.
Magali nous accompagne, elle laisse ses hommes se débrouiller comme des grands
Nous sommes dans le TER entre Lyon-Part Dieu et St Etienne-Châteaucreux où nous prendrons un bus pour Le Puy en Velay ; la seule conséquence des grèves qui sévissent en ce moment ( au lieu de Lyon-Part Dieu et Le Puy en Velay en train) ! Un bon point pour le bus, nous retrouvons la route dans les gorges de la Loire que nous avons empruntée lors de notre premier périple à vélo ensemble ( du lac d’Issarlès à chez nous au plus près de la Loire dans les années 2000).
« ll y a plus d’un siècle, le jeune écrivain Robert Louis Stevenson partait à pied à la découverte d’un pays inconnu en compagnie de l’ânesse Modestine, devenant ainsi le père de tous les randonneurs modernes. Après son périple, il publiait son journal de route sous le titre » Voyage avec un âne à travers les Cévennes » Nous vous convions à la découverte de l’intégralité de son itinéraire, avec en prime un départ du Puy en Velay et la visite de cette jolie petite ville. »
Petite remarque : ce n’était pas quelqu’un qui respectait les animaux, il a maltraité son âne jusqu’au sang durant son voyage ???? c’est lui qui le dit dans la version originale de son récit.
L’itinéraire est proposé en deux tronçons, nous faisons la première partie cette année (2016) et théoriquement, Magali et moi feront la deuxième partie en 2017.
Située entre 700 et 1300 mètres d’altitude, cette première partie du périple traverse des paysages variés et contrastés
– Site du Puy en Velay, enchâssé dans un cadre verdoyant où l’eau et le feu des volcans ont sculpté un fantastique décor naturel,
– Plateaux volcaniques du Velay, (Mézenc et Devès), zones d’élevage et de culture de montagne (lentilles du Puy),
– Gorges abruptes de la Loire et de l’Allier,
– Plateau granitique du Gévaudan couvert de forêts.
21/5/2016 hôtel Le Bristol
JOUR 1 – LE PUY EN VELAY
L’hôtel Le Bristol en fin d’après-midi au Puy en Velay
La vue du balcon de la chambre le clocher de la cathédrale Notre Dame de l’Annonciation, le rocher Corneille et la statue de Notre Dame de France
L’arrivée au Puy en Velay en milieu d’après-midi, nous permet de
- visiter :
la vieille ville
la cathédrale du XIIème
où nous profitons de la vue plongeante à partir du narthex
- passer au pied du rocher et la chapelle Saint Clair d’Aiguilhe
- monter sur le rocher Corneille et la statue de Notre Dame de France
Puis retour à l’hôtel pour passer à table. Au menu : plat principal – saucisse et lentilles du Puy, dessert – de la glace à la verveine certainement un peu alcoolisée car la tête de Simone tournait un peu.
22/5/2016 hôtel Le Provence
JOUR 2 – LE PUY EN VELAY – LE MONASTlER SUR GAZEILLE
Après le petit déjeuner, nous voila prêt pour 6 jours de marche sur le GR70. L’itinéraire emprunte le tracé du chemin de Saint Jean-François Régis. Au sortir de la ville, le sentier grimpe sur le plateau
offrant des vues de plus en plus étendues sur le bassin du Puy et sur des sites exceptionnels dont la forteresse de Polignac
Le rocher Polignac est une table basaltique, fragment d’une ancienne coulée volcanique (altitude : 700 m), dominant la vallée de Polignac et le bassin du Puy.
L’itinéraire descend ensuite dans la vallée de la Loire que nous traversons à Coubon
Puis c’est la montée sur le plateau où nous pique-niquons exposés aux rafales de vent de plus en plus fortes
suivi de la descente jusqu’au Monastier sur Gazeille
Simone zigzague sous les coups de boutoir des rafales qui ne présagent rien de bon.
Vite ! vite ! enfilons nos ponchos à l’entrée de Monastier sur Gazeille
Quel look ! le père ! ! ! … avec des sandales je passe pour un moine ou un bonze
A 1,6 km près, on arrivait au sec !
Nous profitons d’une accalmie pour visiter le village
sous la pluie et l’œil inquisiteur du moine
L’accalmie n’a pas durée !
Une trouée dans un ciel gris uniforme permet une image de coucher de soleil aux couleurs exceptionnelles
19,85 km 5h de marche – montée 550 mètres – descente 230 mètres pluie à l’arrivée (départ 7h40, 19,8 km et 5h36 sur la montre de Magali)
23/5/2016 gîte L’Houstaou
JOUR 3 – LE MONASTIER SUR GAZEILLE – LE BOUCHET SAINT NICOLAS
Le Monastier est le point de départ du circuit de Robert Louis Stevenson et de son ânesse « Modestine ». Le ciel n’est pas très rassurant mais la lumière est exceptionnelle
Du village, le sentier traverse le plateau d’où émergent quelques cônes volcaniques aux sommets arrondis
Le paysage est enchanteur
Les sentiers, surtout lorsqu’ils sont en pente, ont été ravinés
La descente, parfumée par les genêts, dans la vallée de la Loire vers Goudet
Sur l’autre rive de la Loire, le château de Beaufort
A Goudet nous traversons le ruisseau de l’Holme avec une vue sur le château de Beaufort, puis la Loire
Après avoir franchi les gorges abruptes de la Loire à Goudet, nous retrouvons le haut plateau.
Beaucoup de fraîcheur aujourd’hui avec un ciel menaçant, l’entrée d’une ancienne grange tombe à pic pour le pique-nique
Sur le plateau, la vue est dégagée
De temps en temps une petite pause pour vider le sable volcanique que nous transportons à notre insu
Que serait le chemin de Stevenson si nous ne rencontrions pas des « Stevenson », le père et le fils viennent d’Autriche, l’occasion de discuter en allemand
En fonction de l’humeur de l’âne, ils avancent plus ou moins vite ! mais comme ils ont prévus la tente tout va pour le mieux tant qu’il ne pleut pas.
Une petite pensée à Ghislaine en passant devant ses copines
L’arrivée au village du Bouchet Saint Nicolas par l’avenue
Les deux randonneurs autrichiens ne parlant pas français ont un problème pour trouver un hébergement malgré les coups de fil de l’aubergiste. Il ne réussit pas à joindre un gîte, je propose de les y accompagner comme traducteur, peine perdue car tout est complet alors que nous sommes hors saison (?)
Il reste le camping en sortie du village.
Après des chocolats bien chauds à l’auberge, nous rejoignons notre chambre d’hôtes L’Houstaou
La soirée et le dîner très convivial se passe dans la salle à manger du propriétaire en sa compagnie et de 6 autres convives : deux irlandaises qui ne parlent pas français, des normands trois femmes et un homme. Le repas précédé d’un apéritif au kir auvergnat fait de vin blanc et de sirop de châtaigne, est bon et copieux.
Magali et une des normandes discutent avec les irlandaises, histoire de ne pas les exclure du groupe. Un entrainement en prévision du séjour aux states !
22 km – 6 heures de marche – montée 650 mètres – descente 350 mètres (départ 7h55, 23,63 km et 6h39 sur la montre de Magali)
24/5/2016 hôtel de L’Arche
JOUR 4 – LE BOUCHET SAINT NICOLAS – LANGOGNE
Le petit déjeuner est tout aussi convivial, tout le monde est jovial et les échanges sont animés. Comme les étapes sont identiques pour la grande majorité des randonneurs, nous nous rencontrerons régulièrement !
A la sortie du village, il y a foule
Cette journée débute dans la brume. Nous sommes sur le plateau donc peu de dénivelés.
Manquera-t’il à quelqu’un ?
En arrivons sur Landos, nous croisons un randonneur allemand et son âne Narcisse
La foule nous précède toujours à l’entrée de Jagonas
La variété de type de chemins est impressionnante : du gazon comme ici, du gravier plus ou moins fin, de l’asphalte, …
Aux alentours de midi, les bancs de pique-nique sont pris d’assaut, il y a les bancs plus ou moins abrités et les autres
Nous sommes parés pour la descente vers la rivière d’Arquejols. J’immortalise Simone et le viaduc ferroviaire
après la montée et la progression sur le plateau, nous descendons vers Pradelles
Après l’installation à l’hôtel, nous partons visiter la ville
et boire notre chocolat chaud traditionnel, le meilleur du périple du Milka
Après le dîner, de la glace à la verveine mais sans alcool, au dessert, nous retrouvons nos chambres respectives. L’orientation plein ouest de la notre me permet d’immortaliser mon deuxième coucher de soleil
20 km – 6 heures de marche – montée 250 mètres – descente 315 mètres (départ 8h30, 21,14 km et 5h40 sur la montre de Magali)
25/5/2016 hôtel de France
JOUR 5 – PRADELLES – LE CHEYLARD L’EVEQUE
Du soleil ce matin au réveil ! la lumière n’est pas idéale mais il y a du soleil
Après le petit déjeuner, nous reprenons notre randonnée en passant dans Pradelles
Nous ne sommes pas les premiers, mais il n’y a pas la foule de la veille.
Nous sortons de Pradelles sur une belle piste ocre rouge, il ne manque que le soleil ! Il est très versatile !
Après une heure de marche nous apercevons Langogne, nous progressons toujours sur une belle piste bordée de genêts en fleurs
A Langogne, nous arrivons dans l’ancienne province du Gévaudan. C’est le pays de « la bête féroce », qui a semé la terreur pendant plus de cent ans avant le passage de Stevenson, mais dont le souvenir hante toujours les habitants.
Nous passons à l’office du tourisme où nous découvrons le circuit du patrimone
La chapelle du couvent et la chapelle des pénitents
Après la visite nous reprenons notre chemin de Stevenson qui traverse des propriétés privées
La traversée des rus est à l’appréciation de chacun, Magali la sportive saute par dessus et Simone la téméraire traverse sur le pont de fortune
A la recherche d’un coin pour pique-niquer car l’estomac crie famine, nous découvrons un coin charmant à proximité du Langouyrou, la rivière en contrebas
Le mémorail du chef de gare Octave Hallauer
Les artistes sont partout !
A St Flour de Mercoire, pas de doute nous sommes toujours sur le chemin de Stevenson
Simone fait office d’office de tourisme !! dans la forêt entre St Flour de Mercoire et Cheylard l’Evêque
Nous progressons sous l’œil curieux des animaux de la ferme et peut-être aussi sous celui des animaux sauvages, mais pour le moment : rien en vue !
La hantise de Simone : rater la bifurcation qui doit nous amener à l’hôtel de France à Chaudeyrac
Impeccable, un panneau rose qui attire l’oeil, on ne peut pas le rater. Puis il suffit de suivre les panneaux gravés avec le petit âne
nous arrivons finalement à l’hôtel
Magali a trouver un copain en attendant les chocolats
Après le chocolat chaud et l’installation dans les chambres, Magali et moi allons visiter le village et les environs
L’église : l’extérieur
et l’intérieur vu de la tribune
21 km – 6 heures de marche environ – montée 390 mètres – descente 420 mètres (départ 8h10, 23,48 km et 7h05 sur la montre de Magali)
26/5/2016 hôtel La Grande Halte
JOUR 6 – LE CHEYLARD L’EVEQUE – LA BASTIDE PUYLAURENT
Comme nous avons dévié de notre itinéraire pour cause de manque d’hébergement, l’hôtelier nous emmène avec 4 autres randonneurs à Cheylard l’Evêque (8km par la route) sur le chemin de Stevenson où débute la rando du jour
Cheylard l’Evêque et la chapelle dédiée à Notre Dame de toutes les Grâces
Le chemin serpente dans la forêt, le groupe de randonneur est peu dense, il y en devant et derrière
En arrivant aux ruines du château de Luc, nous recroisons le randonneur allemand et son âne Narcisse
A sa demande je me convertis en tablettographe pour le prendre en photo avec son âne débouchant d’un trou dans la façade du château. Il est parti pour 15 jours de randonnée du Puy en Velay à Alès.
Midi l’heure de se restaurer, nous sommes jeudi et en voyage, un rituel immuable : une boite de raviolis pour Simone et Ghislaine. Ghislaine n’étant pas présente et ne voulant pas lui faire d’infidélité, Simone a pris une boite de cannelloni
Avant de continuer notre route, je monte au donjon
d’où j’ai une belle vue sur la vallée de l’Allier et le village de Luc
La randonnée rejoint l’ancienne Voie Régordane à Luc, qui était autrefois le tronçon cévenol de l’ancienne route de Paris au bas Languedoc traversant le Massif Central. La voie originelle n’est plus praticable à cause de glissements de terrain, deux chemins sont possibles un court et un long qui passe par l’abbaye de Notre Dame des Neiges
Un itinéraire court suivant la Voie Régordane, remonte le cours de l’Allier jusqu’à la Bastide-Puylaurent c’est celui-ci que nous choisissons.
Je profite de l’arrêt pour entrer dans l’église, elle est sobre mais possède une tribune en forme de U
En sortant de Luc nous rejoignons la D905, nous la partageons avec les voitures jusqu’à Pranlac en longeant l’Allier et la ligne de chemin de fer
A Laveyrune nous partageons la D154 avec les automobilistes jusqu’à Rogleton où le GR70 se transforme en ruisseau
Demi-tour, nous rallongeons un peu en restant sur la départementale jusqu’au pont sur l’Allier que nous traversons et c’est ici que commence l’aventure. Le GR70 passe dans un pâturage
Un troupeau de vaches et de veaux paît aux abords du chemin avec un petit groupe de trois veaux très turbulent qui fait peur à Simone et à Magali qui décident de les contourner en passant dans le champ au dessus.
Du haut nous apercevons le reste du troupeau bloquant le gué
Nous traversons sur le pont du chemin de fer et redescendons sur le GR jusqu’à La Bastide Puylaurent
A La Bastide Puylaurent nous apercevons notre hôtel de l’autre coté de la ligne ferroviaire
Aujourd’hui au bar de l’hôtel ce sont des boissons fraîches et pas des chocolats.
Après l’installation dans les chambres, je pars avec Magali à l’Abbaye Notre Dame des Neiges qui est à 3 km
Pas d’accès je n’ai pas le look moine
Trop tôt pour retourner donc nous empruntons le chemin de Felgère, une boucle de 45 mn
Avant de retourner à l’hôtel, nous visitons la ville dont les charmes doivent être bien cachés.
Pendant le dîner, par la baie nous assistons à l’arrivée de Narcisse l’âne et le randonneur allemand.
19 km – 5 heures de marche – montée 320 mètres – descente 430 mètres (départ 8h44 de Cheylard L’Evêque, 19,40 km et 5h44 sur la montre de Magali)
27/5/2016 récupération des bagages à l’hôtel des Sources
JOUR 7 – LA BASTIDE PUYLAURENT – CHASSERADES
Au petit déjeuner, Simone aborde le randonneur allemand qui nous raconte sa mésaventure de la veille : en traversant un hameau, il s’est fait agresser par un chien, Narcisse s’est échappé. Il a mis une heure pour le retrouver puis beaucoup de difficulté à retrouver le GR70.
Aujourd’hui nous démarrons sous le soleil, par une montée de 3,8 km et un dénivelé de 300 m
Les genêts embaument l’air et apportent une touche de couleur jaune dans cet univers où le vert domine
La randonnée prend de la hauteur pour atteindre » La Mourade » à 1310 mètres d’altitude, située en contre bas des sources de l’Allier.
Arrivée sur le » faîtage » du Massif Central et sur la ligne de partage des eaux entre l’Océan Atlantique et la mer Méditerranée
A Chabalier, nous sortons de la forêt
Dans le village, nous retrouvons deux des normandes (voir gîte du 3ème jour). Réciproquement nous nous prenons en photo en compagnie de Robert Stevenson et Modestine
Après la traversée du ruisseau de Fontaleyres nous apercevons la gare de Chasseradès
Nous laissons Simone à la gare
et descendons vers l’hôtel des Sources afin de récupérer nos bagages (1,9 km aller-retour). Au retour nous prenons un raccourci par la voie ferrée
En compagnie d’un retraité de la SNCF, nous attendons le TER qui doit nous amené à Nimes
Fin de la randonnée à Chasseradès.
13 km – 3 à 4 heures de marche – montée 350 mètres – descente 200 mètres (départ 8h, 10,86 km et 2h48 sur la montre de Magali)
L’aventure commence à Nimes : Magali doit partir avant nous, mais son train à du retard et elle a une correspondance à Lyon Part Dieu. Lorsque enfin Magali embarque nous apprenons que notre train a 50 mn de retard
Finalement nous prenons notre TGV direct Nîmes-Saumur avec un arrêt à Lyon Part Dieu. Le TGV de Magali quitte Lyon en même temps que le notre.
Nous arrivons à Saumur avec 1h 50 de retard, il est minuit, Simone récupère les enveloppes pour le remboursement d’une partie des billets. Il n’y a plus de taxi après 22h.
Nous passons le reste de la nuit à l’hôtel IBIS en face de la gare
et prenons un taxi le lendemain matin
Une fin de voyage coûteuse : 93 € d’hôtel avec le petit déjeuner et 45 € de taxi.
Merci la SNCF !
Une semaine à goûter aux plaisirs de la randonnée pédestre dans la nature auvergnate.
L’album photo : 2016 le chemin de Stevenson
Effectivement, j’aurai pu prendre une photo du paquetage. J’avais ton sac à dos celui qu’on avait l’année dernière pour venir chez toi. Je l’ai porté le premier jour et le dernier jour c’est tout.
Une belle semaine (plus pour les paysages que la météo ) !
Ça manque d’explications sur vos affaires/valises !
Plein de bons moments ! Hâte de repartir l’année prochaine