Mercredi 30 août 2017 Hauterives à Morestel
6h 35, le camping baigne dans le silence et l’horizon dans une lueur apocalyptique
Théoriquement, Morestel est à 78,5 km, nous en ferons pratiquement 92.
Le trajet comporte des montées et des d…, la première commence à Hauterives, nous passons de 301 m à 454 m à Le Grand Serre en 7 km, suivie par une autre crête de 486 m 3 km plus loin, la frontière entre la Drôme et l’Isère, puis nous descendons à 298 m au 17ème km à Thodure et ainsi de suite …
Sur la D66, une belle montée de 1,7 km (94 m de dénivelé, une pente maximale de 6 %) pour entrer dans Le Grand Serre et des travaux pour traverser le village (une piste de graviers = galère)
Thodure (308 m) est à 16 km de Hauterives, dans la descente, nous nous arrêtons chez le boulanger sur la place de la Fontaine
en face de l’église édifiée entre 1863 et 1873 dans un style néo-gothique très prisé au XIXème siècle
L’architecte Alfred Berruyer joue sur l’effet visuel produit par l’association briques-tuiles-galets roulés. Les murs sont formés de galets roulés disposés en arêtes de poisson qui alternent avec un lit de tuiles ; des briques disposées en chevrons soulignent les fenêtres et la corniche, tandis que des lits de briques forment des bandeaux régulièrement répartis sur le clocher
Madame fait les courses, madame range les courses
Nous progressons vers le nord sous une chaleur accablante, chaque passage dans une forêt nous plonge dans un havre de fraîcheur !
Entre Combe les Eparres et Ruy, j’ai de grosses difficultés pour trouver le chemin car les cartes Michelin utilisées datent de 2002, on fait des aller-retours éprouvants pour les nerfs !! mais finalement nous passons Ruy
Nous progressons sur les petites routes, la carte n’est pas à jour, de nombreux détours jusqu’à la rencontre avec Jacques, un vrai cycliste avec la tenue adaptée et un vélo poids plume.
Attentif aux difficultés de Simone dans les montées, il adapte sa vitesse ! cela rassure Simone, il nous propose un trajet relativement plat et en descente vers Morestel (celui du bas)
La différence est de 7 km en plus mais on ne le sait pas !
Rochetoirin, nous avons complètement dévié de notre route mais Jacque sait ce qu’il fait !
A La Chapelle de la Tour, Jacques nous quitte non sans nous avoir invité chez lui pour passer la nuit, nous sommes obligés de refuser, dommage ! on nous attend à Morestel.
A Morestel, le GPS du téléphone nous guide au camping, je me suis trompé d’adresse, nous retournons sur nos pas et finissons par trouver la montée à Serrières, 500 m pour passer de 232 m à 267 m avec une portion de 100 m à 11%.
Quentin nous accueille, ça manque un peu de chaleur. Est-il intimidé par notre âge ? Le terrain est tout en pente, un dénivelé de 5 m entre la route et l’entrée du garage. Le jardin est organisé en terrasses
« Nous ne pouvons pas vous accueillir dans la maison car il y a les enfants ». La météo prévoit de la pluie pour la nuit, on comptait sur warmshovers pour ne pas monter la tente, c’est raté !! Simone propose de dormir dans le garage, nous avons nos matelas et nos duvets.
Nous demandons à prendre une douche.
Au retour de Carole et des trois enfants, nous sommes conviés à un pot d’accueil sur la terrasse à l’entrée de la maison, je teste la bière à la framboise.
Nous nous installons sur la même terrasse pour préparer et prendre nos coquillettes, sauce tomate et lentilles – carottes
Nous passons la nuit dans le garage, au moins je n’ai pas de tente mouillée à plier !
91,97 km et 6h 17 de pédalage
Jeudi 31 août 2017 Morestel à Poncin
Le petit déjeuner dans le garage, la niche du chien sert de table
La pluie fut au rendez-vous cette nuit là ! Nous partons sans avoir revu la famille Vernus et sans savoir où est le WC …
Un dernier coup d’œil sur Serrières
et un petit tour dans la nature sur fond de Morestel
Nous savons par Quentin que la ViaRhôna (EuroVélo 17) passe au pied de la colline de Serrières, une aubaine, pas de voiture !
Simone dans le couloir de verdure sur la ViaRhôna à Creys Mépieu
Les pédalos de la Vallée Bleue, une base de loisirs au bord du Rhône à Montalieu Vercieu
Montalieu-Vercieu se situe au cœur d’un bassin carrier. Les villages se sont développés autour de l’exploitation du choin (roche calcaire). Les berges du Rhônes abritent les vestiges d’une occupation humaine dès l’antiquité, mais c’est autour de la paroisse de Vercieu et de son église datée du 10ème et 11ème siècle que la ville va se développer. Ce n’est que tardivement, en 1848, que Montalieu devient officiellement le centre-bourg de la commune.
Les gisements de calcaire dur, extrait en blocs massif, appelé pierre de Villebois, font la renommé du bassin carrier. Au 19ème siècle, les carrières sont nombreuses, essentiellements localisées dans le secteur de Corniolay, à proximité du Rhône. Les blocs sont acheminés par voie fluviale pour alimenter les grands chantiers d’urbanisme de la ville de Lyon.
Toujours aussi gris le long du Rhône sur la ViaRhôna à Vertrieu la frontière avec le département de l’Ain, avec la vue sur le vieux château
Nous quittons la ViaRhôna à Lagnieu, traversons Ambérieu en Bugey. Sur la D36, nous entrons dans Ambronay
L’abbaye Notre-Dame d’Ambronay est une abbaye bénédictine, fondée au XIème siècle par Barnard de Romans. D’architecture gothique, elle présente des parties des Xème siècle, XIIIème siècle et XVème siècle
l’entrée de l’église
Mais ce n’est pas l’objectif de la journée, encore une douzaine de km plus loin et nous sommes à Poncin.
Pluie à 8h au départ, pluie à l’arrivée à 14h 30 sur le camping « de la Vallée de l’Ain« , une location nous semble appropriée, pas envie de monter la tente. On nous propose un chalet , situé en bord de rivière, tout équipé avec sanitaires intégrés pour 65 €
Simone met son vélo à l’abri sur le balcon, plus pratique pour décharger sous la pluie, mon attelage étant trop encombrant reste devant le chalet
Une température uniforme 15 – 16°C et les périodes pluvieuses n’incitent pas à flâner, nous restons confinés dans notre chalet, un peu de lecture pour nous distraire heureusement qu’il y a les « boites à livre » et les Charlie Hebdo ramenés de la maison.
67,59 km et 4h 52 de pédalage
Vendredi 01 septembre 2017 Poncin à Villard St Sauveur
La pluie est prévue pour la fin de journée, confiante Simone démarre sans son poncho mais couverte de plusieurs couches, le thermomètre affiche 14°C.
Arrêts au Petit Casino pour nos salades, yaourts et gâteaux du déjeuner
suivi du boulanger
sur la place Bichat, illuminée par un rayon de soleil, mon attelage, la mairie et le boulanger
Bien chargés, nous nous engageons dans les gorges de l’Ain que nous quitterons à Chancia. Une immersion pour une partie de la journée dans le Haut-Bugey qui est la partie nord de la région historique du Bugey. Elle forme approximativement un triangle entre les villes d’Oyonnax au nord, Poncin à l’ouest et Bellegarde-sur-Valserine à l’est.
La vue sur l’Ain d’un lacet de la D91 à Merpuis un lieu-dit de Serrières sur Ain
A la sortie de Merpuis, nous sommes rattrapés par un cycliste prénommé Xavier, nouvel adepte du cyclotourisme
Simone et Xavier se sont arrêtés au viaduc de Cize-Bolozon discutant avec un voyageur à cheval accompagné d’un poulain et d’un chien, un pépère, en route pour Besançon, nos chemins se séparent ici !
Le viaduc de Cize-Bolozon est un pont ferroviaire qui traverse la rivière l’Ain et relie la commune de Bolozon (hameau de Daranche, sur la rive Est ou gauche) à celle de Corveissiat (sur la rive Ouest ou droite).
Le viaduc de Cize-Bolozon possède deux niveaux, le niveau inférieur étant parcouru par les voitures et le niveau supérieur par les trains. Ce viaduc de 273 mètres de long est composé de onze arcades disposées sur les deux niveaux et d’une hauteur maximale de 73 mètres.
Nous traversons Matafelon Granges, dans le Haut Bugey, le four communal sur fond de falaise
Au sommet de la falaise se dresse fièrement le clocher de l’église de Corveissiat, une apparition furtive sur la D91 à travers une fenêtre dans la végétation au dessus de l’Ain
A la sortie de Matafelon Granges, l’Ain et le village de Thoirette sur la rive opposée
Près de Chancia, après la vallée de l’Ain, nous remontons la vallée de la Bienne, une rivière qui passe à St Claude notre objectif de la journée.
L’arrêt « tea time » à Vaux lès St Claude sous un ciel de plus en plus menaçant
14 km de montée « tranquille », de 336 m à 473 m, le long de la Bienne. Au pied du mont Chabot, à la sortie d’un virage voila qu’apparaît Saint Claude dominée par le mont Bayard (947 m)
Le mont Bayard est situé entre le Pain de Sucre, 2 km au nord, et le mont Chabot, 2,5 km au sud.
La ville porte le nom de Saint Claude, moine bénédictin, abbé de Saint-Oyand au VIIème siècle, et dont le corps intact fut retrouvé à Saint-Claude en 1160.
Le Martinet à Villard St Sauveur, 3 hectares de nature au bord de la rivière Le Tacon, un cadre magnifique dont on ne profitera pas, à peine installés, voila que de grosses gouttes tambourinent sur le toit de notre « niche » comme dit Magali ! (appelée pod ou cabane à l’accueil, 40 € la nuit)
Renouer avec les charmes de la tente mais sans ses inconvénients avec nos 3 cabanes en bois d’une superficie de 6m² avec une petite terrasse privative.
Prévues pour accueillir 2 personnes, elles sont équipées de :
- chauffage
- électricité
- 1 table
- 2 chaises
- 4 matelas (80×190)
- coussins
- couvertures
- l’accès Wifi gratuit
A noter :
- Les draps ne sont pas fournis.
- Les cabanes ne disposent pas de sanitaires, il faut utiliser les sanitaires communs du camping.
13 jours à vélo, sur la route, endurcissent les nomades, le chauffage n’est pas de mise malgré les 16 °C au dehors de notre abri. Vous pouvez constater que Simone à les bras à l’air !!!
Le camping se situe à 440 m d’altitude, à 2 km de Saint-Claude capitale historique de la pipe et du diamant. Un peu de nostalgie pour Simone, des souvenirs d’enfance, nous sommes dans le pays de son père !
St Claude, Grande Rivière, St Laurent en Grandvaux, Arbois pour le Jura, Palentine, Quingey, Beure, Osselle, Pugey pour le Doubs, tout cela rappelle des conversations avec mon beau père !
Le Tacon coule au pied de notre cabane et même pas envie de faire trempette
Encore une nuit passée au sec sans tente mouillée à plier !
74,39 km et 4h 59 de pédalage
Samedi 02 septembre 2017 Villard St Sauveur à Champagnole
Dès que nous mettons le nez dehors, l’humidité et les 10,9°C nous submergent et nous glacent
Transis, nous rapatrions les affaires pour le petit déjeuner dans la salle télé
Sur la D124 dans la vallée du Tacon, au loin St Claude s’éveille dans la brume qui s’élève vers les sommets
A la sortie de St Claude, après le pont sur la Bienne, une première averse dans la montée sur la D437. Heureusement que nous grimpons car la température n’a pas évoluée toujours à 11 °C. Une vingtaine de kilomètres devant nous pour passer de 422 à 965 m, 543 m de dénivelé.
Une accalmie à La Rixouse, j’en profite pour la photo du coucou matinal
On donne au nom de cette commune plusieurs étymologies. La Rixouse pourrait venir du celtique Ricks-House qui veut dire « Maison du chef puissant ».
La Rixouse pourrait aussi venir de Raisosa, qui voudrait dire « lieu de repos ». Certes il ne s’agit pas de lieu de vacances, nos ancêtres ne connaissaient pas cela.
La Rixouse avait une chapelle qui dépendait de l’abbaye de Saint-Lupicin. Or l’hiver, il était difficile de franchir la montagne pour conduire les morts à Saint-Lupicin. On les « entreposait » dans ce « lieu de repos » à La Rixouse avant de les conduire, au printemps, à Saint-Lupicin.
Arrivée près de Lezat, nous quittons la vallée de la Bienne à l’altitude de 897 m, en direction de St Laurent en Grandvaux
La pente varie entre 5 et 6 % avec un faux plat à 2% sur environ 5 km au niveau de La Rixouse à 10 km du camping.
Près de Château des Prés, nous progressons dans une campagne vallonnée couverte de forêts entrecoupées par les pâturages
Le lac de l’Abbaye annonce l’arrivée à Grande Rivière, le ciel est de plus en plus menaçant et les gouttes commencent à tomber, il est temps de mettre le poncho
C’est le déluge à Grande Rivière, nous nous arrêtons néanmoins à la fruitière, nous adorons trop le fromage !
Limités dans les capacités de chargement, nous ressortons avec du Morbier et du Comté , Le Sapin du Haut Doubs nous est inconnu, il faut le goûter !
La moitié du chemin est parcourue, le temps ne se prête pas à la flânerie et l’appareil photo craint le trop d’humidité !
A St Laurent en Grandvaux, nous ne trouvons pas d’arrêt de bus couvert, en passant, Simone découvre un banc à l’abri d’un balcon. Elle sonne et demande si nous pouvons l’utiliser pour notre pause déjeuner (?), « pas de problème si c’est juste pour la pause déjeuner »
A la sortie de la ville, nous nous retrouvons sur la N5 qui longe la Lemme.
Quelques gouttes en passant devant le restaurant «Au Moulin des Truites Bleues» au lieu-dit «le saut», l’entrée des gorges de la Lemme, longues de 7 km. Elles s’étendent du lieu-dit «le saut» par une cascade de 15 m vers le point de confluence de la Lemme et de la Saine dans la plaine de Syam.
Simone continue pendant la photo
En remontant sur mon vélo, la pluie redouble d’intensité, la descente est vertigineuse 46 km/h sous cette pluie battante, Simone n’a pas chômé, je mets du temps à la rattraper ! La pluie fouette le visage, pas moyen de jouir du paysage !!
Dommage ! le mauvais temps ne nous a pas permis de profiter de ce paysage.
Nous quittons la N5 pour rester en compagnie de la Lemme, une belle petite vallée pittoresque pour arriver à Syam, il pleuviote encore
Une dizaine de kilomètres plus loin, nous arrivons à Champagnole sans la pluie. Le camping De Boÿse situé à l’opposé, nous oblige à traverser toute la ville en fête, il s’y déroule un marathon et la circulation est difficile pour les voitures donc pour nous aussi !
« LAURENCE & ALAIN ont le plaisir de vous accueillir au cœur du JURA » avec une photo tout sourire. A notre arrivée Alain est entrain de prendre congé de sa jeune employée, c’est la fin de saison, pas de réponse à notre bonjour !!!
Lorsqu’il daigne s’occuper de nous, Simone lui demande ce qu’il propose en location « il n’y rien de disponible » et se détourne de nous, Laurence entre, nous saluant, et lui fait remarquer avec beaucoup de diplomatie que peut-être le « prêt à camper », n’obtenant aucune réponse, elle prend les choses en main et va préparer la tente.
Elle revient et nous suivons son playmobil (le même que Rita voir 596,68 km La Genaudière – Saint Malo – La Genaudière), une belle terrasse dont on ne profitera pas pour 35€
pas très chaud et c’est moi qui le dit
Peu de monde sur le terrain, mais le « prêt à camper » voisin est occupé par des joueurs de cartes qui réveille Simone après minuit, gentiment elle leur demande de couper la radio. Ils veulent baisser le volume mais Simone n’est pas d’accord donc il l’éteigne !!! pas d’autre incident.
58,92 km et 4h 27 de pédalage
Dimanche 03 septembre 2017 Champagnole à Pugey
Cette après midi nous arriverons chez Claudette et Jeannot aux Clairons sur la commune de Pugey, une étape importante pour Simone qui a de bons souvenirs des vacances d’enfance chez sa tante et sa cousine.
Départ 8h 45 pour une petite étape 64,5 km théorique.
Le temps est clément ce matin, un peu frisquet 7°C.
Le ciel bleu émerge de la brume qui se concentre à mi pente du relief au dessus de la forêt domaniale de la Fresse
Nous grimpons tranquillement, sans effort apparent vers le point d’orgue de la journée qui culmine à 641 m
L’arrivée à Salins les Bains
Salins les Bains est une commune française du département du Jura. Elle s’étend au fond de la vallée de la Furieuse, un affluent de la Loue, et est dominée par deux forts à l’est et à l’ouest.
La ville possède une histoire glorieuse due à un passé industriel florissant de production du sel, l’«or blanc», remontant au Vème millénaire avant JC.
La Grande Saline le musée du sel
La ville s’étend le long de la Furieuse et serpente au fond de la vallée.
Nous atteignons La Chapelle sur Furieuse à l’heure du déjeuner, en arrivant, nous nous demandons si nous n’avons pas été télétransporté en Bretagne (?)
La quiétude sur la petite route partagée après Chay
La sérénité est bouleversée par un conducteur de BMW qui ne veut pas mordre sur le bas côté, klaxou et queue de poisson à Simone.
Nous passons à Quingey encore un lieu cher à Simone
La Furieuse nous accompagne jusqu’à Rennes sur Loue, la confluence avec la Loue, de là, nous remontons le cours de celle-ci jusqu’à Chenecey Buillon.
Nous disons adieu à la Loue à Chenecey Buillon
A 16h nous descendons jusqu’à la maison de la famille Degrey (un dénivelé de 14 m sur 99 m du 14 %), le portail est ouvert mais personne à la maison, nous nous installons dans le jardin au pire on pourra toujours monter la tente, il y a de l’eau !
Au téléphone, Simone réussit à les joindre. C’est les retrouvailles, la dernière rencontre date de l’anniversaire de Jeannot, ses 80 ans en 2011 (voir Balade dans le Jura avec Simone). Simone et Jeannot dans le jardin
Un malentendu, ils ne nous attendaient que vers le 9 – 10 septembre !
Claudette, Simone et Jeannot aux Clairons à Pugey
Nous passons une soirée à dîner à la bonne franquette, des produits du potager : patates, tomates, oeufs et pour dessert le melon que nous transportons, à égrener les souvenirs, à regarder les vieilles photos
La famille Pernin : Anne, Simone, Louis, tante Denise et Gisèle, des documents d’époque comme le livret de famille de 1919 du grand père
les enfants : Louis (le père de Simone) né le 17 octobre 1913 à Chaussin et Denise (le mère de Claudette) née le 22 janvier 1916 à Chaussin.
64,9 km et 4h32 de pédalage
Lundi 04 septembre 2017 Pugey à l’Isle sur le Doubs
Très bien dormi, très calme ! Bon petit déjeuner copieux puis la grimpette, les 14% pour atteindre la route, j’ai failli réussir à 10 m près, dur ! dur ! de pousser ces 10 m avec mon chargement, Simone accompagnée de Claudette pousse son vélo et c’est les adieux
Hier en attendant le retour de la famille Degrey, nous avons discuté avec les voisins et notamment du trajet pour rejoindre l’EV6 au bord du Doubs, facile ! que de la descente (sauf la sortie du terrain !)
Au rond point, c’est tout droit, vous descendez à Busy
La magnifique couverture du clocher de l’église de Busy
et nous voila sur le bord du Doubs et la voie cyclable seuls au monde pour le moment
Courte pause à Avanne Aveney pour mettre des lunettes de soleil
En face de nous, au sommet de la butte, les remparts de la citadelle de Besançon
Sous la citadelle, l’EV6 partage le tunnel fluviale de 388 m avec le canal
Le 02 juillet 1878, les travaux de construction du tunnel débutent et sont adjugées à Jacques Troglia, entrepreneur italien établi à Lausanne.
Le creusement est fait aux explosifs à partir des deux extrémités, en deux chantiers. Le premier chantier attaque la moitié supérieure du rocher et le second enlevant la moitié inférieure.
En mars 1881, le tunnel sous la Citadelle est entièrement percé mais un problème de taille apparaît alors. La roche se fissure à son extrémité amont faisant craindre un risque d’ éboulement, accentué qui plus est par les travaux de la voie ferrée Besançon – Morteau qui passe juste au-dessus ! Un habillage en maçonnerie supplémentaire doit être exécuté en urgence.
La tête du tunnel est revêtue de pierre de taille (En 1987, une intervention de VNF sera nécessaire afin de réparer la voûte calcaire qui s’était désagrégée sous l’effet des infiltrations d’eau depuis un siècle. Des éboulements de pierres avaient même eu lieu, rendant alors la circulation maritime très dangereuse…).
Un an plus tard, en mars 1882, le souterrain est mis en eau et des essais d’étanchéité sont alors effectués. Le 30 avril 1882, le tunnel est enfin inauguré après 4 ans de travaux. Les premières traversées maritimes ont lieues.
Près de Montfaucon, la colline à l’entrée est de Besançon coiffée de nuages
Le spectacle pas très dynamique du pêcheur et de l’agent communal pendant la pause déjeuner sur fond de clocher à tuiles vernissées
Le Doubs près de Hyèvre Magny, un vrai miroir
L’heure du tea time à Santoche, en retard par rapport à nos habitudes mais qui a permis de faire la connaissance de Hartmut de Francfort qui rentre de Lyon chez lui. Nous l’invitons pour un thé et du coup nous sommes trois à rallier l’Isle sur le Doubs
L’arrivée sur notre destination du jour, nous fait traverser Appenans et Simone reconnait l’entrée de la colonie de vacances des mines ; souvenirs ! souvenirs !
Sur le camping « Les Lumes » à L’Isle sur le Doubs (13,20 €), Simone bien installée peut faire ses comptes, à 19h20 il fait encore 21,3°C
Les propriétaires sont très sympathiques, c’était une de mes étapes en 2015 avec la rencontre du journaliste d’un journal local (voir L’EuroVélo 6 du 24 juin au 1 juillet 2015)
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86,83 km et 5h 08 de pédalage
Mardi 05 septembre 2017 l’Isle sur le Doubs à Wittenheim
Toujours du beau temps mais du vent, pas très fort mais suffisant pour embêter Simone comme allons le constater à la sortie de la ville.
Pour le moment calme plat au bord du canal
Non loin de l’Isle sur le Doubs (4,3 km à vol d’oiseau et 9,2 km par la piste), nous longeons un canal tiré au cordon, rectiligne, une ligne droite de 3,6 km
Le street art reconnu à Brebotte au bord du canal
Des travaux sur un pont avant Valdieu Lutran nous envoient sur la départementale et nous permet de découvrir cette demeure du village et des montées qui brisent la monotonie du plat !!!
Nous revenons sur l’EV6 au sommet de l’échelle d’écluses à Lutran valdieu
Une échelle de douze écluses entre Valdieu et Wolfersdorf permet aux bateaux de franchir un dénivelé de 30 mètres sur 3 km et d’accéder au seuil de Valdieu.
Le seuil de Valdieu est le point de franchissement de la ligne de partage des eaux entre le bassin rhodanien et le bassin rhénan.
A Gommersdorf au bord du canal « TOUCHE PAS A MA SILHOUETTE » et une construction au style architectural surprenant
Nous avons aperçu le phare de Mulhouse, la tour de l’Europe en arrière plan, bien avant le panneau
L’entrée dans Mulhouse est un peu sportive avec un attelage, les épingles à cheveux ne sont pas toujours faciles à négocier ! Au niveau de la gare, le canal est encaissé et même couvert sur 140 m
Encore une quinzaine de kilomètres et nous voila à Wittenheim en alsacien : Wettena, dans la cité Ste Barbe où habite maman Pernin bientôt 99 ans.
Pour ceux qui ne connaissent pas Wittenheim de la lecture :
Wittenheim est une ancienne commune minière du Bassin potassique d’Alsace, la quatrième plus peuplée du département du Haut-Rhin. Elle accueille le chevalement Théodore, haut de 64 mètres.
Le tiers ouest de la commune est occupé par la forêt de Nonnenbruch, dont la partie wittenheimoise a été classée comme forêt de protection. Une particularité de Wittenheim est qu’au centre de la commune se trouve le Mittelfeld (littéralement le champ du milieu), un champ situé au milieu des zones urbanisées qui s’articulent autour.
- A l’ouest du Mittelfeld on trouve la zone commerciale du Pôle 430,
- à l’est c’est Wittenheim-Centre,
- au sud ce sont les cités Kullmann et Fernand-Anna,
- au nord les cités Sainte-Barbe, Jeune-Bois et un peu plus loin au nord-ouest, le quartier de Schoenensteinbach.
Mon père Jean-Pierre à travaillé comme mécanicien d’entretien au fond de la mine de Fernand Anna située sous le Pôle 430 et mon beau père Louis comme piqueur à la mine Théodore.
96,15 km et 5h 40 de pédalage
Mercredi 06 et jeudi 07 à Wittenheim
Petite balade à Mulhouse, le bus
puis le tram
et nous voila au pied de la tour de l’Europe. Simone a une envie de praline, la chocothèque notre fournisseur habituel est fermée nous nous rabattons sur la boutique de Jacques Bockel chocolatier-créateur, 10 rue Mercière, 68100 Mulhouse, tél. 03 89 45 47 45.
La rue Mercière
Petite folie de chocolat – pralin, il y en a pour 32 € !! mais on se régale.
Après l’ancien hôtel de ville, le café Guillaume Tell et sa belle façade
la fresque à l’angle des rues des Maréchaux et Lambert
une maison à l’angle de l’avenue Roger Salengro et la rue Louis Pasteur
dans l’avenue Roger Salengro
la tour du Bollwerk et la tour de l’Europe vues de la rue de Metz
De retour de la ville, je me rends à pied chez Magali pour 18h car elle travaille. A partir de la piste cyclable dans la cité, je suis le sentier du Dollerbaechlein jusqu’à la route de Ruelisheim
que je traverse et je reprend le sentier jusqu’au Parc du Rabbargala.
Je traverse le parc du Rabbargala envahi par les enfants, des parents et des personnes âgées
Du sentier on aperçoit les maisons de Ruelisheim et au fond la Forêt Noire
Jeudi matin quelques réparations dans la maison et sortie à vélo pour se réapprovisionner au Super U pour le voyage de retour. Nous sommes prêts pour le retour !
9,86 km de pédalage
A suivre : Périple 2017, de Wittenheim à La Genaudière
L’album photos : 3 – De Hauterives à Wittenheim