Après cet été calamiteux, escapade dans le Finistère avec Ghislaine, pour nous aérer la tête, faire le plein d’air iodé, de fruits de mer, de poisson, …
Départ samedi 26 octobre pour un gîte à Doëlan, un petit port de pêche pittoresque, niché au fond d’une anse, sur la commune de Clohars-Carnoët, près de la limite avec la commune de Moëlan-sur-Mer, à mi-chemin entre Lorient et Concarneau, et face à l’île de Groix. C’est un des derniers petits ports de Bretagne, où les chalutiers peuvent encore débarquer le fruit de leur pêche.
Ghislaine est arrivée d’Annecy quelques jours plus tôt en début d’après-midi à la gare d’Angers, rompant la routine de l’arrivée à 22h à Saumur !
Samedi matin, départ pour Clohars-Carnoët et le hameau de Doëlan. Nous rallions Ancenis par la rive gauche de la Loire sillonnant sur les petites routes de la Corniche Angevine, plus appropriées aux vélos qu’aux voitures. De Mûrs-Erigné à Rochefort sur Loire nous surplombons la vallée de la Loire.
A Mauges sur Loire, un panneau nous incite à la prudence, Simone adopte l’allure « Roule comme moi »
Entre Nort sur Erdre et Blain, nous passons au-dessus du canal de Nantes à Brest, les souvenirs de notre périple de 2014 (La côte du Finistère à vélo) refont surface.
Un peu frisquet, mais le soleil est au rendez-vous pour le pique-nique (poulet froid, salades et fromage) à Fégréac (44460), coincés entre le canal de Nantes à Brest et l’Isac
Après Vannes, nous bifurquons vers Locmariaquer, le site mégalithique ne nous parait pas digne d’une visite, trop petit, nous nous rabattons sur le port
Nous sortons du Morbihan pour conquérir le sud Finistère sous la pluie après Locmariaquer. Elle nous accompagne jusqu’à notre destination Clohars-Carnoët et le port de Doëlan.
Il est 17h lorsque je fais un petit saut jusqu’au port à 200 m du gîte (n° 29G17080), toujours 100% d’humidité : une bruine fine, du crachin breton.
Le phare aval dans l’anse du Doëlan et les maisons de la rive gauche sont noyés dans la grisaille, le bateau dans l’anse, à l’abri de la jetée, est chahuté par la houle
27/10 Dimanche 9h, pas de la pluie, de la grisaille. Heureusement que deux anneaux de vert ceinturent le phare et que le liséré orange de la falaise à l’entrée du port apportent des touches de couleurs à ce paysage en noir et blanc
Ce matin repérage des commerces pour les courses à Clohars-Carnoët, les goûts et les couleurs ne se discutent pas diront les autochtones pendant que les touristes devisent sur le choix architectural de la mairie
L’après-midi, direction Pont-Aven, à Riec-sur-Bélon Don Guichotte attire notre attention, encore un artiste méconnu
En attendant l’ouverture des boutiques, nous flânons dans la ville, Simone et Ghislaine sur la passerelle au-dessus de l’Aven
Le restaurant au bord de l’Aven
le lèche vitrine
nous sommes venus pour les Traou Mad
Plusieurs enseignes revendiquent la paternité des Traou Mad
Les abords de l’Aven offrent des thèmes de compositions picturales
Le plein de Traou Mad fait, nous descendons le long de l’Aven jusqu’à la voiture
la tchaïka « Presviata Pokrova »
La tchaïka Presviata Pokrova est une réplique de bateau de combat cosaque construit en 1992 à Lviv en Ukraine. Le voilier à un mât et à voile carrée est maintenant basé au port de Pont-Aven.
A 19h, à Doëlan la nuit est trouée par les éclairages
Dans l’anse de Doëlan, l’eau de l’estuaire scintille, miroite les innombrables points lumineux
28/10 Toujours la grisaille ce lundi matin, Concarneau nous attend ! pluie ou pas pluie, pour la balade dans la ville close ? finalement de la bruine, un petit crachin.
Les deux gourmands Jean-Claude et Ghislaine, ne peuvent pas rater les spécialités bretonnes sucrées-salées, surtout Ghislaine qui ne résiste pas aux Kouign Amann
L’heure du déjeuner approche, peu de monde dans les ruelles
Nous déjeunons dans la ville close dans un charmant établissement Le Penfret, 6 huîtres pour Ghislaine, surprenant ! une douzaine aurait été plus « normal », des moules pour Simone et des sardines grillées pour moi avec des frites pour tout le monde. Un délicieux verre de Sauvignon accompagne ma friture, j’en ai l’eau à la bouche !
Au dehors, la boutique de la Maison Georges Larnicol, un chocolatier, nous tend les bras, impossible de ne pas se laisser tenter, trop beau, trop tentant pour les gourmands que nous sommes
Splendide Boutique avec le choix : chocolats, gâteaux, macarons, caramels, meringues…! Pièces artistiques tout fait maison…. que des belles œuvres d’arts à vous laisser sans voix ! Je conseille à tous ceux qui passe à la Ville Close de Concarneau de ne pas hésiter à faire le détour par cette magnifique boutique de rêve, vous ne serez vraiment pas déçu de cette belle visite…
Pour la digestion, nous escaladons les marches d’accès au chemin de ronde
Lorsque nous quittons la ville close, le flux, le flot débute la conquête du port chassant les ramasseurs de coquillages
Au retour, une balade sur les plages de Kerdallé, de Kérouini
et de Trévignon, où nous retrouvons Simone et Ghislaine dans les rochers
et le pirate couché
« T’as vu le séchage ? même pas froid ! »
la plage de Pen Loc’H, toujours à Tregunc
et un crochet jusqu’à la Pointe de Trévignon
encore un souvenir de notre périple de 2014 (La côte du Finistère à vélo), des crêpes savoureuses dans la brasserie « le Pass Port » arrosées d’une bolée de cidre !
De retour à Doëlan, je descends au port, la marée est haute, il y a une tempête quelque part au large, les vagues se déchaînent contre la jetée et les rochers. Les déferlantes submergent la jetée
29/10 un mardi encore plus gris que les jours précédents, je décide de prendre le GR 34 en direction de Merrien (vers l’ouest), Doëlan se découpe dans la grisaille (à 8h 45)
Une belle côte sauvage, l’océan brasse
plus bas, les vagues se brisent, se soulèvent et retombent régulièrement avec de grands bruits sinistres dans les cavernes et les crevasses des grands rochers
Un pêcheur téméraire brave les éléments
Dans une première anse, Porz Lamat, un petit pont en bois enjambe le ru. Une deuxième anse, l’anse de Portec (Porz Teg), le ru qui se jette dans l’océan inonde le fond de la ria et la transforme en marécage : je patauge sur le sentier dans deux centimètres d’eau sur une vingtaine de mètre, rien de catastrophique mes chaussures sont étanches
La pluie se fait plus pressante, ma veste étanche dégouline sur le pantalon. Je fais demi-tour.
Après le déjeuner, Simone nous emmène au port de Merrien
Les huîtres de Merrien, la ferme aquacole est fermée
pas d’huîtres pour Ghislaine. Nous partons à la recherche du GR 34, facile ! nous prenons la direction de l’océan
La carte IGN (interactive) localise notre balade du jour entre Merrien et Doëlan, le point de départ étant le parking au port de Doëlan
Simone et Ghislaine ont trouvé le GR 34 et le vent du large qui souffle en bourrasque, gonfle les ponchos
La progression vers le fond de l’anse Porz Bali se complique, le sentier est escarpé et la roche est glissante
Le bruit de l’océan est couvert par le vrombissement d’une moto tout-terrain, infernal !!!!!
Les dames font demi-tour dans l’anse de Porz Bali et retournent à la voiture tandis que je rentre au gîte en continuant sur le GR
De l’autre rive, j’aperçois Simone et Ghislaine à la sortie de l’anse Porz Bali
Une localisation de rêve au dessus du GR 34 pour cette grande demeure
Dans chaque anse, on retrouve un balisage indiquant le lieu
Dans l’anse de Porz Chinec, encore un pêcheur qui brave les éléments
Dans l’anse suivante, l’anse de Portec (Porz Teg en breton), le sentier est toujours noyé sous quelques cm d’eau, je passe donc sur la plage de galets
D’autres promeneurs hésitent puis font demi-tour
Le contraste est saisissant entre ce calme plat et le déchaînement de l’océan aux pieds du pêcheur
Pas de parapluie pour moi ! je vais encore rentrer tremper !!!!
Je ne me lasse pas du spectacle fascinant des déferlantes qui se brisent sur les rochers en contre-bas
La balade se termine à 16h, j’arrive à Doëlan après 2h 15 d’émotions, par tous les temps la Bretagne reste magique et féerique !!
La randonnée se termine dans l’anse de Doëlan, abritée par sa jetée un calme plat y règne
30/10 mercredi le brouillard remplace la bruine, étant sorti tard, je me contente d’explorer la rive gauche de l’anse de Doëlan
Sur le GR 34, je rejoins le fond de l’anse en contournant la maison cachée dans la végétation, de Benoite Groult (née le 31 janvier 1920 à Paris et morte le 20 juin 2016 à Hyères (Var))
C’est une journaliste, romancière et militante féministe française. C’est une adorable maison de pierre, accrochée à la falaise, au-dessus du port de Doëlan. Située sur la rive droite de la ria, on y accède par le chemin de douanier.
Le fond de l’anse de Doëlan sert de mouillage aux bateaux
Je traverse le Doëlan sur un pont de pierre, je longe la rive gauche jusqu’au phare aval
Sur le pignon d’une maison le Rigolo
Le Rigolo à tape cul de Doëlan, est un témoin de l’histoire de ce petit port Breton, plein de caractère et d’authenticité. Il rappelle, au même endroit que ses ancêtres, les dizaines et les dizaines de ses semblables qui, au tournant du siècle, peuplaient les quais et les mouillages de Doëlan comme ceux de tous les ports de la région. C’est la grande époque de la pêche à la sardine, qui a marqué l’histoire maritime mais aussi celle des hommes et des femmes du littoral.
Au phare aval, je fais demi-tour non sans une photo du quai et des bâtiments de la rive droite
L’après-midi, direction le Pouldu en voiture puis balade sur le Gr 34 en direction de Doëlan. La remontée de l’estuaire n’est pas une bonne idée, la végétation est trop dense aucune vue !
donc direction l’océan et l’embouchure de la Laïta
La Laïta est le nom de l’estuaire formé par l’Ellé et l’Isole après leur confluence.
Le sentier est coincé entre la côte et les champs, l’altitude varie de 13 m à 20 m, il est facile, les copines en profitent pour papoter
Arrivés à la pointe, nous sommes intrigués par l’architecture du bâtiment. Un écriteau nous apprend que c’est la tour du Mât-Pilote
Sorte de sémaphore à usage civil, ce mât pilote, mis en service en 1847, servait à guider les bateaux qui souhaitaient entrer dans la rivière de la Laïta sans s’échouer sur les bancs de sable. Le principe a été inventé par le capitaine de corvette Fénoux (d’où un de ses noms : mât Fénoux) et permettait d’orienter les bateaux quand les pilotes ne pouvaient aller au devant d’eux par gros temps.
L’ancien mât pilote est composé de deux bâtiments : une construction de base rectangulaire, d’un étage, avec cheminée, qui servait au logement des pilotes, et une tour ronde sur laquelle était positionnée la flèche permettant de donner les indications de manœuvre aux bateaux.
Source
Quelqu’un a oublié de fermer un robinet, le temps de faire une photo et le ciel se décharge sur nous
Nous sommes trempés en arrivant à la voiture.
Retour sous la pluie
31/10 jeudi, à 8h30 j’aperçois le pont au fond de la ria qui relie la rive droite à la rive gauche, peu d’humidité dans l’air
Le GR 34 en direction du Pouldu est désert et le vent est vivifiant
Au niveau de la statue de Kerkorn du sculpteur M. Bourreau de Ty Forn, je fais une halte photographique
des détails de la statue
Je poursuis ma progression, j’approche de Kernabec et ses maisons au dessus de la falaise
Direction l’océan, mon regard est accroché par l’île de La Vache Noire colonisée par les cormorans
A 10h je suis au niveau de la Roche Percée, quelques photos et j’entame le retour
Au large, l’île de Groix se distingue à peine dans cette grisaille, environ 15 km, l’altitude maximale est de 48 m
Je profite du passage sur la rive gauche et de la vue pour photographier la maison de Benoite Groult qui répand un charme romantique au dessus du Doëlon
Un peu d’histoire contemporaine :
C’est dans cette maison que Robert Badinter, garde des Sceaux du premier gouvernement Mitterrand en 1981, rédige le discours qu’il va prononcer devant les députés, le 17 septembre 1981, pour leur demander d’abolir la peine de mort. C’est le combat de sa vie. Depuis qu’il a échoué à sauver la tête de Roger Bontems, en 1972 (complice de Claude Buffet, meurtrier d’un gardien et d’une infirmière à la prison de Clairvaux en 1971), il travaille sans relâche à défendre les condamnés risquant la mort. Il en a sauvé plusieurs de la guillotine, dont Patrick Henry, assassin d’un garçon de 7 ans, en 1976. Cela vaut au ministre la haine de nombre de Français, en 1981, majoritairement favorables à la peine de mort.
Source
L’après-midi, je suis ces dames qui m’emmènent sur la même randonnée, le GR 34 en direction du Pouldu. Nous sommes immortalisés par Ghislaine
La crique de Stang Nabec : Ghislaine chercherait-elle à se documenter sur le travail des goémoniers
Les restes de murs construits à l’aplomb de la falaise par les goémoniers
Une balade au pas de course, à moins que cela ne soit une résistance au coup de vent !
Une famille profite de la marée basse pour transformer la plage de la Roche Percée en scène de théâtre
les spectatrices plus ou moins attentives sont au rendez-vous
Après la pause, le trop plein d’énergie s’évacue sur le chemin de retour
l’écart se creuse entre le peloton et moi, Ghislaine et Simone au sommet de la descente dans la crique de Stang Souc
A l’entrée de Doëlan, près du phare aval, deux Cloharsiennes d’une autre époque, nous accueillent
01/11 vendredi matin, le dernier jour dans le Finistère, toujours aussi gris, la météo prévoit de la pluie. J’hésite à sortir car pour le moment il ne pleut pas (8h), à 9h je me décide enfin ! J’enfile le K-Way et direction le GR 34 vers Merrien
Les premières gouttes tombent en descendant dans l’anse de Portec (Porz Teg en breton)
Retour par le même itinéraire et j’arrive au gîte dégoulinant.
Traumatisés, nous restons au gîte l’après midi, pas terrible pour le dernier jour !
02/11 samedi
Une météo mi-figue mi-raisin pour un départ au sec
Le soleil se pointe mais en arrivant à la Vallée des Saints les essuie-glaces s’énervent, ratée la visite du site. Nous déjeunons à Carnoët au « le ty korn la vallée des saints » un bar-tabac-restaurant-épicerie, un menu unique : en entrée du jambon et de la macédoine de légumes avec mayonnaise maison, le plat du filet mignon de veau avec sauce aux champignons et pommes frites maison, le plateau de fromages et un choix d’une dizaine de desserts maisons, le tout très bon dans une ambiance familiale.
Arrivées dans l’après-midi à Saint-Gobrien sur la commune de Saint-Servant dans le Morbihan au airbn’b tenu par un couple d’anglais, charmante la dame !
Quelques surprises : matelas à ressorts dans notre lit, un vrai trampoline, le plancher en bois de l’étage grince au moindre mouvement.
Nous décidons de nous aérer et de repérer les lieux
La porte ouverte de la chapelle de St Gobrien est une invitation à y pénétrer
La balade vers l’Oust tourne court, pour ne pas changer la pluie se joint à nous !
03/11 dimanche
Ce n’est que partie remise, le lendemain, le ciel est plus clément
Les couleurs d’automne jonchent le sol et forment un tapis sous les pieds des promeneuses
Le moulin de Carmenais
Une rencontre bien câline ! tous les moyens sont bons pour se faire caresser
Un balisage qui n’existait pas lors de notre passage à vélo, la distance des écluses amont et aval
Un paysage romantique, un clair obscur et une touche d’automne
Après le déjeuner, direction Josselin en voiture et balade en ville, les maisons à colombage sont très bien entretenues et magnifiques
Une ou un artiste sculpteur
La rue des vierges et les maisons à colombage et encorbellement
La lavandière et les touristes en admiration devant le lavoir au pied du château
04/11 lundi
Pas de pluie ce matin, nous faisons un crochet par Rochefort en Terre, à 9h du matin tout est fermé, c’est le désert
Quelques entrées remarquables sur des maisons du 16ème siècle
Et la fenêtre se referme sur notre petite escapade dans le Finistère
Le jeudi 7 j’emmène « mes » deux compagnes de vacances à la gare St Laud d’Angers. Ghislaine est retournée à Annecy et Simone à Wittenheim pour son séjour mensuel chez sa moooooman !
L’album photos : Clohars-Carnoët dans le Finistère
vous avez raison
je me rends même compte que qq fois quand tu achètes des spécialités à manger au retour à la maison cela n’a plus le même charme
ps : comme je n’ai pas de retour je viens à peine de voir ta réponse
non, on se réserve pour les fois ou nous passons dans la région. Plus c’est rare plus on apprécie !!!!
Vous avez testé la recette des traou Mad?